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Baie de Saint-Brieuc

La baie de Saint-Brieuc est une baie de la Manche bordant une partie du littoral des CĂ´tes-d'Armor en France. Elle s'Ă©tend sur 800 km2 entre l'archipel de BrĂ©hat et le cap FrĂ©hel.

Baie de Saint-Brieuc
Vue de la baie depuis Hillion.
Vue de la baie depuis Hillion.
GĂ©ographie humaine
Pays cĂ´tiers Drapeau de la France France
Subdivisions
territoriales
CĂ´tes-d'Armor
GĂ©ographie physique
Type Baie
Localisation Manche
CoordonnĂ©es 48° 39′ 14″ nord, 2° 40′ 01″ ouest
Superficie 800 km2
GĂ©olocalisation sur la carte : CĂ´tes-d'Armor
(Voir situation sur carte : CĂ´tes-d'Armor)
Baie de Saint-Brieuc
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Baie de Saint-Brieuc

GĂ©ographie

Prés salés à Langueux avec l'embouchure de l'Urne.

La baie de Saint-Brieuc est touristiquement coupĂ©e en deux avec Ă  l'Ouest la cĂ´te de GoĂ«lo et Ă  l'Est la cĂ´te de Penthièvre. Occupant une surface d'environ 800 km2 jusqu'Ă  l'isobathe 30 m, elle est dĂ©limitĂ©e par l'archipel de BrĂ©hat et le cap FrĂ©hel. Le fond de la baie se scinde en deux anses (l'anse d'Yffiniac, dans laquelle il y a des prĂ©s salĂ©s, et l'anse de Morieux) qui s'Ă©tendent sur 2 900 ha d'estran sableux. Le rĂ©seau hydrographique est composĂ© de trois rivières (le GouĂ«t, l'Urne et le Gouessant) dĂ©bouchant en fond de baie[1].

Le marnage varie de m en morte-eau Ă  près de 13 m en vive-eau (marnage moyen de 6,5 m), ce qui en fait la cinquième baie au monde pour l'amplitude de ses marĂ©es[2] (derrière la baie de Fundy et la baie du Mont-Saint-Michel). Lors de grandes marĂ©es, la mer se retire jusqu'Ă  sept kilomètres[3].

Faune littorale

Des bernaches dans la baie.

La Baie de Saint-Brieuc est la plus importante zone de pêche de la coquille Saint-Jacques en France. Le gisement naturel s'étend sur 150 000 hectares ; la pêche y est très réglementée, limitée à deux jours de pêche par semaine et pendant 45 minutes afin de ménager la ressource, laquelle s'est accrue depuis que ces mesures drastiques ont été prises.

Espèce colonisatrice, l'huître creuse Crassostrea gigas a envahi le fond de la baie depuis le début des années 90 (avec des densités pouvant atteindre plusieurs centaines d’huîtres par mètre carré), en raison de différents facteurs (réchauffement climatique, pollution par les nitrates, développement des populations sauvages issues des installations ostréicoles), ce qui pose de multiples problèmes écologiques et économiques (banalisation de la faune littorale, coquilles coupantes dangereuses pour la navigation de plaisance, valorisation peu rentable du fait de la contamination éventuelle[4] ou des coûts élevés de ramassage et de transport)[5] - [6].

RĂ©serve naturelle

La partie sud de la baie est protĂ©gĂ©e par une rĂ©serve naturelle nationale, la rĂ©serve naturelle nationale de la baie de Saint-Brieuc (RNN140) protĂ©gĂ©e depuis 1998. Elle occupe une surface d’environ 1 140 hectares.

RĂ©serve naturelle nationale de la baie de Saint-Brieuc.

Parc Ă©olien en mer

Le parc éolien en baie de Saint-Brieuc est un projet d'implantation de soixante-deux éoliennes en mer dont l'achèvement est prévu en 2023.

Pollution aux algues vertes

Les algues vertes (comme toutes les algues) jouent un rôle majeur dans les cycles géobiologiques du carbone et de l'oxygène, mais aussi de l'azote. Les ulves prolifèrent surtout, provoquant des marées vertes, dans des baies à configuration bien particulière (sableuses et en pente douce), où l'eau ne se renouvelle que partiellement d'une marée à l'autre, et qui sont alimentées en eau douce par un ou plusieurs fleuves côtiers chargés en nitrates en raison de la fertilisation excessive des sols et (ou) de l'importance des élevages et de leurs effluents, surtout hors-sol, dans leur bassin-versant ; c'est le cas de la baie de Saint-Brieuc[7].

Le bassin-versant de la Baie de Saint-Brieuc, d'une superficie de 96 734 hectares, compte 220 000 habitants ; en moyenne de 2002 à 2019, entre avril et octobre, la surface occupée sur l'estran par les algues vertes, a été de 199 hectares[8].

Notes et références

  1. C. Bousquet-Bressollier, Ch. Bonnot-Courtois, « Reconstitution historique de l'évolution d'un littoral depuis la fin du XVIIe siècle : la baie de Saint-Brieuc », Norois, no 177,‎ , p. 33-49
  2. GĂ©rard Deschamps, La pĂŞche Ă  pied. Histoire et techniques, Ă©ditions Quae, , p. 29.
  3. Lucien Lheureux, Bains de mer de Bretagne, du Mont Saint-Michel Ă  Saint-Nazaire, Hachette, , p. 104.
  4. L'utilisation des coquilles broyées comme amendement calcaire est impossible lorsqu'elles proviennent de la prolifération dans les ports en estuaire car elles sont contaminées par des résidus d'hydrocarbures aromatiques polycycliques provenant des carburants des bateaux et des produits chimiques toxiques contenus dans les peintures antifouling.
  5. Marie Lescroart, Les huîtres, Éditions Quæ, , p. 39-40
  6. Morgane Lejart, « Étude du processus invasif de Crassostrea gigas en Bretagne : État des lieux, dynamique et conséquences écologiques », thèse, Université de Brest, 2009, p. 21
  7. Frédérique Le Gall, « Algues vertes. Pourquoi le fléau persiste », Le Télégramme,‎ (lire en ligne).
  8. Flore Limantour, « Peut-on mettre un point final aux échouage d'algues vertes ? », Le Télégramme, 10 février 2021.

Voir aussi

Bibliographie

  • M. Danais, L’anse d’Yffiniac face Ă  son avenir, 1976, Penn Ar Bed, 10(86), 431-440.
  • D. Lehay, Étude de l’hydrologie et de l’hydrodynamique de la baie de Saint-Brieuc. Approche du rĂ´le de l’hydrodynamisme sur la coquille Saint-Jacques, 1989, UniversitĂ© Bretagne occidentale, Brest, 330p.
  • Parlier E., 2006. Approche quantitative de la fonction de nourricerie des systèmes estuaires-vasières. Cas du bar europĂ©en (Dicentrarchus labrax, L. 1758 ; a.k.a. Morone) dans cinq nourriceries du Ponant : estuaire de la Seine, estuaire de la Loire, baie du Mont Saint-Michel, baie de Saint-Brieuc et baie de l’Aiguillon. UniversitĂ© de LaRochelle, 274p+annexes.
  • Retiere C. & L’Herroux M., 1970. Les annĂ©lides polychètes des sables fins en baie de Saint-Brieuc. Trav. Fac. Sci. Rennes, serie OcĂ©anogr. Biol. 4, 114-133.
  • Yesou P., 1986. Contribution Ă  l’étude de l’évolution rĂ©cente des conditions d’hivernage de la Bernache cravant (Branta bernicla bernicla) en France : le cas de l’anse d’Yffiniac, nord Bretagne. Gibier Faune Sauvage. 3, 243-259.
[réf. incomplète]

Source historique

  • Carte marine (manuscrite sur toile) de la baie de Saint-Brieuc, ayant appartenu au capitaine du cutter Le Pluvier en 1862 conservĂ©e aux archives dĂ©partementales d'Ille-et-Vilaine, d'après le RĂ©pertoire numĂ©rique de la sĂ©rie F, Rennes, 1949.

Articles connexes

Liens externes

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