Émile Littré
Émile Littré (Maximilien Paul), né le à Paris où il est mort le est un médecin, lexicographe, philosophe et homme politique français, surtout connu pour son Dictionnaire de la langue française, communément appelé « le Littré ».
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Décès |
(à 80 ans) Rue d'Assas (6e arrondissement de Paris) |
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Rédacteur à |
Le National, Revue des Deux Mondes, Journal des débats, Revue germanique (d) |
Père |
Michel-François Littré (d) |
Mère |
Marie Sophie Johannot (d) |
Membre de |
Académie des inscriptions et belles-lettres (- Académie française (- Grand Orient de France () Société philologique hellénique de Constantinople (d) Académie nationale de médecine Académie bavaroise des sciences |
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Biographie
Enfance
Le père d'Émile, Michel-François, est originaire d'Avranches. Fils d'orfèvre, il reçoit une certaine éducation, mais, s'ennuyant dans la maison paternelle, se rend à Paris. Là-bas, apprenant que son père est dans la gêne, il s'engage dans l'artillerie de marine, et envoie à Avranches le prix de son engagement. Il est canonnier pendant plusieurs années et parvient au grade de sergent-major. Lorsqu'il revient à terre, il est imprégné des idées révolutionnaires de l'époque. Après quelques emplois en province, il devient chef de bureau à la direction générale des Contributions indirectes à Paris. Il épouse Sophie Johannot, fille de Jean-Baptiste Johannot, libre-penseuse comme lui, et ils ont deux fils, Émile et Barthélémy, qui naissent au 21, rue des Grands-Augustins, à Paris[1]. Possédant le goût de l'étude, Michel-François avait assemblé une très bonne bibliothèque, et, mettant en œuvre ses idées philosophiques, il se consacre à l'éducation de ses deux fils. Pour cela, il apprend le grec et, plus tard, le sanskrit. Le jeune Émile, qui porte le plus le cachet paternel, est envoyé au lycée Louis-le-Grand, où il a pour amis Louis Hachette et Eugène Burnouf.
Quand, en 1819, Émile termine ses études secondaires, il hésite quant à quelle profession choisir, temps qu'il met à profit pour se perfectionner en anglais, en allemand, en italien, en latin et en grec, d'une façon telle qu'il sait non seulement écrire dans ces langues, mais aussi y composer des vers.
Quelques années plus tard, en 1823, il est proposé par l'Académie des inscriptions et belles-lettres comme élève de l'École royale des chartes, mais n'est finalement pas nommé[2]. La même année, Eugène Burnouf lui donne des leçons de sanskrit, en même temps qu'à Barthélemy-Saint-Hilaire, renforçant ainsi ses bases philologiques.
Études médicales et premiers engagements politiques
Il décide finalement en 1822 d'étudier la médecine. Pendant huit ans, il se consacre presque sans partage à ses études, passe tous les degrés de l'externat et de l'internat, et a pour condisciples et collègues Louis-Marie Michon, Antoine Constant Danyau (1803-1871) et Natalis Guillot (1804-1866). Il n'avait plus que sa thèse à préparer pour obtenir le diplôme qui lui aurait permis d'exercer quand, en 1827, son père meurt, laissant sa mère sans ressources. Il renonce alors à passer le doctorat et, tout en conservant un vif intérêt pour la médecine, donne des cours de latin et de grec pour subvenir aux besoins de sa famille. En 1872, il publiera un livre intitulé "Médecine et médecins".
Pendant la Révolution de juillet 1830, fervent républicain, il fit le coup de feu du côté des insurgés, qui chassèrent Charles X de Rambouillet. Il avait endossé pour l'occasion un uniforme de garde national, geste séditieux, puisque cette milice avait été dissoute en 1827, et il s'était coiffé d'un chapeau rond. Son ami Farcy fut abattu à ses côtés, et son corps fut ramené à son propre domicile.
Journalisme et travaux littéraires
En 1831, il est recommandé à Armand Carrel, rédacteur en chef du National, qui lui donne la tâche de lire les journaux anglais et allemands pour y trouver les extraits intéressants. En 1835, Carrel reconnaît les capacités d'Émile, qui devient alors un collaborateur régulier.
Il reprend ses études médicales, assistant assidûment aux conférences de Rayer à La Charité, convenant avec le libraire Baillière, spécialisé dans les ouvrages de médecine et de sciences naturelles, la traduction et l'édition d'Hippocrate. Il se concentre dès lors principalement sur cet ouvrage, tout en commençant en 1836 ses contributions à la Revue des Deux Mondes avec des articles sur toutes sortes de sujets, dont certains révèlent le médecin et le philosophe naturaliste :
- Les Grandes Épidémies () ;
- Recherches sur les ossements fossiles de Cuvier ;
- Nouvelles recherches des géomètres sur la chaleur de la terre.
Bien qu'il soit agnostique, il se marie le avec une femme pieuse et pratiquante : Aglaé Pauline Conil-Lacoste[3] - [4]. Il a avec elle une fille, Sophie, qui est élevée chrétiennement selon la foi de sa mère.
En 1839 paraît le premier volume de son édition des travaux d'Hippocrate. La valeur de ce travail est immédiatement reconnue par l'élection de son auteur, le de cette même année, à l'Académie des inscriptions et belles-lettres. À cette époque — il a alors près de 40 ans — il découvre par hasard les travaux d'Auguste Comte, qui le séduisent par leur caractère scientifique et méthodique, et dont la lecture constitue, comme il le dit lui-même, « le point cardinal de [sa] vie ». À partir de ce moment se manifestent l'influence du positivisme sur sa propre vie mais également sa propre influence sur le positivisme. Il devient bientôt l'ami de Comte et vulgarise ses idées dans de nombreux travaux sur la philosophie positiviste, donnant un premier résumé lucide et habile de ces idées sous le titre Analyse raisonnée des cours de Philosophie positive. En même temps, il continue son édition des travaux d'Hippocrate, qu'il ne terminera pas avant 1862, et publie une édition de l’Histoire naturelle de Pline pour la Collection des auteurs latins dirigée par Nisard. Après le décès de Fauriel en 1844, il prend sa place à l'Académie des inscriptions et belles-lettres au sein du comité se consacrant à l’Histoire littéraire de la France. Sa connaissance de l'ancien français et de la littérature s'y révèle précieuse, et il est l'un des principaux auteurs des tomes XXI, XXII et XXIII.
Il accueille avec joie la Révolution de 1848, et accepte les fonctions non rétribuées de conseiller municipal de Paris. Mais il ne tarde pas à donner sa démission en voyant la marche des événements. Il refuse le ruban de la Légion d'honneur qui lui était offert, et prend part à la répression contre l'insurrection de juin, tout en se remettant au travail avec une ardeur nouvelle. Les articles qu'il publie pendant cette période au National, sont recueillis et publiés en 1852 sous le titre de Conservation, révolution et positivisme, montrant sa complète adhésion à toutes les doctrines de Comte. Pourtant, pendant les dernières années de la vie de ce dernier, il comprend qu'il ne peut pas entièrement accepter tous les dogmes et idées mystiques de celui qui était son maître et son ami ; il cache cependant ses divergences d'opinion et Comte ne remarque pas que son élève est allé plus loin que lui, comme lui-même avait été plus loin que Saint-Simon, son maître.
Pendant toute la durée de l'Empire, il se tient à l'écart de la politique, se consacrant uniquement aux labeurs littéraires et scientifiques qui ont fait de lui un des éminents savants de ce temps. Il reprend le cours de ses recherches sur la médecine, et le Dictionnaire de médecine et de chirurgie, qui ne devait être au début qu'un remaniement du travail de Nysten, devient peu à peu, entre les mains de Littré et de son collaborateur Robin, un ouvrage essentiellement original et personnel.
Son Dictionnaire
Son travail capital et son principal titre est incontestablement le Dictionnaire de la langue française, dont il conçoit de bonne heure le projet. Il le fait en effet accepter dès 1841 chez Louis Hachette, son condisciple et ami, mais ne commence à y travailler que six ans plus tard. La rédaction dure de 1847 à 1865, avec l’assistance d’Édouard Sommer et de Bernard Jullien[5], également à la demande du chef de la maison Hachette. L'impression, commencée le , n'est terminée qu'en , après une interruption d'environ neuf mois en 1870-1871. On peut se rendre compte du travail qu'a exigé ce Dictionnaire quand on sait que la copie comptait 415 636 feuillets, et qu'elle était rangée par paquets de mille feuilles dans huit caisses de bois blanc, déposées dans la cave de la maison de campagne de Littré à Mesnil-le-Roi. Au mois d', en prévision d'opérations militaires aux environs de Paris, Littré fait transporter ces caisses à Paris, dans les sous-sols de la maison Hachette, pour les mettre hors de portée des obus de la Guerre franco-allemande. C'est le plus grand travail lexicographique entrepris jusque-là sur la langue française, et on ne sait ce qu'on doit admirer le plus chez l'auteur de cette œuvre : la sûreté de sa méthode, la sagacité de ses jugements, la profondeur de son érudition, la patience de ses recherches ou son infatigable activité, tout cela au milieu des plus vives angoisses patriotiques.
Pendant ce temps, la mort de Comte en 1857 a libéré Littré de toute crainte d'attrister les dernières années de son maître, et il publie ses propres idées dans Paroles de philosophie positive en 1859 et, plus longuement, dans son ouvrage Auguste Comte et la philosophie positive en 1863. Dans ce livre il étudie l'origine des idées de Comte chez Turgot, Kant et Saint-Simon, raconte ensuite de façon élogieuse la vie de Comte, parle de sa méthode philosophique, des grands services qu'il a rendus à la cause et des résultats de ses travaux, avant de montrer finalement les points sur lesquels il se sépare de lui. Il approuve pleinement la philosophie de Comte, ses grandes lois sur la société et sa méthode philosophique, qu'il avait chaleureusement défendues contre Stuart Mill, non sans déclarer que s'il croit à la philosophie positiviste, il ne croit pas en revanche en une religion de l'Humanité.
En 1863, il termine son Hippocrate et son Pline, tout en poursuivant le travail sur son Dictionnaire de la langue française. La même année, il est proposé pour l'Académie française, mais est écarté par suite de l'opposition de Félix Dupanloup, évêque d'Orléans, qui, dans son Avertissement aux pères de famille, le dénonce comme le chef des matérialistes français. À cette époque, Littré crée également avec Grégoire Wyrouboff la revue Philosophie positive, qui doit faire connaître les thèses des positivistes modernes. En 1870, il y publie l'article Des origines organiques de la morale, qui fait sensation, et fournit de nombreux arguments aux théoriciens catholiques qui accusaient Littré d'athéisme. La même année, il soutient la veuve de Comte dans son procès contre les exécuteurs testamentaires de son mari, et s'oppose à la publication des dernières œuvres d'Auguste Comte (Synthèse Subjective ou Système universel des conceptions propres à l'état normal de l'humanité, de 1856), qu'il considère comme indignes de lui.
Vie politique
Émile se consacre ainsi principalement à son travail littéraire, jusqu'à ce que la chute de l'Empire l'amène à prendre part à la politique. Mais, se sentant trop vieux pour supporter les privations du siège de Paris, il se retire avec sa famille en Bretagne. Gambetta le nomme alors professeur d'histoire et de géographie à l'École polytechnique, et le fait venir à Bordeaux. Il rentre peu après dans la vie politique, mais sans renoncer à ses autres travaux.
Il est élu à l'Assemblée nationale par le département de la Seine le , le 33e sur 43, par 87 868 voix sur 328 970 votants. Il prend place à gauche, et vote systématiquement avec les républicains modérés, par exemple en votant Contre le pouvoir constituant de l'Assemblée, Pour la dissolution, Contre la chute d'Adolphe Thiers le quand le gouvernement de Thiers est mis en minorité, Contre le septennat, la loi des maires et l'état de siège, Pour l'amendement Wallon et celui de Duprat, qui demande que le futur Sénat soit nommé au suffrage universel, et Pour l'ensemble des lois constitutionnelles. Lors du renouvellement des conseils généraux le , il est nommé membre du conseil général pour le canton de Saint-Denis, et l'assemblée le choisit pour être son vice-président.
Dans la séance du de l'Académie française, il est élu au fauteuil d'Abel-François Villemain, malgré l'opposition virulente de Félix Dupanloup, qui veut dans un premier temps démissionner de son fauteuil plutôt que de le recevoir.
À l'Assemblée nationale, Littré ne prend pas part aux débats parlementaires, et ne paraît jamais à la tribune. Mais il n'en est pas moins très assidu aux séances. « Tous les arrangements de ma vie, a-t-il dit en parlant de l'année 1872, pour me procurer la plus grande somme de temps disponible étaient bouleversés. Membre de l'Assemblée nationale, j'assistais régulièrement aux séances. N'ayant pu prendre résidence à Versailles, à cause de mes livres et de tout ce qu'à Paris j'avais sous la main, j'étais obligé de faire chaque jour le voyage. De la sorte, le milieu des journées m'était enlevé tout entier ; il ne me restait que les matinées, les nuits, les dimanches et les vacances de l'Assemblée. Ces heures dérobées aux devoirs publics, on imaginera sans peine avec quel soin jaloux je les employai, et combien je me réjouis quand je vis qu'elles me suffisaient. »
Au mois d', Littré, qui avait fait adhésion à la "République conservatrice", proteste dans une lettre adressée au Temps contre la candidature radicale de Barodet en remplacement de Sauvage, candidature approuvée par de nombreux députés simplement pour protester contre la loi qui avait enlevé à Lyon ses franchises municipales, et à Barodet son mandat de maire. Barodet est néanmoins élu.
Son Dictionnaire de la langue française est finalement achevé en fin 1872. Une interprétation sûre y est donnée de l'usage de chaque mot, fondée sur les divers sens qu'il a eu dans le passé et étayée d'exemples tirés des œuvres d'auteurs anciens ou modernes. Le , Littré est élu par l'Assemblée nationale sénateur inamovible, le 52e sur 75, par 343 voix sur 676 votants. Il siège à la Chambre haute dans les rangs de la gauche modérée. Il vote Contre la dissolution de la Chambre en 1877, et se montre, lors de la crise du 16 mai, l'adversaire du gouvernement qui en est issu, puis le partisan du ministère Dufaure. Il est favorable à la plus large tolérance en matière religieuse. Il s'abstient volontairement lors du scrutin sur la nouvelle loi au sujet de l'enseignement supérieur.
Il continue à rédiger des articles, et ses plus importantes productions au cours de ces années sont ses écrits politiques, dans lesquels il dévoile et attaque l'entente des orléanistes et des légitimistes et se prononce en faveur de la république. Il fait rééditer un grand nombre de ses anciens articles et ouvrages, tels que Conservation, révolution et positivisme de 1852 (qu'il réimprime mot pour mot, mais en y joignant une renonciation formelle et catégorique à beaucoup de doctrines comtistes que le livre contenait) et une petite brochure Pour la dernière fois, où il maintient sa conviction inaltérable dans le matérialisme, et où il se livre à un de ses rares épanchements intimes. Il y répond avec beaucoup de tact et de simplicité aux sollicitations religieuses qui l'ont touché, sans chercher à blesser les convictions qu'il ne partage pas, affirmant qu'il n'éprouve ni le désir de croire, ni l'angoisse de quelqu'incrédule. « Je me suis interrogé en vain, je n'éprouve rien de ce qu'ils ont éprouvé. […] je suis sans regret d'être en dehors de ces croyances, et ne puis découvrir en moi aucun désir d'y rentrer ».
Vie maçonnique
Le , les francs-maçons donnent une grande solennité à sa réception par le Grand Orient de France à la loge « La Clémente Amitié », et une grande publicité au discours que Littré prononce le jour de son initiation. Il est reçu le même jour que Jules Ferry et Honoré Chavée. La presse consacre de nombreux articles plus ou moins favorables et une foule importante se masse aux portes de l’Hôtel du Grand Orient de France. Son initiation est mise en œuvre comme une commémoration de celle de Voltaire au sein de la loge des Neuf Sœurs, 100 ans plus tôt. Comme avec Voltaire, sa renommée profite à l'obédience. Sa réception, qui a un grand retentissement, fait entrer le positivisme dans le Grand Orient, préparant la suppression de l'obligation de croire en Dieu inscrite dans sa constitution, suppression qui intervient au convent de 1877[6].
Conversion
Dans les dernières années de la vie d'Émile, quand sa femme et sa fille, ferventes catholiques, se rendent compte que le vieil homme n'a plus longtemps à vivre, elles s'efforcent de le convertir. Il avait eu pendant longtemps des entretiens avec le père Millériot, célèbre controversiste, et il avait été très affligé de sa mort. Cependant, avec l'aide de l'abbé Henri Huvelin, père spirituel de Charles de Foucauld, Littré, sous la pression de sa famille[7] est « baptisé » un quart d’heure avant sa mort par sa propre femme en présence de leur fille Sophie et de la religieuse garde-malade[8]. Les trois femmes ont déclaré que Littré n’avait pas encore perdu connaissance et sans aucun doute, Mme Littré a estimé que son mari était tacitement d’accord[8], en conséquence de quoi, elle lui fait donner des funérailles catholiques.
Il meurt le au 44, rue d'Assas[9], et est enterré au cimetière du Montparnasse. Sa volonté expresse étant qu’aucun discours ne soit prononcé sur sa tombe, Renan et Pavet de Courteille y renoncent, mais pas Grégoire Wyrouboff[10]. Son épouse meurt en 1903.
Hommages
Le lycée public d'Avranches, où le père d'Émile est né, a été nommé lycée polyvalent Émile-Littré.
Œuvres
Traductions
- Traduction et édition des Œuvres d'Hippocrate (1839-1861) ;
- Traduction de la Vie de Jésus (tome 1, tome 2) de David Strauss (1839-1840), où il expose dans la préface sa doctrine, substituant l'ordre surnaturel à un autre idéal, celui de l'Humanité ;
- Traduction et édition de l'Histoire naturelle de Pline (1848-1850) ;
- Traduction du Manuel de physiologie (Handbuch der Physiologie) de Müller (1851), où il ajouta une préface philosophique, assignant à la physiologie son vrai rôle dans l'ordre des sciences ;
Dictionnaires
- Dictionnaire de médecine, de chirurgie, de pharmacie, des sciences accessoires et de l'art vétérinaire, avec Charles Robin, d'après le plan suivi par Nysten, Paris : chez J.-B. Baillière et fils, 1855, de nombreuses fois réédité (12e édition refondue, 1865, en ligne)
- Histoire de la langue française (participation à la rédaction des tomes 21 à 23 (1862) ;
- Dictionnaire de la langue française (Le Littré) (1863-1872) ; 2e édition revue et augmentée (1873-1877) ;
- Comment j'ai fait mon dictionnaire de la langue française, 1880
- Pathologie verbale ou lésions de certains mots dans le cours de l'usage (1880)[11].
Écrits philosophiques
- Analyse raisonnée du cours de philosophie positiviste d'Auguste Comte (1845) ;
- Application de la philosophie positive au gouvernement (1849) ;
- Conservation, révolution et positivisme (1852) ;
- Paroles de la philosophie positive (1859) ;
- Auguste Comte et la philosophie positive (1863) ;
- La Science au point de vue philosophique (1873) ;
- Fragments de philosophie et de sociologie contemporaine (1876) ;
- Pour la dernière fois.
Collaboration à des journaux
- L'Expérience, journal médical qu'il créa en 1837 avec Dezeimeris ;
- Le National ;
- La Revue des deux mondes ;
- Journal des débats ;
- Revue germanique ;
- Remise en ordre des Œuvres politiques d'Armand Carrel (1854-1858).
Dictionnaires en ligne
- Dictionnaire de la langue française Littré (1873-1878)
- Pathologies verbales d'Émile Littré (1880) étymologies sélectionnées
- Dictionnaire de la langue française abrégé, d'après l'ouvrage d'Émile Littré
Notes et références
- Acte naissance Etat civil reconstitué Paris (p. 36/50).
- Livret de l'École des chartes (1821-1966), Paris, École nationale des chartes, , ccviii, 255 (BNF 33081462), p. 13, n. 3.
- Acte mariage Paris, état civil reconstitué (p. 3/51)
- sa nièce épouse Jules de Gaulle frère du père du général de Gaulle
- « Tous les deux, écrit Littré dans sa préface en 1863, mettent au service du Dictionnaire leurs lectures, leur expérience, leur savoir ; et quand j’ai sous les yeux ces épreuves où sont consignées leurs observations et leurs critiques, je ne puis jamais assez me féliciter de leur zèle, de leurs lumières et de la sécurité qu’ils me donnent. »
- Fernando Cisneros (Daniel Ligou sous la dir), Dictionnaire de la franc-maçonnerie, PUF, coll. « Quadrige », (réimpr. 2018), 2e éd., Dico Poche (ISBN 978-2-13-055094-5), « Littré, Maximilien Paul Emile », p. 713-714.
- L’Anticlérical, Paris (lire en ligne), p. 395.
- Persée : Jean-François Six. Littré devant Dieu. Recension : A. Guillaumont Revue de l'histoire des religions, année 1965, volume 167, Numéro 167-2 p. 240-241 et aussi sur Gallica Le Requiem des gens de lettres : comment meurent ceux qui vivent Maillard, Firmin (1833-1901), 1901
- Acte décès Etat civil Paris (p. 10/31)
- L’Album des familles, (lire en ligne), p. 369.
- Lire le texte transcrit sur wikisource
Sources
- Biographie de Littré par Sainte-Beuve en tête du Littré.
- Adolphe Robert et Gaston Cougny : Dictionnaire des parlementaires français (1889).
- Michel Gaudard de Soulages et Hubert Lamant : Dictionnaire des Francs-Maçons européens (2005).
Bibliographie
- Jean Hamburger, Monsieur Littré, Flammarion, 1988.
- Lucienne Portier, Un précurseur : l'abbé Huvelin, Cerf, 1979.
- Alain Rey, Littré. L'humaniste et les mots, Gallimard, 2008.
Liens externes
- Ressources relatives à la recherche :
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- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Ils étaient médecins : Émile Littré (1801-1881). La pathologie verbale. René Krémer.AMA Contacts 52, .