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Rue de Berri

La rue de Berri est une voie du 8e arrondissement de Paris.

8e arrt
Rue de Berri
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La rue de Berri en 2019, vue depuis le boulevard Haussmann.
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Situation
Arrondissement 8e
Quartier Faubourg-du-Roule
Début 92, avenue des Champs-Élysées
Fin 163, boulevard Haussmann
Morphologie
Longueur 548 m
Largeur 12 m
Historique
Création Vers 1778
DĂ©nomination 1852
Ancien nom Chemin de Chaillot au Roule
ruelle de Chaillot
ruelle de l'Oratoire
rue Neuve-de-Berri (1778)
rue de la Fraternité (1848)
GĂ©ocodification
Ville de Paris 0907
DGI 0904
GĂ©olocalisation sur la carte : Paris
(Voir situation sur carte : Paris)
Rue de Berri
GĂ©olocalisation sur la carte : 8e arrondissement de Paris
(Voir situation sur carte : 8e arrondissement de Paris)
Rue de Berri
Charles Ferdinand d'Artois, duc de Berry. Miniature de Jean-Baptiste-Jacques Augustin.

Situation et accès

Elle commence au 92, avenue des Champs-Élysées et se termine au 163, boulevard Haussmann.

Origine du nom

Cette rue est nommée en l'honneur du comte d'Artois (le duché de Berry fut dans son apanage, et plus tard son fils puîné sera duc de Berry (1778-1820)).

Historique

À partir de 1640, l'espace compris aujourd'hui entre les rues du Colisée et de Berri, l'avenue des Champs-Élysées et la rue du Faubourg-Saint-Honoré fut occupé par la pépinière royale, qui fournissait les résidences royales en arbres, arbustes et fleurs. Elle fut désaffectée sous la Régence pour faire place à une opération de lotissement projetée par John Law autour d'un nouvel hôtel des Monnaies. Le terrain fut affecté à Regnard, directeur de la Monnaie, mais le projet resta sans suite[1].

Le terrain de la pépinière devint en 1755 la propriété du comte de Saint-Florentin, secrétaire d'État à la maison du Roi, qui le céda en 1764 à sa maîtresse, la comtesse de Langeac (1725-1778). Celle-ci le vendit en 1772 au comte d'Artois, frère cadet de Louis XVI, qui voulait y réaliser une vaste opération immobilière. En application de lettres patentes du , il fit ouvrir les rues de Ponthieu, d'Angoulême (partie de l'actuelle rue La Boétie) et Neuve-de-Berri.

La rue de Berri suivait le tracé d'un ancien chemin conduisant de Chaillot au Roule, mentionné dès 1672 sur le plan de Jouvin de Rochefort. On l'appela ensuite « ruelle de Chaillot », ou encore « ruelle de l'Oratoire » parce qu'elle longeait le jardin des Oratoriens, qui se trouvait entre les actuelles rues de Berri et Washington.

En 1778, le chemin fut pavé et élargi. La rue devint « rue de la Fraternité » en 1848 avant de prendre sa dénomination actuelle en 1852. La rue de Berri n'allait à l'origine que jusqu'à la rue du Faubourg-Saint-Honoré. Elle fut prolongée en 1864 jusqu'au boulevard Haussmann.

Le 29 mai 1918, durant la Première Guerre mondiale, un obus lancé par la Grosse Bertha explose au no 29 rue de Berri[2].

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire

  • No 3 : hĂ´tel particulier dans lequel, Ă  la Belle Époque, Isabelle Davesne tenait un cabinet de voyance rĂ©putĂ© et ne rĂ©pugnait pas non plus Ă  s'entremettre pour arranger des mariages[3].
  • Nos 5 et 5 bis (et 12 Ă  16 rue Washington) : ensemble d'immeubles (1981) comprenant un Ă©tablissement hĂ´telier, « Le Warwick », et un passage couvert contemporain abritant des commerces et restaurants, nommĂ© « galerie Berri-Washington » d'après les deux rues qu'il relie entre elles.
  • No 7 : en 1925, l'hĂ´telier suisse Émile Wolf rachète un hĂ´tel particulier qu'il transforme en hĂ´tel de voyageurs, l’hĂ´tel Lancaster, oĂą Marlène Dietrich rĂ©side pendant trois ans Ă  la fin des annĂ©es 1930.
  • No 8 : dĂ©lĂ©gation permanente du Mexique auprès de l'OCDE.
  • No 12 : la comĂ©dienne RĂ©jane (1856-1920) prit un appartement dans cet immeuble après avoir habitĂ© le 25, avenue d'Antin. La romancière fĂ©ministe Gabrielle RĂ©val (1869-1938) Ă©tait sa voisine dans le mĂŞme immeuble. Elle Ă©tait Ă  la fois la tante et l’épouse de Fernand Fleuret, l’érudit ami d’Apollinaire. Abrite aujourd'hui le consulat gĂ©nĂ©ral de Colombie Ă  Paris.
  • No 16 : HĂ´tel California.
  • No 20 : lĂ©gation de Belgique dans les annĂ©es 1900[5].
  • No 35 : hĂ´tel Champs-ÉlysĂ©es Plaza.
  • No 38 : siège du Parti chrĂ©tien-dĂ©mocrate.
  • No 39 : ancien siège social du fabricant d'automobiles « Ateliers d'Automobiles & d'Aviation » qui de 1919 Ă  1920 produisit de luxueuses voitures Ă©lectriques dans son usine parisienne du 6 passage Miolis (Paris 15).
  • No 40 : le compositeur Paul Vidal (1863-1931), premier grand Prix de Rome en 1883, habita dans cet immeuble.
  • No 48 : immeuble oĂą habita, autour de 1900, le comte de Schoenborn, « musicien de talent, dĂ©licat interprète de Schumann et compositeur sous le nom de Max Gus Â», selon AndrĂ© Becq de Fouquières[6].

Bâtiments détruits

  • No 1 (angle de l'avenue des Champs-ÉlysĂ©es) : sous la RĂ©volution française se trouvait Ă  cet endroit une brasserie appartenant Ă  Jean-François Santerre[7] dit « Jehan de La Fontinelle Â», qui y confectionnait une bière âcre, riche en houblon et rĂ©putĂ©e aphrodisiaque, appelĂ©e « La Fontinelle Â». Il fit faillite en 1803. Sous la monarchie de Juillet, le vicomte Hector de Jailly, auteur dramatique, habitait Ă  l'entresol de cet immeuble et y recevait de nombreuses actrices[8]. Une mĂ©nagerie foraine occupait cet emplacement vers 1855[9].
  • No 2 (et 92, avenue des Champs-ÉlysĂ©es) : Ă  cet emplacement s'Ă©levait autrefois l'hĂ´tel de Langeac, construit en 1770-1773 par l'architecte Chalgrin pour la comtesse de Langeac (1725-1778), maĂ®tresse du comte de Saint-Florentin, secrĂ©taire d'État Ă  la maison du Roi, Ă  l'emplacement du pavillon du garde de l'ancienne pĂ©pinière royale. Dès 1772, l'hĂ´tel de Langeac Ă©tait cĂ©dĂ© au comte d'Artois, frère cadet de Louis XVI, qui y installa sa maĂ®tresse, l'actrice Louise Contat. Thomas Jefferson y rĂ©sida et y installa la lĂ©gation des États-Unis d'AmĂ©rique d' Ă  . Saisi sous la RĂ©volution, l'hĂ´tel de Langeac fut vendu comme bien national en 1793. Il fut dĂ©moli en 1842 et remplacĂ© par l'hĂ´tel de Belleyme-TrĂ©vise, dans le goĂ»t Louis XV, bâti entre 1869 et 1875 pour Jean-François Hippolyte Mortier de TrĂ©vise (1840-1892), marquis de TrĂ©vise, après son mariage en 1865 avec Louise Jeanne Gabrielle de Belleyme[10]. Le prince NapolĂ©on (JĂ©rĂ´me) y rĂ©sida. Le bâtiment fut dĂ©moli en 1898.
  • No 5 :
    • L'ancienne rotonde du Panorama national (1882) occupait une partie de l'emprise de ce complexe (galerie Berri-Washington et hĂ´tel Warwick). Il convient de ne pas confondre ce panorama national, second du nom, avec le premier Panorama national situĂ© sur les Champs-ÉlysĂ©es (actuel théâtre du Rond-Point). Celui de la rue de Berri est inaugurĂ© en 1882 avec l'exposition de La Bataille de Champigny (1880-1882), une toile panoramique circulaire monumentale (120 mètres de long et 14 mètres de haut) peinte par Édouard Detaille et Alphonse de Neuville[11], qui est remplacĂ©e, de 1887 Ă  1892, par le Panorama de la bataille de Rezonville, rĂ©alisĂ©e par les mĂŞmes peintres ;
    • l'acadĂ©mie Julian ouvre, en 1888, Ă  cette mĂŞme adresse mais indĂ©pendamment du panorama, un espace constituĂ© de trois ateliers de peinture « pour dames ». Dans ces nouveaux locaux est Ă©galement enseignĂ© la sculpture. Auparavant, les artistes fĂ©minines s'exerçaient rue Vivienne, oĂą certaines d'entre elles sont peut ĂŞtre encore accueillies au-delĂ  de cette date[12] ;
    • l' « Ă©tablissement vĂ©locipĂ©dique Palais-Sport[13] - [14] » (inaugurĂ© en 1895[15] et non pas en 1890[16]) est installĂ©e par la sociĂ©tĂ© anonyme du mĂŞme nom dans l'ancien panorama acquis Ă  cet effet et dont l'intĂ©rieur est profondĂ©ment remaniĂ©. En 1910, alors que la fonction de la structure vient de changer Ă  nouveau, FĂ©lix de Rochegude la dĂ©signe sous la dĂ©nomination inhabituelle de « palais du Cycle[17] » ;
    • le « garage Berri » (vers 1908[18]) qui est encore en activitĂ© en 1980 ;
    • Ă©galement ancien Bazar de la CharitĂ©[19] ;
  • No 7 : vers 1780, pour Edme Marie Joseph Lemoine d'Essoies[20] (1751-1816), professeur de mathĂ©matiques et de physique, l'architecte Antoine-Charles Aubert transforma Ă  cet emplacement[21] un hĂ´tel existant en une « institution polytechnique Â» qui fut ultĂ©rieurement fusionnĂ©e avec la pension Hix, sise rue Matignon[22]. « La distribution des prix avait lieu avec Ă©clat dans une chapelle bâtie par M. Lemoine et qui s'est transformĂ©e depuis en brasserie dans la rue de l'Oratoire. L'immeuble principal appartient au beau-père de M. Houssaye, ancien Ă©lève lui-mĂŞme de la pension[23]. »
La comtesse de Bertrand y donnait de fort jolis bals, sous le règne de Louis-Philippe[23] Le peintre Henri Lehmann (1814-1882) eut son atelier dans cette maison.
  • No 12 : Ă  cet emplacement, propriĂ©tĂ© de Mme veuve HĂ©rold[24], se dressait vers 1820 une chapelle russe[25] que remplaça en 1861 la cathĂ©drale Saint-Alexandre-Nevsky de la rue Daru.
  • No 13 : l'hĂ´tel particulier qui se dressait Ă  cet emplacement au dĂ©but du XXe siècle Ă©tait la rĂ©sidence d'un original fortunĂ©, un peu mythomane, qui se faisait appeler Albert de PrĂ©verenges et se disait le fils naturel de l'actrice CĂ©cile Sorel et de l'Ă©rudit et collectionneur Fernand de MĂ©ly (1851-1935)[9].
  • No 15 : lĂ©gation hongroise de 1924 aux annĂ©es 1950-1960 (au moins jusqu'en 1954).
  • No 16 : a abritĂ© une maison d'Ă©ducation dĂ©nommĂ©e « Institution Sainte-Marie[24] ».
  • No 20[26] : hĂ´tel construit en 1781 pour Mme de Montesson (1738-1806), Ă©pouse morganatique du duc d'OrlĂ©ans, Louis-Philippe « le Gros Â». Elle le mit Ă  la disposition de sa nièce, Mme de Genlis, chargĂ©e de l'Ă©ducation des enfants du duc d'OrlĂ©ans, futur Philippe-ÉgalitĂ©. L'hĂ´tel fut ensuite habitĂ© par la petite-fille de Mme de Genlis, Rose de Valence, Ă©pouse du marĂ©chal GĂ©rard[27]. Il fut acquis par Auguste de Gramont (1820-1877), duc de Lesparre, et par la duchesse nĂ©e Marie Sophie de SĂ©gur (1824-1903), qui y vĂ©curent avec leur gendre et leur fille, le vicomte FrĂ©dĂ©ric des Acres de L'Aigle (1839-1886) et sa femme nĂ©e Marie de Gramont (1845-1918). Les Lesparre vendirent l'hĂ´tel, pour une somme raisonnable, Ă  la princesse Mathilde qui s'y installa en 1871 et y tint un cĂ©lèbre salon. C'est lĂ  qu'elle mourut en 1904. Selon Boni de Castellane : « Sa maison de la rue de Berri, tapissĂ©e de peluche et meublĂ©e Ă  la mode napolĂ©onienne, Ă©tait hideuse. » La biographe de la princesse Mathilde, Marguerite Castillon du Perron, note que : « L'ambition de la princesse, rue de Berri, fut de continuer la rue de Courcelles. On revit les coussins bariolĂ©s, les froufrous, les franges Ă  glands, les potiches et les soies anciennes, les lampes de Chine qui avaient donnĂ© Ă  son ameublement un caractère disparate. Comme aux beaux jours de 1868, on trouvait, après avoir traversĂ© un premier salon oĂą Ă©taient rĂ©unis les bustes des Bonaparte, la princesse dans le second petit salon, devant son propre buste modelĂ© par Carpeaux. Auprès d'elle se tenaient le gĂ©nĂ©ral Chauchart […], la gĂ©nĂ©rale Espinasse, Mme de Galbois, Pauline Zeller et Marie Abattucci. Assise sur un canapĂ© bas, jonchĂ© de coussins de couleurs vives, elle fourrageait dans sa corbeille Ă  tapisserie, feuilletait un livre. Une lampe de cĂ©ladon Ă©clairait une table ronde, recouverte de soie rouge, parsemĂ©e de revues, de flacons et de bibelots de toute sorte. Des tableaux en grand nombre donnaient Ă  la pièce le mĂŞme aspect d'intimitĂ© restreinte qu'autrefois dans un cadre plus vaste. Sur la cheminĂ©e de marbre blanc tournaient les aiguilles dorĂ©es d'un cartel Louis XVI. Ces deux pièces, tendues d'une soie cramoisie, prĂ©ludaient au dĂ©ploiement de rouge et d'or du grand salon ouvert chaque dimanche. LĂ , Mathilde avait regroupĂ© les plus belles d'entre ses toiles : les Guardi lumineux, des Tiepolo, une tĂŞte farouche de l'Ă©cole espagnole, un portrait de femme de Reynolds, un ravissant Danloux. Les portes de cette pièce s'ouvraient sur une serre construite sur l'emplacement du jardin de l'hĂ´tel au milieu de laquelle s'Ă©levait un groupe de palmiers entourant le buste de bronze de NapolĂ©on Ier par Chaudet. De part et d'autre, des groupes de meubles capitonnĂ©s et des chaises dorĂ©es sĂ©paraient la pièce en six petites alcĂ´ves propices aux entretiens. C'Ă©tait confortable et laid. Sur l'un des murs, la grande Ĺ“uvre de Victor Giraud, une toile de sept mètres de long, Le Charmeur de serpents, cherchait Ă  dĂ©payser les invitĂ©s. La serre communiquait avec une salle Ă  manger, prise elle aussi sur le jardin, car dĂ©cidĂ©ment l'hĂ´tel Ă©tait trop petit pour que la princesse pĂ»t y recevoir. Tous ceux qui ont Ă©tĂ© rue de Berri gardent le souvenir d'une impressionnante statuette en argent reprĂ©sentant Bonaparte Ă  Brienne, qui s'Ă©levait au milieu de feuillages, face Ă  l'entrĂ©e de cette pièce. Les murs Ă©taient entièrement garnis de tapisseries d'après des cartons de Jules Romain et de Jean d'Udine. Un aigle de bronze dĂ©ployait ses ailes au milieu de la table. Le service Ă©tait de Sèvres et la vaisselle de vermeil pour les grands dĂ®ners[28]. »
De 1905 à 1936, l'hôtel abrita la légation de Belgique avant que celle-ci, devenue ambassade, ne s'installe rue de Surène. Mme Leghait, épouse du ministre de Belgique à Paris, y donna de brillantes réceptions[29]. L'hôtel fut ensuite remanié et défiguré avant d'être rasé, avec les maisons des nos 18 et 22, et de céder la place à un ensemble de bureaux.
  • No 21 : chapelle amĂ©ricaine Saint-HonorĂ©, construite en 1849.
  • No 22 : hĂ´tel de la baronne de Berckheim[30].
  • No 24 : la princesse Mathilde habita brièvement Ă  cette adresse avant de s'installer dĂ©finitivement au no 20.
  • No 25 : hĂ´tel de la famille Riant. Au rez-de-chaussĂ©e se trouvait la galerie Wildenstein.
  • No 29 : anciennement hĂ´tel du marquis Alejandro de Casa-Riera, aristocrate espagnol très fortunĂ©, qui y reçut la reine Isabelle II d'Espagne lorsque celle-ci dut s'exiler en France. Le peintre Pierre-Victor Galland (1822-1892) rĂ©alisa une partie de son dĂ©cor, notamment deux plafonds et une importante voussure. Le jardin, très vaste, s'Ă©tendait jusqu'Ă  la rue d'Artois et la rue Washington. Le marquis possĂ©dait Ă©galement l'hĂ´tel VĂ©ron. En 1904, un certain Pierre Riera, simple forgeron catalan, accusa le marquis de Casa-Riera d’usurpation d’état civil et revendiqua son Ă©norme fortune, estimĂ©e Ă  150 Ă  180 millions de francs-or. La presse s'empara de l'affaire. On prĂ©tendit que M. de Casa-Riera n’était autre que le fameux et mythique Crawford de l’affaire Humbert. « DĂ©jĂ  nombre de ceux qui avaient dĂ©filĂ© dans la grande loge entre colonnes du marquis Ă  l’OpĂ©ra, nombre de familiers de la rue de Berri, se tenaient sur la rĂ©serve […]. Et puis le roman-feuilleton bien compliquĂ© et aux rebondissements bien agencĂ©s s’effondra. La conspiration avait Ă©chouĂ©. Le grand seigneur espagnol Ă©tait le marquis de Casa-Riera comme devant. Il ne s’était pas troublĂ© pour autant et, mĂŞme lorsque le scandale menaçait son honneur, il n’avait rien perdu de son exquise urbanitĂ©[31]. »
L'hôtel de Casa-Riera fut démoli après 1910 et loti.
  • No 30 : anciennement hĂ´tel de la marquise de Chaponay, nĂ©e Constance Schneider (1865-1935). Après elle, il fut la rĂ©sidence de ses filles, Mlle de Chaponay et Constance ZĂ©lie Eudoxie Marie Nicole de Chaponay (1890-1975), duchesse de LĂ©vis-Mirepoix par son mariage avec le duc de LĂ©vis-Mirepoix (1884-1981), membre de l'AcadĂ©mie française. Cette dernière organisait des bals rue de Berri pour les Ĺ“uvres sociales de la noblesse française. L'hĂ´tel existait encore en 1953[6]. Emma Bardac, nĂ©e Moyse, cantatrice et muse de Gabriel FaurĂ©, demeura dans cet hĂ´tel particulier pendant les annĂ©es de mariage avec son mari Sigismond Bardac, banquier, et anima un salon musical dont les invitĂ©s furent Gabriel FaurĂ©, Maurice Ravel, Tristan Klingsor[32].
  • Durant son exil Ă  Paris sous la monarchie de Juillet, Manuel Godoy (1767-1851), prince de la Paix, ainsi que son Ă©pouse, la princesse Tereza-Luisa de Bourbon, habitèrent rue de Berri, peut-ĂŞtre dans l'hĂ´tel de Langeac[3].
  • Sous le Premier Empire, madame de StaĂ«l avança 40 000 francs Ă  Constant, premier valet de chambre de NapolĂ©on Ier, pour l'achat d'une maison sise rue Neuve-de-Berri. Elle eut beaucoup de difficultĂ©s Ă  se faire rembourser, ce dont sa correspondance se fait l'Ă©cho Ă  de nombreuses reprises.
  • Le , Mme de Genlis s'installa au 106, rue Neuve-de-Berri, « dans une maison d'Ă©ducation de jeunes personnes dirigĂ©e avec beaucoup de soin par Mme de Bannières[33] ».
  • La crĂ©atrice de bijoux Line Vautrin y a ouvert sa première boutique Ă  la fin des annĂ©es 1930[34].

Notes et références

  1. Une nouvelle pépinière fut créée en 1720 au nord du Grand Égout, dans un rectangle délimité par les actuelles rues de Courcelles à l'ouest et La Boétie (alors « chemin de la Pépinière à la Pologne ») à l'est, l'angle nord-est de ce rectangle se situant à peu près au niveau de l'actuelle place Saint-Augustin. Cette seconde pépinière fut supprimée en 1826. Voir « Rue de la Pépinière ».
  2. Excelsior du 9 janvier 1919 : Carte et liste officielles des obus lancés par le canon monstre et numérotés suivant leur ordre et leur date de chute
  3. « Rue de Berri » sur le site « Mon village : le faubourg du Roule et ses environs », www.apophtegme.com (consulté le 31 janvier 2009).
  4. Rebecca Allison et Jon Henley, « Robert Palmer, 80s rock icon, dies aged 54 » dans The Guardian sur son site theguardian.com.
  5. Annuaire diplomatique et consulaire de la République française, Berger-Levrault, 1907, p. 449.
  6. Becq de Fouquières, Promenades dans toutes les rues de Paris. VIIIe arrondissement, p. 54.
  7. Frère d'Antoine Joseph Santerre.
  8. Charles Lefeuve, Les Anciennes Maisons de Paris. Histoire de Paris rue par rue, maison par maison, Paris, C. Reinwald, 5e Ă©dition, 1875, volume I, p. 316-318.
  9. « Rue de Berri » sur le site « Mon village : le faubourg du Roule et ses environs », www.apophtegme.com (consulté le 1er février 2009).
  10. Gérard Rousset-Charny, Rue du Faubourg-Saint-Honoré, Paris, Délégation à l'action artistique de la Ville de Paris, coll. « Paris et son patrimoine », 1994, p. 324.
  11. « Édouard Detaille. On relève un blessé », www.musee-orsay.fr.
  12. (en) Michael Grauer, Rounded Up in Glory : Frank Reaugh, Texas Renaissance Man, Denton, Texas : University of North Texas Press, 2016, p. 60 (en ligne).
  13. « Le Palais-Sport » dans La Vie scientifique — Revue universelle des inventions nouvelles et des sciences pratiques, publication hebdomadaire illustrée, No 37 du , éd. F. Juven et Cie, Paris, 1895, p. 70. Descriptif détaillé paru le jour du vernissage, et la veille de l'inauguration publique, avec une photographie de l'espace intérieur, et les dessins du plan et de l'élévation.
  14. « Installations de l'établissement vélocipédiques "Palais-Sport", à Paris » dans Le Génie civil, Seizième année, t. XXVIII, No 709 du , p. 161.
  15. « Palais-Sport » dans le journal hebdomadaire La Bicyclette N° 161, du qui apprend à ses lecteurs que le vernissage et l'inauguration publique de ce « magnifique établissement situé en plein Paris » ont respectivement eu lieu le 5 et le 6 juin.
  16. « Palais-Sport établissement vélocipédique », affiche réalisée par l'illustrateur Pal, impr. Paul Dupont, Paris, 1890 (?).
  17. FĂ©lix de Rochegude, Promenades dans toutes les rues de Paris : XVIIIe arrondissement, vol. 8, Hachette, Paris, 1910, p. 35 (en ligne)
  18. Bernard Marrey, Le fer Ă  Paris : Architectures, Picard, 1999, p. 117.
  19. Rochegude, 1910, p. 35.
  20. commune de l'Aube dont le nom s'orthographie aujourd'hui « Essoyes ».
  21. No 5 selon Lefeuve.
  22. Charles Lefeuve, Les Anciennes Maisons de Paris. Histoire de Paris rue par rue, maison par maison, volume I, p. 318. Le bâtiment a été gravé par Krafft et Ransonnette (façade principale, coupe sur la longueur de la grande Salle d'exercices, coupe de la maison ancienne, coupe sur la largeur de la grande salle d'exercices).
  23. Charles Lefeuve, Les Anciennes Maisons de Paris. Histoire de Paris rue par rue, maison par maison, volume I, p. 318.
  24. Charles Lefeuve, Les Anciennes Maisons de Paris. Histoire de Paris rue par rue, maison par maison, volume I, p. 320.
  25. Alors no 4.
  26. Autrefois no 12, selon une hypothèse émise par Charles Lefeuve (Les Anciennes Maisons de Paris. Histoire de Paris rue par rue, maison par maison, volume I, p. 319). On note par ailleurs une hésitation des différentes sources entre le no 20 et le no 22.
  27. Charles Lefeuve, Les Anciennes Maisons de Paris. Histoire de Paris rue par rue, maison par maison, volume I, p. 319.
  28. Marguerite Castillon du Perron, La Princesse Mathilde, Paris, Amiot Dumont, 1953, p. 227-228.
  29. Becq de Fouquières, Promenades dans toutes les rues de Paris. VIIIe arrondissement, p. 49.
  30. Datation : 1910. Becq de Fouquières, Promenades dans toutes les rues de Paris. VIIIe arrondissement, p. 35.
  31. Becq de Fouquières, Promenades dans toutes les rues de Paris. VIIIe arrondissement, p. 53.
  32. Jean-Michel Nectoux, Gabriel Fauré. Les voix du clair-obscur, Paris, Fayard, , 847 p., p. 181.
  33. Mémoires inédits de la comtesse de Genlis.
  34. Dominique Paulvé, « Charmeuse de métal », Vanity Fair, no 28, octobre 2015, p. 154-159.

Sources

Articles connexes

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