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Terminal méthanier de Loon-Plage

Le terminal méthanier de Loon-Plage (Dunkerque) a été mis en service le [1]. C'est au moment de sa construction le plus important de France (en capacitié de stockage), le cinquante-troisiÚme terminal mondial, le quatriÚme port méthanier français. Dunkerque LNG est filiale du groupe Fluxys depuis 2018 ; les autres actionnaires sont AXA, Crédit agricole, IPM et Samsung Asset Management.

Terminal méthanier de Dunkerque
Terminal méthanier de Dunkerque (Loon-Plage).
Présentation
Type
Construction
2011 Ă  2016
Statut
Activités
Superficie
56 hectares
GĂ©ographie
Coordonnées
51° 02â€Č 39″ N, 2° 18â€Č 37″ E
Pays
RĂ©gion
DĂ©partement
Commune (France)
GĂ©olocalisation sur la carte : Hauts-de-France
(Voir situation sur carte : Hauts-de-France)
GĂ©olocalisation sur la carte : Nord
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Projet

Terminaux méthanier en Europe du Nord.
Terminal méthanier de Loon-Plage - Plan maquette.

Économie mondiale du gaz

Le gaz naturel est essentiellement transportĂ© par gazoduc et navire mĂ©thanier. Le transport par mĂ©thanier est Ă©conomiquement moins onĂ©reux Ă  partir d'une certaine distance, moins gĂ©opolitiquement figĂ© et plus ouvert Ă  la concurrence. L'Europe important principalement son gaz, le transport par mĂ©thanier rĂšgle ainsi les Conflits gaziers russo-ukrainiens. Dans le mix Ă©nergĂ©tique et selon un rapport de l'Agence internationale de l'Ă©nergie (AIE), le gaz naturel devrait prochainement connaĂźtre un Ăąge d’or[2] et pourrait reprĂ©senter plus d'un quart de la demande mondiale en Ă©nergie Ă  l’horizon 2035. Durant la derniĂšre assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale d’Eurogas[3](Union europĂ©enne pour l’industrie du gaz naturel) en , le prĂ©sident de l’association, Jean-François Cirelli, a soulignĂ© que le gaz n’avait jamais Ă©tĂ© Ă  un point si crucial et que cette Ă©nergie allait tenir un rĂŽle clĂ© dans le mix Ă©nergĂ©tique bas-carbone de demain.

Le gaz est moins polluant que d'autres Ă©nergies fossiles, et sa part progresse dans le mix Ă©nergĂ©tique mondial depuis les annĂ©es 1970, d'autant plus que les rĂ©serves existantes sont importantes[4]. En dĂ©clin de 3,4 % en 2009 (cf crise de 2008) sa production croissait Ă  nouveau (+7,3 %) dĂšs 2010[5]. Tous les gaz dits « non conventionnels » nĂ©cessitent des techniques nouvelles pour ĂȘtre extraits (gaz des schistes, gaz de charbon et rĂ©servoirs compacts) ; ils comptent pour 15 % du gaz naturel dans le monde en 2016[6].

Économie du gaz en Europe

La consommation totale de gaz naturel dans l'Union europĂ©enne est d'environ 4 000 milliards de kWh par an. Le gaz de Slochteren (gaz L) a d'abord massivement dominĂ© le marchĂ© aprĂšs sa dĂ©couverte en 1959, jusqu'Ă  la dĂ©couverte et l'exploitation des gisements au Royaume-Uni et en NorvĂšge et Ă  l'arrivĂ©e de fournisseurs extra-espace Ă©conomique europĂ©en, principalement la Russie. L'utilisation de GNL et les restrictions instaurĂ©es dans les annĂ©es 1970 concernant l'exportation du gaz L aux Pays-Bas ont entraĂźnĂ© la baisse de l'importance du gaz L en Europe[7].

Les producteurs de gaz L sont l’Allemagne (20 milliards de Nm3) et les Pays-Bas (21 milliards de Nm3 + 32 milliards de Nm3). Actuellement le gaz L n'est consommĂ© qu'aux Pays-Bas, en Allemagne, en Belgique et en France[7].

Sous l'égide de la Commission (CE), un Forum européen de régulation du gaz (dit « Forum de Madrid ») se réunit deux fois par an depuis sa création (1999). Des représentants des autorités nationales de régulation, des gouvernements, de la Commission européenne, les gestionnaires de réseau de transport du gaz, des vendeurs et négociants de gaz, des consommateurs et des utilisateurs du réseau gazier et des marchés d'échange de gaz discutent de la mise en place d'un marché intérieur du gaz. En 2013, ils négocient la tarification des échanges transfrontaliers, la gestion des « faibles capacités d'interconnexion » et d'autres verrous techniques ou commerciaux qui font obstacle à ce marché intérieur du gaz. En 2013, un rÚglement impose comme priorité le développement de l'interconnexion transfrontaliÚre des réseaux énergétiques (gaz, pétrole, électricité).

Contexte environnemental

Une Ă©tude des impacts sur l'environnement obligatoire devait accompagner l'enquĂȘte publique et porter sur deux sites potentiels, sur l'avant port ouest de Dunkerque (dĂ©jĂ  1re plate-forme Ă©nergĂ©tique d'Europe) ;

  • Un site plus Ă  l'Ouest, dit « Les Huttes », prĂ©sentant « des spĂ©cificitĂ©s Ă©cologiques » selon les promoteurs du projet mais non classĂ© ZNIEFF,
  • le site de la « Dune du Clipon », prĂ©fĂ©rĂ© par le promoteur, mais d'une grande sensibilitĂ© environnementale ; c'est un site connu de nombreux ornithologues de l'Ouest de l'Europe, d'oĂč l'on peut observer les migrations bisannuelles de millions d'oiseaux migrateurs. Il a Ă©tĂ© classĂ© ZNIEFF en raison de nombreuses espĂšces protĂ©gĂ©es et menacĂ©es qu'il accueille.

Biodiversité sur le site du Clipon

Ce site a créé des tensions entre les autorités et les ornithologues car le Clipon est un espace naturel utilisé par de nombreux oiseaux lors de leurs migrations. Le collectif "Sauvons le Clipon" réunissant des associations, partis politiques, etc. « trÚs inquiets sur des aspects du projet, notamment en matiÚre de protection de l'environnement naturel et social, et sur les risques technologiques qu'amÚne ce 14e site Seveso pour le Dunkerquois » s'est créé pour contrer ce projet.

Cadre réglementaire

Le cadre rĂ©glementaire du site est rĂ©glĂ© par trois arrĂȘtĂ©s prĂ©fectoraux du portant dĂ©rogation au titre de l'article L411-2 du code de l’environnent, le portant autorisation d'exploiter un terminal mĂ©thanier Ă  Loon-Plage et du imposant des prescriptions complĂ©mentaires pour la poursuite d'exploitation.

Flore
Faune

La Sterne naine niche au sol en colonie. Celle de Dunkerque est la seconde au niveau français avec 10 % des effectifs, Grand gravelot, Petit gravelot, Gravelot à collier interrompu, Hußtrier pie.

MammifĂšres marins

Phoque gris, Phoque veau-marin, Marsouin commun

Amphibiens et reptiles

LĂ©zard vivipare, Crapaud calamite

Mesures de protection générales

Dans le cadre du chantier, des mesures limitant l'envol de poussiÚres, les nuisances sonores et visuelles, ainsi que des mesures de prévention des pollutions avaient été mises en place avec des contrÎles externes. Biotope assure la maßtrise d'ouvrage de la surveillance écologique. Lors des travaux de battage de pieux, un rideau de bulles d'air permettait de réduire le niveau de bruit sous-marin.

Le projet Dunkerquois

DeuxiÚme chantier industriel de France, derriÚre l'EPR de Flamanville, la construction du terminal a duré 5 ans. Elle a débuté en 2011 et s'est achevé en 2016.

CoĂ»t : 1,2 Mrd € avancĂ©s par EDF, ou investis par le Grand Port Maritime de Dunkerque / PAD (Port autonome de Dunkerque, pour 50 Ă  70 M€ selon les premiĂšres estimations)[8] ou 50 Ă  60 millions pour des estimations de 2011 [9].

À la suite de sa visite Ă  la centrale nuclĂ©aire de Gravelines, le , le prĂ©sident Nicolas Sarkozy annonça que le terminal mĂ©thanier serait finalement construit sur le site du Clipon[10].

Sur la base de l'enquĂȘte publique, les commissaires ont rendu un avis favorable, nĂ©anmoins assorti de quatre rĂ©serves et d'une triple recommandation.

Innocold

Innocold a été fondé à l'initiative de Dunkerque Grand Littoral, de l'université du Littoral-CÎte-d'Opale et de Dunkerque LNG. C'est un institut technologique du froid industriel soutenant l'appel à projet visant à développer l'innovation dans le secteur du froid[11].

Dunkerque LNG

Dunkerque LNG[12], maßtre d'ouvrage pendant la construction du terminal méthanier, est le propriétaire et exploitant du terminal méthanier de Dunkerque. La société est, à l'origine, filiale à 65 % d'EDF, 25 % de Fluxys, 10 % de Total[12].

Le , EDF annonce avoir signĂ© des accords engageants relatifs Ă  la cession de sa participation de 35,01 % au capital de Dunkerque LNG, avec deux groupes d’investisseurs, Fluxys, Axa IM et CrĂ©dit agricole assurances d’une part, et le consortium corĂ©en composĂ© de Samsung Securities Co. Ltd., IBK Securities Co. Ltd. et Hanwha Investment & Securities Co. Ltd. d’autre part[13]. Fin , EDF finalise la cession de sa participation au capital de Dunkerque LNG. La transaction a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e sur la base d'une valeur d'entreprise de 2,4 milliards d'euros[14].

Grand port maritime de Dunkerque

Le Grand port maritime de Dunkerque (GPMD) est maßtre d'ouvrage des travaux préparatoires, dégagement des emprises, aménagement de la plateforme de sable.

Gaz-Opale

Gaz-Opale, filiale à 51 % de Dunkerque LNG et à 49 % de Fluxys est, depuis le , l'opérateur du Terminal méthanier de Dunkerque. L'entreprise a été créée le 26/11/2011 et compte en , 58 salariés.

Phase de construction

La dĂ©cision d'investissement a Ă©tĂ© prise le : 1 milliard d’euros (2011) sont dĂ©diĂ©s au seul terminal, et s'y ajoutent 150 millions d'euros pour le chantier portuaire conjoint et 80 millions de plus pour raccorder le terminal Ă  la station de compression de Pitgam[15].

Les travaux débutent le , à ce moment il s'agit du 2Úme plus important chantier industriel de France aprÚs celui de la centrale nucléaire de Flamanville avec un investissement de plus d'un milliard d'euros[16].

Deux ans plus tard, fin , le troisiÚme dÎme, constitué de 29 pétales est posé à 35 mÚtres de hauteur (700 tonnes pour 90 mÚtres de diamÚtre).

Darse

MĂ©thanier

Le Grand port maritime de Dunkerque a de son cĂŽtĂ© investi 150 millions d’euros dans la crĂ©ation d'une darse et l'amĂ©nagement d'une plate-forme de 50 hectares, en partie gagnĂ©e sur l'avant-port ouest sur le site du Clipon. De plus, ce sera le 14e site Seveso du port de Dunkerque. La darse sera en mesure d'accueillir les gros navires mĂ©thaniers de type Q-Max (navires de 260 000 m3)

RĂ©seaux

Terminal méthanier de Loon-Plage - Tunnel et réseaux
Lien gazier France-Belgique

Tunnel

Un tunnel (en orange ci-contre) de km de long et 3 mĂštres de diamĂštre conduit les eaux tiĂšdes de la centrale nuclĂ©aire de Gravelines au terminal mĂ©thanier pour rĂ©chauffer de −160 °C Ă  3 °C le GNL afin de lui rendre sa forme gazeuse. Il utilisera 5 Ă  6 % des eaux tiĂšdes de la centrale nuclĂ©aire de Gravelines. Le tunnelier baptisĂ© « JosĂ©phine la Peule » est descendu le au fond du puits entrainant 20 000 m3 de dĂ©blais et 7 500 m3 de bĂ©ton[17]. « « JosĂ©phine La Peule », gĂ©ante de Coudekerque-Branche, a Ă©tĂ© « Ă©lue », parmi les gĂ©antes de l'agglomĂ©ration dunkerquoise. Ce choix n'est pas anodin puisque « JosĂ©phine La Peule » illustre le passĂ© industriel de la ville de Coudekerque-Branche. À l'Ă©poque, les ouvriĂšres Ă©taient surnommĂ©es « les Peules » du nom des « bidons » remplis de tisane rafraĂźchissante Ă  base de cassis que les ouvriĂšres prĂ©paraient pour se dĂ©saltĂ©rer pendant leur travail difficile dans les usines oĂč rĂ©gnait une forte chaleur. « JosĂ©phine La Peule » Ă©tait prĂ©sente lors du baptĂȘme du tunnelier ce jeudi 30 mai. Le pĂšre Thomas Vercoutre, curĂ© de la paroisse de Bourbourg, a procĂ©dĂ© au baptĂȘme religieux sur le chantier. »

Transport du Gaz naturel liquéfié

Le rĂ©seau de dĂ©chargement (en bleu) des mĂ©thaniers permet l'alimentation simultanĂ©e des trois rĂ©servoirs cryogĂ©niques, le transport Ă  −160 °C se fait sous conduite inox en aĂ©rien, gĂ©nĂ©rant un important dĂ©pĂŽt de givre protecteur.

RĂ©seaux de rejet

Les eaux tiĂšdes rĂ©chauffent le Gaz naturel liquĂ©fiĂ© de −160 °C Ă  3 °C dans les Ă©changeurs encore appelĂ©s regazĂ©ifieurs. Les eaux tiĂšdes (en vert) sont ensuite rejetĂ©es dans la darse.

Lien gazier France-Belgique

La spécificité de ce Terminal est qu'il est directement relié aux 2 réseaux de transport de gaz français et belge.

Le réseau gazier de transport (en rouge), confié à GRTgaz se dirige vers Pitgam, station d'interconnexion et d'odorisation pour le réseau français. Le lien belge a pour objectif de rejoindre Maldegem pour s'interconnecter avec le réseau marché nord européen de gaz notamment allemand et anglais. La nouvelle interconnexion permettra d'exporter jusqu'à 8 milliards de mÚtres cubes par an de gaz naturel de la France vers la Belgique.

Le Terminal méthanier de Dunkerque peut alimenter 20 % de la consommation annuelle française et belge de gaz[15].

Réservoir cryogénique

Terminal méthanier de Loon-Plage - coupe réservoir cryogénique
Terminal méthanier de Loon-Plage - réservoir cryogénique

Les trois rĂ©servoirs contiennent du gaz naturel liquĂ©fiĂ© Ă  −160 °C et sont constituĂ©s d'un plancher posĂ© sur des colonnes ballastĂ©es rĂ©alisĂ©es par Menard. Le plancher est isolĂ© par isolation thermique en verre cellulaire de type « Foamglas. » Les parois intĂ©rieures sont de 28 mm en acier Ă  9% de nickel suivi de perlite en vrac de 80 cm d'Ă©paisseur et d'une enveloppe de protection extĂ©rieure constituĂ©e d'un liner et un voile en bĂ©ton. Le dĂŽme est lui constituĂ© en premiĂšre peau intĂ©rieure par un faux plafond suspendu en aluminium, d'une ossature de 29 pĂ©tales soudĂ©s en acier-nickel, servant de coffrage au dĂŽme de bĂ©ton. L'ossature et le plafond de 700 tonnes ont Ă©tĂ© levĂ©s par mise en pression d'air du rĂ©servoir et clavetĂ© dĂšs mise en situation.


  • Chaque rĂ©servoir nĂ©cessite 18 000 m3 de bĂ©ton.
  • Chaque rĂ©servoir de 90m de diamĂštre et 50m de hauteur permet de stocker 200 000 m3 de GNL.

Zones d’accueil des oiseaux migrateurs

Le projet prĂ©voit quatre zones d’accueil. La premiĂšre, la Zone d’accueil des oiseaux migrateurs, a Ă©tĂ© inaugurĂ©e en pour un coĂ»t de 2 millions d'euros pour 20 hectares de superficie. Sa maĂźtrise d'Ɠuvre a Ă©tĂ© assurĂ©e par l'agence EPURE de Roubaix avec Biotope en appui Ă©cologique.

Économie

Pendant toute la phase chantier, de 2011 Ă  fin 2016 :

  • 12 millions d'heures travaillĂ©es, 7 200 travailleurs, 1 326 personnes recrutĂ©es par l'intermĂ©diaire de PĂŽle Emploi et 651 millions d'€ de retombĂ©es directes, indirects et induites pour le territoire dunkerquois ;
  • 2,22 accidents avec arrĂȘt de travail supĂ©rieur Ă  1 jour par million d'heures travaillĂ©es et 0,15 jour d'arrĂȘt pour 1 000 heures travaillĂ©es.

Le chantier est accusé par les syndicats d'employer de nombreux travailleurs européens selon la directive européenne 96/71/CE, dite de « détachement des salariés »[18]. Environ 60 % des travailleurs seraient étrangers, venant principalement d'Italie, de Roumanie et du Portugal[19]. Pour certains, les semaines de travail atteindraient 50 heures[19].

Phase d'exploitation

Mise en service

La mise en service du Terminal méthanier de Dunkerque a été proclamée par les 3 actionnaires EDF, Total et Fluxys le . Dunkerque LNG est désormais propriétaire et exploitant du terminal. Depuis le , Gaz-Opale est l'opérateur du site. Il est le plus important terminal méthanier d'Europe continentale.

Changement d'actionnaires

EDF, qui détient 65 % des parts du terminal, et Total, entré à hauteur de 10 %, ont décidé de vendre la totalité de leurs parts. Le belge Fluxys, détenteur des 25 % restants et d'un droit de préemption sur les titres de ses co-actionnaires, s'est allié à AXA et Predica pour racheter 35 % du terminal au prix proposé par le marché et devenir ainsi actionnaire de contrÎle ; mais si le prix de marché est jugé trop élevé par Fluxys et que le groupe exerce son « droit de refus », alors le contrÎle du terminal basculera entre les mains d'investisseurs tiers, à hauteur de 75 %[20].

Le , EDF entre en négociations exclusives pour céder sa part de 65 % sur la base d'une valeur totale de l'actif de 2,4 milliards d'euros ; cette vente rapportera 1,6 milliard d'euros à EDF. Fluxys s'est associé aux assureurs Axa et Crédit agricole assurance pour faire monter sa part de 25 % à 36 % du capital, et un consortium d'investisseurs financiers sud-coréens fait son entrée à hauteur de 39 % ; il réunit Samsung Securities, Industrial Bank of Korea et Hanwha Investment Securities[21].

Installations du terminal

Le site du terminal méthanier de 56 hectares comprend :

  • Un poste de rĂ©ception/dĂ©chargement pouvant accueillir 80 mĂ©thaniers/an (jusque 270 000 m3 par navire)[15] ;
  • trois rĂ©servoirs de stockage de 190 000 m3, haut d'environ 60 m et de 90 m de diamĂštre[15] ;
  • Dix unitĂ©s de regazĂ©ification (avec dans un esprit d'Ă©cologie industrielle une prise d'eau issue du dĂ©versoir de la centrale nuclĂ©aire de Gravelines pour rĂ©chauffer, au moyen de 5 Ă  6% des eaux chaudes le gaz liquĂ©fiĂ©)[15] ;
  • un raccordement au rĂ©seau de transport de gaz ;

Ce terminal pourra stocker et regazéifier 13 milliards de m3 de GNL (Gaz Naturel Liquéfié) par an. Cela représente 20 % de la consommation annuelle en gaz naturel français et belge.

Fast reloading

Le projet fast reloading va progressivement faire sa mue en passant d'une phase d'étude et d'ingénierie à une phase de chantier et de construction. Le premier bateau de rechargement lent sera un moment clé dont la société devra tirer tous les enseignements possibles pour réussir collectivement ce nouveau projet et effectuer avec succÚs le premier rechargement rapide.

Truckloading

Le terminal méthanier de Dunkerque et le Grand Port Maritime de Dunkerque ont signé une convention pour le développement d'une station d'avitaillement GNL. Ces deux acteurs sont convaincus du rÎle que le GNL (gaz naturel liquéfié) est amené à jouer sur les mers comme sur terre dans la réduction des gaz à effet de serre et des particules émises.

Dunkerque Port et Dunkerque LNG ont aussi signé une convention de partenariat pour le développement d'une station de chargement en GNL de camions citernes. Au travers de cette convention, Dunkerque-Port accompagne Dunkerque LNG dans son engagement pour construire puis exploiter la station de chargement dans le cadre d'un projet plus global de mise en place d'un service d'avitaillement GNL par voie terrestre et maritime dans le port de Dunkerque, proposant ainsi une offre d'avitaillement en GNL au marché.

GNL carburant

TotalEnergies, Brittany Ferries, Dunkerque LNG et Groupe Charles André s'associent pour approvisionner en gaz naturel liquéfié le premier ferry français propulsé avec ce carburant.

Notes et références

  1. AFP, « L’Express : « Le gaz, proche d’un Ăąge d’or quand le nuclĂ©aire pose question » »,
  2. « Eurogas, le blog officiel : « ”Le gaz naturel n’a jamais Ă©tĂ© Ă  un point aussi crucial qu’aujourd’hui”, Jean-François Cirelli » »
  3. Panorama des marchĂ©s du gaz naturel en 2010, Sophie MĂ©ritet, Centre d’études et de recherche international (CERI), SciencesPo., septembre 2010
  4. La production de gaz bondit en 2010, AFP repris par Le Figaro, 28 avril 2011
  5. La rĂ©volution controversĂ©e des gaz de schiste, Les Échos, 6 dĂ©cembre 2011
  6. Étude (F)040617-CDC-313 La concurrence sur le marchĂ© du gaz L. 17 juin 2004. sur le site du CREG: www.creg.be
  7. « EDF accepte de construire un terminal méthanier à Dunkerque », sur www.latribune.fr (consulté le )
  8. Olivier Dufourg, Voix du nord, Le terminal méthanier sera bel et bien construit au Clipon, à Loon-Plage ; 2011-04-19
  9. « Nicolas Sarkozy, en visite à Gravelines, donne le feu vert au terminal méthanier », sur http://www.lavoixdunord.fr/ La Voix du Nord (consulté le )
  10. Innocold- site officiel :
  11. (en) « Dunkerque LNG », sur fluxys.com, (consulté le )
  12. « EDF a signĂ© les accords engageants relatifs Ă  la cession de sa participation dans Dunkerque LNG », Capital.fr,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  13. « EDF finalise sa sortie du capital de Dunkerque LNG », Investir,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  14. Dunkerque LNG (2016), Terminal méthanier ; Présentation générale, dossier de presse ; Janvier
  15. Le Moniteur du 18/09/2013. Lire en ligne:
  16. Dunkerque LNG- conférence de presse du . Lire en ligne:
  17. Gilles Balbastre, « Travail dĂ©tachĂ©, travailleurs enchaĂźnĂ©s : La machine bruxelloise s’emballe », Le Monde diplomatique,‎ (lire en ligne)
  18. Gilles Balbastre, « Travail détaché, travailleurs enchaßnés », sur Le Monde diplomatique,
  19. Gaz : EDF et Total vont vendre leur terminal de Dunkerque, Les Échos, 12 mars 2018.
  20. Gaz: EDF cùde le terminal de Dunkerque pour 2,4 milliards, Les Échos, .

Voir aussi

Articles connexes

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