Accueil🇫🇷Chercher

Plouezoc'h

Plouezoc'h (prononcé [pluezɔx] localement ou [pluezɔk]) est une commune du département du Finistère, dans la région Bretagne, en France.

Plouezoc'h
Plouezoc'h
L'entrée du château du Taureau, vue du ponton d'accostage.
Blason de Plouezoc'h
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bretagne
Département Finistère
Arrondissement Morlaix
Intercommunalité Morlaix Communauté
Maire
Mandat
Brigitte Mel
2020-2026
Code postal 29252
Code commune 29186
Démographie
Gentilé Plouezoc'hois
Population
municipale
1 620 hab. (2020 en augmentation de 1,82 % par rapport à 2014en augmentation de 1,82 % par rapport à 2014)
Densité 102 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 38′ 25″ nord, 3° 49′ 20″ ouest
Altitude Min. 0 m
Max. 106 m
Superficie 15,83 km2
Type Commune rurale et littorale
Unité urbaine Morlaix
(banlieue)
Aire d'attraction Morlaix
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Plouigneau
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Plouezoc'h
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Plouezoc'h
Géolocalisation sur la carte : Finistère
Voir sur la carte topographique du Finistère
Plouezoc'h
Géolocalisation sur la carte : Bretagne
Voir sur la carte administrative de Bretagne
Plouezoc'h
Liens
Site web Site de la commune

    Sur le territoire de la commune se trouvent le Cairn de Barnenez, site mégalithique, et le château du Taureau, fort à la mer. La commune borde notamment Morlaix, ville et sous-préfecture du département, en son sud, ainsi que sa baie.

    Ses habitants, au nombre de 1620 en 2020 en augmentation de 1,82 % par rapport à 2014 sont les Plouezoc'hois et les Plouezoc'hoises.

    Géographie

    Plouezoc'h fait partie historiquement du Trégor finistérien.

    Description

    Vue d'ensemble de la baie de Morlaix

    Riveraine de la rivière de Morlaix, la commune est limitée au sud par le cours d'eau le Dourduff.

    Louis Le Guennec a ainsi décrit en 1906 le paysage et le panorama visibles de Plouezoc'h :

    « La commune de Plouezoc'h s'étend sur la rive droite de la rade de Morlaix, à huit kilomètres environ de cette ville. C'est un étroit et long plateau, ou plutôt une chaîne de collines au relief fortement accusé, qui s'abaissent de toutes parts, sauf au sud-est, en pentes parfois très abruptes. Pour embrasser d'un seul coup d'œil la topographie de la commune et jouir d'un beau panorama, il n'est que de gravir l'escalier tournant du vieux clocher du bourg, perché à 90 m d'altitude, sur une croupe rase et nue où rien ne borne le regard. (...) À nos pieds, les arbres frémissants du cimetière, l'humble bourg, maisons blanches et chaumières, puis les champs, les landes, les taillis déjà roussis par l'automne. Plus loin la rade, étincelant sous le ciel d'or pâle d'une claire soirée d'octobre, les promontoires étirant leur sombre et noueuse échine, le chenal coupé de longues roches noires, le château du Taureau dressé sur son écueil, la montagne et l'église de Carantec, la chapelle insulaire de Callot, la côte de Léon, dentelées de clochers et de phares, l'infini du large... Vers le sud, c'est l'immense pays tourmenté de Morlaix, ses trente clochers émergeant des verdures, ses hautes terres étagées en plans successifs, et la silhouette bleue des Monts d'Arrée se profilant à l'extrême lointain. Mais de ce grandiose horizon, un seul coin nous occupe aujourd'hui, Plouezoc'h, dont nous découvrons en entier le territoire : devant nous l'Arvor, la zone maritime de la commune, baignée par la mer depuis la sauvage combe du Dourdu jusqu'aux sables de Kernéhélen ; derrière le Gourré, la zone élevée, continentale, que sépare de l'autre le bourg lui-même[1]. »

    Communes limitrophes

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous les formes Plebehezac vers 1330, Ploezoch en 1442[2].

    Avant 2002[3], le nom de la commune s'orthographiait « Plouézoch ». La nouvelle orthographe rétablit le trigramme breton « c'h », pouvant dans le cas présent se prononcer « [x] » ou « [k] » suivant les locuteurs.

    Les hameaux de la commune

    Le Dourduff-en-Mer vu depuis la rive gauche du Dossen.

    Parmi les hameaux de la commune, deux portent le nom du Dourduff : Le Dourduff-en-Terre et Le Dourduff-en-Mer situé à la confluence de la rivière de Morlaix (le Dossen) et du Dourduff.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[4]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[5].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[4]

    • Moyenne annuelle de température : 11,1 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 0,6 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 0,2 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 10 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 3] : 1 016 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 15,7 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 8,2 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[8] complétée par des études régionales[9] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Morlaix », sur la commune de Morlaix, mise en service en 1977[10] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[11] - [Note 4], où la température moyenne annuelle est de 11,4 °C et la hauteur de précipitations de 976,3 mm pour la période 1981-2010[12]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Landivisiau », sur la commune de Saint-Servais, mise en service en 1966 et à 28 km[13], la température moyenne annuelle évolue de 11 °C pour la période 1971-2000[14], à 11,2 °C pour 1981-2010[15], puis à 11,5 °C pour 1991-2020[16].

    Urbanisme

    Typologie

    Plouezoc'h est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5] - [17] - [18] - [19]. Elle appartient à l'unité urbaine de Morlaix, une agglomération intra-départementale regroupant 4 communes[20] et 25 205 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[21] - [22].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Morlaix, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 24 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[23] - [24].

    La commune, bordée par la Manche, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[25]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[26] - [27].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (77,4 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (80,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (48,7 %), terres arables (28,7 %), forêts (15,4 %), zones urbanisées (6,5 %), zones humides côtières (0,7 %), mines, décharges et chantiers (0,1 %)[28].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[29].

    Histoire

    La duchesse Anne et les Le Gac de Lansalut

    En 1505, alors que la duchesse Anne revient du pèlerinage à Saint-Jean-du-Doigt où elle s'est rendue pour demander la guérison de son fils, il lui vient la fantaisie de revenir à Morlaix en longeant la côte. Alors que le cortège s'apprêtait à grimper la côte de Plouezoc'h, il fut attaqué par une bande de brigands. L'escorte malgré sa résistance allait succomber, lorsque des paysans occupés à défricher une lande accoururent. Devant ces renforts inattendus, les brigands jugèrent prudent de s'enfuir en laissant quelques blessés et morts sur le terrain. En interrogeant ses sauveurs la duchesse Anne apprit qu'ils s'appelaient Le Gac et étaient quoique pauvres, d'authentique noblesse, le duc Jean V ayant anobli leur aïeul en 1438. Pour les remercier elle ordonna qu'on leur bâtit, au lieu même de la rencontre, un manoir auquel elle imposa le nom de Lansalut (la lande du salut) .

    Le château du Taureau

    Le château du Taureau est une île-forteresse, bien que plus proche de Carantec, qui dépend administrativement de la commune de Plouezoc'h. Elle fut bâtie par les bourgeois de Morlaix en 1542 afin de défendre l'entrée de la rivière de Morlaix des invasions anglaises.

    « L'an 1541, les Nobles Bourgeois de la ville de Morlaix, qui depuis que leur ville eût esté brûlée par les Anglois l'an 1521, avoient de coustume en temps de guerre d'aller faire le guet au Bas de la Rivière, ceux de la ville close de Saint-Martin, assistez des paroisses de Taulé, Henvic et Karantez (Carantec) à Penallan en Trecarantec (Trégarantec); et les habitans des faux-bourgs de saint Mathieu et saint Melaine, assistez des paroisses de Plou-Jean (Ploujean), Plouezockh (Plouezoch) et Plougaznou (Plougasnou) à Bar-ar-Menez ; ennuyez de ces guets furent conseillez par un Religieux du Convent de saint Dominique dans leur ville nommé Frère Nicolas Le Trocler, de bastir un fort sur un rocher qui est à l'entrée du havre dudit Morlaix nommé le Toreau vis-à-vis de la pointe de Karantec. Cet avis fut trouvé bon et fut présenté requeste au Roy pour en avoir la permission[30]. »

    Construite par Jean-Siméon Garangeau et casematée par Vauban en 1689, cette forteresse servit de prison d'état pendant la Révolution française (Romme, Soubrany et Bourbotte s'y poignardèrent en 1795 afin d'éviter l'échafaud) et après la Commune de Paris : Auguste Blanqui y fut emprisonné.

    Après avoir été une prison, le château du Taureau devint une résidence secondaire propriété de Mélanie Levêque de Vilmorin qui y donna des réceptions fastueuses dans la décennie 1930, puis une école de voile (dans la décennie 1960), avant d'être un temps abandonné et de fermer ses portes en 1980, faute d'entretien. Restauré par la Chambre de commerce et d'industrie de Morlaix et neuf communes avoisinantes, ce « Fort Boyard » breton, se visite à nouveau aisément en bateau depuis Carantec.

    En accostant, un escalier baigné par les vagues et un pont-levis permettent d'y accéder ; on peut voir les anciennes chambres où la troupe était logée, des cachots et des caveaux voûtés. De la plate-forme supérieure, le panorama s'étend sur toute la Baie de Morlaix.

    Le site est désormais aménagé et sécurisé afin de recevoir les touristes. On peut y accéder en bateau au départ de la plage du Kelenn à Carantec ou du port du Diben à Plougasnou, mais également dans le cadre d'une croisière d'une journée organisée par l'association À fer et à flot au départ de Morlaix ou de Roscoff, selon le programme de la journée).

    Construction de l'église Saint-Étienne

    L'église Saint-Étienne et la croix hosannière du cimetière (dessin de Louis Le Guennec)

    L'église Saint-Étienne a été construite en 1642, comme en témoigne cette inscription :

    « L'an de grâce 1642, le 12 novembre, moi, Vincent Le Guernigou, prêtre, licencié en droit, recteur de Plouezoc'h, en vertu des pouvoirs à moi accordés par illustrissime et révérendissisme Noël Deslandes, par la grâce divine et la faveur du Saint-Siège apostolique évêque et comte de Tréguier, j'ai béni et posé la première pierre de l'église de Plouezoc'h dans les fondations côté est de la façade, en observant les rites prescrits par le rituel romain[31]. »

    Curieusement, la tour du clocher semble avoir été construite avant :

    « La première pierre su clocher, naguère élevé dans la partie occidentale de la dite église, a été bénie et posée par moi le , en foi de quoi j'ai signé les présentes. V. Guernigou[31]. »

    Des parties d'une église plus ancienne ont été conservées, en particulier les piliers et les arceaux du chœur dont les clefs de voûte portent encore les armes des Goësbriand.

    La gare des Chemins de fer armoricains
    La gare des Chemins de fer armoricains

    Le XVIIIe siècle

    En 1759, une ordonnance de Louis XV ordonne à la paroisse de Plouejok [Plouezoc'h] de fournir 18 hommes et de payer 118 livres pour « la dépense annuelle de la garde-côte de Bretagne »[32].

    René Odio (1701-1748), recteur de Ploézoc'h, fut jugé pour sodomie et peut-être zoophilie, fut retenu prisonnier pendant trois mois au séminaire de Tréguier et suspendu un temps ; il demanda un certificat de bonne conduite à ses paroissiens et l'obtint ; il reprit ensuite son poste et ses habitudes pendant encore 18 ans jusqu'à sa mort[33].

    Le XIXe siècle

    Le , Ludovic de Kersauson du Vieux-Châtel[34], conseiller général, parti du château de Trobidon en Plouezoc'h dans une voiture dite charrette américaine fut tué dans un accident survenu dans une descente de la route menant à Plougasnou et son domestique fut grièvement blessé à la tête[35].

    En 1880 est achevée la construction du chemin de grande communication n° 46 allant de Morlaix à Plougasnou dont le tracé avait été adopté en ; ce tracé passe par Le Dourduff-en-Terre, tout près de Melin Vor (Moulin à mer), commune de Plouezoc'h, où s'arrête la navigation sur le petit fleuve côtier le Dourduff et où 6 000 tonnes d'engrais marins (destinés aux communes de Ploujean, Garlan, Plouezoc'h, Plougasnou et Saint-Jean-du-Doigt) étaient alors débarqués chaque année[36].

    En 1887 la commune de Plouezoc'h fut dans l'obligation de construire une école publique afin de respecter la loi du sur les constructions d'office qui oblige les communes dépourvues d'école publique à en construire une[37].

    Le XXe siècle

    Un marin originaire de Plouezoc'h, Ch. Jegou, ainsi qu'un autre originaire de Plougasnou, J. Bourdiec, et deux autres marins, furent faits prisonniers par des pillards, alors qu'ils participaient à une expédition organisée par Jacques Lebaudy, qui s'était lui-même proclamé Empereur du Sahara, dans la région du Rio de Oro[38].

    Ligne et gare des Chemins de fer armoricains

    Inauguration de la ligne de chemin de fer Morlaix-Primel au Dourduff-en-Mer le (photographie dont l'auteur est anonyme, Musée de Bretagne).

    Le bourg fut desservi au début du XXe siècle par un chemin de fer secondaire à voie métrique, la ligne Morlaix - Plestin-les-Grèves des Chemins de fer armoricains.

    Politique et administration

    La mairie
    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1945 19.. André L'Hénoret SFIO
    1951 1952 Pierre Laviec
    1965 1977 Lucien Mahé UNR→UDR
    1977 1989 Désiré Piriou PS
    1989 2008 Romain Guillou UMP avocat
    2008 2020 Yves Moisan PS Éducateur
    2020 En cours
    (au 25 mai 2020)
    Brigitte Mel Retraitée fonction publique hospitalière

    Population et société

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[39]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[40].

    En 2020, la commune comptait 1 620 habitants[Note 7], en augmentation de 1,82 % par rapport à 2014 (Finistère : +1,25 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 4481 5321 3771 6541 7091 6511 7111 7541 665
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 6841 6661 7021 6951 7201 6821 7981 7561 796
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 6821 8171 8931 6701 6671 5421 4461 3251 287
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    1 3031 2491 2621 4801 6251 5671 5871 5731 592
    2020 - - - - - - - -
    1 620--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[41] puis Insee à partir de 2006[42].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Évolution du rang démographique

    Évolution du rang de la commune
    selon la population municipale des années : 1968[43] 1975[43] 1982[43] 1990[43] 1999[43] 2006[44] 2009[45] 2013[46]
    Rang de la commune dans le département 130 142 129 123 130 136 140 141
    Nombre de communes du département 286 283 283 283 283 283 283 283

    En 2016, Plouezoc'h était la 142e commune du département en population avec ses 1 592 habitants (territoire en vigueur au ), derrière Bodilis (141e avec 1 603 habitants) et devant Cast (143e avec 1 588 habitants).

    Santé

    L'hôpital le plus proche est le centre hospitalier du pays de Morlaix, situé à Morlaix.

    Lieux de cultes

    Église Saint-Étienne de Plouezoc'h

    Économie

    Emploi

    En 2015, la population âgée de 15 à 64 ans s'élevait à 900 personnes, parmi lesquelles on comptait 72,7 % d'actifs dont 65,6 % ayant un emploi et 7,1 % de chômeurs[Insee 1].

    Sites et monuments

    • Le cairn de Barnenez, un grand tumulus qui date de 4500 à 4700 ans av. J.-C, classé en 1956 au titre des monuments historiques[47]. Il comporte plusieurs chambres funéraires. C'est un cairn car il est constitué de pierres sèches. Un bâtiment avec exposition explicative a été construit pour l'accueil des visiteurs.
    • Le château du Taureau, dans la baie, classé en 1914 au titre des monuments historiques[48].
    • Le manoir du Roc'hou, habité à son origine (XVIe siècle) par des membres de la famille de la Haye, puis du Dresnay, ensuite Mazurié de Pennaneach, Pastour de Kerjean et depuis le XIXe siècle par la famille Huon de Kermadec.
    • Le château de Kergadoret.
    • Les ruines du manoir de Lansalut (manoir primitif des Le Gac de lansalut).
    • Le manoir de la Lanoeverte (manoir primitif des Goësbriand).
    • Le manoir de Kerjean (manoir primitif des Pastour-Kerjean).
    • La chapelle Saint-Antoine, inscrite en 1933 au titre des monuments historiques[49].
    • La chapelle Saint-Antoine
    • La chapelle vers 1906 (dessin de Louis Le Guennec).
      La chapelle vers 1906 (dessin de Louis Le Guennec).
    • Le porche de la chapelle vers 1906 (dessin de Louis Le Guennec).
      Le porche de la chapelle vers 1906 (dessin de Louis Le Guennec).
    • La chapelle de nos jours.
      La chapelle de nos jours.

    « Sa partie la plus ancienne est le chevet, percé d'une fenêtre ogivale au tympan formé d'une petite rose flamboyante. Le chœur et les bas-côtés, restaurés en 1859, dataient de 1641-1642[31]. »

    • La chapelle de Saint-Gonven (1680), située jadis près du hameau de Lansalut. Cette chapelle est édifiée à l'endroit où débarqua saint Gonven, fondateur de la paroisse de Plougonven. Saint Gonven y est figuré tête nue, face rasée, vêtu de la robe des cénobites, tenant à la main un livre et un bâton courbé. Il s'agit d'un édifice rectangulaire de la fin du XVIIe siècle, restauré en 1954. La chapelle abrite les statues de saint Gonven, la Trinité, la Vierge-Mère, saint Mélar, saint Pierre, saint Paul, sainte Claire et une Pietà[51].
    • La chapelle du Mouster.
    • Le château de Trodibon.
    • Le manoir de Kerfenefas.
    • La croix hosannière, présente dans le cimetière, inscrite en 1928 au titre des monuments historiques[52].
    • Le moulin à marée de Melin Vor inscrit en 1988 au titre des monuments historiques[53].
    • Le port du Dourduff-en-Mer, port naturel protégé par un cordon de galets, ancien port de pêche et activités ostréicoles[54].
    • La croix de la route du Corniou à Saint-Antoine en pierre de Kersanton. Elle rappelle le décès accidentel du vicomte Ludovic de Kersauson, conseiller général,le . Il quitta son château de Trodibon vers 4 h du soir en calèche américaine quand ses chevaux s'emballèrent à Saint-Antoine causant sa chute mortelle.

    Événements

    • Festival Celtytud, tous les ans depuis 2000, le dernier weekend de juin (Fest Noz, concerts, soirée Irlandaise).

    Personnalités liées à la commune

    • Jean Coatanlem, amiral de la flotte portugaise, sieur de Kéraudy en Plouezoc'h.
    • François L'Archiver, né au manoir du Rest, baptisé à Plouezoc'h le . Confesseur breton à Rome pour le Jubilé de 1600. Nommé archevêque de Rennes en 1602. Mort après une vie d'une grande dignité vis-à-vis de Dieu en 1619. Sur son tombeau, dans la cathédrale de Rennes, on a inscrit ces paroles : « Né en Bretagne, j'ai passé ma jeunesse à l'ombre du Capitole. La Grande Rome a été témoin de mes actes. De la Ville aux sept collines, je suis monté sur le siège épiscopal de Rennes. De ce tombeau je veux monter au ciel sans aspirer plus haut ! ».
    • Louis Joseph de Kersauson-Vieux-Chatel, né le à Morlaix, décédé le à Paris. Grand propriétaire foncier et propriétaire du chateau de Trodibon. Conseiller général du Finistère. Officier de mobiles pendant la guerre franco-allemande de 1870, chevalier de la légion d'honneur. Maire de Plouézoc'h pendant 38 ans, il fut élu député du Finistère au scrutin de liste (d'opinion monarchiste, il fut le premier élu de la liste conservatrice) et siégea entre le et le , membre de l'Union des droites. Il fut battu en 1889 dans le cadre d'un scrutin par circonscription dans celle de Morlaix et abandonna alors la vie politique. Ses obsèques eurent lieu à Plouézoc'h en présence du Maréchal Foch, propriétaire du manoir de Traonfeunteniou en Ploujean-Morlaix[55].
    • Jean-Jacques Morvan, peintre et écrivain né à Plouezoc'h.
    • Jean Costa de Beauregard, né le au château de Trodibon à Plouezoc'h et décédé à Paris le , général de division, chevalier puis officier de la Légion d'honneur, ancien élève de l'ESM de Saint-Cyr (1923-1925). Sous le nom de Carol, il fonde en un bataillon issu du 17e bataillon de chasseurs à pied de la brigade Charles Martel et participe activement à la Libération de la France.
    • Robert Costa de Beauregard, né à Versailles le et décédé Plouezoc'h le . Maire de Plouezoc'h de 1925 à 1943. Chevalier de la Légion d'Honneur, Croix de guerre 14-18, D.S.C. américaine, Blessé mortellement le , au bombardement de Morlaix. Citation de la DSC : "The President of the United States of America, authorized by Act of Congress, July 9, 1918, takes pleasure in presenting the Distinguished Service Cross to Captain Robert Costa De Beauregard, Army of France, for extraordinary heroism in action while serving with 23d Regiment of Infantry, 306th U.S. Infantry (Attached), 77th Division, A.E.F., at St. Juvin, France, 14 October 1918. When communication with the forward observation post was broken and no runners were available, Captain Costa De Beauregard voluntarily carried a message to the observation post through intense shellfire, displaying great bravery and coolness, and succeeded in reestablishing communication with the regimental post of command".

    Notes et références

    Notes

    1. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[6].
    2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    3. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[7].
    4. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    5. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    6. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en celle d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    7. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    INSEE

    1. EMP T1 - Population de 15 à 64 ans par type d'activité.

    Autres sources

    1. Louis Le Guennec, Excursion dans la commune de Plouezoc'h, Bulletin de la Société archéologique du Finistère, 1906, p. 10 [lire en ligne].
    2. Hervé Abalain, « Noms de lieux bretons - Page 95, Editions Jean-paul Gisserot » (ISBN 2877474828, consulté le ).
    3. décret no 2002-500 du 10 avril 2002.
    4. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    5. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    6. 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
    7. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    8. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    9. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Bretagne », sur www.chambres-agriculture-bretagne.fr, (consulté le )
    10. « Station Météo-France Morlaix - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    11. « Orthodromie entre Plouezoc'h et Morlaix », sur fr.distance.to (consulté le ).
    12. « Station Météo-France Morlaix - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    13. « Orthodromie entre Plouezoc'h et Saint-Servais », sur fr.distance.to (consulté le ).
    14. « Station météorologique de Landivisiau - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    15. « Station météorologique de Landivisiau - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    16. « Station météorologique de Landivisiau - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    17. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    18. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    19. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    20. « Unité urbaine 2020 de Morlaix », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    21. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    22. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    23. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    24. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    25. « Les communes soumises à la loi littoral. », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr, (consulté le ).
    26. « La loi littoral », sur www.collectivites-locales.gouv.fr (consulté le ).
    27. « Loi relative à l’aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral. », sur www.cohesion-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    28. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    29. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    30. Albert Le Grand, Les vies des saints de la Bretagne Armorique : ensemble un ample catalogue chronologique et historique des evesques d'icelle... et le catalogue de la pluspart des abbés, blazons de leurs armes et autres curieuses recherches, 5e édition, J. Salaun, Quimper, 1901 [lire en ligne].
    31. Louis Le Guennec, Excursion dans la commune de Plouezoc'h, Bulletin de la Société archéologique du Finistère, 1906, p. 11 [lire en ligne].
    32. "Ordonnance... portant imposition pour la dépense annuelle de la garde-côte de Bretagne", 1759, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k97412315/f8.image.r=Plovan
    33. La Dépêche de Brest et de l'Ouest du 4 mars 1933, consultable http://www.ladepechedebrest.fr/viewer/9098/?offset=12#page=2&viewer=picture et Jean Rohou, "Catholiques et Bretons toujours ? (essai sur l'histoire du christianisme en Bretagne)", éditions Dialogues, Brest, 2012, (ISBN 978-2-918135-37-1).
    34. Ludovic de Kersauson du Vieux-Châtel, né le à Hennebont (Morbihan)
    35. Journal des débats politiques et littéraires n° du 5 juin 1877, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k460101x/f2.image.r=Plougasnou.langFR
    36. "Rapports et délibérations du Conseil général du Finistère", 1874, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k55647045/f820.image.r=Plougasnou.langFR
    37. Journal La Lanterne, n° du 6 septembre 1887, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7504517v/f3.image.r=Tr%C3%A9babu?rk=1008588;4
    38. Journal Le Rappel n° 12197 du 3 août 1903, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7547294n/f2.image.r=Plougasnou.langFR
    39. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    40. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    41. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    42. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
    43. INSEE, « Population selon le sexe et l'âge quinquennal de 1968 à 2012 (1990 à 2012 pour les DOM) », sur insee.fr, (consulté le ).
    44. INSEE, « Populations légales 2006 des départements et des collectivités d'outre-mer », sur insee.fr, (consulté le ).
    45. INSEE, « Populations légales 2009 des départements et des collectivités d'outre-mer », sur insee.fr, (consulté le ).
    46. INSEE, « Populations légales 2013 des départements et des collectivités d'outre-mer », sur insee.fr, (consulté le ).
    47. « Notice n°PA00090230 », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    48. « Notice n°PA00090226 », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    49. « Notice n°PA00090225 », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    50. « Notice n°PA00090229 », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    51. http://www.infobretagne.com/plouezoch.htm
    52. « Notice n°PA00090227 », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    53. « Notice n°PA00090228 », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    54. Le Dourduff-en-Mer sur le site officiel de la région Bretagne
    55. « Louis de Kersauson-Vieux-Chatel (1850-1928) », base Léonore, ministère français de la Culture.

    Annexes

    Liens externes

    Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.