Ligny-Thilloy
Ligny-Thilloy est une commune française située dans le département du Pas-de-Calais en région Hauts-de-France.
Ligny-Thilloy | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Pas-de-Calais | ||||
Arrondissement | Arras | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Sud-Artois | ||||
Maire Mandat |
Daniel Poret 2020-2026 |
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Code postal | 62450 | ||||
Code commune | 62515 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
521 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 51 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 50° 05′ 06″ nord, 2° 49′ 34″ est | ||||
Altitude | Min. 97 m Max. 135 m |
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Superficie | 10,29 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Bapaume (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Bapaume | ||||
Législatives | Première circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Pas-de-Calais
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
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La commune fait partie de la communauté de communes du Sud-Artois qui regroupe 64 communes et compte 27 232 habitants en 2019.
Géographie
Localisation
Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de huit communes :
Paysages
La commune est située dans le paysage régional des grands plateaux artésiens et cambrésiens tel que défini dans l’atlas des paysages de la région Nord-Pas-de-Calais, conçu par la direction régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement (DREAL)[Note 1] - [1]. Ce paysage régional, qui concerne 238 communes, est dominé par les « grandes cultures » de céréales et de betteraves industrielles qui représentent 70 % de la surface agricole utilisée (SAU)[2].
Urbanisme
Typologie
Ligny-Thilloy est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2] - [3] - [4] - [5].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bapaume, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 21 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[6] - [7].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (95,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (95,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (95,3 %), zones urbanisées (4,4 %), prairies (0,2 %)[8].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Liniacum (647) ; Linariæ (799) ; Leingni (1088) ; Linni (xiie siècle) ; Lengni (1145) ; Laigni (1218) ; Legni (1320) ; Lingny (1381) ; Ligny (1720) ; Ligny-Thilloy[10].
Tilloy est une section de la commune attesté sous les formes Tylloyt juxta Bapalmas, Telloy XIIe siècle (cart. de Saint-Vaast, p. 282 et 296) ; Tilloy d’alès Bappalmes 1360 (abb. d’Étrun) ; Thiloy-lès-Bapames 1651 (Bibl. nation., ms. fr. 6218, f° 26 r°) ; Thilloy-lez-Bapaume XVIIIe siècle (Cass.) ; Thilloy (c. État-maj.)[11].
Toponyme issu de l'oïl teilloy, « lieu planté de tilleuls ».
Histoire
Ligny-Thilloy est issue de la réunion de Ligny-le-Barque et de Thilloy-lès-Bapaume sous les ordonnances royales du 6 mars 1820.
Par ailleurs, lors de la grande guerre et de la 1ère bataille de la Somme, plus précisément le 10 octobre 1916 dans la rue du 2 septembre, anciennement "rue d'été" un certain Adolphe Hitler y fut blessé.
De même, une autre personnalité, l'aviateur anglais de la Royal Air Force Lanoe George HAWKER fut abattue par "le baron rouge" Allemand Manfred Von Richthofen lors d'un combat épique sur la commune de Ligny-Thilloy le 23 novembre 1916 (Aujourd'hui, il existe un monument à son effigie).
Lors de cette même bataille, la commune fut prise au cœur de l'opération Alberich: nom de code que donnèrent les Allemands à une opération visant à un retrait planifié qui eut lieu entre le 9 février et le 20 mars 1917, vers de nouvelles positions sur la ligne Hindenburg: vaste système de défense et de fortification s'étirant sur près de 160 km, de Lens (Pas-de-Calais) jusqu'à l'Aisne, près de Soissons. Le territoire entre le précédent front et la nouvelle ligne est dévasté par les Allemands, qui emploient des tactiques de pillages méthodiques et de destructions systématiques. 99 communes envahies du Pas-de-Calais, dont Ligny-Thilloy vont être totalement ravagées.. Finalement, Anglais et Australiens libèrent la commune (ce qu'il en reste) le 1er mars 1917.
Après des attaques au Printemps 1918, les Alliés déclenchent une série d’attaques contre l'Allemagne, connues sous le nom d'offensive des "Cent Jours" ou "2e bataille de la Somme" et la seconde bataille d'Arras. Le Barque (commune de Ligny-Thilloy) fut libérée le 26 Août.
Enfin, lors de la seconde guerre mondiale, Ligny-Thilloy fut occupée par les Allemands jusqu'au 2 septembre 1944 avec l'aide des américains arrivés en nombre la veille. Après un assaut contre les derniers Allemands se trouvant en infériorité, finissent par se rendre. La commune est libérée pour la dernière fois de son histoire.
Politique et administration
→ Conseils pour la rédaction de cette section.
Liste des maires
Population et société
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[18].
En 2020, la commune comptait 521 habitants[Note 4], en diminution de 6,46 % par rapport à 2014 (Pas-de-Calais : −0,71 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Pyramide des âges
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 30,6 %, soit en dessous de la moyenne départementale (36,7 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 27,5 % la même année, alors qu'il est de 24,9 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 263 hommes pour 260 femmes, soit un taux de 50,29 % d'hommes, légèrement supérieur au taux départemental (48,50 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Enseignement
Ligny-Thilloy fait partie de l'académie de Lille.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- L'église Saint-Quentin.
- La chapelle Sainte-Barbe.
- La chapelle Sainte-Rita.
- Le monument aux morts[23].
- Le monument de la guerre franco-allemande de 1870, dans le cimetière[23].
- La plaque commémorative aux victimes de la Première Guerre mondiale, à l'intérieur de la mairie[23].
- Le cimetière militaire Beaulencourt British Cemetery situé à 2 km à l'est sur le terroir de la commune.
L'église. Le monument aux morts. La place de la mairie. Décor de rue : la plage en 2022. Le cimetière militaire de Ligny-Thilloy.
Personnalités liées à la commune
Simon de Hochepied, seigneur de Tilloy-les-Bapaume, épouse Alix De Raillencourt (1348). Deux enfants, Hugues et Watier de Hochepied.
Adolf Hitler fut blessé près du hameau de Le Barque (commune de Ligny-Thilloy), au lieu-dit La Cavée ()[24].
Héraldique
Blason | D'azur au chef d'hermine[25].
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Notes et références
Notes
- La DREAL distingue, dans la région Nord-Pas-de-Calais, quatre grandes familles de paysages : ceux du Haut Pays, Bas Pays, Littoraux et d’interface. Ces grandes familles de paysages comprennent 21 grands paysages régionaux.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- DREAL, « atlas des paysages de la région Nord - Pas-de-Calais : Synthèse des grandes familles de paysages et des paysages régionaux qui la composent » [txt], sur hauts-de-france.developpement-durable.gouv.fr (consulté le ).
- DREAL, « atlas des paysages de la région Nord - Pas-de-Calais : Paysages des grandes plaines arrageoises et cambrésiennes », sur hauts-de-france.developpement-durable.gouv.fr (consulté le ).
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Bapaume », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Comte Auguste De Loisne, Dictionnaire topographique du département du Pas-de-Calais, Paris, (lire en ligne), p. 221.
- Comte Auguste De Loisne, Dictionnaire topographique du département du Pas-de-Calais, Paris, (lire en ligne), p. 369.
- Bernard Lesage, « Le bilan des maires à Ligny-Thilloy : Dominique Deleplace est de nouveau candidat et souhaite que la commune garde « son image de marque » : Arrivé à Ligny-Thilloy en 1977 en qualité de directeur d’école-secrétaire de mairie, Dominique Deleplace a côtoyé l’ancien maire Jacques Loncle qui l’a incité à postuler en 2001 à la fonction de premier magistrat. Il a été élu (tout comme en 2008) avec une liste complète. En mars prochain, il postulera en compagnie de onze conseillers pour un troisième mandat. », La Voix du Nord,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- « Ligny-Thilloy: Dominique Deleplace conserve son fauteuil de maire », La Voix du Nord,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- « Liste des communes et des maires » [xls], Préfecture du Pas-de-Calais, (consulté le ).
- « Répertoire national des maires » [txt], Répertoire national des élus, sur https://www.data.gouv.fr, (consulté le ).
- « Résultats des élections municipales et communautaires 2020 », sur Le site du Ministère de l'Intérieur (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Ligny-Thilloy (62515) », (consulté le ).
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Département du Pas-de-Calais (62) », (consulté le ).
- « Le monument aux morts », sur Mémoires de pierres (consulté le ).
- (en-US) Suzanne Pool-Camp May 2019, « Corporal Hitler: Hero or Deserter? », sur HistoryNet, (consulté le ).
- « Blason », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).