Remire-Montjoly
Remire-Montjoly[1] (prononcĂ© [ÊemiÊ mÉÌÊÉli] ; souvent nommĂ©e RĂ©mire-Montjoly non officiellement) est une commune française situĂ©e dans le dĂ©partement de la Guyane. Issue de la fusion par dĂ©cret des communes de RĂ©mire et de Montjoly en 1969, Remire-Montjoly constitue actuellement une banlieue rĂ©sidentielle de Cayenne.
Remire-Montjoly | |
Une plage de Remire-Montjoly. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
RĂ©gion | Guyane |
DĂ©partement | Guyane |
Arrondissement | Cayenne |
Intercommunalité | Communauté de communes du Centre Littoral |
Maire Mandat |
Claude Plénet 2020-2026 |
Code postal | 97354 |
Code commune | 97309 |
DĂ©mographie | |
Gentilé | Rémirois, Rémiroise, Montjolien, Montjolienne |
Population municipale |
25 793 hab. (2020 ) |
Densité | 559 hab./km2 |
GĂ©ographie | |
CoordonnĂ©es | 4° 54âČ 18âł nord, 52° 16âČ 36âł ouest |
Altitude | Min. 0 m Max. 103 m |
Superficie | 46,11 km2 |
Type | Commune urbaine et littorale |
Unité urbaine | Cayenne (banlieue) |
Aire d'attraction | Cayenne (commune de la couronne) |
Ălections | |
LĂ©gislatives | PremiĂšre circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.remire-montjoly.fr |
GĂ©ographie
Localisation
La ville est formée de l'ancien bourg de Rémire et du quartier de Montjoly. La commune possÚde de longues plages. Les cinq ßles au large (les ßles de Rémire) dépendent administrativement de Cayenne. Le nord-est de la commune est une zone cÎtiÚre bordée par l'océan Atlantique. Rémire-Montjoly est délimitée, au sud, par le fleuve Mahury.
Les communes limitrophes avec RĂ©mire-Montjoly sont Matoury Ă l'ouest, Roura au sud (via le fleuve Mahury) et Cayenne au nord-ouest. RĂ©mire-Montjoly, Matoury et Cayenne font partie gĂ©ographiquement de l'Ăle de Cayenne.
Climat
Le climat y est équatorial humide, type Af selon la classification de Koppen. Toutefois, du fait de sa situation en bordure de l'océan Atlantique, la cÎte est trÚs ventilée.
Voies de communication et transports
Les infrastructures de communication sont presque toutes exclusivement destinées à l'automobile. Aux portes de Cayenne et confrontée à son propre développement démographique ainsi qu'à celui des communes périphériques, Rémire-Montjoly subit des encombrements presque quotidiens qui sont essentiellement liés aux déplacements domicile-travail et exacerbés par une relative insuffisance de voies structurantes.
Le port de commerce de Dégrad des Cannes, nommé depuis le « Grand Port Maritime de la Guyane » est implanté sur la commune.
Urbanisme
Typologie
Remire-Montjoly est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [3] - [4] - [5]. Elle appartient à l'unité urbaine de Cayenne, une agglomération intra-départementale regroupant 3 communes[6] et 126 223 habitants en 2020, dont elle est une commune de la banlieue[7] - [8].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Cayenne, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 6 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[9] - [10].
La commune, bordĂ©e par l'ocĂ©an Atlantique au nord-est et par le Mahury au sud-est, est Ă©galement une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[11]. Des dispositions spĂ©cifiques dâurbanisme sây appliquent dĂšs lors afin de prĂ©server les espaces naturels, les sites, les paysages et lâĂ©quilibre Ă©cologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilitĂ©, en dehors des espaces urbanisĂ©s, sur la bande littorale des 100 mĂštres, ou plus si le plan local dâurbanisme le prĂ©voit[12] - [13].
Morphologie urbaine
La mise en place de la zone d'aménagement différé (ZAD) du Moulin à Vent dans la zone d'implantation du nouvel hÎtel de ville, inauguré en 1993, traduit une volonté de créer un trait d'union entre le bourg de Rémire et du quartier de Montjoly.
La résidence Arc-en-Ciel est un quartier de la commune, également appelé village brésilien ou BP 134. Il compte environ 2 000 habitants, la plupart d'origine brésilienne ou haïtienne.
Logements
En 2009, la commune comptait 6 251 logements dont 94,5 % de résidences principales, 0,8 % de résidences secondaires et 4,7 % de logements vacants. Parmi ces logements, 77,1 % étaient des maisons et 21,6 % des appartements[14]. Parmi ces logements, 50,4 % étaient occupés par leurs propriétaires, 44,0 % par des locataires et 5,6 % par des personnes logées à titre gratuit[15].
Projets d'aménagement
Rémire-Montjoly, comme la plupart des communes de Guyane, connait un développement démographique important et constant qui engendre de nombreux défis pour répondre aux besoins d'une population toujours plus importante.
On peut notamment citer le projet dâĂcoquartier engagĂ© dans le secteur de Vidal qui prĂ©voit notamment et Ă terme la rĂ©alisation de 1 400 logements, de trois groupes scolaires, d'un collĂšge, d'un Ă©quipement culturel, de diffĂ©rents parcs ou bien encore d'un espace destinĂ© Ă l'implantation d'entreprises du secteur tertiaire. Ce programme, qui ambitionne de tendre vers la Ville Amazonienne Durable, vise Ă consommer et Ă faire consommer moins, tant dans ses conditions de rĂ©alisation que de fonctionnement.
Symbole de la volontĂ© de poursuivre la logique initiĂ©e avec l'implantation du nouvel hĂŽtel de ville et d'autres Ă©quipements structurants (Ă©glise Saint-François-Xavier, La Poste, collĂšge Auguste-DĂ©dĂ©, lycĂ©e Lama-PrĂ©vot, etc.) Ă Ă©quidistance des bourgs historiques de RĂ©mire et de Montjoly, le projet CĆur de Ville vise Ă confirmer le rĂŽle structurant et rassembleur de la zone du Moulin Ă Vent pour en finir avec l'image de commune dortoir qui qualifie souvent RĂ©mire-Montjoly.
En matiÚre de développement économique, le projet d'extension du parc d'activités économiques de Dégrad des Cannes devrait permettre d'étoffer considérablement l'offre fonciÚre à destination des entreprises.
Toponymie
La commune tient son nom des deux anciennes communes de Rémire et de Montjoly, fusionnées en 1969.
Le nom de RĂ©mire provient de la dĂ©formation de l'ancien nom de Armire dont l'origine prĂȘte Ă dĂ©bat. Pour certains, il s'agirait d'une toponymie d'origine amĂ©rindienne, alors que pour d'autres, il s'agirait de la dĂ©formation du lieu-dit l'anse de Miret, d'abord dĂ©formĂ© en Irmire par les colons juifs hollandais, puis en Armire par les Français qui prirent la suite.
Histoire
En 1608, quelques Anglais s'installent sur un plateau du Mahury oĂč ils auraient Ă©tĂ© tuĂ©s par des AmĂ©rindiens[16]. La ville sera fondĂ©e en par monsieur Vertaumon, gĂ©nĂ©ral-adjoint de la Compagnie de Paris et quelques colons dans l'anse de RĂ©mire[16]. En 1653, 300 Galibis attaquent les colons, provoquant leur dĂ©part. En dĂ©cembre 1653, les Hollandais prennent possession de la Guyane.
Le , David Cohen Nassi conclut un accord avec la Compagnie nĂ©erlandaise des Indes occidentales pour la crĂ©ation d'un village juif, Ă RĂ©mire-Montjoly, appelĂ© aussi Irmire, sur la cĂŽte ouest de l'Ăźle, oĂč s'installent Ă©galement des Gorneyim.
En 1664, à l'arrivée des Français à Cayenne, les Néerlandais se rendent sans combattre mais obtiennent la garantie du libre exercice de leur religion pour les juifs. Néanmoins, les deux tiers des juifs de Rémire-Montjoly, soit environ 300 personnes, partent s'établir au Suriname. Soixante Français s'installent également à Rémire.
L'activitĂ© de la commune Ă cette Ă©poque est essentiellement agricole avec la culture de la canne Ă sucre et l'apparition de distilleries. Les jĂ©suites s'y installent dĂšs 1651 et dĂ©veloppent jusqu'en 1765, date de leur expulsion de Guyane, une riche plantation agricole, de plus de 1 000 hectares, oĂč ils emploient jusqu'Ă 400 esclaves importĂ©s d'Afrique : l'habitation Loyola, dont la maison de maĂźtre, situĂ©e sur le flanc de la montagne de RĂ©mire, sert Ă©galement de centre de sĂ©jour pour les jĂ©suites Ă©puisĂ©s par leur mission en terre Ă©trangĂšre.
Plus tard, l'Ă©conomie agricole pĂ©riclite lors de la premiĂšre abolition temporaire de l'esclavage en 1794 puis celle, dĂ©finitive, de 1848. En 1867, les travaux d'adduction d'eau potable de la ville de Cayenne, toute proche, se font Ă partir du lac du Rorota nichĂ© au sein de la montagne du Mahury qui surplombe le bourg de RĂ©mire. La loi sur les municipalitĂ©s de 1879 permet la crĂ©ation administrative de la commune et son premier maire, EugĂšne Pajot, est Ă©lu en 1880. La premiĂšre pierre de la premiĂšre mairie (qui abrite dĂ©sormais la bibliothĂšque municipale et l'office de tourisme) sera posĂ©e deux ans plus tard, le , date commĂ©morĂ©e par la fĂȘte communale annuelle. Pendant et aprĂšs la Seconde Guerre mondiale, les activitĂ©s deviendront maraĂźchĂšres et industrielles avec la distillerie du Rorota. AprĂšs la dĂ©partementalisation en 1946, la commune devient une zone rĂ©sidentielle, les activitĂ©s rurales sont peu Ă peu abandonnĂ©es et les distilleries ferment.
Les sinistrés de Montjoly (1902-1969)
Au dĂ©but du XXe siĂšcle, une des plus grandes catastrophes naturelles rĂ©pertoriĂ©es dans le monde contemporain eut lieu au nord de la Martinique. En effet, le , l'Ă©ruption de la montagne PelĂ©e a totalement rasĂ© Saint-Pierre de la Martinique, seuls quelques individus prĂ©sents sur place survĂ©curent. La destruction de cette ville renommĂ©e pour l'ambiance festive de son port et son rayonnement culturel attise lâempathie et la solidaritĂ© de personnes, dâassociations et dâinstitutions du monde entier afin dâaider les survivants[17]. Câest dans ce contexte que des Martiniquais de Saint-Pierre seront amenĂ©s Ă migrer en Guyane et plus particuliĂšrement sur le Domaine de Montjoly situĂ© dans la presquâĂźle de Cayenne. Les jours qui suivirent la catastrophe, le Conseil GĂ©nĂ©ral de Guyane dĂ©cide de proposer une âaide humanitaireâ pour les sinistrĂ©s. Quelques mois plus tard, avec lâaccord dâune Commission crĂ©Ă©e pour analyser les projets dâaccueil, le Conseil GĂ©nĂ©ral de Guyane achĂšte un terrain de 164 hectares en partie marĂ©cageux mais surtout quasiment vierge. Ce domaine abritait autrefois, plus Ă l'est, les haras du roi et la maison de convalescence des bagnards, souvent considĂ©rĂ© Ă tort comme la rĂ©sidence du gouverneur Tardy de Montravel, qui donna son nom Ă la colline de Montjoly. Les autoritĂ©s coloniales sâaccordent sur ce choix, dâautant plus quâil y a dĂ©jĂ sur place des dizaines de rĂ©fugiĂ©s martiniquais. En effet, parmi les Montjoliens connus oĂč tout du moins, dont les noms sont connus, le Docteur Moges arrive le suivi le lendemain par Louis Caristan et cinq compagnons de route[18].
En , le dĂ©frichement et lâamĂ©nagement du terrain commence rĂ©ellement grĂące aux concours de 150 bagnards mis Ă disposition par lâadministration pĂ©nitentiaire de Guyane. DâaprĂšs des archives des relations entre les diffĂ©rentes administrations, cet Ă©lan de solidaritĂ© nâest pas totalement dĂ©nuĂ© dâintĂ©rĂȘt. En effet, lâobjectif des Ă©lus et des administrateurs de la colonie est Ă©galement de favoriser le dĂ©veloppement de lâagriculture grĂące au peuplement dâun territoire qui Ă©tait alors trĂšs peu dense[19]. Ă partir du , 235 personnes vont dĂ©barquer dans lâIle de Cayenne pour sâinstaller dans le lieu que Joseph Deydier, chef des travaux publics de Guyane, a dĂ©crit dans un rapport sur lâinstallation des rĂ©fugiĂ©s martiniquais en 1905. Dans son rapport, il note toutes les informations ayant, selon lui, un intĂ©rĂȘt pour lâadministration coloniale[20]. Il dĂ©crit lâavancement du chantier dont le but est de construire le plus rapidement possible un toit pour les Pierrotins. Il dĂ©crit la construction de deux bĂątiments dâenviron 70 mĂštres de longueur afin dâaccueillir 46 familles en tout. Il explique que par la suite, chaque famille a reçu un hectare de terrain Ă cultiver et ce qui est nĂ©cessaire Ă la mise en culture (outils, plants, etc.) ainsi qu'une case avec du mobilier et des ustensiles nĂ©cessaires Ă la vie quotidienne mise Ă disposition des nouveaux colons de Guyane. Ă la fin de lâannĂ©e 1903, il fait Ă©tat de 317 personnes installĂ©es Ă Montjoly parmi lesquelles figurent 133 hommes. Le quartier Lakou Mango de Montjoly est nĂ©[21].DĂšs lors, le nouveau bourg Ă©gale en population le bourg de RĂ©mire, attestant lĂ des dĂ©sirs de peuplement des administrateurs guyanais de cette Ă©poque. Une Ă©cole y est crĂ©Ă©e en 1904 et l'Ă©glise Sainte-ThĂ©rĂšse y est inaugurĂ©e en 1934. Cinq ans plus tard, l'orphelinat de RĂ©mire est transfĂ©rĂ© Ă Montjoly. Le bourg de Montjoly est sous la dĂ©pendance administrative de la commune de RĂ©mire jusquâau , jour de la fusion avec le bourg de RĂ©mire afin de constituer la nouvelle commune que nous connaissons actuellement. Sâouvrait alors, une nouvelle page de lâhistoire des Pierrotins de Martinique devenus Montjoliens de Guyane, originaire de la Martinique[22].
Une nouvelle commune nommée Rémire-Montjoly (1969-à nos jours)
Depuis 1969, la commune s'appelle officiellement Remire-Montjoly[1] bien que localement le nom usuel soit RĂ©mire-Montjoly.
Les créations du port de commerce de Dégrad des Cannes en 1969, de la centrale électrique en 1983 et de zones industrielles ont donné un nouvel élan économique à la commune.
Politique et administration
Administration municipale
Le nombre d'habitants de la commune Ă©tant compris en 10 000 et 20 000, le nombre de membres du conseil municipal est de 35[23].
La commune a été récompensée par le label « Ville Internet @@ » en 2011[24]. Rémire-Montjoly est membre de la communauté d'agglomération du Centre Littoral (CACL) qui regroupe également les communes de Cayenne, Macouria, Matoury, Montsinéry-Tonnégrande et Roura.
Liste des maires
Jumelages
Population et société
DĂ©mographie
L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1911, premier recensement postĂ©rieur Ă la dĂ©partementalisation de 1946. Ă partir de 2006, les populations lĂ©gales des communes sont publiĂ©es annuellement par l'Insee. Le recensement repose dĂ©sormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une pĂ©riode de cinq ans. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque annĂ©e Ă la suite d'une enquĂȘte par sondage auprĂšs d'un Ă©chantillon d'adresses reprĂ©sentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement rĂ©el tous les cinq ans[30] - [Note 3].
En 2020, la commune comptait 25 793 habitants[Note 4], en augmentation de 18,39 % par rapport Ă 2014 (Guyane : +13 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
La commune, comme l'essentiel des villes de Guyane, connaĂźt une vĂ©ritable explosion dĂ©mographique qui a engendrĂ© diverses consĂ©quences tant sur lâĂ©quilibre social, Ă©conomique, qu'environnemental du territoire.
Enseignement
- Ăcoles[33].
- CollÚges[34]. La commune accueille deux collÚges publics (collÚge Reeberg-Néron et collÚge Auguste-Dédé) et un collÚge privé (collÚge Sainte-ThérÚse).
- Lycées[35]. La commune compte deux lycées : lycée Lama-Prévot et lycée Léon-Gontran-Damas.
Sports
Ăquipements sportifs :
- Stade Edmard-Lama (3 000 places)
Clubs sportifs :
- USL Montjoly, football, cyclisme, athlétisme, handball, volley-ball, basket-ball
- ASC RĂ©mire, football
- RMB (RĂ©mire-Montjoly Bike), cyclisme
- L'étoile Montjolienne, athlétisme
Ăconomie
La commune fait partie de l'agglomération de Cayenne, capitale régionale de Guyane. Elle constitue une banlieue résidentielle et industrielle de Cayenne.
La commune de RĂ©mire-Montjoly accueille notamment les infrastructures du port de commerce de DĂ©grad des Cannes, la centrale Ă©lectrique EDF, les installations de la SociĂ©tĂ© Anonyme de la Raffinerie des Antilles (SARA) et une zone industrielle dans l'estuaire du fleuve Mahury. Le Parc d'ActivitĂ©s Ăconomiques (PAE) de DĂ©grad des Cannes, qui est concernĂ© par un projet d'extension, est gĂ©rĂ© par la Chambre de commerce et d'industrie de la RĂ©gion Guyane. On trouve sur le territoire de RĂ©mire-Montjoly les studios de Guyane 1re non loin de l'hĂŽtel de ville, au pied de la colline dominĂ©e par le moulin Ă vent, emblĂ©matique monument en pierre de taille, construit en 1733 par les jĂ©suites, aujourd'hui masquĂ© par une luxuriante vĂ©gĂ©tation.
La commune accueille Ă©galement le siĂšge du parc amazonien de Guyane, rĂ©unissant les 64 agents administratifs du parc rĂ©partis sur le dĂ©partement. Des bureaux et un logement de passage sont mis Ă disposition pour les dĂ©lĂ©gations du territoire. Il est Ă©quipĂ© de visioconfĂ©rence et dâune logistique.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
La commune possÚde de nombreux vestiges témoignant de son passé trÚs riche :
Les Roches gravĂ©es, situĂ©es prĂšs de la crique PavĂ© aux abords de la route des Plages, traduisent les aptitudes des AmĂ©rindiens pour la gravure sur pierre. Ces pĂ©troglyphes sont des dessins profonds, gravĂ©s sur un rocher par piquetage Ă lâaide dâun percuteur en pierre dure. Elles auraient Ă©tĂ© rĂ©pertoriĂ©es en 1903 par François Geay, voyageur naturaliste.
Les Polissoirs, sont nombreux sur les rochers du rivage des plages. Les plus remarquables se trouvent sur la plage de Gosselin et en bordure de la colline de Montravel.
L'Abattis Evrard, classé monument historique
Le Serpent de Pascaud, avec ses pierres gravĂ©es de lâĂšre prĂ©-colombienne.
Le Fort Diamant, classé monument historique en totalité, Construit en 1849, ce vestige de la période coloniale, servit de cantonnement à un détachement de fusilliers-voltigeurs durant la guerre de 1939-1945.
Lâhabitation Loyola, Cette habitation a Ă©tĂ© fondĂ©e par les jĂ©suites en 1668, et abandonnĂ©e un siĂšcle plus tard. Ce fut la plus grande habitation de l'Ancien RĂ©gime en Guyane. Sa superficie faisait plus de mille hectares et plus de cinq cents esclaves qui y travaillaient. On y produisait du sucre, la moitiĂ© du cacao et du cafĂ© de la colonie, Ă©galement de l'indigo et du coton. Ces vestiges ont Ă©tĂ© redĂ©couverts en 1988 et font depuis l'objet d'une mise en valeur pour permettre au public la dĂ©couverte de ce site majeur.
Le Moulin à vent de Rémire-Montjoly, Perchée au sommet de la colline proche de l'hÎtel de ville de Rémire, mais entiÚrement cachée par la végétation, se dresse la tour en pierre d'un moulin à vent de 1733. Il s'agit du moulin à cannes de la sucrerie des jésuites de Loyola. Des fouilles archéologiques ont permis de retrouver les imposants vestiges de cette sucrerie.
Lâhabitation Vidal, Cette habitation baptisĂ©e en 1800, « Habitation MondĂ©lice » par son propriĂ©taire, le nĂ©gociant Jean Vidal, fut lâune des grandes exploitations de lâĂ©poque esclavagiste (plus de 250 esclaves). Elle Ă©tait bordĂ©e par la crique de Cabassou, elle-mĂȘme prolongĂ© par un petit canal appelĂ© la crique fouillĂ©e, Ă partir de laquelle se faisait une partie de lâactivitĂ© commerciale. L'activitĂ© agricole cessa peu Ă peu pour laisser place Ă un orphelinat en 1855 ouvert par le pĂšre Guyodo.
Les lieux de culte de la religion catholique : la paroisse de RĂ©mire-Montjoly est constituĂ©e de quatre secteurs de plein exercice qui se rattachent aux chacun Ă une Ă©glise (l'Ă©glise de l'ImmaculĂ©e-Conception Ă RĂ©mire qui est la plus ancienne et qui a Ă©tĂ© rĂ©habilitĂ©e Ă plusieurs reprises, l'Ă©glise Sainte-ThĂ©rĂšse-de-l'Enfant-JĂ©sus Ă Montjoly qui fut construite en 1934 et restaurĂ©e en 1985 sous l'impulsion du PĂšre Groisard, l'Ă©glise Sainte-Anne-et-Saint-Joachim-des-Ămes-Claires qui a Ă©tĂ© Ă©difiĂ©e en 1984 et bĂ©nie le par monseigneur Morvan, puis enfin l'Ă©glise Saint-François-Xavier dans la zone dite du moulin Ă vent.
- Ăglise Sainte-ThĂ©rĂšse de Montjoly. L'Ă©glise est dĂ©diĂ©e Ă sainte ThĂ©rĂšse de l'Enfant JĂ©sus.
- Ăglise Saint-François-Xavier de Remire-Montjoly. L'Ă©glise est dĂ©diĂ©e Ă saint François Xavier.
- Ăglise de l'ImmaculĂ©e-Conception de RĂ©mire-Montjoly. L'Ă©glise est dĂ©diĂ©e Ă l'ImmaculĂ©e-Conception.
- Ăglise Sainte-Anne-et-Saint-Joachim-des-Ămes-Claires. L'Ă©glise est dĂ©diĂ©e aux saints Anne et saint Joachim.
Personnalités liées à la commune
- Bernard Lama, ancien footballeur français, champion du monde en 1998.
- Florent Malouda, international français de football, finaliste de la Coupe du monde 2006.
- Malia Metella, vice-championne olympique du 50 mĂštres nage libre en 2000 Ă Sydney.
- Jean Baptiste Christian FusĂ©e-Aublet,(1720-1778) pharmacien, botaniste et explorateur français,qui sĂ©journa en 1762 sur l'habitation Loyola oĂč il commença son ouvrage : Histoire des plantes de la Guiane françoise rangĂ©es suivant la mĂ©thode sexuelle
- Jacques-François Artur, (1708-1779) médecin du roi et naturaliste français. Son ouvrage Histoire des colonies françoises de la Guianne fait de lui le premier historien de la Guyane.
HĂ©raldique
Blasonnement :
D'or Ă la canne Ă sucre de sinople surchargĂ©e vers le chef d'un Ćil d'or et de sable et accostĂ©e Ă dextre d'une tĂȘte de tapir d'or et de sable tournĂ©e vers la dextre et Ă senestre d'une tortue d'or et de sable posĂ©e en barre. |
Différences entre dessin et blasonnement : Ne respecte pas la rÚgle des couleurs....
Devise
La devise de la commune est « Il n'est beau regard sans Ăąme claire », en rĂ©fĂ©rence aux quartiers de Beauregard (Ă RĂ©mire) et des Ămes Claires (Ă Montjoly).
Liens externes
Voir aussi
- Liste des communes de la Guyane
- RĂ©sidence Arc-en-ciel, quartier de RĂ©mire-Montjoly
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Par convention dans WikipĂ©dia, le principe a Ă©tĂ© retenu de nâafficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations lĂ©gales postĂ©rieures Ă 1999, que les populations correspondant Ă une enquĂȘte exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des annĂ©es 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la derniĂšre population lĂ©gale publiĂ©e par lâInsee pour l'ensemble des communes.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- Fiche de Remire-Montjoly dans le Code officiel gĂ©ographique sur le site de lâInsee. ConsultĂ© le 29 dĂ©cembre 2012.
- « Guyane > Remire-Montjoly (97354) », sur le site habitants.fr de David Malescourt (consulté le ).
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- Montabo B. et Stephenson E., La Guyane âUn nom, une histoireâ, Tome 1, Ăditions Orphie,
- art L. 2121-2 du code général des collectivités territoriales.
- PalmarÚs des labels Ville Internet 2011 décerné par l'association « Villes Internet », [lire en ligne].
- Nos anciens maires, sur remire-montjoly.fr
- « Mort de Edmard Lama, Ă©lu guyanais et pĂšre de lâex footballeur Bernard Lama », sur Bondamanjak,
- « Jean Ganty : la continuitĂ© sans idĂ©ologie politique », France-Guyane,â (lire en ligne)
« Ălu en aoĂ»t 2007 aprĂšs le dĂ©cĂšs d'Edmard Lama dont il Ă©tait premier adjoint [...] » - Site de la prĂ©fecture de la Guyane (consultĂ© le 11 mai 2008)
- « Municipales 2020 : Claude Plénet élu à Rémire-Montjoly », sur francetvinfo.fr, (consulté le )
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Population selon le sexe et l'ùge quinquennal de 1968 à 2013 - Recensements harmonisés - Séries départementales et communales
- pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020
- Ăcoles Remire-Montjoly
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