Richelieu - Drouot (métro de Paris)
Richelieu - Drouot est une station des lignes 8 et 9 du métro de Paris, située à la limite des 2e et 9e arrondissements de Paris.
Richelieu - Drouot | |
Un des accès de la station Place Daniel-Iffla-Osiris | |
Localisation | |
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Pays | France |
Ville | Paris |
Arrondissement | 2e, 9e |
Coordonnées géographiques | 48° 52′ 19″ nord, 2° 20′ 19″ est |
Caractéristiques | |
Position par rapport au sol |
Souterraine |
Voies | 4 |
Quais | 4 |
Nombre d'accès | 8 |
Accessibilité | Non |
Zone | 1 (tarification ĂŽle-de-France) |
Transit annuel | 2 994 510 (2021) |
Historique | |
Mise en service | |
Gestion et exploitation | |
Propriétaire | RATP |
Exploitant | RATP |
Code(s) de la station | 11-07
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Ligne(s) |    |
Correspondances | |
Bus RATP |  RATP 20 32 39 45 74 85 |
Situation
La station est implantée à l'ouest du coude des Grands Boulevards, formé par l'angle des boulevards Montmartre et des Italiens, sur lequel débute le boulevard Haussmann ainsi que la rue Drouot, et où débouche la rue de Richelieu. Les quais sont établis :
- sur la ligne 8 (entre les stations Opéra et Grands Boulevards), sous l'amorce du boulevard des Italiens entre la rue de Richelieu et la rue de Marivaux ;
- sur la ligne 9, (entre Chaussée d'Antin - La Fayette et Grands Boulevards) sous le début du boulevard Haussmann entre la rue Drouot et la rue Le Peletier.
Histoire
La station est ouverte le avec la mise en service simultanée des prolongements de la ligne 8 depuis Opéra et de la ligne 9 depuis Chaussée d'Antin - La Fayette[1] - [2]. Elle constitue alors le terminus occidental de ces deux lignes (respectivement depuis Porte d'Auteuil et Porte de Saint-Cloud) jusqu'au où la ligne 8 est prolongée jusqu'à Porte de Charenton[1] et jusqu'au pour la ligne 9 qui est alors prolongée jusqu'à Porte de Montreuil[3].
La station de la ligne 8 est la première du réseau à avoir été édifiée avec des quais d'une longueur de 105 mètres, laquelle sera par la suite généralisée à l'ensemble des points d'arrêt aménagés sur le tronçon jusqu'à Maisons-Alfort - Les Juilliotes et celui de Balard à La Motte-Picquet - Grenelle, ainsi qu'aux nouvelles stations des lignes 1, 3, 7 et 9. Ces dimensions étaient prévues pour accueillir des trains de sept voitures, projet qui finalement ne se concrétisa pas, hormis sur la ligne 8 de façon temporaire lors de l'Exposition coloniale de 1931 qui se tenait au bois de Vincennes.
La station doit sa dénomination à sa proximité avec la rue de Richelieu d'une part et la rue Drouot d'autre part, lesquelles rendent respectivement hommage à Armand Jean du Plessis de Richelieu (1585-1642), dit cardinal de Richelieu, et au comte Antoine Drouot (1774-1847).
C'est dans cette station que le jeune français Jacques Fesch fut désarmé et arrêté le , après avoir pris la fuite à la suite du braquage d'un bureau de change du quartier, suivi du meurtre d'un gardien de la paix[4], crimes qui aboutiront à son exécution le .
Comme un tiers des stations du réseau entre 1974 et 1984, les points d'arrêt des deux lignes sont modernisés par l'adoption du style décoratif « Andreu-Motte », de couleur bleue pour la ligne 8 et orange sur la ligne 9, avec conservation des faïences biseautées d'origine dans les deux cas.
Dans le cadre du programme « Un métro + beau » de la RATP, l'ensemble des couloirs de la station ont été rénovés à leur tour le [5]. À cette occasion, le sol de la salle de distribution perd son revêtement en asphalte noir au profit d'un carrelage gris anthracite.
Selon les estimations de la RATP, la station a vu entrer 5 014 491 voyageurs en 2019, ce qui la place à la 81e position des stations de métro pour sa fréquentation[6]. En 2020, avec la crise du Covid-19, son trafic annuel tombe à 2 313 492 voyageurs, la reléguant alors au 99e rang[7], avant de remonter progressivement en 2021 avec 2 994 510 entrants comptabilisés, ce qui la rétrograde toutefois à la 108e position des stations du réseau pour sa fréquentation cette année-là [8].
Services aux voyageurs
Accès
La station dispose de huit accès, dont six sont ornés de candélabres Dervaux :
- l'accès 1 « Boulevard Haussmann », constitué d'un escalier fixe, sur la place Daniel-Iffla-Osiris à l'angle du boulevard Haussmann et du boulevard des Italiens ;
- l'accès 2 « Rue de Richelieu », constitué d'un escalier fixe, se trouvant au droit du no 3 du boulevard des Italiens ;
- l'accès 3 « Boulevard Montmartre », constitué d'un escalier fixe, se situant face au no 2 du boulevard Haussmann ;
- l'accès 4 « Rue Chauchat », constitué d'un escalier fixe, débouchant au droit du no 6 du boulevard Haussmann ;
- l'accès 5 « Rue Laffitte », constitué d'un escalier fixe autorisant uniquement la sortie, se trouvant sur le boulevard Haussmann à l'arrière du siège de BNP Paribas ;
- l'accès 6 « Rue Taitbout », constitué d'un escalier fixe, se situant face au siège social de BNP Paribas au no 6 du boulevard des Italiens ;
- l'accès 7 « Rue de Marivaux - Opéra-Comique », constitué d'un escalier fixe, débouchant au droit du no 11 du boulevard des Italiens ;
- l'accès 8 « Boulevard des Italiens », constitué d'un escalier mécanique montant permettant uniquement la sortie, se trouvant face au no 2 de ce boulevard.
Entre les deux couloirs d'accès à la ligne 9, face à l'espace de vente, est implanté le monument aux morts de la Compagnie du chemin de fer métropolitain de Paris (CMP). Inauguré en 1931, il est dû au ciseau du sculpteur et médailleur français Carlo Sarrabezolles.
Ce monument en marbre noir est dédié à la mémoire des agents du chemin de fer métropolitain morts pour la France. La sculpture centrale est ornée d'une cariatide, qui soutient de ses bras levés la torsade de pierre qui l'entoure. Elle sépare en deux parties le demi-cercle à l'intérieur duquel sont inscrits les noms des agents du métropolitain disparus durant la Première Guerre mondiale. La base du monument porte les noms des champs de bataille de la Grande Guerre. Le mot « Libération » a été ajouté en bas à droite après la Seconde Guerre mondiale, afin de marquer la participation des agents du réseau à la Résistance[9].
Quais
Les quais des deux lignes sont de configuration standard : au nombre de deux par point d'arrêt, ils sont séparés par les voies du métro situées au centre et la voûte est elliptique. Leur décoration est de style « Andreu-Motte ». Ceux de la ligne 8 possèdent une rampe lumineuse bleue, des banquettes, débouchés des couloirs et le tympan côté Pointe du Lac en carrelage bleu plat ainsi que des sièges « Motte » bleus. Ceux de la ligne 9 possèdent une rampe lumineuse orange, des banquettes et débouchés des couloirs en carrelage orange plat et des sièges « Motte » orange. Pour les deux lignes, ces aménagements sont mariés avec les carreaux en céramique blancs biseautés recouvrant les piédroits, la voûte et le restant des tympans, ainsi que des cadres publicitaires en faïence de couleur miel à motifs végétaux et le nom de la station également en faïence, dans le style d'entre-deux-guerres de la CMP d'origine.
Ces quais sont parmi les rares à présenter encore le style « Andreu-Motte » dans son intégralité, si l'on exclut les tympans (dont le traitement avec des carreaux plats de couleurs n'était pas systématique).
À proximité
- Mairie du 9e arrondissement
- Hôtel Drouot – site Richelieu
- Théâtre national de l'Opéra-Comique
- Passage des Princes
- Siège du journal Le Figaro
- Golf-Drouot (disparu)
- Café d'Angleterre (disparu)
Les quais de la ligne 8. Quais de la ligne 9. Nom de la station.
Notes et références
- Jean Tricoire, Un siècle de métro en 14 lignes. De Bienvenüe à Météor [détail de l’édition], p. 240-241.
- Jean Tricoire, Un siècle de métro en 14 lignes. De Bienvenüe à Météor [détail de l’édition], p. 335.
- Jean Tricoire, Un siècle de métro en 14 lignes. De Bienvenüe à Météor [détail de l’édition], p. 259.
- Olivier Pradel, « Lumière sur l'échafaud » : d’après le journal de prison de Jacques Fesch », sur lestroiscoups.com via web.archive.org, (version du 20 juin 2018 sur Internet Archive) ; ce document est une archive.
- « SYMBIOZ - Le Renouveau du Métro », sur www.symbioz.net (consulté le ).
- « Trafic annuel entrant (2019) », sur data.ratp.fr, (consulté le )
- « Trafic annuel entrant 2020 », sur data.ratp.fr, (consulté le )
- « Trafic annuel entrant 2021 », sur data.ratp.fr, (consulté le )
- Collectif, Le Patrimoine de la RATP, Flohic, 416 p. (ISBN 978-2842340070), p. 241.