Villers-en-Haye
Villers-en-Haye est une commune française située dans le département de Meurthe-et-Moselle en région Grand Est.
Villers-en-Haye | |||||
HĂ©raldique |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
RĂ©gion | Grand Est | ||||
DĂ©partement | Meurthe-et-Moselle | ||||
Arrondissement | Nancy | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du bassin de Pont-à -Mousson | ||||
Maire Mandat |
Marie Delacour 2020-2026 |
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Code postal | 54380 | ||||
Code commune | 54573 | ||||
DĂ©mographie | |||||
Gentilé | Potas[1] | ||||
Population municipale |
165 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 23 hab./km2 | ||||
GĂ©ographie | |||||
Coordonnées | 48° 49′ 42″ nord, 6° 00′ 46″ est | ||||
Altitude | Min. 201 m Max. 316 m |
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Superficie | 7,29 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Nancy (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
DĂ©partementales | Canton du Nord-Toulois | ||||
Législatives | Cinquième circonscription | ||||
Localisation | |||||
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : Meurthe-et-Moselle
GĂ©olocalisation sur la carte : Grand Est
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GĂ©ographie
Le village, proche de la forêt de Haye, est situé à 24 kilomètres de Nancy , 23 kilomètres de Toul et 7 kilomètres de Domèvre-en-Haye.
D’après les données Corine land Cover, le ban communal de 737 hectares comportait en 2011, 56 % de zones agricoles, 34 % de forêts et 10 % de prairies. Le territoire communal est arrosé par le ruisseau d'Esche sur un peu plus de 3 kilomètres[2].
Communes limitrophes
Cartographie
Urbanisme
Typologie
Villers-en-Haye est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [3] - [4] - [5].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nancy, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 353 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[6] - [7].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (66,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (66,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (56,2 %), forêts (33,9 %), prairies (9,9 %)[8].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].
Toponymie
Villaris, 965 - Villare, 1137 - Vileirs, 1305 - Villarium, 1402 - Viller, 1420 - Villers-en-heix, 1441 - Villey-en-heix, 1498 - Villers-en-hey, 1551 - Viller-en-hey, 1702 ; sont les différentes graphies recensées par le Dictionnaire topographique de la Meurthe[10].
Jusqu'en 1420 environ, Il s'agit d'une toponymie germanique comme celle de Villers-la-Montagne ou de Bergweiler (près de Trêves), par exemple. (Germanité à mettre en relation avec un diplôme de l'empereur germanique Otton, voir ci-dessous en section histoire) ; en effet, Villers-en-Haye se trouvait alors du côté germanique de la frontière linguistique mosellanne.
ForĂŞt de Haye
Haye est une forme ancienne du mot haie. Le germanique haga et ses dérivés - haye, haie - désignent à l'origine, non pas une « clôture végétale », qui est le sens actuel du terme en français, mais une forêt qui entoure un territoire et le protège contre l'ennemi puis, à partir du IXe siècle carolingien, une forêt servant de réserve de chasse, entourée d'une clôture, avant de ne plus désigner que la clôture elle-même. L'emploi de haye dans les lieux-dits les plus anciens indique donc la présence d'une forêt[11].
Écarts et lieux-dits
H. Lepage mentionne un Ă©cart dont la trace est difficile Ă trouver dans les archives et les cartes[Note 3] :
« Il existait aussi, autrefois, dans le bois de Villers-en-Haye, une habitation assez considérable, dont il ne reste, depuis longtemps , que des décombres. Le canton où elle était située a conservé le nom de Vaux-des-Rapes, Raptes ou Ropes. C'était, dit-on , dans l'origine, un hôpital qui devint ensuite un ermitage et fut détruit. »[12]
Comme dans la plupart des départements français, les toponymes en rapport avec d’anciens lieux d’exécution et d’exposition (« Justice(s) », « Fourche(s) », « Pilori(s) »…) sont nombreux, la commune en partage un avec Rogéville.
Histoire
Antiquité et préhistoire
H. Lepage indique , dans sa notice sur ce bourg[12] qu'il aurait existé deux installations romaines, près du lieu-dit Formont, mais que toute trace en avait disparu lors de sa rédaction. Cette hypothèse n'est pas incohérente si l'on ajoute les découvertes de monnaies romaines faites sur le territoire des communes voisines de Saizerais et Rozières-en-Haye, ainsi que sur le territoire même de Villers d'après le répertoire archéologique du comte Beaupré :
« Au Fortmont, à 1200 mètres à l'Ouest du village, substructions avec tuiles plates, meules, etc. En 1882, on trouva deux sépultures formées de pierres plates et recouvertes de dalles, elles contenaient des ossements qui furent laissés en place. »[13]
L'occupation serait même plus ancienne puisque ces mêmes sources citent la découverte près du lavoir communal, de pointes de flèches en silex.
Les archéologues ont analysé le site du For(t)mont comme un oppidum de type éperon-barré ayant pu connaitre une réoccupation romaine puis médiévale, mais sans certitude, ils signalent la présence de débris d'époque romaine dans le Bois-le-Bailly[14].
Moyen-âge
L'analyse des archives historiques fait remonter la fondation du village, d'après Lepage, avant l'an 965, suivant un diplôme de l'empereur Othon, plus tard, écrit-il, les habitants furent sous la protection du chatelain de Mousson (1342) et du comte de bar (1361)[12] Mais il est probable que les seigneurs locaux se sont plusieurs fois institués protecteurs, comme les comtes de Pierrefort dont le château était tout proche[15].
Politique et administration
Maires de la commune
Par arrêté préfectoral de la préfecture de la région Grand-Est en date du 9 décembre 2022, la commune de Villers-en-Haye a intégré l'arrondissement de Nancy au 1er janvier 2023[17].
Population et société
DĂ©mographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[19].
En 2020, la commune comptait 165 habitants[Note 4], en diminution de 9,84 % par rapport Ă 2014 (Meurthe-et-Moselle : +0,06 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Économie
Les historiens s'accordent à décrire une économie essentiellement agricole et faiblement viticole au XIXe siècle :
« Surf. territ. : 728 hect., 528 en terres lab., 21 en prés , 10 en vignes , 427 en bois. »[15] - [12]
Les cartes et sources historiques mentionnent plusieurs moulins, mais curieusement le Moulin de Villers est sur la commune de Griscourt, celui de Villersvaux sur la commune de Gézoncourt ou Rogéville (?), seul la mention Ancien moulin de Villers en Haye est visible sur les cartes modernes. (voir l'article Hydraulique de la rivière Esche).
Une canalisation souterraine de transport de gaz naturel, exploitée par GRTgaz, est présente sur le territoire de la commune.
Secteur primaire ou agriculture
Le secteur primaire comprend, outre les exploitations agricoles et les élevages, les établissements liés à l’exploitation de la forêt et les pêcheurs.
D'après le recensement agricole 2010 du Ministère de l'agriculture (Agreste[22]), la commune de Villers-en-Haye était majoritairement orientée [Note 5] sur la production de céréales et d'oléagineux (auparavant polyculture et poly- élevage) sur une surface agricole utilisée[Note 6] d'environ 1100 hectares (supérieur à la surface cultivable communale) en hausse depuis l'an 2000 - Le cheptel en unité de gros bétail s'est réduit de 610 à 350 entre 1988 et 2010. Il n'y avait plus que 6 exploitations agricoles ayant leur siège dans la commune employant 8 unités de travail[Note 7].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Église Saint-Mansuy datant du XVIIIe.
- Château XVIIIe, remanié XIXe.
- Anciens moulins.
Personnalités liées à la commune
- Famille de Bourcier de Villers, seigneurs de Villers-en-Haye[15] - [23]
- Guillaume le jeune, conseiller au parlement de Nancy, seigneur en partie Ă Villers-en-Haye et Roqueville[24].
HĂ©raldique, logotype et devise
Blason | D'azur au chevron d'argent, accompagné de trois losanges d'or. |
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DĂ©tails | Il s'agit des armes de Laurencet de Villers en Haye, seigneur du lieu |
Voir aussi
Bibliographie
- G. Hamm, Carte Archéologique de la Gaule. 54. La Meurthe-et-Moselle, Paris, 2005.
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative Ă plusieurs domaines :
- Ressource relative aux organisations :
- « Villers-en-Haye », Monographies communales de Meurthe-et-Moselle réalisées pour l'exposition universelle de 1889 et conservées par les Bibliothèques de Nancy, sur https://galeries.limedia.fr
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Le lieu-dit Val des Ropes est inconnu au fichier FANTOIR pour cette commune : http://cadastre.openstreetmap.fr/fantoir/liste_brute_fantoir.html#insee=54573
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
- Orientation technico-économique de la commune : production dominante de la commune, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel de l'ensemble des exploitations agricoles de la commune à la production brute standard.
- Superficie agricole utilisée : superficies des terres labourables, superficies des cultures permanentes, superficies toujours en herbe, superficies de légumes, fleurs et autres superficies cultivées de l'exploitation agricole.
- Unité de travail annuel : mesure en équivalent temps complet du volume de travail fourni par toutes les personnes intervenant sur l'exploitation. Cette notion est une estimation du volume de travail utilisé comme moyen de production et non une mesure de l'emploi sur les exploitations agricoles.
Références
- « Enquête sur le nom des habitants. Bassin mussipontain : dis-moi où tu habites, je te dirai qui tu es ! », L'Est républicain,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- « Fiche Ma Commune - SIGES Rhin-Meuse - ©2019 », sur sigesrm.brgm.fr (consulté le ).
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Henri Lepage, Dictionnaire topographique du département de la Meurthe : rédigé sous les auspices de la Société d'archéologie lorraine, Paris, coll. « Dictionnaire topographique de la France », (lire en ligne), p. 155.
- Mario Rossi, Les Noms de lieux du Brionnais-Charolais : témoins de l'histoire du peuplement et du paysage, Paris, Publibook, , 579 p. (ISBN 978-2-7483-5072-2, lire en ligne), p. 376.
- Le département de la Meurthe. Deuxième partie : statistique historique et administrative : publ... par Henri Lepage, (lire en ligne), p. 610.
- Jules Beaupré, Répertoire archéologique pour le département de Meurthe-et-Moselle : époques préhistoriques, gallo-romaines, mérovingiennes, (lire en ligne), p. 163 Villers-en-haye, puis Rogéville, Rozières-en-haye et Saizerais..
- Hamm, Gilles., La Meurthe-et-Moselle, Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, (ISBN 2-87754-091-X et 978-2-87754-091-9, OCLC 890475393, lire en ligne).
- E. Grosse, Dictionnaire statistique du departement de la meurthe : contenant une introduction historique..., Nabu Press (réimpr. 2012) (1re éd. 1836) (ISBN 978-1-278-24895-0 et 1-278-24895-1, OCLC 936241814, lire en ligne).
- « Almanach royal et national... : présenté à Sa Majesté et aux princes et princesses de la famille royale », sur Gallica, (consulté le ).
- Arrêté préfectoral n° 2022/810 du 9 décembre 2022 portant modification des limites territoriales des arrondissements de la Meurthe-et-Moselle, p. 178.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- « Ministère de l'agriculture et de l'alimentation - agreste - La statistique, l'évaluation et la prospective agricole - Résultats - Données chiffrées », sur agreste.agriculture.gouv.fr (consulté le ) : « Principaux résultats par commune (Zip : 4.4 Mo) - 26/04/2012 - http://agreste.agriculture.gouv.fr/IMG/zip/Donnees_principales__commune.zip ».
- Raymond de SOUHESMES, Journal du président Bourcier, 1649-1726, (OCLC 503916172, lire en ligne), p. 398
« Jean-Baptiste-Joseph Bourcier, seigneur de Villers et baron d'Amermont. »
. - Louis de La Roque, Catalogue des gentilshommes de Lorraine et du duché de Bar qui ont pris part ou envoyé leur procuration aux assemblées de la noblesse pour l'élection des députés aux États généraux de 1789 : publié d'après les procès-verbaux officiels : par MM. Louis de La Roque et Édouard de Barthélemy, (lire en ligne).