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Paul Splingaerd

Paul Splingaerd, né à Bruxelles le et décédé à Xi'an, Shaanxi (Chine) le , est un Belge devenu mandarin chinois de haut rang, de la fin de la dynastie Qing.

Paul Splingaerd
Le gĂ©nĂ©ral Paul Splingaerd (æž—èŸ…è‡Ł - Lin Fuchen), vĂȘtu en mandarin. On distingue sur sa poitrine le « carrĂ© mandarin » ornĂ© de l'envol de grue qui est le signe de son rang (1906)
Biographie
Naissance
DĂ©cĂšs
(Ă  64 ans)
Xi'an
Nationalité
Activités
Autres informations
Site web
Distinction

Il part pour la Chine Ă  l'Ăąge de 17 ans, et y accompagne tout d'abord une mission en Mongolie de la nouvelle CongrĂ©gation du CƓur ImmaculĂ© de Marie[N 1] [CICM] ; puis il se lance dans le commerce des fourrures et du poil de chameau, avant d'entrer au service de Li Hongzhang - un homme d'État de tout premier plan Ă  la fin de la dynastie Qing - pour le compte duquel il s'occupe des douanes dans le Gansu. En remerciement de ses services, Li Hongzhang le nomme mandarin Ă  « bouton rouge », au sommet de la hiĂ©rarchie des hauts fonctionnaires de l'Empire chinois. Il termine sa carriĂšre en Chine comme agent de LĂ©opold II et conseiller du gouvernement du Gansu.

Son nom officiel en Chine est Lin Fuchen[1] (æž—èŸ…è‡Ł) mais il est connu sous d’autres noms dont æ–Żæ™źæž—æ Œć°”ćŸ·[2] qui est la translittĂ©ration en chinois de son nom belge[3]. On trouve par ailleurs de nombreuses rĂ©fĂ©rences Ă  lui sous le nom de « Splingaert »[4] et de « Ling Darin æž—ć€§äșș»[5], mais il est connu sous une dizaine d'autres noms dont Lin Tafu, alias Lin Taren, alias Lin Balu, alias Lin Bao Luo, alias Lin-Ta-Jen, alias Đ›ĐžĐœŃŒ Ѐу Đ§Đ”Đœ, alias ŃĐżĐ»ĐžĐœĐłĐ”Ń€ĐŽ, alias Geert Springfield, alias Splingerd, alias Splingart, alias Springraed, alias Splingerdel, alias Spelingeret, alias Lin Dze Me, selon la langue et la traduction phonĂ©tique qui en a Ă©tĂ© faite.

Biographie

Les premiÚres années

Enfant dĂ©posĂ© dans un tour d'abandon de Bruxelles[N 2], il est Ă©levĂ© dans un village du Brabant flamand, Ottenburg, successivement dans les familles DeprĂ© et Vandeput. ÉlevĂ© Ă  la ferme, il est infra-scolarisĂ© et ne bĂ©nĂ©ficie d'aucune culture gĂ©nĂ©rale. Il restera quasi illettrĂ©[6] toute sa vie[7]. C'est lors de son service militaire Ă  Bruxelles qu'il rencontre l'aumĂŽnier gĂ©nĂ©ral[8] ThĂ©ophile Verbist qui veut former un ordre missionnaire. À la fin de son service, Paul trouve un emploi de domestique[9], mais il est vite rĂ©cupĂ©rĂ© par Verbist au mĂȘme titre[10]. Paul Splingaerd restera dans les premiers locaux de la nouvelle congrĂ©gation Ă  Scheut (Anderlecht - Bruxelles) pendant deux ans.

DĂ©part pour la Chine

Théophile Verbist (1823-1868), provicaire apostolique de Mongolie ici à Siwanzé (Mongolie intérieure) en 1866, créateur de la congrégation des Missionnaires de Scheut (CICM) qui fut le patron de Paul Splingaerd pendant 6 ans

En 1865, Verbist lui propose de l'accompagner en Mongolie[11] comme aide-laĂŻc[12]. Sans attache familiale, Paul Splingaerd accepte et change ainsi sa destinĂ©e. C'est ainsi qu'il se joint Ă  la premiĂšre mission en Mongolie des prĂȘtres de la nouvelle CongrĂ©gation du CƓur ImmaculĂ© de Marie[13] – les Scheutistes. Bien qu'il n'y ait eu que quatre prĂȘtres et lui, cet Ă©vĂ©nement est rapportĂ© dans des dizaines de livres Ă©crits sur cette Ă©poque[14]. Sur leur route vers la Chine, ils passĂšrent par Rome et furent reçus en audience privĂ©e par le pape Pie IX qui conversa avec le jeune Paul[15].

Il apprend Ă  parler chinois[N 3] avec une rapiditĂ© Ă©tonnante, sans livre et simplement par l'Ă©coute. AprĂšs la mort du fondateur, ThĂ©ophile Verbist, (en 1868)[N 4] il part de Xiwanzi[16] (è„żćœŽć­ Mongolie-IntĂ©rieure, actuellement dans la province du Hebei), oĂč la mission Ă©tait Ă©tablie et quitte les prĂȘtres pour la dĂ©lĂ©gation prussienne de PĂ©kin (挗äșŹ) oĂč il joue les transporteurs de fonds[17]. C'est Ă  l'occasion d'un de ses voyages vers Tientsin qu'il est amenĂ© Ă  tuer un commerçant russe du nom de Tchernaief[18] qui lui cherchait noise alors qu'il transportait de l'argent et ceci pour se dĂ©fendre[N 5]. Cette affaire fit grand bruit Ă  l'Ă©poque dans les milieux diplomatiques[19], car Paul Splingaerd n'Ă©tait pas couvert par un passeport personnel[20] et risquait la dĂ©collation. Il est cependant acquittĂ© par la justice[21].

C’est Ă  cette Ă©poque qu’il entre en rapport avec le cĂ©lĂšbre gĂ©ologue allemand, Ferdinand von Richthofen qui cherche un guide-interprĂšte et qui est mandatĂ© par la Chambre de Commerce de Shanghai et sponsorisĂ© par l'American mining Compagnies pour une tournĂ©e de prospection au travers la Chine. Splingaerd accepte de l'accompagner, sans doute un peu pour se faire oublier. Les deux hommes parcourent en sept voyages la plus grande partie de la Chine[N 6] pendant 42 mois pour y relever les sites de houille, de minĂ©raux, de flore, etc. (1868-1872). Splingaerd guide le savant et le protĂšge, cherchant les Ă©chantillons et les classant. Il s'initie ainsi Ă  la minĂ©ralogie et Ă  la gĂ©omorphologie. Cette connaissance lui sera prĂ©cieuse tout au long de sa carriĂšre. Dans ses cahiers de voyage, von Richthofen ne tarit pas d'Ă©loge pour son compagnon[22], insistant sur son courage et ses facultĂ©s de communication avec les autochtones[23].

À la fin de son contrat avec le baron (1872), il devient commerçant et trafique des fourrures, de la laine et du poil de chameau qu’il va chercher en Mongolie en ramenant des biens de la cĂŽte. Il crĂ©e la firme Splingaerd-Graesel[24], soutenu financiĂšrement par Jardine Matheson & Co. Il s’établit Ă  Kalgan (Zhangjiakou ćŒ”ćź¶ćŁ - Hebei) puis Ă  Guihuacheng (Huhehote - ć‘Œć’Œæ”©ç‰č - La Ville Bleue), au-delĂ  de la Grande Muraille. Mais c'est un commerce saisonnier, qui nĂ©cessite de longs voyages. Paul Splingaerd se montre trop gĂ©nĂ©reux avec les personnes qu'il cĂŽtoie, et se fait voler par ses employĂ©s et sous-traitants pendant les transports[25], ce qui ajoute au risque reprĂ©sentĂ© par les brigands ; il ne semble donc pas exceller en tant que commerçant. Il cherche un emploi plus stable, d'autant qu'il a maintenant charge de famille[N 7].

Au service de Li Hongzhang

Li Hongzhang (李鎻章) ( - ), qui fonde l'ArmĂ©e de Beiyang, aprĂšs avoir luttĂ© contre les Taiping.

Paul Splingaerd Ă©tait entrĂ© en relation avec le vice-roi du Petcheli (ćŒ—ç›Žéš¶), le grand Li Hongzhang (李鎻章), dĂšs l'Ă©poque de Richthofen, et est donc connu de lui. Le ministre le nomme officier des douanes grĂące Ă  l’appui de l’allemand Gustav Detring, commissaire des douanes maritimes chinoises, et Paul Splingaerd entame ainsi sa carriĂšre de mandarin (1881). Il est en poste dans la ville de Suzhou[26] (dans le Gansu, et non dans le Jiangsu), aujourd’hui connue en tant que SĂčzhƍu QĆ«, Ă  trois mois de caravane de la cĂŽte[27], pour percevoir l’impĂŽt et les taxes[28]. Cette fonction de douane dĂ©coulait des accords sino-russes dits de St-Petersbourg ( julien) qui imposaient aux Chinois d'Ă©tablir un poste frontiĂšre sur cette branche de la Route de la soie. Il y restera 14 ans avec sa femme Catherine Li-Tchao qu’il Ă©pouse en 1873 et qui lui donne 13 enfants ; il pratique bĂ©nĂ©volement la mĂ©decine et la chirurgie[N 8] et introduit le vaccin contre la variole, qui tue les enfants et dĂ©figure les jeunes femmes qui en Ă©chappent. Disposant d'un palais de fonction[29] (yamen), d'un secrĂ©tariat et de serviteurs, sa position est proche d'une sinĂ©cure. C'est la raison pour laquelle Li Hongzang l'envoie rĂ©guliĂšrement Ă  l'ouest (dans le Xinjiang), vers ÜrĂŒmqi, en mission de prospection ou mĂȘme dans le Gansu. À Suzhou, Paul reçoit gĂ©nĂ©reusement tous les EuropĂ©ens de passage et contrĂŽle les caravanes de marchandises[30]. C'est ainsi qu'il se dĂ©brouille en russe et en turc[N 9], outre le mongol.

En 1896, il quitte cette fonction[31] pour pourvoir Ă  l’éducation de ses enfants qu'il place Ă  Shanghai chez les SƓurs Auxiliatrices et les FrĂšres maristes afin de les europĂ©aniser[32], leur langue maternelle Ă©tant le chinois, et devient inspecteur aux mines[33] de Kaiping (1896), non loin de Tientsin (Tianjin ć€©æŽ„) qui est a quelques jours de navigation de Shanghai oĂč il a laissĂ© ses enfants aĂźnĂ©s. DotĂ© d’une remarquable capacitĂ© pour apprendre rapidement les langues, d’un sens de la communication et de la nĂ©gociation avec les Chinois hors du commun, il finit par ĂȘtre utilisĂ© par le roi de Belgique LĂ©opold II pour aider les diffĂ©rentes missions que celui-ci envoie en Chine dans le cadre de son ambition de trouver des dĂ©bouchĂ©s pour l’industrie belge (voire de coloniser le Gansu)[34]. Splingaerd se voit nommĂ© chevalier de l’Ordre de la Couronne (Belgique-1898)[35] et devient Commissaire de l’État indĂ©pendant du Congo (1900), tandis que Li Hongzhang (李鎻章) le porte au sommet du mandarinat en lui accordant le bouton rouge[N 10] et la plume de paon[36].

Au Gansu

Paysage du désert de Gobi, en Mongolie.

Survient la rĂ©volte des Boxers en 1900 alors qu’il Ă©tait en mission[37] dans le Gansu avec le colonel belge FivĂ©[38] ; jugeant trop dangereux de se diriger vers Xi'an pour atteindre PĂ©kin, Splingaerd conduit les membres de la mission vers le transsibĂ©rien, traversant le dĂ©sert de Gobi. Bien qu'aidĂ© par la chrĂ©tientĂ© locale[39] et par le prince Alashan Wang[40] (le frĂšre du roi de Mongolie), son ami depuis plus de vingt ans[41], ce pĂ©riple au travers d'un dĂ©sert froid et aride affecte sa santĂ©. Les officiers belges continuent seuls vers Irkoutsk (ИрĐșутсĐș)[42]. AprĂšs avoir attendu de nouvelles instructions Ă  Ourga (Oulan Bator - ĐŁĐ»Đ°Đ°ĐœĐ±Đ°Đ°Ń‚Đ°Ń€), capitale de la Mongolie-ExtĂ©rieure, pendant de nombreux mois[N 11], revenu Ă  PĂ©kin, il reçoit une nouvelle mission qui consiste Ă  parcourir de nombreuses provinces en qualitĂ© de juge itinĂ©rant et de gĂ©nĂ©ral de brigade[43] afin d’établir un rapport sur les dommages de la guerre civile qui ont affectĂ© particuliĂšrement les missions et de rĂ©cupĂ©rer les jeunes filles chinoises chrĂ©tiennes qui avaient Ă©tĂ© vendues aux musulmans, tout en poursuivant et jugeant les brigands et les chrĂ©tiens revanchards[44]. UltĂ©rieurement, il effectuera des missions diverses pour le compte de l'EIC ou pour Li Hongzhang mais il ne renouvelle pas son contrat avec l'EIC. AprĂšs cette pĂ©riode (printemps 1905), le gĂ©nĂ©ral Paul Splingaerd sans emploi se retrouve Ă  Lanzhou (ć…°ć·ž), capitale provinciale du Gansu oĂč il devient conseiller du TaotaĂŻ Peng[45] et du Vice-roi Sheng Yun, avec qui il Ă©chafaude une sĂ©rie de projets en mettant en avant les possibilitĂ©s offertes par la Belgique pour le dĂ©veloppement du Gansu[46]. Le vice-roi l’envoie donc en Belgique (fin 1905)[47] pour recruter les techniciens et ingĂ©nieurs capables de rechercher les minĂ©raux, diriger des usines, de rĂ©tablir l'usine de traitement de la laine abandonnĂ©e, construire une savonnerie, etc. AprĂšs plusieurs mois, le gĂ©nĂ©ral Splingaerd revient en Chine avec trois ingĂ©nieurs[N 12]. Quant au pont sur le fleuve jaune, il sera construit par les Allemands)[N 13].

En cours de route, partant de PĂ©kin pour se rendre Ă  Lanzhou, il doit s'aliter alors qu'il arrive Ă  Xi'an - è„żćź‰ (Shaanxi - é™•è„ż), et meurt le [48] aprĂšs avoir confiĂ© ses projets Ă  son fils aĂźnĂ©, Alphonse Bernard Splingaerd (Lin Ah De - æž—é˜żćŸ·) qui conduira les techniciens belges pour les prĂ©senter au TaotaĂŻ Peng Yingjia et au gouverneur, qui s'efforcera plus tard de poursuivre l’Ɠuvre de son pĂšre. Paul Splingaerd Ă©tait restĂ© 41 ans en Chine. Il est inhumĂ© au cimetiĂšre chrĂ©tien de Chala[49], au centre de PĂ©kin, aux cĂŽtĂ©s de Ferdinand Verbiest et de Matteo Ricci, dont les monuments sont aujourd'hui disparus.

Vie privée

Sa personnalité

La personnalitĂ© de Paul Splingaerd est controversĂ©e. Ceux qui l’ont connu, parfois pendant plus de trente ans, ont tendance Ă  le porter au pinacle[50], ne parlant que de sa bontĂ©, de son courage, de l’aide apportĂ©e par lui, de ses nombreux enfants[51] et de son bĂ©nĂ©volat[N 14]. D’autres auteurs, qui ne l’ont pas connu et qui l’ont Ă©tudiĂ© au travers des archives – parfois de premiĂšre main - en recherchant plutĂŽt ce qu’il avait fait pendant une partie de sa vie, ont une vision plus critique[52] voire assez nĂ©gative[53]. Nonobstant ces considĂ©rations, les auteurs ne peuvent s’empĂȘcher de reconnaĂźtre ses qualitĂ©s. Avec les annĂ©es, Lin Fuchen a gardĂ© son sentiment patriotique Ă  l’égard de la Belgique et il est demeurĂ© le mĂȘme que durant sa jeunesse. Mais son point de vue pro-chinois s’accommode mal des ambitions hĂ©gĂ©moniques de LĂ©opold II et de ses agents, ce qui amĂšne des frictions[54]. Paul Splingaerd n'a pas l’esprit « colonialiste » et est devenu au fil du temps plus chinois que les Chinois.

Sa femme Catherine

Catherine Li, la femme de Paul Splingaerd - Shanghai 1896
« Carré mandarin » de Catherine Li, la femme de Paul Splingaerd, sur son kimono conservé en collection privée

Catherine, la femme de Paul Splingaerd, d’origine mandchoue[55] est une chrĂ©tienne[N 15], qui faisait ses Ă©tudes d’institutrice Ă  Eul-Shey-San-Hao (Mongolie intĂ©rieure). Elle se destine Ă  la vie religieuse. Sa mĂšre s’était remariĂ©e Ă  un Tchao, chrĂ©tien connu pour son honorabilitĂ©. Le mariage de Paul en 1873 est organisĂ© Ă  la chinoise, avec un prĂȘtre et une religieuse en lieu et place des parents[56]. Il faut de longues annĂ©es Ă  Paul Splingaerd pour faire reconnaĂźtre ce mariage par le consulat belge[N 16], le mariage de nature religieuse antĂ©rieur au mariage civil Ă©tant interdit en Belgique. Les enfants acquiĂšrent ainsi la citoyennetĂ© belge, conservĂ©e par succession jusqu’à certains arriĂšre-petits-enfants. Catherine a fort Ă  faire pour Ă©lever ses nombreux enfants, d’autant que Paul s’éloigne souvent pour plusieurs semaines, voire plusieurs mois, et que son revenu n’est pas Ă©levĂ©[N 17]. Elle dĂ©cĂšde en 1918 et est inhumĂ©e aux cĂŽtĂ©s du gĂ©nĂ©ral au cimetiĂšre de Chala-Eul Ă  PĂ©kin[57].

Ses filles

Rosa Splingaerd, en religion Mùre Clara, en habit des Dames Auxiliatrices des Âmes du Purgatoire - Shanghai vers 1900

Quatre filles du mandarin deviennent religieuses[58] dans la congrĂ©gation française des Dames Auxiliatrices des Âmes du Purgatoire et sont enseignantes[59] sur le complexe de Sen-Mou-Yeu Ă  Zikawei (Xujiahui - Shanghai). L’aĂźnĂ©e, Marie (1874-1933), en religion MĂšre Saint JĂ©rĂŽme, meurt Ă  Shanghai ; la premiĂšre des jumelles, Clara (1875-1951), en religion MĂšre Sainte Rosa, dĂ©cĂšde Ă  San Francisco, Californie ; la seconde jumelle, Rosa (1875-1968), en religion MĂšre Sainte Clara dĂ©cĂšde Ă  Épinay-sur-Seine – Essonne – France ; la quatriĂšme, la plus jeune, Anna Splingaerd (1881-1971), en religion MĂšre Sainte DosithĂ©e, meurt Ă©galement dans l’Essonne. Ces deux derniĂšres avaient Ă©tĂ© expulsĂ©es de Chine en 1951.
Les quatre plus jeunes filles épousent quatre Belges, ingénieur ou personnel de cadre. Trois décÚdent en Belgique et une en Italie[N 18]

Ses fils

Alphonse Splingaerd (æž—é˜żćŸ·), fils ainĂ© de Lin Fuchen, dont une des filles Ă©pousa un des fils de Liang Ruhao æąćŠ‚æ”© - Lanzhou 1908.

Ils Ă©pousent tous trois des chinoises de Lanzhou, de la mĂȘme famille (les Tchang-Zhang ćŒ ). Alphonse Bernard Splingaerd (1877-1943) (Lin Ah-De æž—é˜żćŸ·) est Ă  l’origine Ă©lĂšve interprĂšte Ă  la lĂ©gation belge de PĂ©kin[60], avant qu’il ne parte au Gansu comme conseiller (æž—ćƒèŽŠ) du TaotaĂŻ Peng et du Gouverneur Shen[61]. Plus tard, il fera Ă©tablir une ligne de navigation sur le fleuve Jaune (fleuve Jaune), aprĂšs avoir fait construire un premier bateau Ă  aubes et Ă  fond plat[62] Ă  Hoboken (Anvers). Il meurt sous l'occupation japonaise en 1943. Il avait deux garçons et trois filles. Son courage pendant les 55 jours de PĂ©kin[63]. lui vaut quatre dĂ©corations[64] accordĂ©es par la Russie, la Belgique, la France et l'Angleterre. Remy François Xavier Splingaerd (1879-1931), lui, fait carriĂšre comme agent commercial et personnel de cadre aux Mines de Kaiping. Il a huit filles et un garçon. Remy meurt jeune en 1931.

Jean-Baptiste Splingaerd (1888-1948), enfin, fait une carriĂšre intĂ©ressante aux chemins de fer chinois[65] avant de devenir un personnage important de la CTET[N 19]. Son nom chinois est Lin Zi-Xiang (æž—ć­éŠ™). Il n'a aucun enfant de ses deux Ă©pouses[66].

Bilan

CarriĂšre

Paul Splingaerd (æž—èŸ…è‡Ł - Lin Fuchen) vers 1898

Elle se distingue par son Ă©clectisme mais reste focalisĂ©e par la personnalitĂ© du sujet. Si l’on fait abstraction des Scheutistes et de Li Hongzhang, les individus qui ont le plus inflĂ©chi sa carriĂšre sont allemands : le jeune Allemand Laurent Franzenbach qui l'entraĂźne Ă  PĂ©king et lui procure son emploi au consulat prussien[67], Von Richthofen qui poursuit son instruction et l’oblige Ă  s’initier aux diffĂ©rents idiomes locaux et le prĂ©sente Ă  Li, l’Allemand Graesel qui monte avec lui un commerce[68], l’Allemand Gustav Detring[69] qui le fait nommer fonctionnaire des douanes aussitĂŽt expĂ©diĂ© Ă  l’extrĂ©mitĂ© Ouest de la Grande Muraille, de nouveau Detring quinze ans plus tard qui lui procure un emploi comme agent aux Mines de Kaiping[70]. C’est Ă©galement von Richthofen qui attire l’attention du roi LĂ©opold II sur Splingaerd dĂšs que celui-ci eut lu ses ouvrages.

Paul Splingaerd dispose d’un entregent remarquable ; il a beaucoup d’amis et ne les nĂ©glige pas. Le meilleur exemple fut Detring (1842-1913), alors un personnage influent et riche, considĂ©rĂ© de facto comme le maire non officiel de la ville de Tianjin. Les cinq derniĂšres annĂ©es de sa vie sont en quelque sorte le bĂ©nĂ©fice des trente-cinq annĂ©es prĂ©cĂ©dentes. Il va alors cumuler plusieurs activitĂ©s dont celle d’ĂȘtre agent de LĂ©opold II, de fonctionnaire militaire chinois, et de conseiller du vice-roi malgrĂ© une santĂ© dĂ©clinante. On ignore s’il Ă©tait toujours agent des Mines de Kaiping aprĂšs le dĂ©cĂšs de Li Hong Zhang, survenu le aprĂšs la signature du dĂ©sastreux Protocole de paix Boxer (). Son contrat comme Commissaire de l’État indĂ©pendant du Congo est prorogĂ© de nouveau pour cinq ans mais il ne l'accepte pas[71]. Ce contrat prĂ©voit qu’il reçoit dĂ©sormais ses instructions via les CICM[72]. Paul Splingaerd travaille jusqu’au bout de ses forces pour sa famille, pour sa patrie et pour la Chine et il est mort en fonction Ă  l'Ăąge de soixante-quatre ans et sept mois.

DĂ©fense des intĂ©rĂȘts belges

Il faut mettre Ă  l’actif de Paul Splingaerd l’implantation de la colonie belge de Lanzhou (1906-1911)[73] qui participe Ă  l’industrialisation primitive de la ville, ainsi que l’idĂ©e de faire construire un pont mĂ©tallique sur le fleuve Jaune par les Occidentaux avec des capitaux chinois.

Il rend d’inestimables services aux Scheutistes et Ă  la chrĂ©tientĂ© chinoise en gĂ©nĂ©ral et favorise les relations sino-belges pour des projets de concessions. Ainsi, l'une de ses plus cĂ©lĂšbres interventions est le rĂŽle qu'il joue pour introduire le comte Charles d'Ursel[74] (intervenant aprĂšs l'Ă©chec de la mission Dufourny-Walin[75]) auprĂšs de Li Hongzhang et pour mettre en avant la compĂ©tence des Belges pour la construction du chemin de fer de PĂ©kin Ă  Hankou (rĂ©alisĂ© en fin de compte sous la direction de l'ingĂ©nieur Jean Jadot), malgrĂ© la vive compĂ©tition avec la France, la Russie et la Grande-Bretagne[76].

Divers

Aventurier d'exception, douĂ© d'une rĂ©sistance physique exceptionnelle dans sa jeunesse, autodidacte douĂ© et polyglotte[N 20], Paul Splingaerd est citĂ© dans de nombreuses publications et livres comme Ă©tant un homme courageux et altruiste qui Ă©tait incontournable pour tout EuropĂ©en voyageant en Chine Ă  son Ă©poque. Paul Splingaerd est le premier Ă©tranger Ă  possĂ©der des manuscrits (un cadeau du gouverneur Ting-Dong)[77] dĂ©couverts par Wang Yuanlu dans les grottes de Mogao Ă  Dunhuang. Mais il les offre alors en cadeau au gĂ©nĂ©ral Geng[44] qui les donne lui-mĂȘme Ă  Aurel Stein. Ce dernier s'empresse d'aller aux grottes pour emporter une grande partie de ce qu'elles contiennent (1907)[78].

Lors de son retour en Europe, en 1906, il est reçu plusieurs fois par la famille d’Ursel. Ils ne sont pas du mĂȘme monde, lui Ă©tant un ancien domestique et eux d’une famille de noblesse sĂ©culaire, mais ils reconnaissent ainsi en lui les qualitĂ©s intrinsĂšques de l’homme qui avait offert le PĂ©kin-Hankou Ă  la Belgique grĂące Ă  ses qualitĂ©s de nĂ©gociateur et son you ming[N 21]. Sa sphĂšre d’influence dans le nord du Gansu est si importante que d’aucuns disent que son courage, son autoritĂ© et sa renommĂ©e auprĂšs des mandarins locaux ont tempĂ©rĂ© les exactions des Boxers et qu’il aurait de ce fait Ă©pargnĂ© de nombreuses vies[79].

Voyage en Belgique

Le pont de Lanzhou sur le fleuve Jaune dans sa forme primitive - 1909.

La rĂ©alisation du pont semblait rĂ©servĂ©e Ă  Paul Splingaerd[80]. Mais si en Chine, il est connu de tous Ă  1 000 km Ă  la ronde, s’il y est nanti de fonctions civiles et militaires importantes, rendant la basse-justice et estimĂ© de tous[81], il n’en est pas de mĂȘme lorsqu’il dĂ©barque au printemps 1906 en Belgique oĂč il est inconnu. Le roi doit le recevoir, ce qui semble normal en sa qualitĂ© de Commissaire du Congo[N 22] - [82]. Mais Splingaerd ne se prĂ©sente pas en Belgique Ă  ce titre, mais comme un officiel mandatĂ© par le gouvernement du Gansu en mission commerciale. Le roi ne le reçoit pas[83]. Or Splingaerd aurait grandement tirĂ© profit de cet honneur car il ne possĂšde pas les relations nĂ©cessaires dans les milieux militaires, financiers et industriels auxquels il doit s’adresser. Si son voyage en Belgique ne peut ĂȘtre considĂ©rĂ© comme un Ă©chec - car il revient avec des ingĂ©nieurs et d’autres suivront aprĂšs son dĂ©cĂšs - il ne sera jamais question ultĂ©rieurement de la construction d'un pont. Par ailleurs, pendant l'absence de Splingaerd et quelques jours aprĂšs son dĂ©cĂšs, le contrat de rĂ©alisation du « Premier pont mĂ©tallique sur le fleuve Jaune » est signĂ© par les autoritĂ©s chinoises compĂ©tentes avec la firme Telge et Schroeter de Tianjin[N 23] qui le construiront et il est toujours lĂ .

Commémorations

L'église d'Ottenbourg, avec la statue du mandarin Paul Splingaerd, par René Hallet.

TrĂšs fiĂšre de son illustre enfant, la commune de Huldenberg-Ottenbourg, oĂč il avait passĂ© sa jeunesse, s’est dotĂ©e en 2006 d’un monument Ă  l’effigie du mandarin, Ă  l’initiative de la sociĂ©tĂ© historique locale. Une statue a Ă©galement Ă©tĂ© Ă©rigĂ©e en 2008 Ă  Jiuquan (Gansu) en l’honneur de Lin Fuchen, au titre de bienfaiteur historique de la ville. Ses descendants actuels en vie au nombre connu d’environ 310 sont dispersĂ©s dans une vingtaine de pays dans le monde mais il en reste peu en Chine continentale ou Ă  TaĂŻwan. Huit d’entre eux ont Ă©tĂ© honorĂ©s par la ville de Lanzhou, en 2009, comme citoyens d’honneur Ă  l’occasion du centiĂšme anniversaire du pont Zhongshan (Sun Yat-sen)[84], le premier pont mĂ©tallique sur le Fleuve Jaune construit en 1909 dont avait rĂȘvĂ© Paul Splingaerd, en reconnaissance de la participation de leur ancĂȘtre Ă  la modernisation de leur citĂ©. Paul Splingaerd a aussi servi d’inspiration pour un personnage dans au moins deux romans : The Gift, roman de Vladimir Nabokov publiĂ© en anglais en 1963[85], et le personnage de Mo-sieu dans celui de Jean Blaise, Maator le Mongol[86]. En outre, une comĂ©die musicale signĂ©e par l'artiste belge Tone Brulin De staart van de mandarijn (1988) s'inspire Ă©galement du mandarin[87]

Notes et références

Notes

  1. CICM: Congregatio Immaculati Cordis Mariae
  2. Il est le fils de Pauline Splingart (sic), nĂ© de pĂšre inconnu, et abandonnĂ©, « vĂȘtu de deux bonnets, d'une chemise, d'une camisole de coton et d'un encullot de toile », selon le site goens-pourbaix.be. et Josef Spae, CICM, Ph.D. 1986, p. 14; voir Ă©galement acte de naissance de la Ville de Bruxelles en Anne Splingaerd Megowan 2008, p. 16. La famille Splingart ou Splengart est originaire du Hainaut depuis le XVIIe siĂšcle
  3. Il faut entendre ici qu'il s'agit du chinois mandarin parlé dans le nord mais probablement mùtiné d'un chinois plus vernaculaire
  4. Le pĂšre fondateur est dĂ©cĂ©dĂ© du typhus exanthĂ©matique contractĂ© en soignant un chrĂ©tien mourant - Van Segvelt Ă©tait dĂ©jĂ  mort du mĂȘme mal l'annĂ©e prĂ©cĂ©dente. Les conditions sanitaires dans lesquelles les nouveau arrivants, originaires d'un milieu urbain europĂ©en, Ă©taient effroyables. Splingaerd y rĂ©sista toute sa vie
  5. En fait, les chroniqueurs de l'époque ne sont pas d'accord sur la question de l'arme utilisée: soit le couteau, soit le pistolet, soit le sabre - voir Spae à partir de la page 47
  6. Ils parcourent ainsi onze des dix-huit provinces. Paradoxalement, Splingaerd et Richthofen n'ont pas été dans le Gansu ni vers le nord du Tamalkan, alors que c'est le baron qui possÚde la paternité du terme Route de la soie
  7. En fait, on ignore la raison exacte de son abandon des affaires car d'autres y ont fait fortune
  8. Cette facultĂ© de Paul Splingaerd, due Ă  son habilitĂ© native, serait qualifiĂ©e aujourd’hui de « pratique illĂ©gale de la mĂ©decine ». Il avait amĂ©nagĂ© une partie de son palais Ă  cet effet, sa femme et ses filles aĂźnĂ©es servant d’infirmiĂšres. Ce bĂ©nĂ©volat inattendu de la part d’un fonctionnaire s’est imprimĂ© dans l’esprit de la collectivitĂ© de Jiuquan au point qu’aprĂšs plus de cent ans, une statue lui fut Ă©rigĂ©e.
  9. Il faut entendre par turc, la langue pratiquée dans le Xinjiang nord et sud et dans le désert du Taklamakan, c'est-à-dire le ouïghour
  10. Le ding ou ding zi est un insigne extĂ©rieur du niveau du fonctionnaire chinois. PortĂ© sur la coiffe d’hiver ou de cĂ©rĂ©monie, il est de corail ou rubis selon la matiĂšre utilisĂ©e pour le plus haut niveau. La broderie portĂ©e sur la poitrine est Ă©galement le signe extĂ©rieur du niveau. L’envol de grue Ă©tant le plus haut niveau civil tel qu’il se trouve sur la poitrine de Lin Fuchen.
  11. Paul était dans cette ville avec son fils Remy François Xavier, qui y poursuivait sa scolarité ; sa femme Catherine était restée au yamen du vice-roi de Lanzhou
  12. Jean-Jacques Muller (穆蔉 Mu Lai) - (1878-1918) est ingĂ©nieur textile originaire de Welkenraedt. Louis Francois Tysebaert (戎䞖拚 Dai shi bo), ingĂ©nieur mĂ©canicien, un ancien conducteur de travaux des chemins de fer chinois, est responsable de tout ce qui est Ă©lectrique ou mĂ©canique ; Robert Geerts (èŽșć°”æ…ˆ = He Erci) est engagĂ© au titre de chimiste mais est Ă©galement enseignant. Ce dernier parle couramment chinois et compte vingt annĂ©es d'expĂ©rience en Chine et connaissait prĂ©alablement Splingaerd car il aurait travaillĂ© avec lui aux Mines de Kaiping d'aprĂšs un document sans signature que l'on trouve au Kadoc sous rĂ©fĂ©rence A IV b 2 4 2
  13. Telge & Schroeter de Tianjin - L'architecte était un ingénieur civil américain sorti du Cornell University qui se nommait Robert Coltman
  14. La stÚle gravée qui accompagne la statue de Paul Splingaerd à Jiuquan dans le Gansu insiste sur cette notion.
  15. En qualité de mandchoue, Catherine n'avait pas les pieds bandés, ce qui ne sera pas le cas de ses trois belles-filles.
  16. Il n'y avait pas de représentation consulaire de la Belgique à l'époque; voir original in Archives Kadoc - Katholieke Universiteit Leuven en A.IV.b.3.1 de la lettre de la légation de Belgique no 542 datée de Pékin du 9 septembre 1899 qui est la reconnaissance de la validité du mariage
  17. Le fonctionnaire chinois est mal rĂ©munĂ©rĂ© par le gouvernement ce qui engendre la corruption. Il tire le principal de ses revenus de ses rapports avec la population – conseils, litiges, conciliations, arbitrages, etc.
  18. Lucie épouse Albert Paternoster, de Gand, Catherine épouse Louis Castaigne, de Heist ; Pauline, Jean-Jacques Muller, de Welkenraedt ; ThérÚse, Robert Vahrenkampf, de Verviers.
  19. Compagnie internationale de Tramways et d’Éclairage de Tientsin
  20. Outre qu’il Ă©maille ses lettres d’expressions latines toutes faites apprises des prĂȘtres, Paul Splingaerd parle flamand, français, anglais et allemand. C’est sans compter sa connaissance du chinois mandarin et de nombreux idiomes locaux, ainsi que celle du mongol, du turc et du russe. Un journal Ă©voque qu’il connaissait l’hĂ©breu, sans doute appris de ses rapports avec les commerçants juifs de Kalgan oĂč ils Ă©taient nombreux.
  21. Littéralement cela signifie « avoir un nom », « avoir de la notoriété »
  22. Il n'est cependant pas établi qu'il faille encore considérer Paul Splingaerd comme étant un agent de Léopold II au printemps 1906, car son contrat date du début 1900 et ne devait durer que cinq ans. Début 1906, il était révolu
  23. Ces contrats existent toujours et se trouvent exposés dans les locaux des Archives Locales de Lanzhou ; on y voit le cachet de l'Empereur

Références

  1. C'est le nom qui lui avait été donné pour le passeport collectif des missionnaires lors de son entrée en Chine: Lin Fuchen, sur goens-pourbaix.be (consulté le 27 juillet 2011); voir également Spae page 36; le passeport original daté du 23 novembre 1865 est conservé in Archives Kadoc - Katholieke Universiteit Leuven en A II a.2.1.12
  2. LittĂ©ralement, en translittĂ©ration pinyin : sÄ« pǔ lĂ­n gĂ© ěr dĂ©. Voir aussi æ–Żæ™źæž—æ Œć°”ćŸ·, translittĂ©ration en chinois du nom Splingaerd, sur qkzz.net (consultĂ© le 28 janvier 2010)
  3. On retrouve son nom chinois sur l'inscription de la statue de Lin Fuchen à Suzhou et également sur la pierre tombale de son fils Jean-Baptiste Splingaerd au cimetiÚre chrétien de Chala à Pékin. Ce cimetiÚre fut saccagé à l'époque de la Révolution culturelle et cette tombe (ainsi que celle de Paul Splingaerd) n'existe plus. Voir une photographie sur site privé Tombe de Jean-Baptiste Splingaerd visité le 28 février 2010
  4. Recherche sur Splingaert. Exemple : From Pekin to Sikkim: Through the Ordos, the Gobi Desert and Tibet par Jacques De Lesdain, page 135 de 308, Kessinger Publishing 2007 (ISBN 0-548-21971-0 et 9780548219713)
  5. Ling Darin : il semble que Lin ait Ă©tĂ© volontiers nommĂ© Ling dans le nord du Gansu et dans les provinces de l'ouest, le long de la route de la soie. Darin 性äșș ou Taren ć€Șäșș ou Ta-jen est un prĂ©dicat signifiant Grand homme ou Excellence auquel avait droit un personnage de son rang (dĂ  rĂ©n, en pinyin). Voir Across Asia on a Bicycle - The Journey of two American students from Constantinople to Peking de Thomas Gaskell Allen, jr. and William Lewis Sachtleben 2003 167 pages (ISBN 1-58742-020-1)
  6. Lederer 1977, p. 350 cite le baron de Vinck de Deux-Orp qui écrivait en janvier 1899 que « il était presque illettré »
  7. Ce terme est tout Ă  fait exagĂ©rĂ© si l'on considĂšre les trĂšs nombreuses lettres qu'il a Ă©crites en flamand, actuellement conservĂ©es au Kadoc Ă  Leuven (consultĂ© le 25 juillet 2011) ainsi que Josef Spae, CICM, Ph.D. 1986, p. 185. Il n’est pas certain que Paul Splingaerd Ă©crivait facilement en français. Voir une lettre de celui-ci vers le Commandant Wittamer datĂ©e du 5 fĂ©vrier 1905 qui aurait Ă©tĂ© Ă©crite et traduite par le PĂšre Leo Van Dijck (1878-1951) en français, Paul se contentant de signer. Voir original in Archives Kadoc - Katholieke Universiteit Leuven en DII.f.Zenkel spt...
  8. Ferdinand Verbist Ă©tait aumĂŽnier de l’École de Guerre de Bruxelles. Voir La Flandre et la Chine aux temps modernes, page 38, in Septentrion, 1/83, Rekkem, 1983
  9. Verhelst et DaniĂ«l 1986, p. 3 oĂč l'on peut lire « Le 18 aoĂ»t 1863, il rentre en service chez Mr Pierre Delabel, mais dĂ©jĂ  le premier novembre 1863, Th. Verbist l'engage comme domestique »
  10. Josef Spae, CICM, Ph.D. 1986, p. 16 Une copie de son livret de domestique Ă©mis par la Ville de Bruxelles. Voir original in Archives Kadoc - Katholieke Universiteit Leuven en A.IV.b.1
  11. voir Robert Van Daele, Plaatsingslijst van het archief Robert Van Daele, Kadoc, Leuven, page 3
  12. Les prĂȘtres pensaient que Paul Splingaerd deviendrait frĂšre en religion. Par exemple, en parlant du passeport, Vranckx disait « notre frĂšre Paul rĂ©pond dorĂ©navant au nom de Ling », page 26 de Les missionnaires belges en Mongolie: rĂ©cit de leur voyage et de leur arrivĂ©e, François Vranckx, Victor Devaux et C°, Bruxelles, 1866 qui dĂ©crit trĂšs bien le pĂ©riple des missionnaires Ă  destination de la Mongolie et aussi Verhelst et DaniĂ«l 1986, p. 6. On peut y lire « Le titre de frĂšre-catĂ©chiste que les papiers officiels lui attribuaient n'Ă©tait que fiction et plutĂŽt d'un espoir de vocation »
  13. CongrĂ©gation du CƓur ImmaculĂ© de Marie, sur religieux.be (consultĂ© le 28 janvier 2010)
  14. Les quatre pionniers étaient Théophile Verbist (1823-1868), Ferdinand Hamer (1840-1900), Frans Vranckx (1830-1911) et Aloïs Van Segvelt (1826-1867). Voir également Anne Splingaerd Megowan 2008, p. 23
  15. La correspondance de Théophile Verbist et ses compagnons 1865-1866, Théophile Verbist et Daniel Verhelst, Leuven University Press, 2003, page 37 (ISBN 9058672646) et aussi Anne Splingaerd Megowan 2008, p. 37
  16. Splingaerd qui avait la main Ă  tout, y fabriqua de la biĂšre "meilleure que celle de Louvain". Voir Han Geybels: Een apostel voor MongolĂŻe, het leven van Mrg. Jacques Bax, CICM (1824-1895), Laakdal, 1994, 167 pages
  17. Josef Spae, CICM, Ph.D. 1986, p. 46 une lettre de Mgr Mouly 23 octobre 1869
  18. Voir Josef Spae, CICM, Ph.D. 1986, p. 47. Une lettre du comte de Rochechouart vers Mgr Mouly comprend en effet les informations suivantes (traduction) :
    « Permettez-moi de vous communiquer un fait dont la gravitĂ© ne vous Ă©chappera pas. [
] Mais dĂšs que Verbist fut mort, Paul Splinger a quittĂ© Siwandze pour entrer en fonction au MinistĂšre Prussien. Ce dernier a envoyĂ© immĂ©diatement ce nouvel employĂ© vers Tientsin pour retirer ses commissions. Paul Splinger a soutenu en cours de route une contestation avec un marchand russe, appelĂ© Tchernaief. Des mots, il en est arrivĂ© aux actes et Paul Splinger a tuĂ© son opposant en lançant un couteau sur lui. »
  19. voir La politique française en Chine depuis les traitĂ©s de 1858 et 1890 de Prosper Giquel, page 62 – Elibron Classics 2005 Adamant Media Corporation (ISBN 1-4212-3026-7)
  20. Un résumé des compilations de Spae dans les archives des CICM concernant cette affaire est visible sur site privé goens-pourbaix.be consulté le 28 mars 2010
  21. voir Anne Splingaerd Megowan 2008, p. 59. Le cas de Paul Splingaerd devient une sorte de cas d’école oĂč toute la complexitĂ© juridique de l’extraterritorialitĂ© est mise en Ă©vidence
  22. Un excellent portrait de Paul Splingaerd de cette époque dans Portrait de Paul Splingaert consulté 6 mars 2010
  23. Ferdinand von Richthofen 1907
  24. Patrick Taveirne, Han-Mongol encounters and missionary endeavors: a history of Scheut in Ordos, Leuven University Press, 2004 (ISBN 9789058673657), p. 227
  25. Anne Splingaerd Megowan 2008, p. 86
  26. Anne Splingaerd Megowan 2008, p. 87 Marco Polo, au XIIIe siÚcle appelait déjà cette ville Succiu, ce qui est trÚs proche de la prononciation actuelle; dans la littérature les auteurs nomment cette ville Souchow ou Soutchéou
  27. Voir l’article The Foreign Customs Official of Suzhou in the Late Qing Dynasty – Splingaerd (æ–Żæ™źæž—æ Œć°”ćŸ·) in A Chapter from a textbook on the History of Jiuquan sent from the Jiuquan People’s Consultative Council on 8/26/05
  28. Ces documents chinois et traduits peuvent ĂȘtre vus sur site privĂ© consultĂ© le 3 mars 2010.
  29. Vladimir A. Obruchev Đ’Đ»Đ°ĐŽĐžÌĐŒĐžŃ€ ĐŃ„Đ°ĐœĐ°ÌŃŃŒĐ”ĐČоч ĐžÌĐ±Ń€ŃƒŃ‡Đ”ĐČ, en visite Ă  Suzhou en 1893 fut reçu pendant trois semaines par Paul Splingaerd et sa famille. Le gĂ©ologue dĂ©crit trĂšs bien les installations, la clinique, la chapelle, etc. Voir infra V. A. Obruchev 1956 et Ă©galement Anne Splingaerd Megowan 2008, p. 59
  30. Lederer 1984, p. 9. Splingaerd chef du comptoir des impĂŽts
  31. De Deken 1910, p. 4. Pour 1896, De Deken Ă©crit que Paul Splingaerd quitta Sou-tcheou aprĂšs la suppression de ce poste de douane. Voir Ă©galement J.-M. Frochisse, S.J. 1937, p. 222
  32. Jan-Baptiste Steenackers, CICM 1907, p. 4 du tiré-à-part
  33. Mines de Kaiping, sur britannica.com (consulté le 14 février 2010)
  34. J.-M. Frochisse, S.J. 1937, p. 222 « Le jour oĂč l’Europe en serait Ă  dĂ©couper la Chine pour en faire des colonies, le roi des Belges n’aurait pas manquĂ© de faire valoir ses droits sur le Kan-sou ». Le Roi faisait acheter d'immenses terrains par les CICM par l'intermĂ©diaire de Splingaerd. Voir un contrat pour quatre mille king's (25 km2) pour la somme de 300.000 taĂ«ls in Archives Kadoc - Katholieke Universiteit Leuven en E.I.a.2.2.2.2
  35. Anne Splingaerd Megowan 2008, p. 128. Archives de famille: le diplĂŽme signĂ© du roi, accordĂ© par lui-mĂȘme et par l'État IndĂ©pendant du Congo est datĂ© du 20 octobre 1898
  36. Albert Raskin, CICM 1982, p. 67." À titre militaire, il Ă©tait d'autre part honorĂ© de la queue de renard rĂ©servĂ©e aux militaires". Il faut considĂ©rer cette remarque pour la pĂ©riode se situant aprĂšs 1900 lorsqu'il devint gĂ©nĂ©ral
  37. Sur les raisons de la prĂ©sence de l’officier FivĂ© dans le Gansu, accompagnĂ© de Ledent, Henrard, Splingaerd et son fils, voir E. D. Morel contre LĂ©opold II; l’histoire du Congo, 1900-1910, volume 2 de Jules Marchal et A. M. Delathy, page 137 – L’Harmattan, 1996, (ISBN 2-7384-2856-8)
  38. FivĂ© Gustave, officier belge au service du roi LĂ©opold II de Belgique au Congo et en Chine ; Ă©tait colonel au dĂ©but du XXe siĂšcle. Chef de corps du Premier RĂ©giment de Lanciers (08/06/1901 – 21/12/1905 ; chef de corps du 2e Guide 31/10/1901 – 26/06/1906 (L’Illustration belge no 14 du 9 juillet 1905 – Manifestation coloniale de Tervuren – photo).
  39. Le départ eut lieu le sept septembre 1900 et ils arrivÚrent à Ourga le 12 novembre 1900. Voir De Ridder 2000, p. 130. Voir l'original d'une lettre de Splingaerd datée de Ourga du 28 novembre 1900, in Archives Kadoc - Katholieke Universiteit Leuven en A.IV.1.6.
  40. Josef Spae, CICM, Ph.D. 1986, p. 136
  41. Cette relation datait de l’époque oĂč il Ă©tait commerçant. Le principal tĂ©moignage se trouve dans un livret non publiĂ© intitulĂ© Chine-Mongolie 1879, extrait des carnets de voyage de Alfred Blondel, jeune ingĂ©nieur faisant le tour du monde et qui voyagea trois semaines avec Paul Splingaerd ; voir Ă©galement Anne Splingaerd Megowan 2008, p. 85. Concernant le livret non publiĂ©, il est possible d'en voir une extrait sur site privĂ© goens-pourbaix.be
  42. Le massacre de la mission Fivé avait été annoncée par erreur à Bruxelles - voir Le Soir du 25 mars 1900. L'article présente l'histoire de Splingaerd sur deux colonnes et trois lignes sur Fivé
  43. voir une photo du général sur site privé Paul Splingaerd en officier chinois, consulté le 5 mars 2010
  44. Anne Splingaerd Megowan 2008, p. 151
  45. Clarence Dalrymphe Bruce, In the footsteps of Marco Polo: being the account of a journey overland, Asian Educ (ISBN 81-206-1358-9), p. 267
  46. Il est certain qu’à l’heure actuelle, les historiens chinois en connaissent davantage que les Occidentaux sur ces projets Ă©laborĂ©s dans le Gansu par le vice-roi, le gouverneur et les fonctionnaires, dont Lin Fuchen. L’accĂšs Ă  leur documentation est cependant difficile pour un EuropĂ©en. Voir l’article de He Duan Zhong en version chinoise (avec traduction anglaise) sur site privĂ© goens-pourbaix.be consultĂ© le 24 juillet 2011.
  47. Voir dans Le Soir du 20 janvier 1906 un compte-rendu de son arrivée en Belgique
  48. Son décÚs est annoncé à Bruxelles dÚs le 29 septembre - voir seconde édition du Le Soir du 29 septembre 1906
  49. Anne Splingaerd Megowan 2008, p. 170
  50. voir le panégyrique de Splingaerd par Monseigneur Otto Josef Spae, CICM, Ph.D. 1986, p. 189 en néerlandais mais aussi Panégyrique de Paul Splingaerd en français sur goens-pourbaix.be (consulté le 2 septembre 2011). La version originale française dactylographiée mais signée se trouve en dépÎt in Archives Kadoc - Katholieke Universiteit Leuven en A.IV.b.4.1
  51. Josef Spae, CICM, Ph.D. 1986, p. 65 : Sa gĂ©nĂ©rositĂ© va jusqu’à l’adoption de deux enfants qui porteront le nom chinois de Splingaerd : Lin. Paul Lin (林生玉 - Lin Sheng Yu) qui laisse trois garçons et un autre, Stanislas Splingaerd-Lin qui accompagne la famille jusque 1943 et qui a Ă©galement laissĂ© postĂ©ritĂ©. Cet enfant aurait Ă©tĂ© achetĂ© par Splingaerd Ă  un pauvre mandarin pour la somme de 50 taĂ«ls. Spae donne comme rĂ©fĂ©rence J. Rutten CICM De Missionnarissen van Scheut en hun stichter, Aucam, Leuven, 1930 ainsi que les archives des CICM in Archives Kadoc - Katholieke Universiteit Leuven en A.IV.b.4.3.
  52. C.G. Mannerheim 1940, p. 514 C.G. Mannerheim parle d'ignorance, ainsi que de la confiance en soi qu'aurait hĂ©ritĂ© son fils Alphonse ; mais on ne sait d'oĂč vient cette opinion, car le colonel n'a pas connu Paul Splingaerd de son vivant.
  53. De Ridder 2000, p. 153
  54. Voir De Ridder 2000, p. 141 : Les affaires Ledent Splingaerd vont mal.
  55. Voir Pater Mei-mei 1981, p. 8. Cet auteur nĂ©e en Chine (Jacqueline Paternoster 1934-1988) qui est arriĂšre-petite-fille de Paul Splingaerd et qui fut Ă©levĂ©e par ThĂ©rĂšse, la plus jeune fille du mandarin, Ă©crit que « Catherine Ă©tait issue d’une famille mandchoue vieille de plus de 1300 ans »
  56. Anne Splingaerd Megowan 2008, p. 82
  57. Josef Spae, CICM, Ph.D. 1986, p. 61 apporte d’autres prĂ©cisions sur Catherine (nĂ©erlandais) ainsi que dans Anne Splingaerd Megowan 2008, p. 82 (anglais)
  58. Pour plus de précisions concernant la premiÚre génération, voir Josef Spae, CICM, Ph.D. 1986, p. 63-65. Voir également in archives Kadoc - Katholieke Universiteit Leuven en A.IV.b.4.3.
  59. Broderie, dessin de canevas, dessin, musique, orphelinat et interprétariat.
  60. voir The Times (Richmond, VA-USA) du 17 juillet 1900: Liste du personnel des légations (de Pékin) lors de l'insurrection des Boxers
  61. Voir De Ridder 2000, p. 114, oĂč est mentionnĂ©e une publication de Peng Yingjia qui contient les contrats signĂ©s entre Lin Ah-De et les autoritĂ©s du Gansu en 1909
  62. The Geographical Journal, volume 40, page 643
  63. Alphonse Splingaerd ne demeure pas dans le quartier des ambassades mais au PĂ©-Tang (Beitang en pinyin) dans la cathĂ©drale. Cet Ă©pisode dramatique de l’histoire de la Chine oĂč deux armĂ©es se liguent pour occire des civils est bien relatĂ©e dans les deux ouvrages suivants : Henri Garnier, Stanislas Jarlin, Collection Lavigerie, Namur, 1940 et dans Henry Mazeau, HĂ©lĂšne de Jaurias, Pierre TĂ©qui, Paris, 1928. Ces auteurs restent cependant focalisĂ©s sur l’action des religieux (Monseigneur Favier et Monseigneur Jarlin) ainsi que sur l’enseigne de vaisseau Henry. Alphonse Splingaerd n’y est pas citĂ©
  64. Anne Splingaerd Megowan 2008, p. 146
  65. voir Tramania no 16 2008-Bruxelles pages 18 et 22
  66. Anne Splingaerd Megowan 2008, p. 188 pour plus de précisions sur la descendance
  67. Anne Splingaerd Megowan 2008, p. 57
  68. Splingaerd et Graesel avaient monté une usine de nettoyage de la laine à Tientsin. Voir The Chinese border wool trade of 1880-1937, James A. Millward qui cite un article de O.D. Rasmussen, Tientsin: An illustrated outline history (Tianjin Press, Ltd, 1925, p. 83)
  69. Robert Hart (1835-1911), un Anglais et Gustav Detring dirigeaient les douanes maritimes chinoises car il faisait partie de la politique de Li Hongzhang d’utiliser des occidentaux pour ses postes importants de douane. La raison Ă©tait que les occidentaux n’étaient pas corrompus et rapportaient au TrĂ©sor trois fois plus de taxes que les fonctionnaires chinois. Il faut voir dans cette attitude du ministre la raison pour laquelle Paul Splingaerd fut nommĂ© officier des douanes sur la Route de la soie Ă  Suzhou.
  70. Josef Spae, CICM, Ph.D. 1986, p. 97
  71. De Ridder 2000, p. 125 Splingaerd avait un contrat pour 5 ans depuis le 17 février 1900 à 15000 francs belges par an ; il était encore payé par Tchang I mao (Mines de Kaiping) à raison de 800 francs belges par an
  72. De Ridder 2000, p. 145. Voir Ă©galement in archives Kadoc - Katholieke Universiteit Leuven en A.IV.a.1.3_002. Le renouvellement pour cinq ans date du 6 mars 1905. Il Ă©tait transfĂ©rĂ© vers les CICM avec un salaire de moitiĂ© de celui touchĂ© prĂ©cĂ©demment. Il n’existe pas de textes qui prouvent que Splingaerd ait rĂ©ellement signĂ© ce nouvel accord au vu de ses activitĂ©s ultĂ©rieures et particuliĂšrement son voyage en Belgique qui semble ne rien Ă  voir avec ses missions ordinaires pour le compte de LĂ©opold II
  73. Les Belges à Lanzhou sur goens-pourbaix.be (consulté 5 février 2010)
  74. Lederer 1984, p. 17
  75. J.-M. Frochisse, S.J. 1937, p. 280
  76. Cet Ă©pisode Ă©pique et peut-ĂȘtre dĂ©terminant est bien racontĂ© dans Anne Splingaerd Megowan 2008, p. 125.
  77. Voir article de Xie Xhengbao & Zhao Chongmin (Duhuang Research Academy, Lanzhou, Gansu) dans Dunhuang Studies no 1 de 2001 en chinois: Paul Spelingaert (sic), the first foreigner to get the Dunhuang Manuscripts: « The first foreigner to get Dunhuang manuscripts is a Belgian named Paul Spelingaert, who spoke Chinese well after residence in Chine for a long time. In 1903-1906 (sic), Spelingaert served as a tax officier in the Jiayu Pass and got Dunhang Manuscripts from the hands of Tingdong, a local officer, then transfert them to Changgeng and Mr. Pan, officiers of Xinjiang.»
  78. Voir Richthofen's 'Silk Roads';toward the archaeologfy of a concept by Daniel C. Waugh, University of Washington (Seattle), 2010, page 4
  79. Albert Raskin, CICM 1982, p. 66 Mgr Van Aertselaer Ă©crit Ă  Scheut Ă  ce sujet : « Si (pendant la rĂ©volution des Boxers) le Kansou est restĂ© tranquille, c’est bien Ă  lui, je crois, que nous le devons. C’est sa visite au gouverneur faite au pĂ©ril de sa vie, Ă  la veille du jour oĂč les troubles devaient Ă©clater, c’est cette visite qui a changĂ© les idĂ©es de cet homme, qui d’ailleurs n’était pas bien disposĂ© pour les chrĂ©tiens »
  80. De Deken 1910, p. 4 ainsi qu'un extrait paru dans Le Soir du 24 avril 1910. En fait, son mandat d'envoyĂ© commercial du gouvernement du Gansu ne mentionne rien en ce qui concerne la mise en Ɠuvre d'un pont.
  81. Lederer 1984, p. 48
  82. Voir Josef Spae, CICM, Ph.D. 1986, p. 133
  83. Bernard Dewit dans Encre de Chine no 5 de juin 1987 donne une autre raison sans doute un peu édulcorée. En réalité, il n'existe aucun document, aucune lettre prouvant que Paul Splingaerd ait sollicité une entrevue; il pourrait s'agir d'une exagération de la presse.
  84. pont Zhongshan, sur voyages-chine.com
  85. Paper read at the International Vladimir Nabokov Symposium St. Petersburg, July 18, 2002 The finds described in this paper finally led to the book Nabokov reist im Traum in das Innere Asiens In collaboration with Sabine Hartmann Reinbek: Rowohlt Verlag, 2006, 320 pages, 51 illustrations, 1 map Paper: Chinese Rhubarb and Caterpillars by Dieter E. Zimmer. « In Nabokov’s last novel, there is a brief exchange between the narrator and his first wife. She asks, “What do you call ‘genius’?” His answer is, “Well, seeing things others don’t see. Or rather the invisible links between things.” I know you must not confuse the narrator with Nabokov, but I believe that in this instance Nabokov is voicing an important idea of his own. What I shall simply call the Tatsienlu complex in The Gift is a good example of an associative network of such “invisible links” connecting the death of Konstantin Godunov, the town of Tatsienlu, the village of Chetu, the French missionaries and Thecla bieti. It seems one of Fyodor’s more or less subconscious fancies had been that his father had not perished but had stayed on in Tibet or China, just like the Belgian the two American bikers mentioned in The Gift whom his father had met in the Gobi desert and who had become a Chinese mandarin (I am speaking of Paul Splingaert in the town of Sazhou, now Jiayuguan in Ganzu, at the Western edge of the Chinese empire). That may be the reason why Fyodor’s dream strangely vested his father with a gold embroidered skullcap", that is, with a mandarin’s cap »
  86. page 183, l’auteur termine son livre par ces lignes : « Il va sans dire que ce roman n’a rien d’historique. L’auteur en a imaginĂ©, en toute libertĂ©, les diverses pĂ©ripĂ©ties. Pourtant, pour le rendre vraisemblable, il a empruntĂ© quelques faits et quelques types aux rĂ©cits des voyageurs et des missionnaires. [
] Quant aux personnages, il suffira de dire que Mo-sieu a pour modĂšle un curieux homme, nommĂ© Paul Splingaert, qui vĂ©cut une existence extraordinaire. Parti comme simple domestique du PĂšre Verbist, il acquit une connaissance pratique des dialectes chinois et mongols, qui le rendit Ă  mĂȘme d’assumer les tĂąches les plus diverses et les plus dĂ©licates. Successivement interprĂšte, guide de missions scientifiques, officier des douanes chinoises, et mĂȘme gĂ©nĂ©ral de brigade, il revint en Europe, en qualitĂ© d’homme d’affaires pour recruter des ingĂ©nieurs et du personnel, et rassembler des capitaux en vue de l’exploitation des richesses miniĂšres du Kansou. On s’étonne qu’une telle carriĂšre n’ait pas encore tentĂ© la plume d’un auteur de vie romancĂ©e. »
  87. Voir un article du journal Het Laastste Nieuws (Belgique) du 9 avril 1988, dans Kunst & letteren De Vlaming die mandarijn werd, signé Ingrid Vander Veken.

Voir aussi

Bibliographie de référence et de consultation

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  • (en) Sven Hedin, Through Asia, New York & London, Harper & Brothers,
  • Emile Licent, S.J., Comptes rendus de dix annĂ©es (1914-1923) de sĂ©jour et d'exploration dans le bassin du Fleuve Jaune, du Pai Ho, Tientsin, Librairie Française,
  • (de) Ferdinand von Richthofen, TagebĂŒcher aus China, Berlin, Reimer,
  • (nl) Josef Spae, CICM, Ph.D., Mandarijn Paul Splingaerd, Bruxelles, AcadĂ©mie Royale des sciences d’outre-mer,
  • (en) Anne Splingaerd Megowan, The Belgian Mandarin, Philadelphie, Xlibris.com, , 203 p. (ISBN 978-1-4257-9237-4)
  • Jan-Baptiste Steenackers, CICM, Une existence extraordinaire, Bruxelles, coll. « Missions en Chine et au Congo »,
  • A. Lederer, Splingaerd Paul in Biographie belge d’Outre-Mer, AcadĂ©mie royale des Sciences d’Outre-Mer,
  • (ru) V. A. Obruchev, Ot Kyaxty do Kul’dzi, Moscou,
  • Jo GĂ©rard, La grande aventure des Belges en Chine, Maison d’édition A. Wesmael-Charlier,
  • (en) Koen De Ridder, Footsteps in deserted valleys, missionary cases, strategies and practice in Volume 8 de Louvain Chinese studies, Leuven University Press, , 186 p. (ISBN 90-5867-022-8, lire en ligne) (歔äč‹æ˜‚)
  • (en) C.G. Mannerheim, Across Asia from West to East in 1906-1908, Helsinki, SociĂ©tĂ© Finno-Ougrienne,
  • A. De Deken, Les Belges dans le Gansu fermĂ©, Chine et Belgique,
  • Valeer Rondelez, CICM, Scheut CongrĂ©gation missionnaire, ses origines et ses dĂ©buts, Bussels, Scheut Uitgaven,
  • Albert Raskin, CICM, Profils CICM, Rome, CICM Generalate,
  • Pater Mei-mei, Les mosaĂŻques de la mĂ©moire, Bruxelles, Van Hecke,
  • AndrĂ© Lederer, La mission du commandant Wittamer en Chine (1898-1901), Bruxelles, AcadĂ©mie royale des sciences d’Outre-Mer,
  • D. Verhelst et Hyacint DaniĂ«l, La CongrĂ©gation du CƓur ImmaculĂ© de Marie in Volume 2, partie 1, Bruxelles, Scheut, , 500 p. (ISBN 978-90-5867-264-3, lire en ligne) 23 citations sur Splingaerd
  • Alban Van der straten, Les explorateurs belges, Bruxelles, Mardaga, , 400 p.

Bibliographie de citations

Il s’agit d’une compilation des ouvrages ou revues, souvent Ă  caractĂšre scientifique, qui citent Paul Splingaerd de maniĂšre brĂšve ou plus Ă©toffĂ©e et pour des raisons ou situations trĂšs diverses. Les citations portent sur Splingaerd, Splingaert, Splinger, Splingert, Ling Darin, Ling Darsin, Lin Daring, Lin Dorine.

  • Annalen des Missionarissen van Sparrendaal – LissiĂ«n en Chine – Congo – Mongolie : Zijn Excellentie Paul Splingaert, sans numĂ©ro, sans date connue.
  • Wladimir Afanasjewitsh Obrutschew (1863-1956), Publication en allemand Aus China, volumes 1 et 2, page 179, ed. Verlog von Drincker & Humblot, Leipzig 1896
  • Journal Het Volk (Brussel) Ottenburgs beroemdst zoon mandarijn Paul Splingaerd,
  • Article Jef Abbel 09 Leopold II als wereldreiziger en bouwheer
  • Le tour du monde en 240 jours: Chine, Hindoustan, Ernest Michel, Imp et Libraire du Patronage de Saint Pierre, 1882
  • Revue d’histoire ecclĂ©siastique, Volume 84, no 1, ed. UniversitĂ© Catholique de Louvain, 1989
  • Bulletin de l’Institut historique belge de Rome, Volumes 64-65, ed. Institut historique belge de Rome, 1994
  • Revue des questions scientifiques Volume 61, 1907, SociĂ©tĂ© scientifique de Bruxelles, Union catholique des scientifiques français, p. 617
  • Étude, page 65, ed. JĂ©suits, 1926
  • Annales de la propagation de la foi, Volume 77-78, 1905 et Volume 81-82,chez M. P. Rusand, imprimeur-libraire, 1902
  • Bulletin de la SociĂ©tĂ© royale belge de gĂ©ographie, Volume 23, p. 274–275, 1899
  • Les missions catholiques, Volume 16, p. 377–390, ed. Catholic Church Pontificium Opus, S. Petro Apostolo, 1884
  • Le tour du monde : nouveau journal des voyages, Volume 4 de 1898, Edouard Charton, Librairie de L. Hachette
  • La GĂ©ographie, Volume 18 de 1908, ed. SociĂ©tĂ© de GĂ©ographie (France)
  • La mission belge en Chine, Ă©dition 2 de 1944, p. 13–49, LĂ©on Dieu, ed. Office de publicitĂ©
  • Explorateurs de Asie Centrale : voyageurs et aventuriers de Marco Polo Ă  Ella Maillart, Svetlana Gorshemna, p. 251, ed. Olizane, GenĂšve, 2003
  • Mandarijn Paul Splingaerd en Zijn Ottenburgse pleegfamillies DeprĂ© en Vandeput, Willy Goosens, ed. Huldenbergs Heemblad no 4 de 1986, p. 200 Ă  214
  • Mandarijn Paul Splingaerd en zijn familie in China, Willy Goosens, ed. Huldenbergs Heemblad no 5 de 1986, p. 267 Ă  270
  • De vergeten Vlaming die mandarijn werd, Willy Goossens, ?, p. 47 Ă  58
  • Histoire des missions de Chine: mission du Kouy-Tcheou, Volume 3, Adrien-Charles Launay, ed. Missions Ă©trangĂšres de Paris, 1908
  • Dead Reckoning: Tales Of The Great Explorers, 1800-1900, Helen Whybrow, Ă©dition rĂ©imprimĂ©e, illustrĂ©e. Ed. W. W. Norton & Co Inc, 2005 (ISBN 0-393-32653-5 et 9780393326536)
  • Nabokov reist im Traum in das Innere Asiens, Dieter E. Zimmer, 2006
  • Das rĂ€tsel des Matschu: meine Tibet-expedition, Wilhelm Filchner, ed. E.S. Mittler und Sohn, 1907
  • Nauticus: Jahrbuch fĂŒr Seefahrt und Weltwirtschaft, ed. E. S. Mittler., 1903
  • Cronologia delle scoperte e delle esplorazioni geografiche dall'anno, Luigi Hugues, Ed. U. Hoepli, 1903
  • Deutsche Gestalten, Theodor Heuss, ed. Goldmann, 1951
  • Dr. A. Petermann's Mitteilungen aus Justus Perthes' geographischer Anstalt, Volume 60, Partie 1, ed. Justus Perthes, 1914
  • The Century illustrated monthly magazine, Volume 48, publiĂ© par Josiah Gilbert, ed. Holland, Richard Watson Gilder, 1894
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  • Histoire des relations de la Chine avec les puissances occidentales, Henri Cordier, vol. 1, ed. F. Alcan, 1901
  • Le mĂ©morandum chinois; ou Violation du TraitĂ© de PĂ©king, F. G, Impr. de la Propagande, 1872
  • Chronique du Toumet-Ortos: looking through the lens of Joseph Van Oost, Ann Heylen, ed. Leuven University Press, 2004
  • Voyages de Bruxelles en Mongolie et travaux des missionnaires de la CongrĂ©gation de Sheutveld, François Vranckx, ed. C. Coomans, 1873
  • Revue des questions scientifiques, volume 61 Ă  62, SociĂ©tĂ© scientifique de Bruxelles, 1907
  • Belgae in China, Ulrich Libbrecht en Willy vande Walle, Ferdinand Verbiest-onderzoeksproject, Leuven, 1985
  • L'Ă©popĂ©e des Flamandes et des Flamands, Jo GĂ©rard, ed. Synedi, 1998 (ISBN 2-930015-09-8)
  • The Crippled Tree, Han Suyin, ed. G.P. Putnam's sons, 1965, New York
  • L'Arbre blessĂ©, Han Suyin, ed. Stock, 1989 (ISBN 2-234-02205-3 et 9782234022058)
  • Une annĂ©e en extrĂȘme orient: la vie en Chine, en CorĂ©e, au Japon, Richard Katz, ed. Fernand Aubor, 1933. Citiation page 124
  • Les Belges au Congo - notices biographiques - Volume 3, Edouard Janssens, Albert Cateau, ed. J. van Hille-De Backer, 1912, cit. page 1007
  • La Belgique maritime et coloniale, 1906
  • Monde et Mission, Maison des Missions de Scheut, 1906, cit. page 264
  • An Australian in China Being the narrative of a quiet Journey across China, Docteur G.E. Morrison, ed. H. Cox, 1895
  • China Voor Vlamingen, Jan Van Meenen, 2007, page 28, (ISBN 902096979 X)
  • Die gelbe gefahr als moral problem, Hermann von Samson-Himmelstyerna, Deutscher Kolonial-verlag (G. Meinecke), 1902, pages 76 et 210
  • Reference Guide to Christian Missionary Societies in China, R. G. Tiedemann, 2009, (ISBN 0765618087)
  • History of the Relations between the low Countries & China in the..., W. F. Vande Walle, 2003, page 301 (ISBN 9058673154)
  • Bulletin - Volume 13, page 554, SociĂ©tĂ© de GĂ©ographie de l'Est, 1891, Berger-Levrault and Cie
  • De godsdienstvriend: tijdschrift var Roomsch-Catholijken, Volume 25, Joachim George La Sage ten Broek, page 290
  • Globus - Illustrierte Zeitschrift fĂŒr LĂ€nder-und Völkerkunde, Volume 70, page 83, F. Vieweg und Sohn, 1897
  • Die Zeit, Isidore Singer and consors, Volumes 18 Ă  21, page 93, 1899
  • Lettres de M. L'abbĂ© Verbist supĂ©rieur de la Mission belge en Mongolie, Sy-Wantze par Ch. Verbist (sic), Pro Vic. Ap. de la Mongolie, Gand, impr. De J. et H Vander Schelden, 1866, dix-neuf pages attribuĂ©es bizarrement Ă  Ch. Verbist mais cette coquille est due Ă  la numĂ©risation OCR
  • Baron Richthofen's letters 1870-1872, North-China Herald office, Shanghai, page 75 de

Articles connexes

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