Vénérand
Vénérand est une commune du sud-ouest de la France, située dans le département de la Charente-Maritime (région Nouvelle-Aquitaine). Ses habitants sont appelés les Vénérandais et les Vénérandaises[1].
Vénérand | |||||
La fontaine gallo-romaine du Moulin. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Nouvelle-Aquitaine | ||||
Département | Charente-Maritime | ||||
Arrondissement | Saintes | ||||
Intercommunalité | Communauté d'agglomération de Saintes | ||||
Maire Mandat |
Françoise Libourel 2020-2026 |
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Code postal | 17100 | ||||
Code commune | 17462 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Vénérandais | ||||
Population municipale |
766 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 79 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 45° 47′ 39″ nord, 0° 33′ 33″ ouest | ||||
Altitude | Min. 49 m Max. 94 m |
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Superficie | 9,65 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Saintes (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Chaniers | ||||
Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Charente-Maritime
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
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Géographie
Localisation
La commune de Vénérand se situe dans le centre du département de la Charente-Maritime, en région Nouvelle-Aquitaine, dans l'ancienne province de Saintonge. Appartenant au midi de la France — on parle plus précisément de « midi atlantique »[2], au cœur de l'arc atlantique, elle peut être rattachée à deux grands ensembles géographiques, le Grand Ouest français et le Grand Sud-Ouest français.
Vénérand est située à quelques kilomètres de Saintes (10 km environ) en direction de Niort, Juste après Fontcouverte et un peu avant Saint-Jean-d'Angély.
Communes limitrophes
Diversité paysagère
Le territoire de la commune présente un taux de boisement de 51 %, principalement des feuillus.
4 espèces d'orchidées ont été répertoriées sur le territoire. Parmi celles-ci, on peut notamment citer : l'Ophrys araignée (Ophrys aranifera) et l'Orchis mâle (Orchis mascula).
3 espèces de plantes messicoles ont été répertoriées dans la commune : la Pensée des champs (Viola arvensis Murray), le Souci des champs (Calendula arvensis L.) et l'Alchémille des champs (Aphanes arvensis L.).
Hydrographie
Peu de mares sur le territoire (21 recensées). Vénérand appartient au bassin hydrographique de la Charente.
Urbanisme
Typologie
Vénérand est une commune rurale[Note 1] - [4]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[5] - [6].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saintes, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 62 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[7] - [8].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (50,2 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (49,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (47,6 %), zones agricoles hétérogènes (34,1 %), cultures permanentes (9,1 %), zones urbanisées (4,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (2,6 %), terres arables (2,5 %)[9].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Risques majeurs
Le territoire de la commune de Vénérand est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), mouvements de terrains et séisme (sismicité modérée). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[10]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[11].
Risques naturels
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des affaissements et effondrements liés aux cavités souterraines (hors mines) et des tassements différentiels[12]. Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[13].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 95,3 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (54,2 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 377 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 278 sont en en aléa moyen ou fort, soit 74 %, à comparer aux 57 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[14] - [Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[13].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1999, 2010 et 2019. Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 1991, 2003, 2005, 2011 et 2018 et par des mouvements de terrain en 1999 et 2010[10].
Risques technologiques
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une ou des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[15].
Histoire
L'état des paroisses de 1686 nous donne madame de Jonzac comme dame de cette paroisse de 95 feux dont la terre produit des grains, des fruits et peu de vin[16].
Politique et administration
Administration municipale
Liste des maires
Région
À la suite de la réforme administrative de 2014 ramenant le nombre de régions de France métropolitaine de 22 à 13, la commune appartient depuis le à la région Nouvelle-Aquitaine, dont la capitale est Bordeaux. De 1972 au , elle a appartenu à la région Poitou-Charentes, dont le chef-lieu était Poitiers.
Politique environnementale
Dans son palmarès 2022, le Conseil national de villes et villages fleuris de France a attribué deux fleurs à la commune[17].
Population et société
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[19].
En 2020, la commune comptait 766 habitants[Note 3], en augmentation de 0,66 % par rapport à 2014 (Charente-Maritime : +2,92 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Manifestations culturelles et festivités
brocante 1er mai, concerts divers à l'Ogre Rouge, bourse enfance en octobre et mars expositions diverses à la bibliothèque municipale
Culture locale et patrimoine
L'Église Sainte-Marie-de-l'Assomption
Église romane datant de la fin du douzième siècle, rénovée en 1993 et en 1996[22].
- La façade ouest de l'église, reconstruite au quinzième siècle.
- Le clocher et la façade nord.
Les Fontaines romaines
Ces fontaines gallo-romaines sont situées en contrebas du bourg. Ce sont des sources alimentant par un embranchement particulier l'aqueduc de Saintes, aqueduc romain passant au Douhet et à Fontcouverte[23]. Cet aqueduc long de 17 km alimentait Mediolanum Santonum (Saintes) et fournissait jusqu'à 12 000 m3 par jour[24]. Elles sont au nombre de deux :
- La fontaine de la Roche : celle plus en amont des deux, elle est souvent à sec en été. Un lavoir a été aménagé en 1872, à la suite de la fermeture du lavoir du Moulin.
- La fontaine et le lavoir.
- L'escalier d'accès.
- La fontaine du Moulin. C'est la plus spectaculaire. Un ruisseau sort d'une falaise avec grotte aménagée avec un bassin en pierre où Saint-Louis se serait baigné avant la bataille de Taillebourg contre Henri III en 1242. Le ruisseau parcourt à l'air libre une section d'une centaine de mètres avec un lavoir aménagé en 1854, et disparaît dans une cavité exploitée par un ancien moulin à eau construit au XVIIe siècle, où l'eau s'enfonçait dans un aqueduc rejoignant celui du Douhet. Actuellement, l'eau y est déviée pour alimenter une troisième fontaine datant du XXe siècle, celle des Fontenelles.
- Le site, avec la fontaine et la grotte à droite.
- Le lavoir.
- Le moulin.
- Dans le moulin. L'eau se déverse à gauche et s'enfonçait dans l'aqueduc romain en haut, mais déviée à droite de la photo vers un aqueduc moderne.
Ce site n'est pas classé monument historique.
Héraldique
Blasonnement :
Parti: au 1er d'azur à la croix hosannière d'argent, aux ondes du même mouvant de la pointe, au 2e de gueules à deux grappes de raisin d'or stylisées de dix grains,4 3, 2 et 1, feuillées de sinople et rangées en pal; sur le tout d'argent à l'enclume, à l'équerre brochante et au fil à plomb surbrochant, le tout d'or. |
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le )
Références
- Les gentilés de Charente-Maritime
- Louis Papy, Le midi atlantique, atlas et géographie de la France moderne, Flammarion, Paris, 1984
- Carte IGN sous Géoportail
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- « Les risques près de chez moi - commune de Vénérand », sur Géorisques (consulté le )
- BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le )
- « Dossier départemental des risques majeurs de la Charente-Maritime », sur www.charente-maritime.gouv.fr (consulté le ), chapitre Mouvements de terrain.
- « Liste des cavités souterraines localisées sur la commune de Vénérand », sur http://www.georisques.gouv.fr/ (consulté le )
- « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le )
- « Dossier départemental des risques majeurs de la Charente-Maritime », sur www.charente-maritime.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque transport de matières dangereuses.
- Histoire passion
- Les communes labellisées, Site des villes et villages fleuris consulté le .
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- « Vénérand, église Sainte-Marie de l'Assomption », sur ch.lerolle.free.fr (consulté le ).
- Un pays gallo-romain
- « Fontaines de Vénérand », BaLaDO (consulté le ).