Saint-Vrain (Marne)
Saint-Vrain est une commune française, située dans le département de la Marne en région Grand Est, à l'écart des grands axes.
Saint-Vrain | |
Ăglise Saint-Vrain. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
RĂ©gion | Grand Est |
DĂ©partement | Marne |
Arrondissement | Vitry-le-François |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération de Saint-Dizier Der et Blaise |
Maire Mandat |
Franck Turcato 2020-2026 |
Code postal | 51340 |
Code commune | 51521 |
DĂ©mographie | |
Population municipale |
223 hab. (2020 ) |
Densité | 19 hab./km2 |
GĂ©ographie | |
CoordonnĂ©es | 48° 41âČ 44âł nord, 4° 48âČ 16âł est |
Superficie | 11,57 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Vitry-le-François (commune de la couronne) |
Ălections | |
DĂ©partementales | Canton de Sermaize-les-Bains |
LĂ©gislatives | CinquiĂšme circonscription |
Localisation | |
Si par le passĂ©, l'agriculture et la forĂȘt furent les principales sources de revenus des habitants, il leur faut dĂ©sormais, pour la majoritĂ©, aller travailler dans les villes avoisinantes. Il ne reste que l'Ă©glise et le lieu-dit le ChĂąteau comme traces du passĂ© du village.
Gentilé
Faute de retrouver quelque information quant au gentilé dans les archives de la commune, une consultation avait été lancée auprÚs des habitants, mais le faible taux de réponse qui avait fait ressortir les Saint-Vrenais n'avait pas conduit la municipalité à délibérer[1], (ceux de Saint-Vrain - 91 s'appellent les Saint-Vrainois)
GĂ©ographie
Localisation, géologie et relief
Saint-Vrain se situe dans la partie est du dĂ©partement, la Champagne humide ou verte formĂ©e de roches infra crĂ©tacĂ©es (argile mĂȘlĂ©e de sable) et plus prĂ©cisĂ©ment dans la zone agricole du Perthois[Note 1] - [2], pays privilĂ©giĂ© dâalluvions fertiles au sol lourd Ă mi-chemin entre Saint-Dizier (Haute-Marne) et Vitry-le-François (Marne), Ă lâĂ©cart de la route nationale 4.
La commune est bordĂ©e par les communes de Vouillers, Perthes, Heiltz-le-Hutier, Scrupt et la forĂȘt de Trois-Fontaines-l'Abbaye.
La superficie de la commune est de 1 157 ha (se rĂ©partissant comme suit en 2006 : 2,7 % rĂ©servĂ©s Ă lâoccupation humaine ; 57,8 % Ă lâagriculture ; 40,5 % en forĂȘts et espace naturel, dont un petit Ă©tang, le Gris-Mansart). La totalitĂ© de la forĂȘt est privĂ©e[3].
Son altitude varie entre 126 et 154 mĂštres, la moyenne se situant Ă 135 m.
Hydrographie
Elle est traversĂ©e par un petit ruisseau l'OrcontĂ©[4] - [5] qui prend sa source dans la forĂȘt de Trois-Fontaines-l'Abbaye et conflue avec la Marne Ă Frignicourt. AppelĂ© ru d'Or sur une partie de son cours, il passe Ă proximitĂ© d'un village nommĂ© comme lui Orconte oĂč il reçoit la CensiĂšre[6]. Autrefois on y attrapait des Ă©crevisses. Elles seraient disparues Ă cause des eaux savonneuses, les femmes y rinçant leur linge[7]. Vers les annĂ©es 1970, selon l'importance du courant et la largeur du ruisseau, il y avait des renoncules aquatiques entourĂ©es de lentilles d'eau, quelques loches, araignĂ©es d'eau, porte-bois (ou traĂźne-buches)[8], sangsues et vandoises[Note 2].
Climat
CaractĂ©risĂ© par un climat ocĂ©anique avec Ă©tĂ© tempĂ©rĂ©, il se situe entre le type lorrain et le type sĂ©quanien[Note 3]: les hivers y Ă©taient rigoureux, les Ă©tĂ©s chauds et orageux, les vents dâouest dominants. Les donnĂ©es estimĂ©es sont[9] :
Données 2015 | Hiver | Printemps | Eté | Automne |
Soleil | ||||
Heures d'ensoleillement | 329 h | 699 h | 559 h | 182 h |
Moyenne nationale | 359 h | 667 h | 638 h | 300 h |
Ăquivalent jours de soleil | 14 j | 29 j | 23 j | 8 j |
Moyenne nationale | 15 j | 28 j | 27 j | 12 j |
Pluie | ||||
Hauteur de pluie | 144 mm | 106 mm | 292 mm | 240 mm |
Moyenne nationale | 260 mm | 166 mm | 226 mm | 257 mm |
Vent | ||||
Vitesse de vent maximale | 68 km/h | 68 km/h | 79 km/h | 79 km/h |
Moyenne nationale | 158 km/h | 151 km/h | 140 km/h | 176 km/h |
Voies de communication et transports
Le village est traversĂ© par la dĂ©partementale 77 et reliĂ© Ă Vitry-le-François par la dĂ©partementale 358 ; des chemins vicinaux mĂšnent Ă la forĂȘt et Ă Perthes. SituĂ© Ă l'Ă©cart des grandes voies de circulation, il est peu frĂ©quentĂ© sauf en pĂ©riode de cueillette de muguet, oĂč les connaisseurs vont en forĂȘt, et par les randonneurs. Il existe en effet un sentier de randonnĂ©e de 12 km et d'une durĂ©e de 3 h 30[10].
Lâautorail assurant la liaison entre Vitry-le-François et Saint-Dizier sâarrĂȘtait, Ă 2 km du village, en pleine nature (en 1880, les habitants se seraient opposĂ©s Ă la crĂ©ation d'une gare ou d'une halte[11]) pour permettre aux collĂ©giens de rejoindre leur Ă©tablissement scolaire et aux habitants non motorisĂ©s de rejoindre ces villes, jusque vers 1970/1980.
En 2012, pour se rendre au travail les dĂ©placements sâeffectuaient par vĂ©hicules personnels pour ceux ne travaillant pas sur place[12]. Il n'y a pas de bus passant par le village. Les gares les plus proches sont Ă Vitry-le-François et Saint-Dizier.
Urbanisme
Typologie
Saint-Vrain est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou trÚs peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4] - [13] - [14] - [15].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Vitry-le-François, dont elle est une commune de la couronne[Note 5]. Cette aire, qui regroupe 73 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[16] - [17].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne dâoccupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des territoires agricoles (57,1 % en 2018), une proportion sensiblement Ă©quivalente Ă celle de 1990 (57,8 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : terres arables (57,1 %), forĂȘts (33,1 %), milieux Ă vĂ©gĂ©tation arbustive et/ou herbacĂ©e (6,3 %), zones urbanisĂ©es (3,5 %)[18].
L'IGN met par ailleurs Ă disposition un outil en ligne permettant de comparer lâĂ©volution dans le temps de lâoccupation des sols de la commune (ou de territoires Ă des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă aujourd'hui)[19].
Morphologie urbaine
La consultation de la carte du village montre que Saint-Vrain est un village-rue, avec son Ă©glise entourĂ©e du cimetiĂšre, derriĂšre la mairie-Ă©cole. Le cĆur du village se situe autour de la mairie et de l'Ă©glise.
Odonymie
Le plan général des rues du village a été dressé en 1868 (aprÚs une premiÚre ébauche le )[20].
Les voies de circulation de la commune n'ont pas de noms particuliers, elles sont nommées en fonction de leur situation et portent le nom des lieux-dits ou communes voisines : route d'Heiltz le Hutier, route de Scrupt, route de Vouillers, route départementale 77, Grande-Rue, rue de Perthes, rue du Vieux-Chemin-de-Favresse, chemin de Trois-Fontaines, chemin de la Haute-Boule, ruelle du Rupt[21].
Logement
Les maisons se répartissent en trois catégories :
- les maisons anciennes construites en ossature bois et torchis (souvent recouvert et crĂ©pi), dont la cour, fermĂ©e de bĂątiments, donne sur la rue par une porte-rue (large entrĂ©e pour laisser passer Ă l'origine les chariots, fermĂ©e de deux grandes portes dont lâune a un portillon),
- les maisons de brique rouge au XIXe siĂšcle, Ă©poque de construction de l'Ă©cole,
- les constructions récentes dont plus de la moitié sont occupées par des habitants qui ont leurs racines dans cette commune et/ou y ont vu le jour ; en 2016, de nouvelles constructions sont encore en cours.
En 2015, on dénombrait 88 résidences principales, une résidence secondaire et six logements vacants. Ce sont de grands logements (68,2 % ont au moins cinq piÚces) et, pour une large part, ils ont été construits aprÚs-guerre (70 %). Ils sont occupés par leur propriétaire à 92 % et 60 % des ménages résident depuis plus de 10 ans dans la commune (40,9% depuis 30 ans ou plus)[22].
Risques naturels et technologiques
Le risque sismique sur le territoire de la commune de Saint-Vrain est trÚs faible car elle se trouve dans une zone de sismicité de 1/5. Le portail de la prévention des risques majeurs français a référencé quatre événements survenus sur la commune (inondations et coulées de boue : 1982, 1983, 1984 et 1999)[21].
Toponymie
Le village a été connu sous des noms différents selon les périodes : Sanctus Veranus, 1110, Sanctus Verannus, 1221, Saint-Verein, Saint-Verain, vers 1222, Saint-Verim, 1251, Sanctus Verain, Sanctus Verayn, vers 1252, Saint-Vrain, 1461,Saint-Verin, Saint-Severin, 1486, Sainct-Wrain, 1515, Saint-Vrain, autrefois Saint-Verain ou encore Saint-Viran[23].
Il existe plusieurs saints selon le Martyrologe romain[24] ou le dictionnaire d'hagiographie[25] :
Le plus connu, saint VĂ©ran, originaire de Barjac ou LanuĂ©jols en GĂ©vaudan, ordonnĂ© prĂȘtre en 540, fut nommĂ© Ă©vĂȘque de Cavaillon en 568 par Sigebert, roi dâAustrasie vers la fin du VIe siĂšcle. Il est mort un 11 novembre l'an 590 dans la ville d'Arles oĂč il s'Ă©tait rendu pour un concile, entourĂ© de tous les prĂȘtres de son Ă©glise[26]. Il fut inhumĂ© dans l'Ă©glise de Fontaine-de-Vaucluse qui possĂšde son sarcophage mĂ©rovingien. Une partie de ses reliques fut transfĂ©rĂ©e dans la cathĂ©drale de Cavaillon[27]. Par la suite, les Ă©vĂȘques de Cavaillon cĂ©dĂšrent des portions notables des reliques de saint VĂ©ran Ă diverses Ă©glises[28].
C'est saint VĂ©ran Ă©vĂȘque de Cavaillon qui est vĂ©nĂ©rĂ© dans plusieurs dĂ©partements (84, 05, 45, 48, 91 sous le nom de Vrain). Il est fĂȘtĂ© le .
Trois autres Véran sont moins renommés :
- le martyr corse de Calenzana en 303 (),
- l'Ă©vĂȘque de Vence en 449, (+ 480 ou 492), moine de Saint-Honorat puis Ă©vĂȘque de lâancien siĂšge de Vence, actuellement au diocĂšse de Nice, fils de saint Eucher Ă©vĂȘque de Lyon[29]. Il est fĂȘtĂ© le .
- l'ermite irlandais de Coolus en Champagne au VIe siĂšcle (). Pour d'autres, le saint serait venu dâĂcosse , il Ă©tait un des frĂšres de saint Gibrien, patron de la commune de ce nom (Saint-Gibrien) situĂ©e Ă 6 km de ChĂąlons-en-Champagne et se serait retirĂ© Ă Matougues (Marne), oĂč il mourut dans des sentiments de piĂ©tĂ© qui le firent canoniser plus tard[30]. Il est fĂȘtĂ© le .
En fait, l'Ă©vĂȘque de Chalons, dans un courrier du , Ă©crit qu'« aucun document ne peut nous apprendre Ă quelle Ă©poque et pourquoi le village de Saint-Vrain a pris ce nom. Il paraĂźt remonter Ă une haute antiquitĂ©, et peut ĂȘtre Ă une Ă©poque antĂ©rieure Ă notre saint. L'Ă©glise n'offre rien qui constate son origine ou sa fondation »[31].
Une relique (un os) a Ă©tĂ© volĂ©e en 1820 par des ouvriers chargĂ©s de rĂ©parer la chasse qui la renfermait. Dans ce mĂȘme courrier, l'Ă©vĂȘque confie que depuis cette disparition, « les habitants sont moins confiants dans leur bienheureux patron et paraissent moins l'honorer »[31]. Sa statuette trĂŽne dans l'Ă©glise face Ă l'entrĂ©e latĂ©rale.
Au cours de la Révolution française, la commune porta provisoirement les noms de Olcomval et de Vrain-la-Fertilité[32] en 1789 puis Saint Vrain en 1793, avant de s'appeler définitivement Saint-Vrain en 1801[32].
Une autre commune porte ce nom Saint-Vrain dans le département de l'Essonne ainsi que dans l'Yonne un petit ruisseau dénommé, semble-t-il, à tort le Vrin[Note 6] et un lieu-dit le Buisson-Saint-Vrain sur la D 3[33].
Histoire
Du Moyen Ăge Ă la RĂ©volution française
Plusieurs auteurs permettent d'en connaĂźtre l'histoire (Adolphe GuĂ©rard[34], Ădouard de BarthĂ©lemy[35], l'abbĂ© Neret[36]) :
Un territoire Ă©volutif
Un livre terrier de 1615, détenu aux archives communales , qui servait à l'allivrement[Note 7] de la taille sous la royauté, précise que
- le territoire actuel était partagé entre deux villages : Saint-Vrain et Gémicourt, village qui en dépendait alors et a complÚtement disparu depuis des siÚcles.
- sans compter cinq chùteaux féodaux ayant de larges fossés et des ponts à bascule autour desquels s'étaient groupés quelques laboureurs et vignerons (chùteau de la Feuillée dont de Hannecault en était seigneur au XVIIe siÚcle , chùteau de Chanteloup qui avait pour seigneur René Destanelle, le Hochot qui avait pour seigneur Jehan de Gallois et fut détruit en 1725, un autre chùteau appartenant au seigneur de Mutigny qui exerça un rÎle pendant les guerres de religion[37], et le fief de Suzemont.
Plusieurs hameaux dépendaient du village : Hautebert, le Petit Moncets, Haute-Lompe, Chanteloup, le Chesne[38].
Au riche passé religieux
- Historiquement, au XIIe siÚcle, les templiers et bénédictins avaient d'importantes propriétés à Saint-Vrain et à Gémicourt ; le seul écart qui subsistait était la Cense des Hochots[35] - [23], obligée de payer une redevance à l'ordre du Temple selon une charte de 1195.
- Thibaut comte de Champagne, en 1223, a pris sous sa protection les religieux de Saint-Vrain et de l'abbaye de Trois-Fontaines[30].
- En outre, au commencement du XVIIe siÚcle, les moines de l'abbaye de Trois-Fontaines y avaient une maison avec chapelle, et bénéfice épiscopal dont le service se faisait à la chapelle Saint-Nicolas de l'église du village (chapelle fondée par Jean Lelarge, bailli de Vitry-le-François, confirmée par lettre de Philippe IV en 1329)[39]
Propriété successive de plusieurs seigneurs
- En 1184, Pierre, fils de Guillaume de Vitry, Ă©tait chevalier de Saint-Vrain, selon les chartes de Cheminon.
- En 1240, Royer Lelarge, chevalier, auquel le sire de Lucémont devait l'hommage.
- Huit ans plus tard apparaĂźt Guillaume de la Halle.
- En 1275, le plus ancien seigneur connu est Guillaume de Saint-Vrain, gendre de Gautier de Gigny.
- Au siĂšcle suivant, Jean de Gand acquit la plus grande partie de la terre qui prit alors le nom de seigneurie de Jean de Gand.
- Elle était détenue en 1485 par Oudet d'Avant, chevalier; sa veuve, Guillemette de Saint-Mauris, la vendit le à Guillaume de Corquillerays, chevalier et capitaine royal, qui la donna aussitÎt à l'abbaye de Trois Fontaines.
- Les moines engagÚrent ce fief comme celui d'Isson à Didier Mazet, écuyer auquel succédÚrent, en 1505, Jean Mazer et Simon Mazer en 1508.
- Puis, on retrouve plusieurs descendants de Philippe de MINETTE[40], Ă©cuyer, seigneur du Breuil mort lors de la bataille de Marignan (1515) dont le fils Nicolas , Ă©cuyer seigneur de Saint Verain, homme dâarmes de la compagnie de François de Lorraine, duc de Guise ; puis son petit-fils Jacques, chevalier, baron de Heiltz Ă©tait Ă©galement seigneur de Saint Verain[41]; Marguerite, fille de Jacques, Ă©pousa Claude du HAMEL, seigneur dâIsson et de Saint-Vrain, chevalier de lâordre de Malte et leur fille prĂ©nommĂ©e Ă©galement Marguerite Ă©pousa le Charles de la VEFVE seigneur de Somsois et Saint Vrain[42].
- Au siĂšcle suivant, en 1745, M. de Bouvet[Note 8] en est le seigneur.
- Et, en 1779, M. François Louis Antoine, baron de Pechard, seigneur de Saint-Vrain et de la Feuillée (chùteau détruit à Saint-Vrain), est au nombre des seigneurs qui, le à Vitry-le-François, ont concouru à la rédaction du cahier de doléances de la noblesse[43].
Qui connut plusieurs événements
Un panneau sur la place de la mairie indique qu'en 1358 il fut le lieu de rassemblement des paysans révoltés du Perthois[44].
En 1576, au cours de la cinquiÚme guerre de Religion, le village fut vaincu par Jean Casimir du Palatinat ; Henri de la Tour d'Auvergne y vint pour offrir sa médiation.
Le 22 aout 1633, en vue du siÚge de Nancy, le roi Louis XIII y fit passer 18 piÚces de canon et des charrettes chargées de munitions et à son retour une compagnie de chevau-légers y arriva le pour n'en repartir que le 14.
Pendant la guerre de Trente Ans, en 1635, d'importantes troupes y furent concentrées du au . Ainsi, le ce sont huit compagnies du régiment du marquis de Polignac qui arrivÚrent. Puis le , c'est au tour du régiment des gardes d'y passer ; le , ce sont des seigneurs et officiers faits prisonniers à Saint-Mihiel ; le , 5 ou 600 Suisses y logÚrent[45].
Un territoire redécoupé
Le , pour se conformer à un décret de l'Assemblée nationale, la municipalité apportait une modification au livre terrier en partageant le territoire en six sections : Bourgogne, Chamel, La plaine, Haute Boule et Paradis, Haraumont ou Haromont, lieux et usages de Saint-Vrain (Arch.comm., Délibérations 29 janv., ).
Le plan napoléonien (1833), conservé aux archives départementales, répartit le territoire en quatre sections : de la Plaine, du bas Paradis, du village et des bois ; mais on retrouve, dans les sous-sections, des dénominations déjà rencontrées : Haromont, les terres de Chanteloup, les usages, Hautebert, sous Moncetz, la haute boule ; remarque faite que sur la commune voisine (Vouillers), existe le Hauchot.
En 1862, il ne restait plus que quelques traces des chùteaux c'est-à -dire des fossés et deux fermes, et jusque vers 2005, subsistait encore un fossé visible du chùteau (cadastré AB101 Le Chùteau) , comblé pour des raisons de sécurité.
Qui connut plusieurs événements
Le , le 5e corps de cavalerie des armées impériales occupa le village , en vue du siÚge de Saint-Dizier, en l'attente de l'empereur.
Vers le , lors de grandes manĆuvres , 2000 hommes de troupes y logĂšrent[46].
Pendant la PremiÚre Guerre mondiale plusieurs régiments (7e brigade des troupes prussiennes , 5e bataillon de la compagnie hors rang ) y passÚrent.
Le monument aux morts recense 13 morts pour la France.
Et, à l'instar d'autres communes, au cours de la Seconde Guerre mondiale, Saint-Vrain connût l'occupation , ses prisonniers français (6), puis allemands et des actes de résistance comme en témoigne une plaque[Note 9] sur la mairie-école en l'honneur de son instituteur qui a hébergé dix aviateurs pour des séjours de cinq jours à deux mois[47].
Politique et administration
Tendances politiques et résultats
Présidentielle 2012 :
Votants 84,21 % au premier tour ; Marine Le Pen 43,66 % ; Nicolas Sarkozy 29,58 % ; François Bayrou 7,75 % ; François Hollande 7,04 % ; Jean-Luc Mélenchon 4,93 % ; Nicolas Dupont-Aignan 4,23 % ; Philippe Poutou 2,11 % ; Nathalie Artaud 0,70 % ; autres candidats 0 %.
Et 78,95 % de votants au second tour; Nicolas Sarkozy 73,73 % ; François Hollande 26,27 % .
Législatives 2012 : Votants 57,56 % au premier tour et 48,26 % au second tour ; M. Charles de Courson, Nouveau Centre, 81,71 %; Mme Mariane Dorémus, Socialiste, 18,29 % .
DĂ©partementales 2015 : Votants 51,43 % au premier tour et 53,71 % au second tour; M. Charles de Courson - Mme Florence Loiselet, Divers droite, 51,65 % ; M. Ludwig Montet - Mme Colette Pernet, FN, 48,35 % .
RĂ©gionales 2015 : Votants 52,22 % au premier tour et 62,22 % au second tour; M. Florian Philippot, FN, 62.75% ; M. Philippe Richert, LR, 31,37% ; M. Jean-Pierre Masseret, Divers gauche, 5,88 %[21].
Présidentielle 2017 :
Votants 81,56 % au premier tour; Marine Le Pen 54,61 % ; François Fillon 13,48 % ; Emmanuel Macron 10,64 % ; Nicolas Dupont-Aignan 9.93%; Jean-Luc Mélenchon 9,22 % ; Jean Lasalle 1,42 % ; Nathalie Artaud 0,71 % ; autres candidats 0 % ; (blanc 2,74 % ; nuls 0,68 %).
Et 81,56 % au second tour; Marine Le Pen 75 % ; Emmanuel Macron 25 % (blanc 4,11 % ; nuls 5,48 %)[9].
LĂ©gislatives 2017 :
Votants 50,28 % au premier tour; M. Charles de Courson, UDI, 47.78 % ; M.Thomas Laval, FN, 35.56 % ; Bertrand Trepo, REM, 7.78 % ; LaurÚne Massicard, FI, 3.33 % ; Estelle Arbogast, DLF, 3.33 % ; Joëlle Bastien, Ext.G, 2.22 %[48]
Votants 43,58 % au second tour; M. Charles de Courson, UDI, 66.67 % ; M.Thomas Laval, FN, 33.33 %[9].
Européennes 2019 :
Votants 56.90 % : Prenez le Pouvoir, Liste soutenue par Marine Le Pen (55.43 %), Renaissance soutenue par la RĂ©publique En Marche, le Modem et ses Partenaires (11.96 %), Union de la droite et du centre (8.70 %), le courage de dĂ©fendre les français avec Nicolas Dupont-Aignan. Debout la France ! - Cnip (6.52 %), Europe Ăcologie (5.43 %), Pour lâEurope des gens contre lâEurope de l'argent (4.35 %), La France Insoumise (3.26 %), Les EuropĂ©ens (2.17 %), Parti Animaliste (1.09 %) et Envie dâEurope Ă©cologique et sociale (1,09 %).
DĂ©partementales 2021 : Votants 35,81 % au premier tour et 33,45 % au second tour ; M. Charles de Courson - Mme Florence Loiselet, union au centre et Ă droite, 66,10 % ; M. Barruel Philippe et Mme Bastien-Lanusse Margaux, RN, 33,90 % .
RĂ©gionales 2021 : Votants 34.81 % au premier tour et 33,15 % au second tour ; M. Jean Rottner, liste d'union au centre et Ă droite, 42,11 % ; M. Laurent Jacobelli, RN, 40,35 % ; Mme Eliane Romani, liste d'union Ă gauche avec des Ă©cologistes, 14,04 % ; Mme Brigitte Klinkert, liste divers centre, 3,51 % .
Présidentielle 2022 :
Votants 80.98 % au premier tour; Marine Le Pen 52,05 % ; Emmanuel Macron 17,12 % ; Jean-Luc Mélenchon 8,90 % ; Eric Zemmour 6,16 % ; Jean Lasalle 4,79 % ; Valérie Pécresse 4,11 % ; Nicolas Dupont-Aignan 2,74 % %; Jannick Jadot 1,37 % ; Philippe Poutou 1,37 % ; Nathalie Artaud 0,68 % ; Anne Hidalgo 0.68% ; Fabien Roussel 0% ; (blanc 1.34 % ; nuls 0,67 %).
Et 79.89 % au second tour; Marine Le Pen 66.42 % ; Emmanuel Macron 33.58 % (blanc 4.08 % ; nuls 2.72 %)
LĂ©gislatives 2022:
Votants 50,81 % au premier tour; M. Charles de Courson, Divers droite, 51,06 % ; M.Pierre Thionnet , RN, 38,30 % ; Mme Karine Le Luron, Nupes, 4,26 % ; M. Emmanuel Renoud, ReconquĂȘte!, 3,19 % ; Mme Isabelle Pestre, Ensemble ! , 2,13 % ; Mme Marie-AmĂ©lie de La RochĂšre, Droite souverainiste, 1,06 %[49].
Votants 46,49 % au second tour; M. Charles de Courson, Divers droite, 64,71 % ; M.Pierre Thionnet , RN, 35,29 % (blanc 1,16 %).
Liste des maires
Les registres paroissiaux nous permettent de connaßtre les noms des anciens officiers et fonctionnaires seigneuriaux ou communaux, à l'époque de la royauté[50]; nombreux sont procureurs fiscaux[Note 10].
En 1789, un procureur-syndic, ou deux choisis parmi les habitants Ă©taient Ă la tĂȘte des paroisses, remplissant une fonction qui consistait Ă reprĂ©senter la communautĂ© des habitants pour stipuler les droits et intĂ©rĂȘts communs, et veiller Ă ce qui pouvait intĂ©resser chacun des membres de la paroisse ou communautĂ©.
De 1790 Ă 1884, les maires ont pu ĂȘtre Ă©lus au suffrage censitaire ou universel, ou nommĂ©s parmi les membres du conseil ou en dehors du conseil[Note 11] ; les modifications successives n'ont pas engendrĂ© localement d'instabilitĂ©.
Deux familles ont dominé la politique locale : la famille Aubertin (75 ans) et la famille Lallement (depuis 1939).
Période | Identité | Etiquette | Qualité | ||||||
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1633 | Nicolas Thibaut | Notaire royal | Liste des officiers et fonctionnaires seigneuriaux ou communaux selon les registres paroissiaux | ||||||
1664 | Henri Thibaut | Procureur fiscal | |||||||
1672 | Jean X. | Procureur fiscal | |||||||
1674 | Pierre Massenat | Procureur fiscal | |||||||
1682 | Jean Thomas | Procureur fiscal | |||||||
1689 | Jean Massenat | Procureur fiscal | |||||||
1692 | Pierre Martel | Procureur fiscal | |||||||
1728 | Nicolas Aubert | Maire royal | |||||||
1742 | François Aubert | Procureur fiscal | |||||||
1764 | Bernard de Bouvet | Baron , seigneur de Saint-Vrain | |||||||
1790 | Pierre Desistres | Curé de Saint-Vrain? | |||||||
Joseph Viard | élu en , réélu le puis le | Liste des maires selon les actes d'état civil | |||||||
nivÎse an IV | Michel Bouché | Membre du conseil général de la commune | |||||||
nivÎse an IV | vendémiaire an VI | Louis Roy | Agent municipal | ||||||
vendémiaire an VI | floréal an VII | Claude Vagny | Agent municipal | ||||||
floréal an VII | Joseph Viard | Agent municipal | |||||||
Louis Roy | Maire | ||||||||
Pierre Joseph Aubertin | |||||||||
Pierre Félix Aubertin | Fils du précédent | ||||||||
Nicolas Adolphe Aubertin | FrÚre du précédent | ||||||||
[Note 12] | Ambroise Isidore Guyot | ||||||||
aout 1899 | 11/1/1906 | Charles Amédé ThéogÚne Aubertin | Fils de Nicolas Adolphe Aubertin | ||||||
Adrien CĂ©saire Augustin GĂ©rard | |||||||||
Gustave Gillot | |||||||||
Gaétan Aubertin | Petit fils de Nicolas Adolphe | ||||||||
Abel GĂ©rard | |||||||||
Camille Grosjean | |||||||||
Abel Gérard | Liste des maires selon le registre des délibérations | ||||||||
Louis Lallement | |||||||||
Ernest Delaunay |
Le 11/1/1906, M.Ămile Loubet, prĂ©sident de la RĂ©publique, a dissous le conseil "considĂ©rant que toutes les tentatives faites en vue de la reconstitution de la municipalitĂ© sont demeurĂ©es sans rĂ©sultat"[51].
Il n'existe plus, au village, de descendants de ces maires portant ces patronymes en 2016 (Ă l'exception de la famille Lallement).
Le conseil municipal de Saint-Vrain, élu en 2014, était constitué d'un maire, deux adjoints et huit conseillers municipaux (sept hommes et quatre femmes)[21]. Le taux de participation aux élections 2014 était de 74,58 % (dont 2.27% de votes blancs ou nuls) au premier et unique tour.
Le15/3/2020, le conseil a été élu dÚs le premier tour (8 hommes et 3 femmes parmi les 13 candidats qui se sont présentés). Le taux de participation était de 63.69% (il n'y a pas eu de votes blanc ou nul).
Rattachements administratifs et Ă©lectoraux
La commune, antérieurement membre de la communauté de communes de Val de Bruxenelle, l'a quittée le pour rejoindre la communauté de communes de Saint-Dizier, Der et Blaise[54], transformée le en communauté d'agglomération.
Elle est membre du Syndicat intercommunal de distribution d'eau potable de Saint-Vrain Vouillers depuis le
Elle faisait partie du canton de Thiéblemont-Farémont et dépend dorénavant de celui de Sermaize-les-Bains
Taux 2015
Foncier bĂąti : 25,33 %
Foncier non bĂąti : 16,81 %
Ordures ménagÚres : 11.30 %
Endettement
Encours de la dette :
2020 : 72 040 ⏠(par habitant 309 âŹ)
2015 : 161 000 ⏠(par habitant 704 âŹ)
Annuité de la dette :
2020 : 21 110 ⏠(par habitant 91 âŹ)
2015 : 15 670 ⏠(par habitant 68 âŹ)
La capacité de désendettement de Saint-Vrain évalue le rapport entre l'encours de la dette de Saint-Vrain et son épargne (sa capacité d'autofinancement). Ce ratio permet de déterminer le nombre d'années que la commune mettra à rembourser la totalité de sa dette si elle y consacre tous les ans l'intégralité de son épargne : 2,6 en 2020.
Jumelage
La commune n'est jumelée à aucun village d'aprÚs l'association française du conseil des communes et régions d'Europe.
Population et société
DĂ©nombrement
L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[55]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2005[56].
En 2020, la commune comptait 223 habitants[Note 13], en augmentation de 2,29 % par rapport Ă 2014 (Marne : â0,73 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Ăvolution de la population
De 1599 à 1824, on a compté 1867 naissances et 1351 décÚs[58].
En 1628, la paroisse comprenait 80 feux et 200 communiants[59].
En 2015, les 226 habitants se répartissaient comme suit :
- les hommes représentaient 48.67 % (110/226) et les femmes 51.32 %(126/226)[60]
Depuis 1968, le taux de natalité a toujours été supérieur ou égal au taux de mortalité (respectivement 13.9 % et 7.4 % de 2010 à 2015 par exemple).
L'analyse exhaustive des actes de l'état civil[Note 14] de 1696 à 1940, si les informations y figurent, montre que lorsque les mariages n'avaient pas lieu entre personnes demeurant au village, les personnes extérieures à la paroisse ou à la commune étaient originaires, pour l'essentiel, des paroisses ou communes limitrophes du canton, puis des cantons des arrondissements de Vitry-le-François, Saint-Dizier et plus exceptionnellement Bar-le-Duc. L'existence de nouveaux moyens de transports au début du XXe siÚcle a élargi le périmÚtre des communes concernées.
Et, vers 1920/1930, sont arrivés de jeunes couples ou personnes seules d'Espagne, Belgique, Yougoslavie, Tchécoslovaquie et Pologne, dont les membres, nés au début du siÚcle avant la PremiÚre Guerre mondiale, se sont installés au village concomitamment.
Accidentologie et faits divers
De 2005 Ă 2016 on relĂšve deux accidents mortels[61] :
Le 29/3/2009 Ă 6 h 15 (2 morts)
Le Ă 4 h 30 (1 mort)
Le un drame familial a fait deux morts[62]
Enseignement
En matiÚre scolaire, la commune de Saint-Vrain dépend de l'académie de Reims (rectorat de Reims à 82,8 km). L'école primaire, dont la construction date de 1867[63], relÚve de l'Inspection académique de la Marne. L'école fait partie d'un RPI groupant les communes de Saint-Vrain, Vouillers et Saint-Eulien (un bus scolaire assure les déplacements entre les communes). Il n'y a pas de cantine scolaire.
Cette école a remplacé l'ancien presbytÚre qui, depuis la Révolution jusqu'en 1836, avait servi de maison d'école. Il y eut une autre maison d'école bùtie en 1839, vendue et démolie en 1873[64].
Le collĂšge de rattachement est celui de Sermaize-les-Bains.
Pour le calendrier des vacances scolaires, Saint-Vrain est en zone B[65].
En 2015 : 12,7 % de la population était titulaire d'un diplÎme de l'enseignement supérieur,15,8 % d'un baccalauréat (général, technologique, professionnel), 40 % d'un CAP ou d'un BEP[66]
Santé
Au XVIIe siÚcle, la commune qui comptait 500 habitants environ avait son « maßtre chirurgien »[Note 15] - [67]. En 1892, il n'était plus présent[68].
Selon les registres paroissiaux[69], il y avait Ă©galement des sages-femmes ou matrones choisies par le consentement de toutes les femmes du village et aprĂšs avoir prĂȘtĂ© serment sur les Ăvangiles ; Ă l'Ă©poque de la tenue de l'Ă©tat-civil par les curĂ©s, nombre d'actes de naissance font en effet mention de l'administration du sacrement du baptĂȘme par celles-ci lorsque la vie du nouveau-nĂ© Ă©tait en pĂ©ril et ne permettait pas de se rendre Ă l'Ă©glise (le baptĂȘme intervenant en principe le jour de naissance), c'est l'explication du serment et de l'obligation d'en avoir une par village[Note 16].
Alors que la peste sĂ©vit dans les villages environnants (1631-1638), Saint-Vrain a Ă©tĂ© Ă©pargnĂ©e, la commune devenant un lieu de refuge pour l'avocat du Roi (le ), ou les filles dĂ©votes de Vitry-le-François (du au ) ; il en est de mĂȘme pour le cholĂ©ra en 1832, 1849 et 1854 ; le docteur Mougin qualifie d'ailleurs le village de « village sain »[70]. Il note dans le relevĂ© qu'il fait des ravages causĂ©s par les Ă©pidĂ©mies et Ă©pizooties dans lâarrondissement de Vitry : 15 personnes sont mortes de la fiĂšvre typhoĂŻde et de la dysenterie, maladie importĂ©e en 1846 et, en 1864, 4 de la variole importĂ©e[71]. Quatre cents moutons sont morts de la clavelĂ©e en 1830[72].
Aucun professionnel de santĂ© n'exerce actuellement dans la commune. Les Ă©tablissements hospitaliers les plus proches sont Ă Saint-Dizier et Vitry-le-François. Il existe une maison de retraite Ă ThiĂ©blemont-FarĂ©mont, autrefois maternitĂ© oĂč sont nĂ©s de nombreux habitants de Saint-Vrain ainsi qu'en atteste l'Ă©tat civil (vers 1940/1960), commune peu Ă©loignĂ©e.
Culte
La messe est célébrée par roulement.
Un document de 1409 stipule que l'église de Saint-Vrain est desservie par un nommé Norbert qui avait été autorisé à recevoir un nouvel autel.
Le terrier de 1615 porte qu'un nommĂ© Marchand Ă©tait logĂ©, comme prĂȘtre desservant l'Ă©glise de Saint-Vrain, dans un ancien presbytĂšre situĂ© au couchant de l'Ă©glise[73]. La liste des curĂ©s qui se sont succĂ©dĂ© est connue[Note 17].
Le village dépendait de Heiltz-le-Hutier quant au spirituel ; Saint-Vrain n'a été une paroisse autonome que du 1619[59] au date du décret impérial qui a réuni « la succursale de Saint-Vrain à la succursale de Vouillers »[74]. Puis en 1863, Saint-Vrain fut érigé en chapelle vicariale dépendant de la paroisse de Vouillers. Le dernier curé résident est Antoine Blaincourt qui a quitté son office le .
Actuellement, la commune appartient Ă la paroisse Saint Jean Bosco du Seuil du Perthois[75] (diocĂšse de ChĂąlons-en-Champagne), ainsi nommĂ©e car elle est implantĂ©e dans le Perthois. Elle sâest constituĂ©e par le regroupement de quatre secteurs paroissiaux : Blesme, Thieblemont-FarĂ©mont, Perthes (ancien secteur de Saint-Vrain), Dompremy/Favresse/HaussignĂ©mont.
La paroisse se situe Ă lâextrĂȘme limite du dĂ©partement de la Marne et de la Haute-Marne et du diocĂšse de ChĂąlons-en-Champagne et de Langres. Les 13 communes qui la composent, dont celle de Perthes (oĂč rĂ©sidait son curĂ©) du diocĂšse de Langres (Haute-Marne), se rĂ©partissent de part et dâautre de la RN 4[76].
Les fĂȘtes patronale et communale
Les fĂȘtes patronale et communale sont fixĂ©es au dimanche suivant le (anniversaire du dĂ©cĂšs, le , de saint VĂ©ran[77]) et au 3e dimanche de mai[78].
La fĂȘte du village se tenait sur une place oĂč trĂŽnait un marronnier, Ă l'intersection de la RD 77 et du chemin de Trois-Fontaines. Elle s'est dĂ©placĂ©e Ă l'occasion de la construction de la salle des fĂȘtes en 2002.
Pour la fĂȘte communale, les garçons allaient choisir et couper des branches de sapins, tandis que les filles rĂ©alisaient des fleurs en papier crĂ©pon de couleurs. Cellesâci Ă©taient ensuite fixĂ©es sur les branches de sapin, et offertes Ă chaque maison ; le nombre de fleurs ou les couleurs Ă©taient diffĂ©rentes pour le maire et les adjoints. Chacun se faisait fort de les accrocher, signe de fĂȘte, Ă sa maison.
La Saint-Eloi
Les habitants les plus ĂągĂ©s se souviennent qu'une procession Ă©tait organisĂ©e pour la Saint-Ăloi (de Noyon), saint patron protecteur des agriculteurs et forgerons[79] - [80]; sa statuette, portĂ©e en procession, trĂŽne toujours Ă droite dans le chĆur de l'Ă©glise.
L'organisation revenait chaque annĂ©e, le 1er dĂ©cembre, Ă un agriculteur diffĂ©rent. Il Ă©tait de tradition qu'il offre aux participants aux cĂ©rĂ©monies, un morceau de brioche bĂ©nie au cours de la messe et, qu'il donne une brioche Ă celui qui en aurait la charge lâannĂ©e suivante. La diminution du nombre de cultivateurs est sans doute Ă l'origine de son abandon au cours de la seconde moitiĂ© du XXe siĂšcle.
La tradition des mais
Enfin, il existait une tradition partagée par plusieurs communes de l'Est :
Chaque année jusqu'au début du XXIe siÚcle, dans la nuit du au 1er mai, les jeunes hommes célibataires du village installaient des arbres (appelés les mais) devant la porte ou contre le mur du domicile des jeunes filles à marier pour les honorer. Si dans d'autres communes, selon l'essence de l'arbre posé sur la façade, il y avait une signification[Note 18], il n'en était rien à Saint-Vrain ; seul le charme était utilisé, mais la crainte alors des jeunes filles, quoique non fondée, était de n'en avoir point[81].
Cette nuit Ă©tait aussi l'occasion de dĂ©placer tous les objets que l'on trouve dehors : malgrĂ© leur vigilance, il y avait toujours des habitants qui en Ă©taient victimes. Pour les jeunes, tout ce qui trainait Ă proximitĂ© des maisons Ă©tait "bon Ă prendre" (normalement, ils ne devaient pas faire irruption chez les gens). Des pots de fleurs, des bancs, des chaises, des salons de jardin, des seaux, des outils, des portails ou volets dĂ©gondĂ©s, (gare Ă lâimprudent qui nâavait pas accrochĂ© ses volets ou rentrĂ© ses pots de fleurs ou autres !), du matĂ©riel agricole... Ă©taient regroupĂ©s sur la place du village. Le lendemain matin, au rĂ©veil, les habitants ayant eu des objets dĂ©robĂ©s venaient les rĂ©cupĂ©rer. Parfois, les objets sĂ©journaient plus longtemps, leur propriĂ©taire ne sâĂ©tant pas rendu compte de leur disparition.
Certains propriĂ©taires manifestaient leur mĂ©contentement mais, la plupart, respectaient la coutume et laissaient faire (les moins coopĂ©ratifs pouvaient devenir les victimes dĂ©signĂ©es de l'annĂ©e suivante) et puis les jeunes Ă©taient prĂȘts Ă remettre les objets dĂ©placĂ©s en Ă©change "d'un coup Ă boire"[82].
Ăconomie
Revenus de la population et fiscalité
Le revenu médian annuel de la population de Saint-Vrain, est évalué à 21 504 ⏠(2020) et l'impÎt moyen des 125 foyers fiscaux est de 1 206 ⏠(2020); seuls 58 foyers étaient imposables soit 46,4 %[83].
Emploi
La commune fait partie :
- du bassin de vie de Saint-Dizier qui regroupe 16 communes de la Haute-Marne et 22 communes de la Marne (La population du bassin de vie de Saint-Dizier est de 52 563 habitants en 2014)
- du bassin d'emploi de Vitry-le-François (la population du bassin d'emploi est de 47 854 habitants en 2013)
En 2015 sur 142 personnes ùgées de 15 à 64 ans, 104 étaient actifs et 92 avaient un emploi ; la répartition était celle-ci : 64.8 % avaient un emploi, 8.5 % étaient chÎmeurs, 12 % retraités, 4.9 % étudiants, et 9.9 % inactifs.
Parmi les 92 personnes qui avaient un emploi 16.3 % travaillaient Ă temps partiel et 10 dans la commune[84].
Secteurs d'activité
L'essentiel de l'activitĂ© relevait du secteur primaire, ce qu'explique lâimportance des surfaces consacrĂ©es Ă l'agriculture et la forĂȘt. Les flux migratoires, observĂ©s Ă partir des actes de l'Ă©tat civil montrent en effet que de nombreux manouvriers, domestiques, bergers, ou bucherons venaient des communes voisines, s'y ajoutaient les instituteurs ou recteurs d'Ă©cole[Note 19] puis les gardes-barriĂšres et gardes-sĂ©maphoristes[Note 20]. Le chemin de fer marque la disparition de l'arrivĂ©e des bergers. Lâexamen comparatif des recensements de 1841 et 1901[85] permet d'apprĂ©cier cette Ă©volution[Note 21].
Pour les travaux de l'été, la moisson, des renforts venaient des communes forestiÚres (Cheminon...), puis de la ville (Saint-Dizier, les ouvriers des usines venant gagner quelque argent pendant leurs congés). La fin des moissons donnait lieu à des manifestations festives dans chaque ferme (la derniÚre gerbe accrochée à la derniÚre charrette ou remorque et le repas de clÎture de moisson). Un autre moment fort rythmait les fermes: l'arrivée de l'entreprise de battage avant les premiÚres moissonneuses-batteuses. Les tracteurs agricoles sont apparus au cours des années 1950.
En 2015, il nây avait plus qu'un agriculteur-exploitant, et 11 travailleurs indĂ©pendants (quatre dans le bĂątiment, trois dans le commerce quatre dans l'Administration publique, enseignement, santĂ©, action sociale) LâĂ©levage a quasiment disparu sur la commune, les anciens prĂ©s ayant Ă©tĂ© « retournĂ©s ».
Culture locale et patrimoine
PĂšlerinage
Un pĂšlerinage[86] fut autorisĂ© Ă la suite d'une patente accordĂ©e en 1515 par Gilles de Luxembourg, 80e Ă©vĂȘque de ChĂąlons-en-Champagne (de 1503 Ă 1535); ce fĂ»t l'un des plus importants lieux de pĂšlerinage de la rĂ©gion; on venait de loin pour guĂ©rir les « faous ». Le pĂšlerinage perdura jusqu'en 1791 ; on connait le nom des derniers pĂšlerins (Mlle Dabornet de Vitry-le-François et Mlle Duhamel de MognĂ©ville (Meuse)).
Dans le cimetiĂšre, vis-Ă -vis de la principale porte de l'Ă©glise, se dressait une petite maison en bois dans laquelle se trouvait un bief ou une auge nommĂ©e « bief de Saint-Vrain ». C'Ă©tait lĂ que les pauvres dĂ©shĂ©ritĂ©s de la raison subissaient une espĂšce de traitement, en mĂȘme temps que l'on faisait une neuvaine Ă leur intention. Chaque jour, on les Ă©tendait dans le bief, de grĂ© ou de force, et on leur jetait de temps Ă autre de l'eau bien fraĂźche sur le corps, jusqu'Ă ce qu'ils fussent presque entiĂšrement submergĂ©s, puis on les faisait sortir pour assister Ă la messe. Ordinairement, on s'apercevait qu'ils avaient retrouvĂ© la raison.
Les actes paroissiaux (XVIe et XVIIe siÚcles) font mention de nombreuses guérisons obtenues par l'intercession de saint Vrain, illustration parfaite de l'hagiothérapie[Note 22].
Un dicton populaire ne disait-il pas : « Daou grand Saint Vrain, te virais dans le bir, You l'on garit los gens quant y sont faous ; Prende garde Ă ty car on tient le caou, Quand la patenĂŽtre oĂč ne veumes l'y dire. Daou grand Saint Vrain, te vivais dans le bir, You l'on garit los gens quant y sont faous »[87] - [88].
LĂ©gendes
Une légende rapporte qu'au XIe siÚcle, une double intervention de Saint Vrain serait à l'origine de ce pÚlerinage :
- d'une part il aurait sauvĂ© l'enfant d'un seigneur du village, qui venait juste d'avoir un garçon; cette naissance lui assurait sa lignĂ©e mais aussi la jalousie de voisins. L'enfant fut enlevĂ© par un autre seigneur du pays (ou des brigands, dans le but d'anĂ©antir la race des seigneurs, selon les versions); alors que les ravisseurs pĂ©rirent dans les douves, l'enfant fut retrouvĂ© vivant avec une blessure Ă la tĂȘte qui mettait sa vie en danger; aprĂšs de longues nuits de priĂšres l'enfant guĂ©rit sans sĂ©quelles,
- et d'autre part il aurait guérit le pÚre de cet enfant qui, de douleur, avait perdu subitement la raison[89] - [90].
La maison prÚs de l'église a été vendue en 1795 et enlevée de suite par l'acquéreur qui employa les matériaux provenant de la démolition. à partir de ce jour, le malheur tomba, comme la foudre sur la maison et la famille de l'acquéreur. La famille tout entiÚre fut livrée à la démence[91].
PrĂšs d'un des chĂąteaux, appelĂ© le chĂąteau de Saint-Vrain, se trouvait un Ă©tang converti en prĂ©. Une autre lĂ©gende voudrait que le diable apparaisse frĂ©quemment en un certain point de cet Ă©tang appelĂ© « la place carrĂ©e » d'une stĂ©rilitĂ© presque absolue, « malgrĂ© les soins du propriĂ©taire, et quoique le morceau de terrain ne se distingue pas de celui qui l'avoisine »[91]. Elle a Ă©galement donnĂ© naissance Ă une poĂ©sie patoise du Perthois : Sabats ou couplets sur la place carrĂ©e de lâĂ©tang de Saint-Vrain[31] - [92].
Lieux et monuments
Son église a été édifiée des XIe siÚcle au XVIe siÚcle[93] - [94] - [95] :
- XIIIe siĂšcle : abside polygonale et la travĂ©e du chĆur voĂ»tĂ©e, la tour carrĂ©e,
- XIVe siÚcle : nef charpentée remaniée et portail sud,
- XVe siĂšcle : chapelle,
- XVIIIe siĂšcle : statue de saint Vrain,
- XIXe siĂšcle : Vierge Ă lâenfant.
LâĂ©glise est inscrite Ă l'inventaire des monuments historiques (arrĂȘtĂ© du ) et, la Vierge Ă lâenfant est classĂ©e monument historique ().
Comme dans de nombreuses Ă©glises, plusieurs personnes y furent inhumĂ©es (prĂšs du bĂ©nitier, des fonts baptismaux, de l'autel de la Vierge...)[Note 23]. Pour autant, s'il n'y en avait pas mention dans les actes mortuaires, personne n'en aurait connaissance Ă lâexception d'une seule inscription importante Ă l'entrĂ©e de la chapelle Saint-Nicolas concernant Nicolle Mahuet femme de Pierre Massenat dĂ©cĂ©dĂ©e le 8 aout 1680 qui fit donation « d'un journal[Note 24] de terre emblavĂ©e[Note 25] ».
Dans le cadre des « Ă©glises accueillantes », l'Ă©glise de Saint-Vrain peut ĂȘtre visitĂ©e[96] : on y pĂ©nĂštre par une petite porte gothique latĂ©rale ornĂ©e d'une statuette. Le chĆur est gothique avec arcatures en arc brisĂ© ou trĂ©flĂ© Ă la base des murs. La tour date de la mĂȘme Ă©poque mais a encore des baies en plein cintre. Les colonnettes des baies sont carrĂ©es et les arĂȘtes sont amorties par des tores. Sa nef unique est Ă©clairĂ©e par des fenĂȘtres flamboyantes. Il ne reste plus que la trace de la chaire, de son dossier, de son abat-voix et de son escalier Ă proximitĂ© de l'autel de la Vierge Ă l'enfant ; d'anciennes cartes postales montrent qu'il s'agissait d'un ouvrage relativement simple. Trois vitraux, don de la famille Aubertin (1901), ornent le chĆur. Le portail principal qui ne sert que pour les cĂ©rĂ©monies (mariage, enterrement), se trouve sur le cĂŽtĂ© sud. La base du clocher, est couvert d'une bĂątiĂšre (Clocher en bĂątiĂšre) Ă versants bien inclinĂ©s[97]; le clocher est soulignĂ© par de vigoureuses moulures[97], et ornĂ© de petites cloches qui annoncent les heures..., et d'un coq girouette.
Le , l'Ă©vĂȘque de Chalons a dĂ©diĂ© et consacrĂ© les autels, le premier Ă Saint-Vrain, l'autel de la chapelle Ă saint Nicolas, l'autel cĂŽtĂ© cure Ă la Vierge, celui de l'autre cĂŽtĂ© Ă saint SĂ©bastien.
Il Ă©tait de tradition de baptiser les cloches[Note 26] - [98]. Câest le que ses deux cloches ont Ă©tĂ© bĂ©nites par le curĂ© de la paroisse, la grosse en lâhonneur de sainte Anne et la petite en lâhonneur de sainte Suzanne. « Le tout sâest passĂ© avec grande solennitĂ© » selon lâacte figurant dans les actes de baptĂȘme de la paroisse[99]. La grosse cloche pesait 1 080 livres, la petite 780 livres. Mais les cloches actuelles dateraient de 1860.
Le , un orage eut lieu qui fit sur l'église de notables dégùts ; la municipalité réunie le 27 suivant vota l'urgence des réparations[100].
Vers 1910, le cadran solaire qui donnait l'heure a été remplacé par une horloge placée au clocher (cadran blanc tranchant sur la pierre grise) ; l'heure n'a pas toujours été conforme à « l'heure du chemin de fer » ou « l'heure du gouvernement »[11].
Le cimetiÚre qui entoure l'église, et dont la partie principale utilisée se situe derriÚre la mairie-école, présente peu de monuments funéraires anciens encore en état ; à noter, une simple tombe ornée d'une croix de type patriarcal, en bois blanc.
Il existait un lavoir communal datant de 1875[101], vendu en [102].
Découverte archéologique
Les frĂšres Gillot dĂ©couvrirent un poignard en silex en 1881, Ă la surface du sol. « Il ne s'agit pas d'une arme en silex du Danemark », comme cela avait pu ĂȘtre supposĂ© dans un premier temps ; il semblerait dater d'avant les invasions normandes. Actuellement, il est conservĂ© au British MusĂ©um oĂč il est recensĂ© sous le numĂ©ro ML615 et un dessin Ă la gouache est conservĂ© au musĂ©e des AntiquitĂ©s nationales Ă Saint-Germain-en-Laye dans les albums dĂ©partementaux[103].
Personnalités nées et inhumées à Saint-Vrain
- Alphonse-Frumance GĂ©rard (1813-1871), homme de lettres Ă lâimagination mĂ©lancolique et rĂȘveuse, qui, aprĂšs avoir sĂ©journĂ© dans le Midi de la France, resta quelques mois en AlgĂ©rie oĂč il rencontra un abbĂ© de Castellane et un disciple de Mahomet. Il Ă©crivit une suite dâobservations sur la religion chrĂ©tienne : Discours sur l'athĂ©ismeâŠen 1858, Le bon sens du curĂ© Mestier, puis une Ă©pitre sur la rĂ©volution ; il a publiĂ© aussi Rodrigue et Eudoxie (en trois parties, les deux premiĂšres en vers et la troisiĂšme en prose), Matigny seigneur de Saint Vrain[104].
- Théodore Gustave Gillot (1850-1936), conseiller municipal puis maire, fait chevalier du Mérite agricole pour l'invention d'une nouvelle pomme de terre la Gilotte, aujourd'hui disparue[105].
- Maurice Dorolle (1872-1958), élÚve boursier[106], dont le pÚre, maréchal-ferrant dans la commune avait parcouru la France vers 1870 en tant que compagnon ; professeur agrégé de philosophie, il fut élu président de la Société des agrégés et a publié plusieurs ouvrages : ProblÚmes de l'induction, Césalpin, La logique et la vie, Traité de logique, Le traité de dissertation philosophique[107].
- Pierre André VARNIER, sous officier, plusieurs fois cité, fait chevalier de la Légion d'honneur le 24/12/1938 (JO du 28/12/1938)
Personnalité ayant séjourné à Saint-Vrain
- Pierre Dorolle (1899-1980) : fils de Maurice (supra), docteur en mĂ©decine, spĂ©cialiste des maladies tropicales, exerça en Indochine (de 1925 Ă 1950) avant de devenir directeur gĂ©nĂ©ral adjoint de lâOMS du Ă 1973 (lors de la session de clĂŽture de la 26e assemblĂ©e mondiale de 1973, la derniĂšre avant quâil ne quittĂąt ses fonctions, aprĂšs vingt-trois ans de service, lâOMS lui adressa «un message de profonde gratitude pour lâĆuvre remarquable quâil a accomplie au service de la santĂ© internationale»)[108]. Un livre justifie sa place ici : Histoire de vie oĂč sont relatĂ©s ses sĂ©jours dans la commune de Saint-Vrain et la vie communautaire du village. Il a publiĂ© par ailleurs de nombreux autres ouvrages professionnels[109]
HĂ©raldique
Blason | Parti : au 1er d'argent à cinq chùteaux de gueules, ordonnés 2, 2 & 1, au 2d d'argent à la riviÚre d'azur en fasce, accompagnée en chef d'un diable de gueules posé en bande et brochant sur l'angle dextre du chef d'un carreau de sinople déporté à senestre, et en pointe d'une croisette pattée et anchée de gueules ; le tout sommé d'un chef de gueules chargé de trois écussons d'or[110]. |
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Détails | Le point de départ est le blason de Saint-Vrain dans l'Armorial de J.B. Rietstap : D'argent au chef de gueules, chargé de trois écussons d'or, auquel ont été apportées les modifications suivantes :
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Voir aussi
Photos
- Wikimedia Commons : photos déposées concernant le village
Bibliographie
- Adolphe Guérard, Statistique historique du département de la Marne, 1862.
- Ădouard de BarthĂ©lemy, DiocĂšse ancien de ChĂąlons-sur-Marne, Histoire et Monuments, 1861, Dictionnaire des paroisses, volume 2.
- Léon-Henri Néret, Essai d'une monographie de Saint Vrain Marne, 1892. Il est expressément précisé, p. 80, "reproduire cet article serait, je pense, bien clore ce modeste travail".
- Pierre Dorolle, Histoire de vie, 2000[111].
- Michel de la Torre, 51, Marne, l'art et la nature de ses 619 communes, 1985, publié chez Nathan.
Articles connexes
Notes et références
Notes
- Ce nom doit son origine au village de Perthes(52), siĂšge d'un petit royaume. Sigebert, fils de Clotaire et roi d'Austrasie se fit reconnaitre roi du Perthois en 567 et se fit couronner Ă Vitry
- Observation personnelle du rédacteur.
- Il doit son nom Ă celui de la Seine, en latin SĂ©quana, qui est la principale riviĂšre de la rĂ©gion oĂč il rĂšgne.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Saint-Vrain, ruisseau qui prend sa source dans la forĂȘt de Merry-la-VallĂ©e et se jette dans l'Yonne, rive gauche, Ă CĂ©sy. â Six petits Ă©tangs portent ce nom et alimentent le ruisseau.', sa source serait issue de la craie comme en Champagne . En 1730 des constructions y sont Ă©difiĂ©es pour le rendre flottable , le ruisseau flotte Ă bĂ»ches perdues , une compagnie de commerce pour l'approvisionnement de Paris en bois et en charbons, dite du Haut, Ă©tait chargĂ©e de son exploitation ' , ses employĂ©s Ă©taient rĂ©pertoriĂ©s , si lâexploitation des bois y Ă©tait rĂ©glementĂ©e ainsi qu'en atteste un jugement du 4 dĂ©cembre 1764 , il n'en est pas de mĂȘme de l'usage de l'eau .
- Fixation du revenu net imposable dans l'Ă©tablissement de la contribution fonciĂšre, aprĂšs inscription sur la matrice cadastrale et classification des parcelles. (Larousse)
- La seigneurie passa successivement entre les mains de : François II de Bouvet nĂ© le 2 mai 1668, Jean-François 1er nĂ© le 24 juin 1692, puis de ses fils Jean-François II dĂ©cĂ©dĂ© en 1778 et Charles nĂ© le 6 septembre 1721 (dont l'oncle Joseph-Bernard lui lĂ©gua par testament du 19/4/1763 la moitiĂ© de la basse, moyenne et haute justice de Saint-Vrain), puis son petit fils Charles nĂ© en novembre 1755, mort sans postĂ©ritĂ©, qui reçut en partage du 28 dĂ©cembre 1778, le chĂąteau de Scrupt , la moitiĂ© des seigneuries de Scrupt et de Saint-Vrain et celle de la FeuillĂ©e. Les barons de Bouvet originaires de la ville dâAsti en PiĂ©mont sâĂ©tablirent dans le duchĂ© de Bar Ă la fin du XVe siĂšcle. Le 12 novembre 1501, François Bouvet, trompette du duc de Lorraine, fut anobli, puis le titre hĂ©rĂ©ditaire de baron a Ă©tĂ© confĂ©rĂ© par le duc LĂ©opold, en remerciement des services rendus depuis plus de 200 ans aux ducs ses prĂ©dĂ©cesseurs, pour tous les mĂąles de cette famille par lettres patentes du 9 mai 1724.
- Hommage à J et M VIDAL qui hébergÚrent en 1944 au péril de leur vie 10 aviateurs alliés.
- Procureur fiscal : Officier d'un seigneur , haut justicier chargĂ© de l'intĂ©rĂȘt public et de celui du seigneur Le procureur fiscal Ă©tait l'officier chargĂ© d'exercer le ministĂšre public auprĂšs du tribunal seigneurial. Il veillait aux droits du seigneur et aux objets d'intĂ©rĂȘt commun. Ce magistrat tenait la place occupĂ©e par les procureurs du roi dans les justices royales.
- Pour avoir une bonne connaissance des différents modes d'élections, on peut se référer utilement à l'article l'histoire politique et locale qui les décrit de 1789 à 1944
- Date de son décÚs
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
- C'est l'ordonnance de Villers-CotterĂȘts en 1539 qui confia la tenue et la conservation des registres de naissances et dĂ©cĂšs, puis des mariages aux autoritĂ©s religieuses sous forme de registres de baptĂȘmes, mariages et sĂ©pultures. L'Ă©tat civil devint laĂŻc Ă la RĂ©volution, les registres Ă©tant confiĂ©s aux officiers d'Ă©tat civil dans les mairies en 1792. La consultation a Ă©tĂ© opĂ©rĂ©e Ă partir des archives dĂ©partementales de la MARNE, numĂ©risĂ©es jusqu'en 1902, puis Ă la mairie jusque 1940 (dĂ©lai de 75 ans).
- Les registres paroissiaux mentionnent : En 1666 Nicolas Bertrand, En 1682 Claude Bertrand, En 1685 Daniel Tabart, En 1753 Pierre Etiennot
- En cette Ă©poque les femmes chargĂ©es dâassister les parturientes pendant leur couche sont les hĂ©ritiĂšres des dĂ©esses mĂšres, un peu sorciĂšres dispensatrices de vie et de mort. Elles sont craintes et respectĂ©es. TrĂšs peu de mĂ©decin et de chirurgien officient dans les campagnes. Ces matrones aux connaissances empiriques transmises de mĂšre Ă fille ou de femme Ă femme sont les seules Ă aider de leur savoir les femmes qui accouchent. Bien Ă©videmment leurs connaissances obstĂ©tricales sont nulles et leur hygiĂšne dĂ©plorable. Madame Du Coudray cĂ©lĂšbre sage-femme avant-gardiste ( 1712-1790 ) parle de gĂ©nocide. Les femmes estropiĂ©es et mutilĂ©es Ă vie par leurs interventions sont fortes [sic] nombreuses. Mais ce qui prĂ©occupe en premier lieu les autoritĂ©s religieuses nâest pas la sur mortalitĂ© pendant les accouchements mais plutĂŽt lâabsence de baptĂȘme pour ces petites Ăąmes. LâĂ©glise imagina donc de former les sages- femmes (ou de les rĂ©cupĂ©rer) afin quâelles puissent ondoyer les bĂ©bĂ©s en pĂ©ril de mort. Les curĂ©s se chargĂšrent de la formation. La principale mission de la sage-femme ( aux yeux du curĂ© ) fut donc de sauver les principes religieux et la discipline ecclĂ©siastique. Les synodes Ă©piscopaux exigĂšrent donc quâune sage femme soit dĂ©signĂ©e par village. Une moralitĂ© Ă toute Ă©preuve est exigĂ©e et Monsieur le CurĂ© dĂ©livre un certificat. La sage-femme est dĂ©signĂ©e quant Ă elle par lâassemblĂ©e des femmes du village rĂ©unit Ă lâĂ©glise en prĂ©sence du curĂ© et de la fabrique. La bonne femme a lâignorance crasse et aux ongles noirs doit ĂȘtre bonne chrĂ©tienne et savoir baptiser, mĂȘme in-utĂ©ro. Le curĂ© intronise donc la matrone qui sâengage Ă ne rien faire de superstitieux, dâĂȘtre de bonne vie et de bonnes mĆurs. La prestation de serment se fait sur lâĂ©vangile. Le prĂȘtre fixe Ă©galement la redevance due par accouchement. La mainmise de lâĂ©glise est totale, le concile de Trente (1548-1563) prĂ©cise que lâĂ©vĂȘque ou lâarchidiacre doit Ă chaque visite se faire prĂ©senter la sage-femme. Un peu hĂ©ritiĂšre des sorciĂšres du Moyen Ăge, ces femmes sont Ă©troitement surveillĂ©es par le curĂ©. Les sages-femmes pratiquent donc lâondoiement du bĂ©bĂ© lorsquâil y a pĂ©ril de mort, lâĂąme de lâenfant ne doit pas rejoindre les limbes (dĂ©signe un Ă©tat de lâau-delĂ situĂ© aux marges de lâenfer). Ce petit baptĂȘme qui on le rappelle, permet Ă lâenfant dâĂȘtre enterrĂ© dignement peut mĂȘme ĂȘtre pratiquĂ© in-utĂ©ro par application sur une partie visible ou Ă lâaide dâune seringue.
- 24 aout 1627-1637: Claude Masson, 1637-1648: Chapperon curé , Aubert vicaire, 1648-1649: Simon Chauvin, 1649: de Courtentre, 1649: Vouarin, (juin) 1650: F de Tolentin, (novembre) 1650: F.del Azardes Augustin, 1651-1655: Le Roy, 13/6/1655-1692: Jean Lafouasse natif de Vitry-le-François inhumé devant la porte de l'église, 1695-1711: André Fausabry, 1712-1754: Paul Gobelet natif de Vitry-le-François, 1754-1792: Pierre Desistre , natif de Chùlons, 30 prairial an 3 (1795) Jean Christophe le Bonhommer Toussaint an XII-1/4/1812: Antoine Blaincourt, natif de Vitry-le -François (Monographie de Saint-Vrain, p. 36 et 37)
-
- l'Ă©glantier - tu es mon grand amour,
- Enseignant ayant passé un contrat avec les habitants du village; il pouvait avoir une vingtaine d'années
- Le sĂ©maphore est un signal dâarrĂȘt d'espacement des trains, constituĂ© en signalisation mĂ©canique par une aile rouge Ă©tendue horizontalement, associĂ©e de nuit Ă un feu rouge, et en une signalisation lumineuse par un feu rouge.
- Selon le recensement de 1841, les activitĂ©s exercĂ©es par les habitants Ă©taient essentiellement consacrĂ©es Ă ce secteur : - secteur agricole : 18 cultivateurs, 3 bergers, 2 marĂ©chaux-ferrants, 2 vignerons, 1 meunier, - 35 manouvriers ou domestiques, - secteur du bois : 1 marchand de bois, 2 charpentiers, 2 charrons, 1 menuisier, 1 tourneur, - services : 5 tisserands, 4 couturiĂšres, 3 lingĂšres, 3 tailleurs dâhabits, 3 cordonniers, 1 Ă©picier aubergiste, 1 buraliste, 1 revendeur, - et : 1 propriĂ©taire (le maire), 1 instituteur, 2 lĂ©gionnaires et 7 indigents. Celui de 1901: - secteur agricole : 23 cultivateurs, 1 marĂ©chal-ferrant, 1 Ă©leveur de porcs, 1 marchand de grains, - secteur du bois : 3 marchands de bois, 2 charpentiers, 1 charron, 1 scieur de long, 1 bucheron, 1 garde particulier. - services : 4 couturiĂšres, 4 lingĂšres, 1 tailleur dâhabits, 1 cordonnier, 1 Ă©picier aubergiste.
- L'hagiothĂ©rapie repose sur un prĂ©supposĂ© : l'attribution Ă un saint -ou une sainte- d'un pouvoir thaumaturgique. Le saint est invoquĂ© pour obtenir par son intercession auprĂšs de Dieu la guĂ©rison d'une maladie. Dans le domaine des troubles mentaux, cette mĂ©thode a reprĂ©sentĂ© le concurrent principal de la mĂ©decine, du Moyen Ăge Ă la fin de l'Ancien RĂ©gime, voire dans quelques cas jusque dans le courant du XIXe siĂšcle. Plusieurs de ces saints sont les hĂ©ritiers de pratiques paĂŻennes. Certains peuvent ĂȘtre qualifiĂ©s de probatoires, en ce qu'ils ont fait leurs preuves pendant leur vie terrestre. Et trĂšs nombreux sont les saints dont les reliques ont Ă©tĂ© conservĂ©es, et dĂ©posĂ©es en un lieu de pĂšlerinage, oĂč des guĂ©risons se sont produites. Ainsi, l'hagiothĂ©rapie se pratique gĂ©nĂ©ralement dans le cadre d'un pĂšlerinage, au lieu oĂč sont conservĂ©es des reliques et/ou se situe une source ou fontaine miraculeuse. En rĂšgle gĂ©nĂ©rale, le pĂšlerin est astreint Ă une neuvaine : le rituel, souvent trĂšs codifiĂ©, dure neuf jours. Mais il a pu se faire que l'Ă©tat de l'intĂ©ressĂ©(e) ne lui permette pas de s'y astreindre : la neuvaine Ă©tait alors, en son nom, effectuĂ©e par une autre personne. Aux saints invoquĂ©s dans les maladies mentales Ă proprement parler, ont Ă©tĂ© ici ajoutĂ©s ceux qui l'ont Ă©tĂ© contre l'Ă©pilepsie. Un pĂšlerinage pour les insensĂ©s s'est pratiquĂ© sous l'Ancien RĂ©gime au village de Saint-Vrain dans le Perthois (Marne), entre Vitry-le-François et Saint-Dizier
- Le 6 aout 1664, Jacques du Hamel, ĂągĂ© de 22 ans, fils du sieur de ST-Remy, seigneur de St-Vrain Le 18 juin 1665, est Ă©galement inhumĂ© HonorĂ© Seigneur Claude du Hamel, seigneur de ST-Remy et de ST-Vrain Cf. Essai d'une monographie de Saint-Vrain, p. 9. Ătienne Gobelet le 20 avril 1727 et sa fille Magdeleine le 7 septembre 1733 sous « l'eau bĂ©nitier », Pierre Etiennot le 15 mai 1753 « aux bas des fonts baptismaux », Jeanne-Françoise Gobelet le 28 mai 1753 (pĂšre, sĆurs et beau-frĂšre du curĂ©). Cf. actes de dĂ©cĂšs archives dĂ©partementales de la Marne.
- Superficie qu'un paysan pouvait labourer avec son attelage en une journée.
- Ensemencée.
- La pratique de la BĂ©nĂ©diction, pour les cloches, remonte probablement au IVe siĂšcle ; le rite primitif date du VIIe siĂšcle et se rĂ©duit Ă une formule dâexorcisme et une priĂšre de bĂ©nĂ©diction. Ce terme figure explicitement dans les premiers Sacramentaires (VIIIe siĂšcle). LâĂglise nâa jamais employĂ© lâexpression BaptĂȘme des cloches, communĂ©ment admise dans le langage courant, parce quâil nây a pas lĂ baptĂȘme dans le sens thĂ©ologique de rĂ©gĂ©nĂ©ration de lâĂąme par la rĂ©mission du pĂ©chĂ©. La cĂ©rĂ©monie de bĂ©nĂ©diction des cloches comporte nĂ©anmoins une reprĂ©sentation des signes et des symboles du baptĂȘme. TrĂšs tĂŽt, lâĂglise donna aux cloches des noms de saints. Le Livre des BĂ©nĂ©dictions de 1988 a considĂ©rablement changĂ© le rituel de la bĂ©nĂ©diction de la cloche. Cette cĂ©lĂ©bration est souvent intĂ©grĂ©e au cours dâune liturgie eucharistique, ce qui est normal puisque la cloche convoque Ă lâassemblĂ©e chrĂ©tienne et rythme les Ă©tapes de la communautĂ© paroissiale. De droit commun, la fonction de bĂ©nĂ©diction dâune cloche revient Ă lâĂ©vĂȘque. Il peut cependant dĂ©lĂ©guer le vicaire gĂ©nĂ©ral ou un simple prĂȘtre.
Références
- Information du maire, le 20/3/2016, qui avait lancĂ© la consultation. On notera que les suffixes formateurs de gentilĂ©s sont le plus souvent: -ain(e)(s) ou -in(e)(s)(che) surtout pour les villes et quartiers, -ais(e)(s) pour les villes, -ois(e)(s) est un peu vieilli, et sâutilise surtout pour les villes.
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- Information transmise par les participants.
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- Archives départementales
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