Steppe pontique
La steppe pontique, qui s'étend pour l'essentiel de l'embouchure du Danube jusqu'au fleuve Oural, est une formation végétale correspondant au biome des prairies, savanes et brousses tempérées en Europe de l'Est. Elle constitue la partie occidentale et européenne de la grande steppe eurasienne, qui se poursuit vers l'est à travers la Sibérie méridionale, le Kazakhstan, jusqu'à la Mongolie et la Mandchourie en Chine du nord.
ĂcorĂ©gion terrestre - Code PA0814[1]
Ăcozone : | PalĂ©arctique |
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Biome : | Prairies, savanes et terres arbustives tempérées |
Superficie[2] : |
997 073 km2 |
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min. | max. | |
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Altitude[2] : | â35 m | 2 629 m |
TempĂ©rature[2] : | â16 °C | 26 °C |
Précipitations[2] : | 10 mm | 135 mm |
EspÚces végétales[3] : |
2 800 |
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Oiseaux[4] : |
305 |
MammifĂšres[4] : |
142 |
Squamates[4] : |
71 |
EspÚces endémiques[4] : |
1 |
Statut[4] : |
Critique / En danger |
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Aires protégées[5] : |
3,1 % |
Anthropisation[5] : |
72,8 % |
EspÚces menacées[5] : |
43 |
Ressources web : |
Localisation
Elle est limitĂ©e au sud par la mer Noire et le Caucase, et au nord et Ă l'ouest par la steppe boisĂ©e d'Europe orientale qui forme une large transition avec la forĂȘt tempĂ©rĂ©e dĂ©cidue europĂ©enne. Elle couvre de vastes rĂ©gions du sud et de l'est de l'Ukraine et de la Russie mĂ©ridionale jusqu'Ă l'Oural. Elle correspond aux anciennes Scythie et Sarmatie de l'AntiquitĂ©.
Jusqu'à la fin du XVIIIe siÚcle, elle a été le domaine des peuples cavaliers qui s'y sont succédé et mélangé, d'abord Pontiques ; ensuite Indo-Européens : Cimmériens et Iraniens (Scythes, Sarmates, Roxolans, Alains, etc.), puis germanophones (Bastarnes, Ostrogoths, etc.) ; ensuite turcophones et magyarophones : (Huns, Avars, Proto-Bulgares, Khazars, Magyars, PétchénÚgues, Coumans dits aussi Polovtses, Mongols de Gengis Khan et de la Horde d'Or, Tatars, etc.) ; sans oublier les Cosaques slaves, éleveurs de chevaux. à la fin du XVIIIe siÚcle, l'Empire russe met fin à plusieurs millénaires de nomadisme en colonisant et en mettant en culture le riche tchernoziom de la steppe pontique, qui devient le « grenier à blé » des Tsars.
GĂ©ographie et Ă©cologie
La steppe pontique se dĂ©veloppe sous un climat continental modĂ©rĂ©ment sec, typique des steppes. La distance importante vis-Ă -vis des ocĂ©ans limite le volume des prĂ©cipitations annuelles comparĂ© aux rĂ©gions forestiĂšres aux mĂȘmes latitudes plus Ă l'ouest.
La steppe pontique couvre une surface de 994 000 km2, limitĂ©e Ă l'ouest par les collines moldaves, Ă l'est par les montagnes de l'Oural, au nord par la forĂȘt-steppe de l'Europe orientale (une zone de transition oĂč se mĂȘlent prairies et forĂȘts de feuillus) et au sud par la mer Noire (hormis sur les rives de la CrimĂ©e et du nord-ouest Caucase, occupĂ©es par une forĂȘt mixte de type mĂ©diterranĂ©en correspondant au climat pontique). La steppe s'Ă©tend au Daghestan jusqu'aux rives de la mer Caspienne mais une plaine semi-aride la sĂ©pare de ses rives nord et nord-ouest. Au CĂ©nozoĂŻque, cet espace Ă©tait occupĂ© par une mer, la « mer Sarmatique » ou ParatĂ©thys. La mer Noire, la mer Caspienne et la mer d'Aral sont des vestiges de cette ancienne mer.
- La floraison du printemps est souvent spectaculaire dans la steppe. Ici Tulipa suaveolens et Iris pumila, typiques de la steppe pontique, dans une réserve naturelle de l'oblast de Rostov, Russie.
- La steppe dans une réserve naturelle de l'oblast de Louhansk, Ukraine, en été, typiquement dominée par des panaches de Stipa sp.
Références
- (en) D. M. Olson, E. Dinerstein, E. D. Wikramanayake, N. D. Burgess, G. V. N. Powell, E. C. Underwood, J. A. D'Amico, I. Itoua, H. E. Strand, J. C. Morrison, C. J. Loucks, T. F. Allnutt, T. H. Ricketts, Y. Kura, J. F. Lamoreux, W. W. Wettengel, P. Hedao et K. R. Kassem, « Terrestrial Ecoregions of the World: A New Map of Life on Earth », BioScience, vol. 51, no 11,â , p. 935-938.
- (en) World Wildlife Fund, « The Terrestrial Ecoregions of the World Base Global Dataset », sur http://worldwildlife.org (consulté le ). Disponible alternativement sur : Loyola RD, Oliveira-Santos LGR, Almeida-Neto M, Nogueira DM, Kubota U, et al., « Integrating Economic Costs and Biological Traits into Global Conservation Priorities for Carnivores », PLoS ONE, (consulté le ), Table S1. Les données de température et de précipitations sont les moyennes mensuelles minimales et maximales.
- (en) G. Kier, J. Mutke, E. Dinerstein, T. H. Ricketts, W. KĂŒper, H. Kreft et W. Barthlott, « Global patterns of plant diversity and floristic knowledge », Journal of Biogeography, vol. 32,â , p. 1107â1116 (DOI 10.1111/j.1365-2699.2005.01272.x, lire en ligne), donnĂ©es et carte consultables dans the Atlas of Global Conservation.
- (en)World Wildlife Fund, « WildFinder: Online database of species distributions », , données et carte consultables dans the Atlas of Global Conservation.
- (en) J. M. Hoekstra, J. L. Molnar, M. Jennings, C. Revenga, M. D. Spalding, T. M. Boucher, J. C. Robertson, T. J. Heibel et K. Ellison, The Atlas of Global Conservation : Changes, Challenges, and Opportunities to Make a Difference, Berkeley, University of California Press, (lire en ligne), données et carte consultables dans the Atlas of Global Conservation.