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Pléguien

Pléguien [pleɡjɛ̃] (Plian en breton) est une commune française située dans le département des Côtes-d'Armor en région Bretagne.

Pléguien
Pléguien
Le château du Bois de la Salle.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bretagne
Département Côtes-d'Armor
Arrondissement Guingamp
Intercommunalité Communauté de communes Leff Armor Communauté
Maire
Mandat
Philippe Le Goux
2020-2026
Code postal 22290
Code commune 22177
Démographie
Gentilé Pléguinais, Pléguinaise
Population
municipale
1 383 hab. (2020 en augmentation de 6,55 % par rapport à 2014)
Densité 89 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 38′ 07″ nord, 2° 56′ 19″ ouest
Altitude 71 m
Min. 52 m
Max. 109 m
Superficie 15,48 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Saint-Brieuc
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Plouha
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
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Pléguien
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Pléguien
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Pléguien

    Géographie

    Le village se trouve sur la D9 de Guingamp (19 km au sud-ouest) à Saint-Quay-Portrieux (9 km à l'est), cette dernière localité étant une station balnéaire et un port dans la baie de Saint-Brieuc (côte nord de la péninsule de Bretagne).

    La petite route départementale D84 traverse aussi la commune, qui relie Plouha (5 km au nord) à Châtelaudren (12 km au sud)[1].

    Saint-Brieuc, la préfecture des Côtes-d'Armor, est à 29 km au sud est, Lannion à 50 km à l'ouest[1].

    Transports

    La gare la plus proche est à Guingamp. La gare de Saint-Brieuc, guère plus loin, est nettement mieux desservie.

    L'aéroport le plus proche est celui de Saint-Brieuc Armor. À 50 km à l'ouest se trouve l'aéroport de Lannion avec une liaison vers Paris.

    Communes limitrophes

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[3].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[2]

    • Moyenne annuelle de température : 11,2 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 0,7 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 0,4 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 10,8 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 3] : 768 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 13 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 6,7 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Lanleff », sur la commune de Lanleff, mise en service en 1987[8] et qui se trouve à 10 km à vol d'oiseau[9] - [Note 4], où la température moyenne annuelle est de 11,6 °C et la hauteur de précipitations de 839,3 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Saint-Brieuc », sur la commune de Trémuson, mise en service en 1985 et à 14 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 11 °C pour la période 1971-2000[12] à 11,2 °C pour 1981-2010[13], puis à 11,4 °C pour 1991-2020[14].

    Urbanisme

    Typologie

    Pléguien est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6] - [15] - [16] - [17]. Elle appartient à l'unité urbaine de Lanvollon, une agglomération intra-départementale regroupant 3 communes[18] et 3 785 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[19] - [20].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Brieuc, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 51 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[21] - [22].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (75,4 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (81,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (38,3 %), terres arables (37,1 %), forêts (13,3 %), zones urbanisées (11,2 %)[23].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[24].

    Toponymie

    Le nom de localité est attesté sous les formes Pluguian en 1224 et en 1225, Parrochia de Pluguyan en 1231, Pleguian en 1255, Pleveguian en 1289, Ecclesia de Pluguien vers 1330, Ploeguien en 1519[25], Pleyguen en 1536, Pleguien en 1543, Pleguyan en 1551, Ploeguien en 1428, Pléguien dès 1604[26].

    Pléguien viendrait de l’ancien breton Ploe (paroisse) et Saint Kian, saint originaire du Pays de Galles. D'après Sigismond Ropartz, Plé-guen voudrait dire « Paroisse de Guen » (Sainte Guen étant la mère de saint Guénolé et de saint Venec)[26].

    Le nom de la commune en gallo, la langue régionale locale, est Pléyin[27].

    Hameaux, lieux-dits et écarts

    Histoire

    Carte des neuf pays historiques de Bretagne

    Sous l’Ancien Régime, Pléguien appartenait à l’archidiaconé du Goëlo, à l’évêché de Saint-Brieuc et au comté du Goëlo.

    Temps modernes

    En 1640 les dominicains de Guingamp établissent une confrérie du Rosaire[28].

    Un aveu de 1690[29] indique qu'à Pléguien se trouvait une « caquinerie », un hôpital où l'on traitait la lèpre[30].

    Le XIXe siècle

    Dans le dernier quart du XIXe siècle, alors que des vicariats ont déjà été créés, le service pastoral est assuré par un clergé linguistiquement mixte : un vicaire gallo et un recteur bretonnant[31].

    Les guerres du XXe siècle

    Le monument aux Morts porte les noms de 111 soldats morts pour la Patrie[32] :

    Politique et administration

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[33]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[34].

    En 2020, la commune comptait 1 383 habitants[Note 8], en augmentation de 6,55 % par rapport à 2014 (Côtes-d'Armor : +1,05 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 1651 4481 5081 4851 6531 6661 6651 6511 727
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 8051 9452 0162 1031 9531 8111 7331 6381 500
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 6131 5911 5951 4121 3551 2341 2041 1251 004
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    1 0319168268168241 0111 0531 2441 323
    2020 - - - - - - - -
    1 383--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[35] puis Insee à partir de 2006[36].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Commerces et services

    Avec la mer à seulement 9 km, le tourisme est bien présent dans l'économie de Pléguien. En 2015 les commerces incluent 7 hébergements saisonniers et deux chambres d'hôtes, un camping[37], un restaurant, un bar, un magasin de vélos (location et vente). Quatre fermes proposent des dégustations de leurs produits[38].

    Lieux et monuments

    Lieux des environs

    Les falaises de Plouha et la pointe de la Tour sont classées sites remarquables[43].

    La plage des Rosaires, l'une des deux plages naturistes officielles des Côtes-d'Armor, est à 20 km au sud-est sur la commune de Plérin.

    La côte de granit rose est à 60 km à l'ouest (vers Lannion).

    La vallée des saints, projet monumental d'une « île de Pâques bretonne », est à environ 57 km à Carnoët.

    Personnalités liées à la commune

    Voir aussi

    Articles connexes

    Bibliographie

    • Jeanne Le Mézec, L'histoire de ma commune : Pléguien, Côtes-d-Armor, Aînés ruraux des Côtes-d'Armor, 1991, 463 pages.

    Notes

    1. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[4].
    2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    3. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[5].
    4. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    5. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    6. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    7. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    8. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

    1. Pléguien sur la carte de google.fr.
    2. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    3. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    4. 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
    5. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    6. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    7. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Bretagne », sur www.chambres-agriculture-bretagne.fr, (consulté le )
    8. « Station Météo-France Lanleff - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    9. « Orthodromie entre Pléguien et Lanleff », sur fr.distance.to (consulté le ).
    10. « Station Météo-France Lanleff - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    11. « Orthodromie entre Pléguien et Trémuson », sur fr.distance.to (consulté le ).
    12. « Station météorologique de Saint-Brieuc - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Station météorologique de Saint-Brieuc - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Station météorologique de Saint-Brieuc - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    15. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    16. « Commune rurale-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    17. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    18. « Unité urbaine 2020 de Lanvollon », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    19. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    20. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
    21. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    22. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    23. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    24. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    25. Archives des Côtes d’Armor, 1E 1537.
    26. infobretagne.com, « Étymologie et Histoire de Pléguien ».
    27. Erwan Vallerie, Diazezoù studi istorel an anvioù-parrez = Traité de toponymie historique de la Bretagne, An Here, (ISBN 2-86843-153-4 et 978-2-86843-153-0, OCLC 63764620, lire en ligne), p. 137
    28. Pléguien - Histoire sur infobretagne.com.
    29. « Caquins et caquineries dans l'ancien diocèse de Saint-Brieuc », sur eric.havel.free.fr (consulté le ).
    30. Gustave Geffroy, La Bretagne, Paris, Hachette, , page 174.
    31. Samuel Gicquel, Prêtres de Bretagne au XIXe siècle, Presses Universitaires de Rennes, 2008, 312 pages. Chapitre IX : Coucous et curés bretons, paragraphe 41.
    32. « MémorialGenWeb Relevé », sur www.memorialgenweb.org (consulté le ).
    33. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    34. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    35. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    36. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
    37. Camping Coat Ar Oa sur campingfrance.com.
    38. Entreprises de Pléguien sur falaisesdarmor.com, site de l'office de tourisme.
    39. Château du Bois de la Salle sur topic-topos.com.
    40. « Château du Bois de la Salle », notice no PA00125339, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    41. « Moulin à farine dit moulin neuf, actuellement maison », notice no IA22003755, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    42. « Moulin à farine de Kerstang, actuellement maison », notice no IA22003754, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    43. Sites remarquables des Côtes-d'Armor sur falaisesdarmor.com.

    Liens externes

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