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Rumes

Rumes est une commune francophone de Belgique située en Wallonie picarde et en Flandre romane dans la province de Hainaut.

Rumes
Rumes
L’église Saint-Pierre
Blason de Rumes
HĂ©raldique
Administration
Pays Drapeau de la Belgique Belgique
RĂ©gion Drapeau de la RĂ©gion wallonne RĂ©gion wallonne
Communauté Drapeau de la Communauté française de Belgique Communauté française
Province Drapeau de la province de Hainaut Province de Hainaut
Arrondissement Tournai-Mouscron
Bourgmestre Michel Casterman (cdH)
(IC)
MajoritĂ© IntĂ©rĂȘts Communaux
SiĂšges
IC
PS
17
13
4
Section Code postal
Rumes
La Glanerie
Taintignies
7610
7611
7618
Code INS 57072
Zone téléphonique 069
DĂ©mographie
Gentilé Rumois(e)
Population
– Hommes
– Femmes
Densité
5 286 ()
49,43 %
50,57 %
220,34 hab./km2
Pyramide des Ăąges
– 0–17 ans
– 18–64 ans
– 65 ans et +
()
19,76 %
64,17 %
16,07 %
Étrangers 8,66 % ()
Taux de chĂŽmage 11,76 % (octobre 2013)
Revenu annuel moyen 12 198 â‚Ź/hab. (2011)
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 50° 33â€Č nord, 3° 18â€Č est
Superficie
– Terr. non-bñtis
– Terrains bñtis
– Divers
24,01 km2 (2021)
84,19 %
9,09 %
6,72 %
Localisation
Localisation de Rumes
Situation de la commune dans l'arrondissement de Tournai-Mouscron et la province de Hainaut
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Rumes
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Rumes
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Rumes
Liens
Site officiel rumes-online.be

    GĂ©ographie

    Les trois villages de Rumes

    Sections et villages de la commune :

    I. Rumes
    II. La Glanerie
    III. Taintignies

    Localités limitrophes :

    a. Esplechin (Tournai)
    b. Froidmont (Tournai)
    c. Willemeau (Tournai)
    d. Ere (Tournai)
    e. Guignies (Brunehaut)
    f. Howardries (Brunehaut)
    g. Mouchin (France)
    h. Bachy (France)

    Histoire

    Préhistoire

    Rumes et ses environs Ă©taient dĂ©jĂ  occupĂ©s il y a plus de 100 000 ans, par des hommes prĂ©historiques, comme le dĂ©montrent les outils de pierre retrouvĂ©s dans les labours. Ces objets lithiques sont taillĂ©s ou retouchĂ©s Ă  la façon moustĂ©rienne ; un trĂšs beau biface (outil de pierre taillĂ©s sur les deux faces) fut trouvĂ© le long de la chaussĂ©e de Douai et peut ĂȘtre datĂ© avec rĂ©serve de prĂšs de 100 000 ans. Quelques outils de cette Ă©poque furent trouvĂ©s dans les champs de Rumes et aux alentours.

    PĂ©riode gauloise

    La période gauloise est représentée à Rumes par quelques monnaies de potin (ces monnaies gauloises furent trouvées dans les champs de Rumes) (alliage de plomb, fer, et cuivre), quelques monnaies de bronze et aussi deux monnaies en argent. Des fragments de poteries furent trouvés à Rumes mais également à Taintignies.

    Cette période fut la période de transition pour les Rumois du premier jour, les silex furent abandonnés et le bronze prit une grande place dans la vie de tous les jours, le nouveau minerai de cuivre, de plomb, et d'étain provenait principalement d'Angleterre et d'Allemagne.

    Le minerai était fondu dans des bas fourneaux et transformé en métal, celui-ci était coulé dans des moules d'argiles ou de pierre, et aprÚs refroidissement on ébarbait et polissait le tout pour lui donner une belle teinte proche de l'or, ainsi furent fait glaives, pointes de flÚches, fibules, casques et autres objets.

    Plus tard, le fer fit son apparition, beaucoup plus solide que le bronze ; il eut le privilĂšge de remplacer celui-ci pour les armes, les outils agraires. La limonite (minerai de fer) Ă©tait importĂ©e mais l‘exploitation d'une carriĂšre toute proche se situait Ă  Bachy un village voisin.

    Les villages de Rumes et Taintignies possĂ©daient des temples dĂ©diĂ©s aux dieux gaulois, Ă  Taintignies. Belenos Ă©tait adorĂ© dans un de ces temples, d’oĂč le nom du quartier de « Bellonne » ; l'emplacement exact de cet Ă©difice n'a pourtant pas encore Ă©tĂ© repĂ©rĂ©, seuls quelques fragments d‘architrave dĂ©corĂ©s furent trouvĂ©s sur le village de Rumes (dont un de prĂšs de 60 kg en pierre de Lezennes), certaines photos aĂ©riennes montrent Ă©galement un enclos fermĂ© de plus de cent mĂštres de long, des recherches sur le terrain pourraient dĂ©finir si cet enclos immense est en rapport avec le culte religieux Gaulois.

    PĂ©riode romaine

    La pĂ©riode romaine est trĂšs bien reprĂ©sentĂ©e, les vestiges de villa, l'attestent, prĂšs de vingt villas peuvent ĂȘtre rĂ©pertoriĂ©es avec certitude, des monnaies et fibules (broches) et objets furent et sont encore trouvĂ©s en abondance, malgrĂ© les attaques acides des engrais chimiques. Les premiers vestiges d'occupation romaine datent de l'arrivĂ©e des troupes de Claude Ier.

    De point de vue étymologique le mot Rumes provient d'un général romain dont le nom était Rumo ; le nom du village changea plusieurs fois mais garda sa racine étymologique (Rumo, Ruma, Rumeis, Rume, Rumes). L'époque romaine fut trÚs florissante pour le village, l'artisanat se développa, des fours de potiers furent installés dans toute la région ainsi que des ateliers de fonderie de fer et de bronze, les personnes plus riches pouvaient faire venir d'Italie des poteries de luxe comme la sigillée, cette poterie était richement décorée de figures mythiques, d'animaux...

    Tandis que les personnes plus humbles s'approvisionnaient chez les potiers de Howardries, Taintignies, ces villages étaient réputés pour fabriquer de jolies poteries avec un décor à la molette.

    Période mérovingienne

    La premiĂšre occupation de la rĂ©gion durant la pĂ©riode mĂ©rovingienne fut lors de l'arrivĂ©e de Clodion en 440 ; celui-ci fait alors de Tournai, sa capitale (Civitas Regalis) ; MĂ©rovĂ©e y Ă©tablit son palais. Par la suite, vers 463, ChildĂ©ric, chef tribal de la famille de Clodion, s'Ă©tait mis Ă  la tĂȘte des Francs, aux services de l'Empereur et de Rome, c'Ă©tait pour lui un bon moyen de s'enrichir et d'avoir une protection extĂ©rieure. ChildĂ©ric mourut en 482 et fut inhumĂ© Ă  Tournai sous un grand tumulus, Ă  proximitĂ© de l'actuelle Ă©glise Saint Brice. Son fils Clovis pris le relais aprĂšs la mort de son pĂšre.

    Les villages de Rumes, Taintignies et La Glanerie sont pauvres en matĂ©riel et vestiges de cette Ă©poque, car Ă  cause de nombreuses attaques de mercenaires, pirates et autres, les populations prĂ©fĂ©raient habiter plus prĂšs de Tournai, oĂč ils avaient une protection sure. Une fibule discoĂŻde fut trouvĂ©e Ă  Esplechin, et une autre Ă  Taintignies. Les prospections rĂ©centes sur le village de Rumes ont permis de dĂ©celer un cimetiĂšre d'Ă©poque mĂ©rovingienne tardive, le matĂ©riel retrouvĂ© est maintenant en cours d'Ă©tude au musĂ©e d'archĂ©ologie de Tournai, ce matĂ©riel comporte de nombreuses fibules en arbalĂšte, des fibules en forme de pont, des bagues, et nombre de petits objets de bronze Ă  plaquage d'or.

    À la haute Ă©poque fĂ©odale, un chĂąteau fort est Ă©rigĂ© vers 1148, construit par Baudoin IV ; Baudoin Ier de Constantinople (1172-1206), le comte Baudoin IX de Flandre (1194-1206), Baudouin VI de Hainaut, premier empereur latin d'Orient (1204-1206) nĂ© Ă  Valenciennes. En 1200, il est l'un des chefs de la IVe croisade, il participe Ă  la prise de Constantinople avec comme Ă©cuyer et ami, le fils cadet des seigneurs de Rumes en (1204) et est Ă©lu Empereur du nouvel État latin fondĂ© par les croisĂ©s ; cependant les Byzantins se rĂ©voltent et font appel au tsar bulgare Jean II Kajolan. DĂ©fait par ce dernier Ă  la bataille d'Adrianople (1205), Baudoin est fait prisonnier et internĂ© Ă  Tarnovo, oĂč il mourut.

    À la place de la motte fĂ©odale, d'Ă©normes douves entouraient le chĂąteau[1], elles Ă©taient alimentĂ©es en eau par des sources que des fossĂ©s secondaires amenaient. Ceux-ci furent comblĂ©s en 1867 et 1882 ; ce nivellement mis au jour des centaines de squelettes qui reposaient pour la plupart dans de grands sarcophages de pierre, il s'agissait sans doute des restes des seigneurs de Rumes et de leurs familles.

    PĂ©riode espagnole

    À la pĂ©riode espagnole, les seigneurs rĂ©gnaient en maĂźtre, ils rendaient justice et bien souvent leurs caprices rĂ©glaient seuls le mode et la rigueur de la rĂ©pression, c'Ă©tait selon l'expression « sitĂŽt pris sitĂŽt pendu Â». Rumes Ă©tait endroit de haute et basse justice, la basse justice concernait les dĂ©lits mineurs (on dirait maintenant « de simple police Â»). À l'entrĂ©e du chĂąteau fort de Rumes s'Ă©levait un gibet et un pilori ; c'Ă©tait lĂ  que le seigneur des lieux exerçait sa haute justice, la peine de mort Ă©tait prĂ©cĂ©dĂ©e de tortures, le feu, la faim, la soif, la castration, la compression des membres, la mutilation d'un membre, (oreille, main, pied, 
) et d'autres raffinements. La vie des serfs[2] sur la terre de Rumes n'Ă©tait pas des plus belles. En 1522 Charles Quint dĂ©cida du sort de Tournai en l'annexant Ă  la Flandre, un dĂ©cret fut dictĂ© mais resta lettre morte (au contraire Tournai formait Ă  elle seule une province avec ses Consaux et Ă©tat de la ville et citĂ© de Tournai) ses Ă©tats composĂ©s du ClergĂ© et de la noblesse, comptent quatre seigneurs laĂŻcs ou barons (de Pecq, de Rumes, d'Espierres et de Warcoing) ceux-ci reprĂ©sentaient Tournai par leur baillis respectifs.

    PĂ©riode contemporaine

    Vue panoramique de Rumes

    Plus récemment Rumes fut épargnée par les combats de la guerre 14/18 ; les villages furent des endroits de repos pour les troupes allemandes revenant du front et un champ de tir d'entraßnement pour les nouvelles recrues ; le champ de tir de Taintignies se trouvait au lieu-dit Gloriette. Les champs de la Gloriette sont remplis de milliers de cartouches d'exercice tirées en 1916. Des combats entre Anglais et Allemands eurent lieu au lieu-dit Bois à fosses et de nombreux obus furent tirés sur Froidmont, Ere, et Esplechin. La maison du chef de gare de Rumes fut détruite par les Allemands, de nombreuses bombes tombÚrent sur le village et firent d'importants dégùts.

    Rumes est le village natale d'Henriette Hanotte, résistante belge de la Seconde Guerre mondiale. Le , un éclaireur de la 2e division blindée US passe la frontiÚre par erreur avec sa moto : de ce fait, La Glanerie fut le premier village belge libéré.

    Armoiries

    Blason de Rumes depuis la fusion des communes
    Blasonnement : D’argent Ă  la fasce de sable Ă  une aigle isante de gueules accompagnĂ©e en pointe d'une fleur de lis du mĂȘme[3].
    • DĂ©libĂ©ration communale : 26 septembre 1985
    • ArrĂȘtĂ© de l'exĂ©cutif de la communautĂ© : 9 mars 1987
    • Moniteur belge : 4 fĂ©vrier 1989
    Blason de Rumes avant la fusion des communes
    Blasonnement : Parti : au 1 de gueules Ă  la fleur de lis d'argent, au 2 d'argent Ă  une aigle de gueules, aux ailes et aux pattes Ă©tendues[4].
    - ArrĂȘtĂ© royal (Pays-Bas) : 21 octobre 1820


    DĂ©mographie

    Elle comptait, au , 5 238 habitants (2 593 hommes et 2 645 femmes), soit une densitĂ© de 220,83 habitants/kmÂČ[5] pour une superficie de 23,72 kmÂČ.

    Le graphique suivant reprend sa population résidente au 1er janvier de chaque année[6]

    Les chiffres des années 1846, 1900 et 1947 tiennent compte des chiffres des anciennes communes fusionnées.

    • Source : DGS - Remarque: 1806 jusqu'Ă  1970=recensement; depuis 1971=nombre d'habitants chaque 1er janvier[7]

    Culture

    Rumes est connu pour ses nombreuses activités culturelles :

    • L'fiĂšte de l'pentiĂšre d'ichi : fĂȘte locale de la pomme de terre (le dernier week-end de septembre);
    • Les cox : concentration de voitures coccinelles et VW ;
    • La braderie : grand marchĂ© convivial avec petite restauration, mĂ©choui gĂ©ant, barbecue...
    • Son gĂ©ant: Gaston le mĂąchon
    • Ses innombrables fĂȘtes, bals, et comme on dit « Ă  tous les saints q'in bou » (en clair, toutes les occasions sont bonnes pour faire la fĂȘte).
    • Le patrimoine immobilier classĂ©.
    Calvaire de Rumes

    Musique

    Rumes comporte une fanfare harmonique trÚs réputée, ainsi que des groupes de musique.

    Mouvements de jeunesse

    La commune de Rumes compte de nombreux mouvements de jeunesse, au sein de ses trois sections :

    Rumes
    • Patro Sainte ThĂ©rĂšse (Filles)
    • Patro Saint Pierre (Garçons)

    Les deux patros ont vu le jour en 1960.

    Taintignies
    • Le Cosinus (Ils organisent un week-end festif chaque annĂ©e, Ă  la mi-aoĂ»t)
    La Glanerie
    • Les guides et lutins (Ils organisent un week-end festif chaque annĂ©e Ă  la fin du mois d'aoĂ»t)

    Notes

    1. actuelle rue de la cure
    2. villageois serviteurs
    3. Lieve Viaene-Awouters et Ernest Warlop, Armoiries communales en Belgique, Communes wallonnes, bruxelloises et germanophones, t. 2 : Communes wallonnes M-Z, Communes bruxelloises, Communes germanophones, Bruxelles, Dexia, , p. 674
    4. Lieve Viaene-Awouters et Ernest Warlop, Armoiries communales en Belgique, Communes wallonnes, bruxelloises et germanophones, t. 2 : Communes wallonnes M-Z, Communes bruxelloises, Communes germanophones, Bruxelles, Dexia, , p. 675
    5. http://www.ibz.rrn.fgov.be/fileadmin/user_upload/fr/pop/statistiques/stat-1-1_f.pdf
    6. 3_Population_de_droit_au_1_janvier,_par_commune,_par_sexe_2011_2014_G_tcm326-194205 sur le site du Service Public Fédéral Intérieur
    7. http://www.ibz.rrn.fgov.be/fileadmin/user_upload/fr/pop/statistiques/population-bevolking-20190101.pdf

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Sophie Fasbender et Florian Mariage, Le patrimoine de Rumes, Agence Wallonne du patrimoine, coll. « Carnets du patrimoine » (no 158), , 56 p. (ISBN 978-2-39038-031-3)

    Liens externes


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