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Remire-Montjoly

Remire-Montjoly[1] (prononcĂ© [ʁemiʁ mɔ̃ʒɔli] ; souvent nommĂ©e RĂ©mire-Montjoly non officiellement) est une commune française situĂ©e dans le dĂ©partement de la Guyane. Issue de la fusion par dĂ©cret des communes de RĂ©mire et de Montjoly en 1969, Remire-Montjoly constitue actuellement une banlieue rĂ©sidentielle de Cayenne.

Remire-Montjoly
Remire-Montjoly
Une plage de Remire-Montjoly.
Blason de Remire-Montjoly
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Guyane
DĂ©partement Guyane
Arrondissement Cayenne
Intercommunalité Communauté de communes du Centre Littoral
Maire
Mandat
Claude Plénet
2020-2026
Code postal 97354
Code commune 97309
DĂ©mographie
Gentilé Rémirois, Rémiroise, Montjolien, Montjolienne
Population
municipale
25 793 hab. (2020 en augmentation de 18,39 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 559 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 4° 54â€Č 18″ nord, 52° 16â€Č 36″ ouest
Altitude Min. 0 m
Max. 103 m
Superficie 46,11 km2
Type Commune urbaine et littorale
Unité urbaine Cayenne
(banlieue)
Aire d'attraction Cayenne
(commune de la couronne)
Élections
LĂ©gislatives PremiĂšre circonscription
Localisation
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Remire-Montjoly
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Remire-Montjoly
Liens
Site web www.remire-montjoly.fr

    Ses habitants sont appelés les Rémire-Montjoliens[2].

    GĂ©ographie

    Localisation

    En rouge le territoire communal de RĂ©mire-Montjoly.

    La ville est formée de l'ancien bourg de Rémire et du quartier de Montjoly. La commune possÚde de longues plages. Les cinq ßles au large (les ßles de Rémire) dépendent administrativement de Cayenne. Le nord-est de la commune est une zone cÎtiÚre bordée par l'océan Atlantique. Rémire-Montjoly est délimitée, au sud, par le fleuve Mahury.

    Les communes limitrophes avec RĂ©mire-Montjoly sont Matoury Ă  l'ouest, Roura au sud (via le fleuve Mahury) et Cayenne au nord-ouest. RĂ©mire-Montjoly, Matoury et Cayenne font partie gĂ©ographiquement de l'Île de Cayenne.

    Climat

    Le climat y est équatorial humide, type Af selon la classification de Koppen. Toutefois, du fait de sa situation en bordure de l'océan Atlantique, la cÎte est trÚs ventilée.

    Voies de communication et transports

    Les infrastructures de communication sont presque toutes exclusivement destinées à l'automobile. Aux portes de Cayenne et confrontée à son propre développement démographique ainsi qu'à celui des communes périphériques, Rémire-Montjoly subit des encombrements presque quotidiens qui sont essentiellement liés aux déplacements domicile-travail et exacerbés par une relative insuffisance de voies structurantes.

    Le port de commerce de Dégrad des Cannes, nommé depuis le « Grand Port Maritime de la Guyane » est implanté sur la commune.

    Urbanisme

    Typologie

    Remire-Montjoly est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densitĂ© intermĂ©diaire, au sens de la grille communale de densitĂ© de l'Insee[Note 1] - [3] - [4] - [5]. Elle appartient Ă  l'unitĂ© urbaine de Cayenne, une agglomĂ©ration intra-dĂ©partementale regroupant 3 communes[6] et 126 223 habitants en 2020, dont elle est une commune de la banlieue[7] - [8].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Cayenne, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 6 communes, est catĂ©gorisĂ©e dans les aires de 50 000 Ă  moins de 200 000 habitants[9] - [10].

    La commune, bordĂ©e par l'ocĂ©an Atlantique au nord-est et par le Mahury au sud-est, est Ă©galement une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[11]. Des dispositions spĂ©cifiques d’urbanisme s’y appliquent dĂšs lors afin de prĂ©server les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre Ă©cologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilitĂ©, en dehors des espaces urbanisĂ©s, sur la bande littorale des 100 mĂštres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prĂ©voit[12] - [13].

    Morphologie urbaine

    La mise en place de la zone d'aménagement différé (ZAD) du Moulin à Vent dans la zone d'implantation du nouvel hÎtel de ville, inauguré en 1993, traduit une volonté de créer un trait d'union entre le bourg de Rémire et du quartier de Montjoly.

    La rĂ©sidence Arc-en-Ciel est un quartier de la commune, Ă©galement appelĂ© village brĂ©silien ou BP 134. Il compte environ 2 000 habitants, la plupart d'origine brĂ©silienne ou haĂŻtienne.

    Logements

    En 2009, la commune comptait 6 251 logements dont 94,5 % de rĂ©sidences principales, 0,8 % de rĂ©sidences secondaires et 4,7 % de logements vacants. Parmi ces logements, 77,1 % Ă©taient des maisons et 21,6 % des appartements[14]. Parmi ces logements, 50,4 % Ă©taient occupĂ©s par leurs propriĂ©taires, 44,0 % par des locataires et 5,6 % par des personnes logĂ©es Ă  titre gratuit[15].

    Projets d'aménagement

    Rémire-Montjoly, comme la plupart des communes de Guyane, connait un développement démographique important et constant qui engendre de nombreux défis pour répondre aux besoins d'une population toujours plus importante.

    On peut notamment citer le projet d’Écoquartier engagĂ© dans le secteur de Vidal qui prĂ©voit notamment et Ă  terme la rĂ©alisation de 1 400 logements, de trois groupes scolaires, d'un collĂšge, d'un Ă©quipement culturel, de diffĂ©rents parcs ou bien encore d'un espace destinĂ© Ă  l'implantation d'entreprises du secteur tertiaire. Ce programme, qui ambitionne de tendre vers la Ville Amazonienne Durable, vise Ă  consommer et Ă  faire consommer moins, tant dans ses conditions de rĂ©alisation que de fonctionnement.

    Symbole de la volontĂ© de poursuivre la logique initiĂ©e avec l'implantation du nouvel hĂŽtel de ville et d'autres Ă©quipements structurants (Ă©glise Saint-François-Xavier, La Poste, collĂšge Auguste-DĂ©dĂ©, lycĂ©e Lama-PrĂ©vot, etc.) Ă  Ă©quidistance des bourgs historiques de RĂ©mire et de Montjoly, le projet CƓur de Ville vise Ă  confirmer le rĂŽle structurant et rassembleur de la zone du Moulin Ă  Vent pour en finir avec l'image de commune dortoir qui qualifie souvent RĂ©mire-Montjoly.

    En matiÚre de développement économique, le projet d'extension du parc d'activités économiques de Dégrad des Cannes devrait permettre d'étoffer considérablement l'offre fonciÚre à destination des entreprises.

    Toponymie

    La commune tient son nom des deux anciennes communes de Rémire et de Montjoly, fusionnées en 1969.

    Le nom de RĂ©mire provient de la dĂ©formation de l'ancien nom de Armire dont l'origine prĂȘte Ă  dĂ©bat. Pour certains, il s'agirait d'une toponymie d'origine amĂ©rindienne, alors que pour d'autres, il s'agirait de la dĂ©formation du lieu-dit l'anse de Miret, d'abord dĂ©formĂ© en Irmire par les colons juifs hollandais, puis en Armire par les Français qui prirent la suite.

    Histoire

    En 1608, quelques Anglais s'installent sur un plateau du Mahury oĂč ils auraient Ă©tĂ© tuĂ©s par des AmĂ©rindiens[16]. La ville sera fondĂ©e en par monsieur Vertaumon, gĂ©nĂ©ral-adjoint de la Compagnie de Paris et quelques colons dans l'anse de RĂ©mire[16]. En 1653, 300 Galibis attaquent les colons, provoquant leur dĂ©part. En dĂ©cembre 1653, les Hollandais prennent possession de la Guyane.

    Le , David Cohen Nassi conclut un accord avec la Compagnie nĂ©erlandaise des Indes occidentales pour la crĂ©ation d'un village juif, Ă  RĂ©mire-Montjoly, appelĂ© aussi Irmire, sur la cĂŽte ouest de l'Ăźle, oĂč s'installent Ă©galement des Gorneyim.

    En 1664, à l'arrivée des Français à Cayenne, les Néerlandais se rendent sans combattre mais obtiennent la garantie du libre exercice de leur religion pour les juifs. Néanmoins, les deux tiers des juifs de Rémire-Montjoly, soit environ 300 personnes, partent s'établir au Suriname. Soixante Français s'installent également à Rémire.

    L'activitĂ© de la commune Ă  cette Ă©poque est essentiellement agricole avec la culture de la canne Ă  sucre et l'apparition de distilleries. Les jĂ©suites s'y installent dĂšs 1651 et dĂ©veloppent jusqu'en 1765, date de leur expulsion de Guyane, une riche plantation agricole, de plus de 1 000 hectares, oĂč ils emploient jusqu'Ă  400 esclaves importĂ©s d'Afrique : l'habitation Loyola, dont la maison de maĂźtre, situĂ©e sur le flanc de la montagne de RĂ©mire, sert Ă©galement de centre de sĂ©jour pour les jĂ©suites Ă©puisĂ©s par leur mission en terre Ă©trangĂšre.

    Plus tard, l'Ă©conomie agricole pĂ©riclite lors de la premiĂšre abolition temporaire de l'esclavage en 1794 puis celle, dĂ©finitive, de 1848. En 1867, les travaux d'adduction d'eau potable de la ville de Cayenne, toute proche, se font Ă  partir du lac du Rorota nichĂ© au sein de la montagne du Mahury qui surplombe le bourg de RĂ©mire. La loi sur les municipalitĂ©s de 1879 permet la crĂ©ation administrative de la commune et son premier maire, EugĂšne Pajot, est Ă©lu en 1880. La premiĂšre pierre de la premiĂšre mairie (qui abrite dĂ©sormais la bibliothĂšque municipale et l'office de tourisme) sera posĂ©e deux ans plus tard, le , date commĂ©morĂ©e par la fĂȘte communale annuelle. Pendant et aprĂšs la Seconde Guerre mondiale, les activitĂ©s deviendront maraĂźchĂšres et industrielles avec la distillerie du Rorota. AprĂšs la dĂ©partementalisation en 1946, la commune devient une zone rĂ©sidentielle, les activitĂ©s rurales sont peu Ă  peu abandonnĂ©es et les distilleries ferment.

    Les sinistrés de Montjoly (1902-1969)

    Lakou Mango de Montjoly. Lieu oĂč furent Ă©rigĂ©s les premiers bĂątiments destinĂ©s Ă  accueillir les Pierrotins.

    Au dĂ©but du XXe siĂšcle, une des plus grandes catastrophes naturelles rĂ©pertoriĂ©es dans le monde contemporain eut lieu au nord de la Martinique. En effet, le , l'Ă©ruption de la montagne PelĂ©e a totalement rasĂ© Saint-Pierre de la Martinique, seuls quelques individus prĂ©sents sur place survĂ©curent. La destruction de cette ville renommĂ©e pour l'ambiance festive de son port et son rayonnement culturel attise l’empathie et la solidaritĂ© de personnes, d’associations et d’institutions du monde entier afin d’aider les survivants[17]. C’est dans ce contexte que des Martiniquais de Saint-Pierre seront amenĂ©s Ă  migrer en Guyane et plus particuliĂšrement sur le Domaine de Montjoly situĂ© dans la presqu’üle de Cayenne. Les jours qui suivirent la catastrophe, le Conseil GĂ©nĂ©ral de Guyane dĂ©cide de proposer une “aide humanitaire” pour les sinistrĂ©s. Quelques mois plus tard, avec l’accord d’une Commission crĂ©Ă©e pour analyser les projets d’accueil, le Conseil GĂ©nĂ©ral de Guyane achĂšte un terrain de 164 hectares en partie marĂ©cageux mais surtout quasiment vierge. Ce domaine abritait autrefois, plus Ă  l'est, les haras du roi et la maison de convalescence des bagnards, souvent considĂ©rĂ© Ă  tort comme la rĂ©sidence du gouverneur Tardy de Montravel, qui donna son nom Ă  la colline de Montjoly. Les autoritĂ©s coloniales s’accordent sur ce choix, d’autant plus qu’il y a dĂ©jĂ  sur place des dizaines de rĂ©fugiĂ©s martiniquais. En effet, parmi les Montjoliens connus oĂč tout du moins, dont les noms sont connus, le Docteur Moges arrive le suivi le lendemain par Louis Caristan et cinq compagnons de route[18].

    Vestiges de Lakou Mango sur la place des sinistrés de Montjoly.

    En , le dĂ©frichement et l’amĂ©nagement du terrain commence rĂ©ellement grĂące aux concours de 150 bagnards mis Ă  disposition par l’administration pĂ©nitentiaire de Guyane. D’aprĂšs des archives des relations entre les diffĂ©rentes administrations, cet Ă©lan de solidaritĂ© n’est pas totalement dĂ©nuĂ© d’intĂ©rĂȘt. En effet, l’objectif des Ă©lus et des administrateurs de la colonie est Ă©galement de favoriser le dĂ©veloppement de l’agriculture grĂące au peuplement d’un territoire qui Ă©tait alors trĂšs peu dense[19]. À partir du , 235 personnes vont dĂ©barquer dans l’Ile de Cayenne pour s’installer dans le lieu que Joseph Deydier, chef des travaux publics de Guyane, a dĂ©crit dans un rapport sur l’installation des rĂ©fugiĂ©s martiniquais en 1905. Dans son rapport, il note toutes les informations ayant, selon lui, un intĂ©rĂȘt pour l’administration coloniale[20]. Il dĂ©crit l’avancement du chantier dont le but est de construire le plus rapidement possible un toit pour les Pierrotins. Il dĂ©crit la construction de deux bĂątiments d’environ 70 mĂštres de longueur afin d’accueillir 46 familles en tout. Il explique que par la suite, chaque famille a reçu un hectare de terrain Ă  cultiver et ce qui est nĂ©cessaire Ă  la mise en culture (outils, plants, etc.) ainsi qu'une case avec du mobilier et des ustensiles nĂ©cessaires Ă  la vie quotidienne mise Ă  disposition des nouveaux colons de Guyane. À la fin de l’annĂ©e 1903, il fait Ă©tat de 317 personnes installĂ©es Ă  Montjoly parmi lesquelles figurent 133 hommes. Le quartier Lakou Mango de Montjoly est nĂ©[21].DĂšs lors, le nouveau bourg Ă©gale en population le bourg de RĂ©mire, attestant lĂ  des dĂ©sirs de peuplement des administrateurs guyanais de cette Ă©poque. Une Ă©cole y est crĂ©Ă©e en 1904 et l'Ă©glise Sainte-ThĂ©rĂšse y est inaugurĂ©e en 1934. Cinq ans plus tard, l'orphelinat de RĂ©mire est transfĂ©rĂ© Ă  Montjoly. Le bourg de Montjoly est sous la dĂ©pendance administrative de la commune de RĂ©mire jusqu’au , jour de la fusion avec le bourg de RĂ©mire afin de constituer la nouvelle commune que nous connaissons actuellement. S’ouvrait alors, une nouvelle page de l’histoire des Pierrotins de Martinique devenus Montjoliens de Guyane, originaire de la Martinique[22].

    Une nouvelle commune nommée Rémire-Montjoly (1969-à nos jours)

    Depuis 1969, la commune s'appelle officiellement Remire-Montjoly[1] bien que localement le nom usuel soit RĂ©mire-Montjoly.

    Les créations du port de commerce de Dégrad des Cannes en 1969, de la centrale électrique en 1983 et de zones industrielles ont donné un nouvel élan économique à la commune.

    Politique et administration

    Administration municipale

    Le nombre d'habitants de la commune Ă©tant compris en 10 000 et 20 000, le nombre de membres du conseil municipal est de 35[23].

    La commune a été récompensée par le label « Ville Internet @@ » en 2011[24]. Rémire-Montjoly est membre de la communauté d'agglomération du Centre Littoral (CACL) qui regroupe également les communes de Cayenne, Macouria, Matoury, Montsinéry-Tonnégrande et Roura.

    Liste des maires

    Liste des maires successifs[25]
    PĂ©riode IdentitĂ© Étiquette QualitĂ©
    1944 1953 Cyprien Gildon
    1954 1965 Saint-Ange MĂ©thon Conseiller gĂ©nĂ©ral du canton de Remire-Montjoly (1951 → 1964)
    1966 1969 Jules Minidoque
    Les données manquantes sont à compléter.
    [26]
    (décÚs)
    Edmard Lama SE Chirurgien retraité
    Chevalier de la LĂ©gion d’honneur (1998)
    [27] 2020 Jean Ganty[28] DVG MĂ©decin
    Ancien prĂ©sident de la CA du Centre Littoral (1997 → 2001)
    [29] en cours Claude Plénet Avocat

    Vice président de la Collectivité Territoriale de Guyane (CTG) depuis 2015 (en cours). Conseiller général de la Guyane, canton de Rémire Montjoly - 2011-2015.

    Jumelages

    Population et société

    DĂ©mographie

    L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă  travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1911, premier recensement postĂ©rieur Ă  la dĂ©partementalisation de 1946. À partir de 2006, les populations lĂ©gales des communes sont publiĂ©es annuellement par l'Insee. Le recensement repose dĂ©sormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une pĂ©riode de cinq ans. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque annĂ©e Ă  la suite d'une enquĂȘte par sondage auprĂšs d'un Ă©chantillon d'adresses reprĂ©sentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement rĂ©el tous les cinq ans[30] - [Note 3].

    En 2020, la commune comptait 25 793 habitants[Note 4], en augmentation de 18,39 % par rapport Ă  2014 (Guyane : +13 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1911 1961 1967 1974 1982 1990 1999 2006 2011
    7901 1812 0622 9506 77311 70115 55517 73619 894
    2016 2020 - - - - - - -
    25 71125 793-------
    De 1961 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Insee de 1968 Ă  2006[31] puis Ă  partir de 2006[32])
    Histogramme de l'évolution démographique

    La commune, comme l'essentiel des villes de Guyane, connaĂźt une vĂ©ritable explosion dĂ©mographique qui a engendrĂ© diverses consĂ©quences tant sur l’équilibre social, Ă©conomique, qu'environnemental du territoire.

    Enseignement

    • CollĂšges[34]. La commune accueille deux collĂšges publics (collĂšge Reeberg-NĂ©ron et collĂšge Auguste-DĂ©dĂ©) et un collĂšge privĂ© (collĂšge Sainte-ThĂ©rĂšse).
    • LycĂ©es[35]. La commune compte deux lycĂ©es : lycĂ©e Lama-PrĂ©vot et lycĂ©e LĂ©on-Gontran-Damas.

    Sports

    Équipements sportifs :

    Clubs sportifs :

    • USL Montjoly, football, cyclisme, athlĂ©tisme, handball, volley-ball, basket-ball
    • ASC RĂ©mire, football
    • RMB (RĂ©mire-Montjoly Bike), cyclisme
    • L'Ă©toile Montjolienne, athlĂ©tisme

    Économie

    SiĂšge de Guyane La 1re.

    La commune fait partie de l'agglomération de Cayenne, capitale régionale de Guyane. Elle constitue une banlieue résidentielle et industrielle de Cayenne.

    La commune de RĂ©mire-Montjoly accueille notamment les infrastructures du port de commerce de DĂ©grad des Cannes, la centrale Ă©lectrique EDF, les installations de la SociĂ©tĂ© Anonyme de la Raffinerie des Antilles (SARA) et une zone industrielle dans l'estuaire du fleuve Mahury. Le Parc d'ActivitĂ©s Économiques (PAE) de DĂ©grad des Cannes, qui est concernĂ© par un projet d'extension, est gĂ©rĂ© par la Chambre de commerce et d'industrie de la RĂ©gion Guyane. On trouve sur le territoire de RĂ©mire-Montjoly les studios de Guyane 1re non loin de l'hĂŽtel de ville, au pied de la colline dominĂ©e par le moulin Ă  vent, emblĂ©matique monument en pierre de taille, construit en 1733 par les jĂ©suites, aujourd'hui masquĂ© par une luxuriante vĂ©gĂ©tation.

    La commune accueille Ă©galement le siĂšge du parc amazonien de Guyane, rĂ©unissant les 64 agents administratifs du parc rĂ©partis sur le dĂ©partement. Des bureaux et un logement de passage sont mis Ă  disposition pour les dĂ©lĂ©gations du territoire. Il est Ă©quipĂ© de visioconfĂ©rence et d’une logistique.

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    La commune possÚde de nombreux vestiges témoignant de son passé trÚs riche :

    Les Roches gravĂ©es, situĂ©es prĂšs de la crique PavĂ© aux abords de la route des Plages, traduisent les aptitudes des AmĂ©rindiens pour la gravure sur pierre. Ces pĂ©troglyphes sont des dessins profonds, gravĂ©s sur un rocher par piquetage Ă  l’aide d’un percuteur en pierre dure. Elles auraient Ă©tĂ© rĂ©pertoriĂ©es en 1903 par François Geay, voyageur naturaliste.

    Les Polissoirs, sont nombreux sur les rochers du rivage des plages. Les plus remarquables se trouvent sur la plage de Gosselin et en bordure de la colline de Montravel.

    L'Abattis Evrard, classé monument historique

    Le Serpent de Pascaud, avec ses pierres gravĂ©es de l’ùre prĂ©-colombienne.

    Le Fort Diamant, classé monument historique en totalité, Construit en 1849, ce vestige de la période coloniale, servit de cantonnement à un détachement de fusilliers-voltigeurs durant la guerre de 1939-1945.

    L’habitation Loyola, Cette habitation a Ă©tĂ© fondĂ©e par les jĂ©suites en 1668, et abandonnĂ©e un siĂšcle plus tard. Ce fut la plus grande habitation de l'Ancien RĂ©gime en Guyane. Sa superficie faisait plus de mille hectares et plus de cinq cents esclaves qui y travaillaient. On y produisait du sucre, la moitiĂ© du cacao et du cafĂ© de la colonie, Ă©galement de l'indigo et du coton. Ces vestiges ont Ă©tĂ© redĂ©couverts en 1988 et font depuis l'objet d'une mise en valeur pour permettre au public la dĂ©couverte de ce site majeur.

    Le Moulin à vent de Rémire-Montjoly, Perchée au sommet de la colline proche de l'hÎtel de ville de Rémire, mais entiÚrement cachée par la végétation, se dresse la tour en pierre d'un moulin à vent de 1733. Il s'agit du moulin à cannes de la sucrerie des jésuites de Loyola. Des fouilles archéologiques ont permis de retrouver les imposants vestiges de cette sucrerie.

    L’habitation Vidal, Cette habitation baptisĂ©e en 1800, « Habitation MondĂ©lice » par son propriĂ©taire, le nĂ©gociant Jean Vidal, fut l’une des grandes exploitations de l’époque esclavagiste (plus de 250 esclaves). Elle Ă©tait bordĂ©e par la crique de Cabassou, elle-mĂȘme prolongĂ© par un petit canal appelĂ© la crique fouillĂ©e, Ă  partir de laquelle se faisait une partie de l’activitĂ© commerciale. L'activitĂ© agricole cessa peu Ă  peu pour laisser place Ă  un orphelinat en 1855 ouvert par le pĂšre Guyodo.

    Les lieux de culte de la religion catholique : la paroisse de RĂ©mire-Montjoly est constituĂ©e de quatre secteurs de plein exercice qui se rattachent aux chacun Ă  une Ă©glise (l'Ă©glise de l'ImmaculĂ©e-Conception Ă  RĂ©mire qui est la plus ancienne et qui a Ă©tĂ© rĂ©habilitĂ©e Ă  plusieurs reprises, l'Ă©glise Sainte-ThĂ©rĂšse-de-l'Enfant-JĂ©sus Ă  Montjoly qui fut construite en 1934 et restaurĂ©e en 1985 sous l'impulsion du PĂšre Groisard, l'Ă©glise Sainte-Anne-et-Saint-Joachim-des-Âmes-Claires qui a Ă©tĂ© Ă©difiĂ©e en 1984 et bĂ©nie le par monseigneur Morvan, puis enfin l'Ă©glise Saint-François-Xavier dans la zone dite du moulin Ă  vent.

    • Église Sainte-ThĂ©rĂšse de Montjoly. L'Ă©glise est dĂ©diĂ©e Ă  sainte ThĂ©rĂšse de l'Enfant JĂ©sus.
    • Église Saint-François-Xavier de Remire-Montjoly. L'Ă©glise est dĂ©diĂ©e Ă  saint François Xavier.
    • Église de l'ImmaculĂ©e-Conception de RĂ©mire-Montjoly. L'Ă©glise est dĂ©diĂ©e Ă  l'ImmaculĂ©e-Conception.
    • Église Sainte-Anne-et-Saint-Joachim-des-Âmes-Claires. L'Ă©glise est dĂ©diĂ©e aux saints Anne et saint Joachim.

    Personnalités liées à la commune

    • Bernard Lama, ancien footballeur français, champion du monde en 1998.
    • Florent Malouda, international français de football, finaliste de la Coupe du monde 2006.
    • Malia Metella, vice-championne olympique du 50 mĂštres nage libre en 2000 Ă  Sydney.
    • Jean Baptiste Christian FusĂ©e-Aublet,(1720-1778) pharmacien, botaniste et explorateur français,qui sĂ©journa en 1762 sur l'habitation Loyola oĂč il commença son ouvrage : Histoire des plantes de la Guiane françoise rangĂ©es suivant la mĂ©thode sexuelle
    • Jacques-François Artur, (1708-1779) mĂ©decin du roi et naturaliste français. Son ouvrage Histoire des colonies françoises de la Guianne fait de lui le premier historien de la Guyane.

    HĂ©raldique

    Blason Blasonnement :
    D'or Ă  la canne Ă  sucre de sinople surchargĂ©e vers le chef d'un Ɠil d'or et de sable et accostĂ©e Ă  dextre d'une tĂȘte de tapir d'or et de sable tournĂ©e vers la dextre et Ă  senestre d'une tortue d'or et de sable posĂ©e en barre.

    Différences entre dessin et blasonnement : Ne respecte pas la rÚgle des couleurs....

    Devise

    La devise de la commune est « Il n'est beau regard sans Ăąme claire », en rĂ©fĂ©rence aux quartiers de Beauregard (Ă  RĂ©mire) et des Âmes Claires (Ă  Montjoly).

    Liens externes

    Voir aussi

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Par convention dans WikipĂ©dia, le principe a Ă©tĂ© retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations lĂ©gales postĂ©rieures Ă  1999, que les populations correspondant Ă  une enquĂȘte exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des annĂ©es 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la derniĂšre population lĂ©gale publiĂ©e par l’Insee pour l'ensemble des communes.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

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    Ressource relative à la géographie :
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