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Pythéas

PythĂ©as le Massaliote (en grec ancien, ΠυΞέας ᜁ ΜασσαλÎčώτης) est un astronome grec, considĂ©rĂ© comme l'un des plus anciens explorateurs scientifiques ayant laissĂ© une trace dans l'Histoire.

Pythéas
Statue de PythĂ©as sur la façade du palais de la Bourse Ă  Marseille. ƒuvre d'Auguste Ottin.
Biographie
Naissance
4e siĂšcle av. notre Ăšre
Massalia
DĂ©cĂšs
Vers le 3e siĂšcle avant notre Ăšre
Nom de naissance
ΠυΞέας
Activités
Période d'activité
IVe siĂšcle av. J.-C., IVe siĂšcle av. J.-C. ou vers

PythĂ©as a effectuĂ© un voyage dans les mers du nord de l'Europe vers 325 av. J.-C., mais son rĂ©cit, connu dans l'AntiquitĂ©, n'a pas survĂ©cu. Il n'est maintenant partiellement rĂ©vĂ©lĂ© que par les Ă©crits de quelques auteurs parmi lesquels principalement Strabon, et Pline l’Ancien. Il fait partie des plus anciens auteurs de l'AntiquitĂ© connus Ă  avoir dĂ©crit, notamment, les phĂ©nomĂšnes polaires, les marĂ©es ainsi que le mode de vie des populations du nord de l’Europe.

PythĂ©as a Ă©voquĂ© l’üle de ThulĂ© et sa description des marĂ©es est le texte le plus ancien qui suggĂšre la lune comme leur cause.

Le voyage de Pythéas

Le voyage de PythĂ©as fut entrepris sans doute vers 330-320 av. J.-C. Certains auteurs le font remonter aux annĂ©es 350 avant notre Ăšre, mais le plus probable est que ce voyage eut lieu en -330, annĂ©e oĂč GadhĂšs fut dĂ©couverte par l'explorateur, dans un contexte oĂč Carthage dominait la rĂ©gion et Ă©tait alerte sur les mouvements de navires en circulation sur les mers qui n'Ă©taient pas les siens. D'autres donnent l'expĂ©dition de PythĂ©as comme contemporaine de celle de son compatriote le massaliote EuthymĂšnes, qui se serait dirigĂ© vers l’Atlantique sud : EuthymĂšnes aurait longĂ© les cĂŽtes de l'Afrique, depuis les « Colonnes d'Hercule » jusqu'au fleuve SĂ©nĂ©gal, mais on ignore la date de son pĂ©riple[note 1].

PythĂ©as aurait pu ĂȘtre aidĂ© dans son expĂ©dition par la citĂ© de Massalia, alors Ă  l’apogĂ©e de sa prospĂ©ritĂ©[1] mais cette hypothĂšse n’est Ă©tayĂ©e par aucune source antique qui nous soit parvenue. L’hypothĂšse selon laquelle il aurait Ă©tĂ© envoyĂ© par Alexandre le Grand[2] pour explorer l'OcĂ©an est Ă©galement plausible, puisque ce conquĂ©rant s’apprĂȘtait Ă  faire le tour de l’oĂŻcoumĂšne lorsqu’il mourut[note 2].

Toutes les hypothĂšses sur le dĂ©tail et les conditions de son voyage sont donc, par nĂ©cessitĂ©, des conjectures. On a pu penser, par exemple, que parti en mars, il dut rentrer en octobre ou novembre, aprĂšs avoir parcouru 9 038 milles marins[3] ; que son navire devait ĂȘtre une de ces galĂšres mixtes du IVe siĂšcle av. J.-C., genre catascopium[note 3], avec un bordĂ© doublĂ© d’un vaigrage et protĂ©gĂ© par des prĂ©ceintes pour rĂ©sister aux glaces de la mer du Nord[4] ; il est possible qu’il ait fait Ă  la fois du cabotage et du long cours. PythĂ©as a pu tout aussi bien n'avoir Ă©tĂ© que passager de bateaux de commerce et de pĂȘche. En effet, aucune source antique ne le qualifie de navigateur.

Quant au but de cette expĂ©dition, la seule certitude, c’est qu’elle avait une visĂ©e scientifique. Cela peut ĂȘtre appuyĂ© par cet extrait retranscrit par Jean Peyras dans son Ă©crit "Les MĂ©diterranĂ©ens et l’Atlantique dans l’AntiquitĂ© : gĂ©ographies et anthropologie" : "La cause de mon voyage et son intention Ă©taient l’activitĂ© de mon esprit et mon dĂ©sir de choses nouvelles, ainsi que la volontĂ© de savoir oĂč s’arrĂȘtait l’OcĂ©an et quels Ă©taient les hommes qui habitaient sur l’autre rive." [5]

Certains historiens[6] ont imaginé que Pythéas et EuthymÚnes seraient partis à la recherche de nouvelles sources de matiÚres premiÚres. On a conjecturé une rivalité commerciale entre Marseille et Carthage[1], mais Pythéas devait surtout  désirer établir une table des latitudes et « vérifier des phénomÚnes que démontrait clairement la géométrie mais auxquels il semblait difficile de croire[7]. »

Datation

On peut déduire de ces sources que le voyage de Pythéas aurait eu lieu, au plus tard, entre 330 et 300 av. J.-C.[note 4].

Itinéraire

Itinéaire hypothétique de Pythéas, selon R. Burton, R. Cavendish et B. Stonehouse [9]. En pointillé, routes probables. L'itinéraire de Pythéas est mal connu. Sans doute a-t-il franchi le cercle arctique. L'hypothÚse d'une navigation fluviale au départ de Marseille n'est pas à écarter.

Parti de Massalia[10] - [11], PythĂ©as rejoignit l'Atlantique vraisemblablement aprĂšs avoir franchi les colonnes d'Hercule (dĂ©troit de Gibraltar), mais certains auteurs retiennent plutĂŽt[12] ou n'Ă©cartent pas l'hypothĂšse d'un voyage fluvial jusqu'au dĂ©bouchĂ© de la Gironde ou de la Loire. Son voyage se poursuivit vers l'Armorique puis la Grande-Bretagne. Poussant plus au nord au large des Orcades, il atteignit une rĂ©gion oĂč la nuit ne durait que deux heures. Il Ă©voqua Ă©galement l'Ăźle de ThulĂ©, situĂ©e sur le cercle arctique, ainsi qu'une zone de la mer oĂč la navigation devient impossible, l'ocĂ©an ressemblant Ă  un « poumon marin », peut-ĂȘtre un mĂ©lange de glace et d'eau dans les bruines et les brumes proches de la banquise[13].


L'association de son nom Ă  l'ambre, notamment par Pline l'Ancien, a conduit certains auteurs Ă  imaginer que PythĂ©as, Ă  son retour, aurait Ă©galement explorĂ© la mer Baltique. Les Ă©tapes de son voyage restent largement inconnues, mĂȘme si l'hypothĂšse d'un second voyage en mer Baltique n'est pas Ă  Ă©carter totalement[13]. Si PythĂ©as est parti en mer Baltique, alors il a du rencontrer le peuple des Guiones (Teutons), dĂ©couvrant les embouchures de l'Elbe et la rĂ©gion du Holstein. Quant Ă  l'emplacement de ThulĂ©, il reste de nos jours sujet Ă  dĂ©bat. Il pourrait s'agir de l'Islande ou de la NorvĂšge. Ce qui parait le plus probable est que l'Ăźle mythique de ThulĂ© est celle de Streymoy, principale terre immergĂ©e de l'archipel des FĂ©roĂ©[14]. Il est aussi probable que ce fut l’extrĂ©mitĂ© sud de la NorvĂšge comme citĂ© juste avant, considĂ©rĂ©e Ă  l'Ă©poque comme une Ăźle par les Grecs.

ƒuvres

Seuls deux ouvrages de PythĂ©as sont connus par leur titres, l'un De l'OcĂ©an (ΠΔρ᜶ Ï„ÎżáżŠ ᜚ÎșÎ”Î±ÎœÎżáżŠ, PerĂŹ toĂ» ÔkeanoĂ»)[15], et l’autre, Description ou Voyage autour de la Terre (Î Î”ÏÎŻÎżÎŽÎżÏ‚ Îłáż†Ï‚) ou pĂ©riple (Ï€Î”ÏÎŻÏ€Î»ÎżÏ…Ï‚)[16]. On a pu penser que ces deux titres appartenaient Ă  un seul et mĂȘme ouvrage. Il n'est pas rare en effet qu'un ouvrage de l'AntiquitĂ© soit diffusĂ© et citĂ© par les auteurs anciens sous plusieurs titres diffĂ©rents, parce que parfois une seule partie de l'Ɠuvre est Ă©ditĂ©e avec un titre propre. Ces ouvrages ne nous sont pas parvenus, peut-ĂȘtre ont-ils disparu dans l'un des incendies de la bibliothĂšque d'Alexandrie, mais plusieurs auteurs antiques nous en ont transmis des fragments Ă©pars ; ces fragments se rĂ©duisent Ă  quelques citations dans les Ă©crits d’auteurs antiques, parmi lesquels TimĂ©e, ÉratosthĂšne et Hipparque, Ă  travers le gĂ©ographe Strabon, principal dĂ©tracteur de PythĂ©as qu’il accuse d'affabulation[17] - [18], Diodore de Sicile[19] (qui ne cite pas PythĂ©as) et Pline l'Ancien[20] - [1]. On peut aussi tirer profit de passages de GĂ©minos, de ClĂ©omĂšde et de Polybe[21].

Thulé est le nom donné entre 330 et 320 av. J.-C. par Pythéas à une ßle qu'il présente comme la derniÚre de l'archipel britannique, et qu'il est le premier à mentionner. Extrait de la carta marina.

DĂ©couvertes

La relation de Pythéas abonde en observations et en indications chiffrées.

  • PythĂ©as a accompli une exploration maritime dans l'Atlantique nord, exceptionnelle Ă  une Ă©poque oĂč les colonnes d'Hercule (dĂ©troit de Gibraltar) marquaient l'extrĂ©mitĂ© occidentale du monde civilisĂ©. Les Carthaginois avaient Ă©tĂ© jusqu’alors soucieux d’assurer leur suprĂ©matie Ă  GadĂšs et de se rĂ©server les routes maritimes de l’Atlantique[22] ; ils connaissaient et tenaient jalousement le dĂ©troit de Gibraltar, comme en tĂ©moigne Strabon[note 5] ; les seuls documents qui pourraient attester d'explorations carthaginoises antĂ©rieures Ă  celle de PythĂ©as sont les rĂ©cits des voyages d'Hannon et d'Himilcon. Le PĂ©riple d’Hannon, roi des Carthaginois, est une fiction anachronique issue d’un manuscrit grec du IXe siĂšcle publiĂ© en 1533, dont les invraisemblances et les incohĂ©rences sont la marque d’un rĂ©cit imaginaire. MenacĂ©s par une concurrence grecque, les Carthaginois entendaient se rĂ©server les marchĂ©s commerciaux[23] - [24].
  • Si l'on retient l'hypothĂšse d'une escale Ă  GadĂšs (l’actuelle Cadix), PythĂ©as aura pu observer Ă  l’horizon la fameuse Ă©toile Canope qu’Eudoxe avait pu repĂ©rer Ă  la mĂȘme place Ă  Cnide, ce qui indiquait que GadĂšs et Cnide Ă©taient situĂ©es Ă  la mĂȘme latitude[25].
  • À GadĂšs, PythĂ©as aura pu observer le phĂ©nomĂšne des marĂ©es ocĂ©aniques[26], inconnu des MĂ©diterranĂ©ens, et particuliĂšrement sensible dans la rĂ©gion du dĂ©troit de Gibraltar. PythĂ©as signala le synchronisme des marĂ©es avec les phases de la Lune, comme en tĂ©moigne un auteur antique : « PythĂ©as le Massaliote explique par la lune qui devient pleine les marĂ©es montantes, et par la disparition de la lune les marĂ©es descendantes[27]. » On ignore s'il s'agit d'une dĂ©couverte de PythĂ©as ou s'il a acquis cette connaissance par des Ă©changes avec les riverains. Il fut en tout cas le premier Ă  expliquer le phĂ©nomĂšne dans ses Ă©crits.
    Le St Michael's Mount pourrait ĂȘtre l'Ăźle d'Ictis (en) (ou Mictis).
  • Selon l'itinĂ©raire le plus gĂ©nĂ©ralement admis, du Cap Ortegal, PythĂ©as aurait traversĂ© l’OcĂ©an et se serait dirigĂ© vers Ouessant en Armorique. On sait qu'il a Ă©voquĂ© le commerce de l’étain, produit dans la rĂ©gion des Cornouailles — L'un des emplacements des CassitĂ©rides — avant son transport Ă  l’üle d'Ictis (en)[note 6], vraisemblablement le St Michael's Mount en Cornouailles.
  • PythĂ©as a livrĂ© une description gĂ©ographique de la Grande-Bretagne (en grec ancien ÎœÎ”ÎłÎŹÎ»Î· Î’ÏÎ”Ï„Ï„Î±ÎœÎŻÎ±), dont il a indiquĂ© la forme triangulaire et dont il a estimĂ© le pĂ©rimĂštre Ă  42 500 stades (entre 7200 et 7 650 km, ordre de grandeur proche des 7 850 km mesurĂ©s)[28].
  • En s’approchant du cercle arctique, PythĂ©as a constatĂ© que, conformĂ©ment Ă  la thĂ©orie, les jours duraient de plus en plus longtemps au fur et Ă  mesure que l’on s’avançait vers le nord, et il put vraisemblablement observer le Soleil de minuit[29] : il a en effet expressĂ©ment indiquĂ© que ThulĂ© — que l’on assimile gĂ©nĂ©ralement Ă  l’Islande, mais aussi parfois Ă  la NorvĂšge — se trouvait en un lieu oĂč, au solstice d’étĂ©, le soleil ne se couche pas[25].
  • On sait que PythĂ©as a Ă©voquĂ© la rĂ©colte d'ambre. C'est pourquoi on a pu penser qu'il avait pĂ©nĂ©trĂ© en mer Baltique. Peut-ĂȘtre a-t-il atteint la rĂ©gion entre Vistule et Niemen. Il a dans tous les cas atteint la Frise et plus prĂ©cisĂ©ment l'Ăźle Abalus, oĂč l'ambre y Ă©tait produite et commercialisĂ©e en grandes quantitĂ©s, prenant part aux Ă©changes avec les autres rĂ©gions et en particulier les grecs et autres peuples mĂ©diterranĂ©ens, friands de cette ressource.
  • PythĂ©as s'est aussi intĂ©ressĂ© aux peuples barbares (au sens grec ancien du terme), dĂ©crivant leur habitat, leurs us et coutumes, leur alimentation, etc. (Celtes d'Armorique, Brittons d'Albion, CalĂ©doniens, Goths).
  • Il a dĂ©crit l’environnement du cercle polaire et les phĂ©nomĂšnes qui en dĂ©coulent[30] : un mĂ©lange, semblable au « poumon marin qui n’est ni eau ni terre » qu'il affirme avoir vu de ses yeux. Il prĂ©cise qu’on ne peut ni naviguer au travers (en grec ancien : Ï€Î»Ï‰Ï„ÎŹ) ni avancer dessus (Ï€ÎżÏÎ”Ï…Ï„ÎŹ). Peut-ĂȘtre s'agit-il de l’aspect que prĂ©sente la mer lors de la formation de la banquise, phĂ©nomĂšne qui ne se produit que dans les rĂ©gions situĂ©es immĂ©diatement au nord de l’Islande[30].
  • Il a dĂ©terminĂ© avec exactitude la place du pĂŽle cĂ©leste, qu’il a situĂ© en « cet endroit vide avec lequel trois Ă©toiles du Dragon forment un quadrilatĂšre[25] » : la constellation du Dragon longe en effet une partie de la Petite Ourse ; selon toute apparence, il s’agirait des trois Ă©toiles de la Petite Ourse, ou encore de ÎČ de la Petite Ourse, α et Îș du Dragon. Cette observation a Ă©tĂ© reprise par l'astronome Hipparque.

Il a contribuĂ© Ă  apporter la preuve de la sphĂ©ricitĂ© de la Terre, qui Ă  son Ă©poque est passĂ©e du statut d'hypothĂšse[31] Ă  celui de connaissance scientifique (Aristote)[32] - [33] - [34] - [35] - [36]. PythĂ©as en a apportĂ© la confirmation notamment par la mesure des durĂ©es diurnes et nocturnes : Ă  son Ă©poque, la gĂ©omĂ©trie de la sphĂšre en mouvement Ă©tait fort avancĂ©e, comme en tĂ©moignent les travaux d’Autolycos de Pitane, son contemporain, et l’usage courant de la sphĂšre armillaire[37].

  • Ses mesures de latitude, faites Ă  l'aide d'un gnomon, sont d'une prĂ©cision Ă©tonnante pour l'Ă©poque[38]. Pour la premiĂšre fois en dix-neuf siĂšcles, Pierre Gassendi a repris les mesures au XVIIe siĂšcle ; vingt-trois siĂšcles plus tard, la latitude de Marseille fut Ă©tablie Ă  43° 18', Ă  peine 5' de la valeur calculĂ©e par PythĂ©as, 43° 13â€Č (en tenant compte de l'inclinaison de l'axe de la Terre Ă  son Ă©poque).

Jugements et postérité

Certains auteurs antiques ont considĂ©rĂ© PythĂ©as comme un affabulateur. C'est en particulier l'opinion de Polybe et de Strabon, pour qui il Ă©tait inconcevable que des terres puissent ĂȘtre habitĂ©es au-delĂ  de l'Irlande. Mais les tĂ©moignages de son pĂ©riple, et surtout ses observations astronomiques, ont Ă©tĂ© pris en considĂ©ration par des savants comme ÉratosthĂšne ou Hipparque. Au fil du temps, ses rĂ©cits sont apparus crĂ©dibles et plus personne de nos jours ne remet son existence en doute[39].

Le voyage de PythĂ©as selon une conjecture de Jean Mabire, dansThulĂ©, le soleil retrouvĂ© des HyperborĂ©ens, Ă©d. Robert Laffont, 1978. La venue de PythĂ©as en Islande demeure trĂšs hypothĂ©tique. En revanche, il est probable qu’il soit allĂ© plus loin en direction du nord.

Plusieurs savants l'admiraient en revanche, comme DicĂ©arque, TimĂ©e, ainsi qu’ÉratosthĂšne, grĂące Ă  son voyage unique et lointain, rendu remarquable par l'Ă©claircissement des territoires de la Bretagne (BretannikĂ©), l'Irlande et ThulĂ©.

Winston Churchill a rendu hommage à Pythéas dans son ouvrage Naissance d'une nation.

Un cratÚre lunaire[40] porte le nom de Pythéas.

Bibliographie

Études

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  • Jacques Boulogne, Espaces et peuples septentrionaux dans les reprĂ©sentations mythiques des Grecs de l’AntiquitĂ©, Revue du Nord N°360-361, p273-291, 2005 https://www.cairn.info/revue-du-nord-2005-2-page-273.htm
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  • (en) Lionel Scott, Pytheas of Massalia texts, translation, and commentary, London, Routledge, , 201 p. (ISBN 978-1-032-01998-7)
  • François Herbaux, Puisque la Terre est ronde : EnquĂȘte sur l'incroyable aventure de PythĂ©as le Marseillais, Paris, Vuibert Sciences, , 170 p. (ISBN 978-2-7117-2486-4, prĂ©sentation en ligne).
  • Jean Beaujeu, Histoire universelle des explorations, vol. 1, Nouvelle librairie de France, 1957, p. 171-172.
  • Barry Cunliffe (trad. Marie-GeneviĂšve l'Her), PythĂ©as le Grec dĂ©couvre l'Europe du Nord, Autrement, , 174 p. (ISBN 978-2-7467-0361-2, prĂ©sentation en ligne).
  • Raymond D'Hollander, Sciences gĂ©ographiques dans l'antiquitĂ© : connaissance du monde, conception de l'univers, Paris, Aft et Ign, , 465 p. (ISBN 2-901264-53-0) : approche astronomique mathĂ©matique.
  • Yvon Georgelin et Hugues JournĂšs (ill. Jean-Marie Gassend), PythĂ©as, explorateur et astronome, Éditions de la Nerthe, , 160 p. (ISBN 978-2913483101)
  • Yvon Georgelin, Hugues JournĂšs et Jean-Marie Gassend, « PythĂ©as, astronome moderne », Marseille, Revue culturelle, no 189, dĂ©cembre 1999, pages 60 Ă  66 ;
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  • Roger Dion, « Alexandre le Grand et PythĂ©as », in Aspects politiques de la gĂ©ographie antique, Paris, 1977.
  • Roger Dion, « OĂč PythĂ©as voulait-il aller ? », in MĂ©langes Piganiol, Paris, 1966, p. 1315-1336.
  • Emmanuel Davin, « PythĂ©as le Massaliote : premier grand navigateur provençal », Bulletin de l’Association Guillaume BudĂ©, no 2,‎ , p. 60-71 (lire en ligne, consultĂ© le ).
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  • Gaston-E. Broche, PythĂ©as le Massaliote, dĂ©couvreur de l’extrĂȘme Occident et du nord de l’Europe IVe siĂšcle av. J.-C. : Essai de synthĂšse par les textes, Paris, SociĂ©tĂ© française d’imprimerie et de librairie, , 260 p. (prĂ©sentation en ligne)
  • Jean Malye, « PythĂ©as », Bulletin de l’Association Guillaume BudĂ©, no 41,‎ , p. 34-47 (lire en ligne, consultĂ© le ).
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  • Louis-Gabriel Michaud, Biographie universelle ancienne et moderne, vol. 34, Paris, C. Desplaces, (lire en ligne), p. 593.
  • Joachim Lelewel, PythĂ©as de Marseille et la GĂ©ographie de son temps, Paris, Joseph Straszewicz, , 80 p. (lire en ligne).
  • Antoinette Hesnard, Manuel Moliner, FrĂ©dĂ©ric Conche et Marc Bouiron, Marseille : 10 ans d'archĂ©ologie, 2600 ans d'histoire, MusĂ©es de Marseille/Edisud, 1999 ;
  • Dimitri Michalopoulos, « Ultima Thule ou Dieu a de l'humour », Science et foi, Lille, no 122,‎ , p. 17–19 (lire en ligne).
  • François Salviat, « Les voyages de PythĂ©as », Dossiers d'ArchĂ©ologie, Les pĂ©riples antiques, no 285,‎ , p. 20-27.
  • Maurice Sartre, Le Bateau de Palmyre. Quand les mondes anciens se rencontraient, Tallandier, 2021 (ISBN 979-10-210-4683-2)

Littérature de fiction

  • François Garde, À perte de vue la mer gelĂ©e, Ă©d. Paulsen, 2021 (ISBN 978-237-502-117-0) ;
  • Ileana Wisket, PythĂ©as au-delĂ  de l'OcĂ©an, roman, Ă©d. Coresi, 2017 (ISBN 978-606-996-071-4) ;
  • François Herbaux, Les Nuits blanches de PythĂ©as le Marseillais, Ă©d. MĂ©moires MillĂ©naires, 2016 (ISBN 978-2-919056-49-1)
  • Philippe RĂ©gniez, Le Voyage de PythĂ©as, Ă©d. de La ReconquĂȘte, Asuncion, 2008.
  • Dimitri, Le Voyage, bande dessinĂ©e, Ă©d. Albin Michel, 2003 ;
  • Thibaud Guyon, Jeanine Rey et Philippe Brochard, PythĂ©as l'explorateur : De Massalia au cercle polaire, Ă©d.École des loisirs, 2001 (ISBN 2-211-06251-2)
  • Raoul Schrott, Finis Terrae, roman traduit par Nicole Casanova, Ă©d. Hachette, 1999 (ISBN 2-01-235451-3) ;
  • Jean Mabire, ThulĂ©, le Soleil retrouvĂ© des HyperborĂ©ens, Ă©d. PardĂšs, 1975 (ISBN 2867142873)
  • Samivel, L'or de l'Islande, Ă©d. Arthaud, Paris, 1963 ;
  • Ferdinand Lallemand, Journal de bord de PythĂ©as, gĂ©ographe marseillais du IVe siĂšcle av. J.-C., roman, Ă©d. de Paris, 1956.
  • Ferdinand Lallemand, Journal de bord de PythĂ©as de Marseille (3e Ă©d. rev. et corr.), J.-M. Garçon (Marseille), , 261 p. (lire en ligne)

Notes et références

Notes

  1. Les commentateurs modernes placent l’expĂ©dition d’EuthymĂšnes au VIe siĂšcle av. J.-C., tandis que d’autres, comme Jean Malye (op. cit. p. 35), la donnent comme contemporaine de celle de PythĂ©as. Jehan Desanges est fondĂ© Ă  dire qu’il n’y a aucune raison de lier les navigations de ces deux Marseillais.
  2. Faire le tour d’une Ăźle avec ses bateaux de guerre Ă©tait une maniĂšre symbolique d’en prendre possession, comme NĂ©arque l’avait fait pour la conquĂȘte de l’Asie. Isocrate avait dĂ©jĂ  assignĂ© GadĂšs comme objectif Ă  Philippe de MacĂ©doine.
  3. Au temps de PythĂ©as, Marseille construisait des navires et disposait d’une flotte importante ; elle participa aux cĂŽtĂ©s du Romain Cnaeus Cornelius Scipion Ă  la victoire de Tarragone contre les Carthaginois, en 217 av. J.-C.
  4. Si on suppose que TimĂ©e n'a pas Ă©crit aprĂšs l'Ăąge de vingt ans, vers 330, et que DicĂ©arque aurait eu besoin de temps avant d'Ă©crire l’Ɠuvre de sa maturitĂ© (aprĂšs 300), il n'y a pas de raison de ne pas accepter la fenĂȘtre temporelle proposĂ©e par Henry Fanshawe Tozer de 330 Ă  300 av. J.-C. (A History of Ancient Geography, Cambridge University Press, 2014 p. 152-153 Lire en ligne). Certains donnent cinq ans de plus Ă  TimĂ©e, ramenant la date Ă  325. Si PythĂ©as n'a pas Ă©crit avant l'Ăąge de vingt ans, il aurait Ă©tĂ© un contemporain de TimĂ©e et de DicĂ©arque. Comme ils ont lu ses Ă©crits, il les aurait produits vers le dĂ©but de cette fenĂȘtre temporelle.
  5. « Les Carthaginois envoyaient impitoyablement par le fond tout navire Ă©tranger qu’ils rencontraient dans leurs parages et se dirigeant soit vers l’üle de Sardaigne, soit vers les colonnes d’Hercule ; c’est mĂȘme lĂ  ce qui explique pourquoi la plupart des renseignements sur les contrĂ©es d’Occident sont si peu dignes de foi. »
  6. Peut-ĂȘtre le St Michael's Mount.

Références

  1. Emmanuel Davin 1954, p. 62.
  2. Jacques Blamont, Le Chiffre et le songe, Histoire politique de la découverte, éditions Odile Jacob, 1993, p. 102.
  3. Emmanuel Davin 1954, p. 65.
  4. Emmanuel Davin 1954, p. 66 et 67.
  5. Peyras, Jean, « Les MĂ©diterranĂ©ens et l’Atlantique dans l’AntiquitĂ© : gĂ©ographies e... », Babel. LittĂ©ratures plurielles, UniversitĂ© du Sud Toulon-Var, no 29,‎ , p. 13–55 (ISSN 1277-7897, DOI 10.4000/babel.3585, lire en ligne, consultĂ© le ).
  6. Édouard Will, Claude MossĂ© et Paul Goukowsky, Le Monde grec et l’Orient, Tome II, Le IVe siĂšcle et l’époque hellĂ©nistique, P.U.F., 1975, p. 168.
  7. Germaine Aujac, « Astronomie et géographie scientifique dans la GrÚce ancienne », 1973, p. 446.
  8. « Strabon, Geographica, II-4-1 et II-4-2 »
  9. Rosemary Burton, Richard Cavendish et Bernard Stonehouse, Les grands explorateurs, p. 19.
  10. Jean Malye 1933, p. 46.
  11. Germaine Aujac, « Astronomie et géographie scientifique dans la GrÚce ancienne », 1973, Bulletin de l'Association Guillaume Budé, n° 32, p. 445.
  12. Maurice Sartre, Le Bateau de Palmyre. Quand les mondes anciens se rencontraient, Paris, Tallandier, , 333 p., page 18
  13. Emmanuel Davin 1954, p. 64.
  14. Paul Dépech, La géographie des grecs, Presses Universitaires de France, vendÎme, 1976, 204 p., Entre la page 72 et 76
  15. L'astronome Geminos de Rhodes cite une « Description de l'Océan ».
  16. D’aprùs Marcianus, le scholiaste d'Apollonios de Rhodes.
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Sources historiographiques

Annexes

Articles connexes

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