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Saint-Brice-sous-Rânes

Saint-Brice-sous-Rânes est une commune française, située dans le département de l'Orne en région Normandie, peuplée de 134 habitants[Note 1].

Saint-Brice-sous-Rânes
Saint-Brice-sous-Rânes
L'église Saint-Brice.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Orne
Arrondissement Argentan
Intercommunalité Communauté de communes Argentan Intercom
Maire
Mandat
Katia Guillochin
2020-2026
Code postal 61150
Code commune 61371
Démographie
Population
municipale
134 hab. (2020 en diminution de 2,9 % par rapport à 2014)
Densité 14 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 40′ 44″ nord, 0° 11′ 33″ ouest
Altitude Min. 164 m
Max. 249 m
Superficie 9,45 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Argentan
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Magny-le-Désert
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Saint-Brice-sous-Rânes
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Saint-Brice-sous-Rânes

    Géographie

    La commune est en pays d'Houlme. Son bourg est à km au nord de Rânes, à km au sud-ouest d'Écouché et à 16 km à l'est de Briouze[1].

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[4]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[5].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[4]

    • Moyenne annuelle de température : 10,1 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 3,4 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 2,3 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 3] : 13,4 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 4] : 810 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 12,6 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 7,8 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[8] complétée par des études régionales[9] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Fresnaye-Au-Sauvage_sapc », sur la commune de Putanges-le-Lac, mise en service en 1997[10] et qui se trouve à 10 km à vol d'oiseau[11] - [Note 5], où la température moyenne annuelle est de 10,6 °C et la hauteur de précipitations de 864,5 mm pour la période 1981-2010[12]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 6], « Alençon - Valframbert », sur la commune d'Alençon, mise en service en 1946 et à 35 km[13], la température moyenne annuelle évolue de 10,8 °C pour la période 1971-2000[14] à 10,9 °C pour 1981-2010[15], puis à 11,3 °C pour 1991-2020[16].

    Urbanisme

    Typologie

    Saint-Brice-sous-Rânes est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 7] - [17] - [18] - [19].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Argentan, dont elle est une commune de la couronne[Note 8]. Cette aire, qui regroupe 50 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[20] - [21].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (99,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (99,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (55,9 %), terres arables (36,5 %), zones agricoles hétérogènes (6,9 %), forêts (0,7 %)[22].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[23].

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous la forme Sanctus Bricius à la fin du XIIe siècle[24], Saint Brice en 1793[25], Saint-Brice-sous-Râne en 1801[25].

    La paroisse serait dédiée non à Brice, successeur de saint Martin comme évêque de Tours, mais à un moine de l'abbaye Saint-Mesmin de Micy venu en ermite dans le diocèse de Séez au VIe siècle[26].

    Rânes est une paroisse voisine au sud.

    Plusieurs documents, antérieurs à la Révolution française de 1789, désignent le lieu sous la forme Saint Brix. En 1547, Jacques d'Harcourt, outre son titre de baron d'Écouché, est noté seigneur de Saint Brix (et autres lieux) ; un de ses descendants, Pierre d'Harcourt (décédé en 1648), baron de Lougey et de Saint Ouen, est encore seigneur de Saint Brix (cette désignation rappelle la prononciation, encore entendue dans les années 1950 chez les plus âgés : saint Bri, et cela malgré la nouvelle orthographe fixée à la Révolution lorsque Saint Brice devint une commune du canton de Rasnes, entre 1790 et 1802).

    Les sobriquets dont on affublait les habitants de la commune étaient : « les patrouillards » (allusion à la chouannerie) et « les culottes jaunes ».

    Histoire

    Le site a été occupé de longue date comme l'indiquent les vestiges préhistoriques (outils et armes de pierre) et gallo-romains (tuiles) trouvés sur le territoire de la commune. Une industrie lithique attribué à l'Homme de Néandertal a été mis en évidence avec la découverte de bifaces datés des environs de −41 000 ans[27].

    En 1335, la paroisse de Sanctus Brictius est citée dans un pouillé (registre ecclésiastique) du diocèse de Séez. Ce document précise que, du point de vue religieux, la cure est à la présentation de la collégiale Saint-Nicolas du Merlerault, alors dans le diocèse de Lisieux (de ce fait, les chanoines du Merlerault perçoivent la part principale de la dîme versée par les habitants de la paroisse de Saint-Brice). Cette paroisse fait partie (au sein du diocèse de Séez) du doyenné d'Écouché dans l'archidiaconé du Houlme.

    Sous l'Ancien Régime, la paroisse fait partie de la baronnie d'Écouché jusqu'en 1717 (date de sa vente au seigneur de la Motte — en Joué-du-Plain — par Charles le Tonnelier de Breteuil, dernier baron d'Écouché). Saint-Brice fut donc rattaché au « marquisat de la Motte-Lézeau Â» jusqu'à la Révolution. Sur le plan judiciaire, Saint-Brice appartenait à la sergenterie du Houlme (pays d'Houlme), subdivision de la vicomté de Falaise.

    En 1687, deux ans après la révocation de l'édit de Nantes de Henri IV qui était censé mettre fin aux guerres de Religion, un grand retable est construit dans le chœur de l'église (la Contre-Réforme entend affirmer la prééminence du culte catholique sur le protestantisme).

    En 1702, à la suite de la désunion de la vicomté de Briouze, Louis XIV crée une haute justice à Saint-Brice. Jean Baptiste Le Verrier, écuyer, est seigneur de la Conterie en Saint-Brice en 1730. Vers 1785, le curé est César Alexandre Guyon des Diguières (d'Argentan).

    L'affaire criminelle Dufay et Dal Santo, à la Barbotière, en , a défrayé la chronique[28].

    Politique et administration

    Liste des maires
    Période Identité Étiquette Qualité
    juin 1995[29] mars 2001 Pierre Hairy
    mars 2001[30] avril 2014 Maurice Goulard Exploitant agricole
    avril 2014[31] juillet 2020 Claude Duplessy SE Agriculteur, éleveur de chevaux en retraite
    juillet 2020[32] En cours Katia Guillochin SE Fonctionnaire d’État
    Les données manquantes sont à compléter.

    Le conseil municipal est composé de onze membres[33] - [34] .

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[35]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[36].

    En 2020, la commune comptait 134 habitants[Note 9], en diminution de 2,9 % par rapport à 2014 (Orne : −3,22 %, France hors Mayotte : +1,9 %). Saint-Brice-sous-Rânes a compté jusqu'à 533 habitants en 1836.

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1836 1841 1846 1851 1856
    485497494513533512516502475
    1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    461442418415377347336321287
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    263222218209239210224207211
    1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013 2018
    201189178165155165168140137
    2020 - - - - - - - -
    134--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[25] puis Insee à partir de 2006[37].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    • Une marque de bière locale est fabriquée à la ferme de l'Être Soyer et commercialisée en Normandie sous le nom de La Trotteuse.

    Lieux et monuments

    • Église Saint-Brice, du XVIIIe siècle.
    • Chapelle du Parc.

    Voir aussi

    Notes et références

    Notes

    1. Population municipale 2020.
    2. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[6].
    3. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    4. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[7].
    5. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    6. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    7. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    8. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    9. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

    1. Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr
    2. « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
    3. « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
    4. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    5. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    6. 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
    7. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    8. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    9. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    10. « Station Météo-France Fresnaye-Au-Sauvage_sapc - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    11. « Orthodromie entre Saint-Brice-sous-Rânes et Putanges-le-Lac », sur fr.distance.to (consulté le ).
    12. « Station Météo-France Fresnaye-Au-Sauvage_sapc - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    13. « Orthodromie entre Saint-Brice-sous-Rânes et Alençon », sur fr.distance.to (consulté le ).
    14. « Station météorologique d'Alençon - Valframbert - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    15. « Station météorologique d'Alençon - Valframbert - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    16. « Station météorologique d'Alençon - Valframbert - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    17. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    18. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    19. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    20. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Argentan », sur insee.fr (consulté le ).
    21. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    22. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    23. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    24. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, t. 3 : Formations dialectales (suite) et françaises, Genève, (lire en ligne), p. 1533.
    25. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    26. « Saint Brice », sur nominis.cef.fr, Nominis (consulté le ).
    27. Thierry Georges Leprévost, « Dans les pas de Néandertal, Les premiers hommes en Normandie », Patrimoine normand, no 94,‎ juillet-août-septembre 2015, p. 74 (ISSN 1271-6006).
    28. Jean-François Miniac, Les nouvelles affaires criminelles de l'Orne, de Borée, Paris, 2009.
    29. « Quatre élus ont été décorés pour leurs actions », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
    30. « Municipales dans le canton : onze maires continuent, sept arrêtent », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
    31. « Saint-Brice-sous-Rânes (61150) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
    32. Répertoire national des élus : les maires (data.gouv.fr, téléchargement du 18 juillet 2020).
    33. « Résultats des élections municipales et communautaires 2020 », sur interieur.gouv.fr, ministère de l'Intérieur (consulté le )
    34. « Saint-Brice-sous-Rânes. Sabrina Cauchepin rejoint le conseil municipal », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
    35. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    36. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    37. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.

    Liens externes

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