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Smilesaurus

Smilesaurus ferox

Smilesaurus
Description de cette image, également commentée ci-après
Crâne fossilisé de l'holotype.

Genre

† Smilesaurus
Broom, 1948[1]

Espèce

† Smilesaurus ferox
Broom, 1947

Synonymes

  • Pardocephalus Broom, 1947
  • Pardocephalus wallacei Broom, 1947
  • Smilesaurus maccabei Broom, 1947
  • Aelurognathus ferox Gebauer, 2007

Smilesaurus est un genre éteint de thérapsides gorgonopsiens ayant vécu durant le Permien supérieur, entre 259 et 254 millions d'années avant notre ère, dans ce qui est aujourd'hui l'Afrique du Sud. Une seule espèce est connue, Smilesaurus ferox, décrite par Robert Broom en 1947.

DĂ©couverte et identification

En 1947, Robert Broom publie un article où il décrit trois espèces de gorgonopsiens, dont deux appartenant au genre nouvellement érigé Smilesaurus, à savoir S. ferox, S. maccabei et Pardocephalus wallacei. Toujours dans le même article, Broom se doute de sa propre classification concernant S. maccabei, indiquant qu'il faudrait peut-être le déplacer dans un autre genre[2]. En 1970, la paléontologue française Denise Sigogneau-Russell synonymise S. maccabei et Pardocephalus wallacei avec la première espèce nommé et la déplace dans le genre Arctops, étant renommé ?Arctops ferox[3]. En 2007, dans sa thèse de doctorat non publiée, Eva V. I. Gebauer maintient toujours la validité de l'espèce, mais le transfère dans le genre Aelurognathus[4]. En 2012, une autre thèse va encore plus loin, considérant A. ferox comme un synonyme junior d'Aelurognathus tigriceps[5]. C'est en 2016 que le paléontologue Christian F. Kammerer rend à nouveau valide le genre Smilesaurus sur la base de différences crâniennes notables[1], le faisant même apparaitre dans de nombreuses classifications ultérieures[6] - [7].

Description

Vue d'artiste par Dimitri Bogdanov d'un Smilesaurus ferox dans son milieu naturel.

Smilesaurus est un gorgonopsien de grande taille, avec une longueur de crâne pouvant atteindre 31 cm et caractĂ©risĂ© par des canines extrĂŞmement longues et proportionnellement les plus longues de tous les gorgonopsiens[2] - [1]. Contrairement aux autres membres du groupe, qui chassaient probablement de la mĂŞme manière que certains reptiles prĂ©dateurs, Smilesaurus Ă©tait probablement un vĂ©ritable prĂ©dateur Ă  dents de sabre qui chassait en utilisant des tactiques similaires aux machairodontes[1]. Il se distingue des rubidgeinĂ©s (un groupe de gorgonopsiens Ă©galement endĂ©mique d'Afrique) par son absence de pachyostose crânienne rugueuse et par ses orbites relativement petites[1].

Classification

La classification de Smilesaurus est contestée. Il est souvent inclus au sein des Rubidgeinae, mais il diffère considérablement des autres membres du groupe[1]. Au lieu de cela, il peut être plus étroitement lié à Arctops[8], une position soutenue par des analyses phylogénétiques menée en 2018[9] - [6] - [7].

Ci-dessous, le cladogramme du taxon Gorgonopsia selon Kammerer & Rubidge (2022)[7], qui suit en grande partie les cladogrammes précédemment établis depuis 2018[9] - [6] :

Notes et références

Notes

    Références

    1. (en) Christian F. Kammerer, « Systematics of the Rubidgeinae (Therapsida: Gorgonopsia) », PeerJ, vol. 4,‎ , e1608 (PMID 26823998, PMCID 4730894, DOI 10.7717/peerj.1608 Accès libre).
    2. (en) Robert Broom, « XXI.—A Contribution to our Knowledge of the Vertebrates of the Karroo Beds of South Africa », Earth and Environmental Science Transactions of The Royal Society of Edinburgh, vol. 61, no 2,‎ , p. 577-629 (DOI 10.1017/S0080456800004865, S2CID 131663553)
    3. Denise Sigogneau-Russell, Révision systématique des gorgonopsiens sud-africains, Paris, Éditions du Centre national de la recherche scientifique, , 416 p. (OCLC 462558622)
    4. (en + de) E. V. I. Gebauer, « Phylogeny and Evolution of the Gorgonopsia with a Special Reference to the Skull and Skeleton of GPIT/RE/7113 », Eberhard-Karls University of TĂĽbingen,‎ (lire en ligne [PDF])
    5. (en) Luke Allan Norton, « Relative growth and morphological variation in the skull of Aelurognathus (Therapsida: Gorgonopsia) », University of the Witwatersrand, Johannesbourg,‎ (résumé, lire en ligne [PDF])
    6. (en) Eva-Maria Bendel, Christian F. Kammerer, Nikolay Kardjilov, Vincent Fernandez et Jörg Fröbisch, « Cranial anatomy of the gorgonopsian Cynariops robustus based on CT-reconstruction », PLOS ONE, vol. 13, no 11,‎ , e0207367 (PMID 30485338, PMCID 6261584, DOI 10.1371/journal.pone.0207367 Accès libre, Bibcode 2018PLoSO..1307367B)
    7. (en) Christian F. Kammerer et Bruce S. Rubidge, « The earliest gorgonopsians from the Karoo Basin of South Africa », Journal of African Earth Sciences, vol. 194,‎ , p. 104631 (DOI 10.1016/j.jafrearsci.2022.104631, Bibcode 2022JAfES.19404631K, S2CID 249977414)
    8. (en) Denise Sigogneau-Russell, Theriodontia I: Phthinosuchia, Biarmosuchia, Eotitanosuchia, Gorgonopsia, vol. 17 B/I, Stuttgart, Gustav Fischer Verlag, coll. « Encyclopedia of Paleoherpetology », (ISBN 978-3-437-30487-3).
    9. (en) Christian F. Kammerer et Vladimir Masyutin, « Gorgonopsian therapsids (Nochnitsa gen. nov. and Viatkogorgon) from the Permian Kotelnich locality of Russia », PeerJ, vol. 6,‎ , e4954 (PMID 29900078, PMCID 5995105, DOI 10.7717/peerj.4954 Accès libre).

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

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