Pompaire
Pompaire est une commune du centre-ouest de la France située dans le département des Deux-Sèvres en région Nouvelle-Aquitaine.
Pompaire | |
Place du Bailli Ayrault. | |
Administration | |
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Pays | France |
Région | Nouvelle-Aquitaine |
Département | Deux-Sèvres |
Arrondissement | Parthenay |
Intercommunalité | Communauté de communes de Parthenay-Gâtine |
Maire Mandat |
Jean-Paul Chaussoneaux 2020-2026 |
Code postal | 79200 |
Code commune | 79213 |
Démographie | |
Population municipale |
2 013 hab. (2020 ) |
Densité | 157 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 46° 36′ 33″ nord, 0° 13′ 56″ ouest |
Altitude | Min. 133 m Max. 198 m |
Superficie | 12,80 km2 |
Type | Commune rurale |
Unité urbaine | Parthenay (banlieue) |
Aire d'attraction | Parthenay (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Parthenay |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
Géographie
Commune de l'agglomération de Parthenay.
Localisation et communes limitrophes
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Parthenay_sapc », sur la commune de Parthenay, mise en service en 1993[7] et qui se trouve à 5 km à vol d'oiseau[8] - [Note 4], où la température moyenne annuelle est de 12,1 °C et la hauteur de précipitations de 843,1 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Niort », sur la commune de Niort, mise en service en 1958 et à 36 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 12,5 °C pour la période 1971-2000[11] à 12,5 °C pour 1981-2010[12], puis à 12,8 °C pour 1991-2020[13].
Urbanisme
Typologie
Pompaire est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6] - [14] - [15] - [16]. Elle appartient à l'unité urbaine de Parthenay, une agglomération intra-départementale regroupant 5 communes[17] et 18 078 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[18] - [19].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Parthenay dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 26 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[20] - [21].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (84,3 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (90,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (36,8 %), terres arables (23,9 %), zones agricoles hétérogènes (23,6 %), zones urbanisées (15,6 %)[22].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Risques majeurs
Le territoire de la commune de Pompaire est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations et séisme (sismicité modérée). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses, et à un risque particulier : le risque de radon[23]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[24].
Risques naturels
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Viette. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1983, 1999 et 2010[25] - [23].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999 et 2010[23].
Risque particulier
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Selon la classification de 2018, la commune de Pompaire est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[26].
Histoire
Sur le "chemin de Parthenay à Saint-Maixent", l'existence de la commune de Pompaire est attestée par divers documents, dont la carte de Cassini et le cadastre napoléonien de la commune. L'orthographe a quelque peu varié : Pompeyre, Pomperre (voir élément de carte Cassini dans la Galerie) et de nos jours Pompaire.
Les noms de rues de la commune résument son histoire.
- L'avenue principale du bourg: avenue de LAUZON fait allusion à la famille Lauzon, en particulier Joachin de Lauzon né en 1699 qui fut le seigneur de la Roulière (sur la commune de La Chapelle Bertrand) de la paroisse de Pompaire. Il est enterré en l'église de Pompaire.
- La rue du Bailli-Ayrault : au cœur du bourg honore le dernier bailli ducal de Parthenay (1747-1789), agent du Roi Louis XV chargé des fonctions judiciaires, il fut nommé juge au tribunal de Parthenay en 1780 et maintenu en 1792.
- Rue de la Dame-Quivois : propriétaire du logis de Chaumusson elle fut bienfaitrice de l'église de Pompaire.
Un autre personnage a marqué aussi l'histoire locale : Robert le Chouan (François-Augustin) est né à Pompaire le 10 juillet 1795 (22 messidor an III) et décédé à Azay-sur-Thouet le 31/12/1868. Sa famille fut au service des Lauzon, il poursuivit en exploitant une ferme de mademoiselle de Lauzon à Saint-Pardoux. Comme sa protectrice, il n'aime pas Louis-Philippe et est un ardent partisan de la duchesse de Berry. Il participe au mouvement de Chouannerie dans la région.
Administration
Le conseil municipal compte actuellement 19 conseillers, dont le maire, et quatre adjoints. Par ailleurs, deux délégués représentent Pompaire au conseil communautaire de la communauté de communes de Parthenay-Gâtine.
Démographie
À partir du XXe siècle, les recensements réels des communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans. Pour Pompaire, cela correspond à 2006, 2011, 2016[28], etc. Les autres dates de « recensements » (2009, etc.) sont des estimations légales.
Économie
De nombreuses entreprises artisanales ou commerciales sont installées à Pompaire, les rubriques suivantes sont représentées :
- - maîtrise d’œuvre en bâtiments ;
- - métiers de la construction et du génie climatique ;
- - alimentation, commerce et négoce ;
- - créations graphiques, publicités ;
- - administrations et chambre d'agriculture.
Les métiers de la santé sont aussi représentés :
- - infirmières ;
- - taxi ambulances ;
- - pharmacie ;
- - hébergement de personnes handicapées.
Un groupe scolaire public primaire et maternelle est situé dans le bourg, le collège et les lycées sont à Parthenay, la ville voisine.
Lieux et monuments
La commune de Pompaire n'est pas très riche en éléments patrimoniaux. Parmi les monuments, citons :
- L'église Saint-Pierre
- La croix Hosannière
- Le calvaire de "Gravelotte"
- Le calvaire de "L'Ormeau"
- L'éco-musée de la maison du Patrimoine qui au cœur du bourg rassemble une collection de machines agricoles du XIXe et du début XXe siècle, ainsi divers objets domestiques et un fonds photographique important portant sur l'histoire communale (Voir illustration dans la Galerie).
- Le logis de Chaumusson est une ancienne demeure fortifiée, aujourd'hui toujours d'usage privé.
- La maladrerie qui, comme son nom l'indique à l'entrée nord de la commune aux portes de Parthenay, servait d'accueil aux miséreux et aux voyageurs de passage. Il ne reste rien de cet établissement qui comportait une chapelle, seul le nom de "Maladrerie" reste pour désigner ce quartier nord de Pompaire. Il semblerait qu'en fait la « maladrerie » elle-même fut située côté Parthenay à l'angle de la rue de Verdun et de la rue de la Maladrerie[31]. https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6560352t.r=Pompaire?rk=21459;2
- Une médiathèque communale propriété de la communauté de communes de Parthenay-Gâtine (voir photographie).
Galerie
- Fichier:Map_commune_FR_insee_code_79213.pngPOMPAIRE
- Fichier:Partie_de_l'exposition_de_l'éco-musée.jpg
- Fichier:Cassini_Pompaire.jpgéléments de carte Cassini pour Pompaire
Voir aussi
Articles connexes
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[3].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Références
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Nouvelle-Aquitaine », sur nouvelle-aquitaine.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Parthenay_sapc - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Pompaire et Parthenay », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Parthenay_sapc - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Pompaire et Niort », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Niort - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Niort - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Niort - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Parthenay », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Parthenay », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- « Les risques près de chez moi - commune de Pompaire », sur Géorisques (consulté le )
- BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le )
- « Dossier départemental des risques majeurs des Deux-Sèvres », sur www.deux-sevres.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque inondation.
- « Cartographie du risque radon en France. », sur le site de l’IRSN, (consulté le )
- Jean-Yves Galais, « Histoire locale », Bulletin municipal de Pompaire,‎ juillet 1989 n°6.
- « Calendrier de recensement », sur Insee (consulté le ).
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Dr J. Vincent (1929), Vicissitudes d'une léproserie poitevine du XVe au XIXe siècle, page 10.