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Armée de Beiyang

L'armĂ©e de Beiyang ou armĂ©e du nord-ouest (chinois traditionnel : ćŒ—æŽ‹è»; pinyin: BěiyĂĄng-jĆ«n, ce qui signifie « armĂ©e de l'ocĂ©an du nord »), Ă©tait une puissante armĂ©e chinoise de type occidental crĂ©Ă©e par le gouvernement de la dynastie des Qing Ă  la fin du XIXe siĂšcle. C'est la piĂšce centrale de la refonte gĂ©nĂ©rale du systĂšme militaire chinois. L'ArmĂ©e du nord-ouest joue un rĂŽle majeur dans la politique chinoise pendant au moins trois dĂ©cennies, et peut-ĂȘtre mĂȘme jusqu'en 1949. C'est elle qui rend possible la rĂ©volution chinoise de 1911, et qui conduit, lorsqu'elle se morcĂšle en factions au service des diffĂ©rents Seigneurs de la guerre (憛阀 , jĆ«nfĂĄ en mandarin), Ă  une pĂ©riode de morcellement rĂ©gional de la Chine.

Armée de Beiyang à l'entraßnement

Création par Li Hongzhang (jusqu'en 1900)

Déroute de l'armée chinoise face aux Japonais à la bataille de Pyongyang, dessin de Schönberg, 1894.
Li Hongzhang (5 février 1823 - 7 novembre 1901), qui fonda l'Armée de Beiyang

L'ArmĂ©e de Beiyang, connue en France sous le nom d'ArmĂ©e du PĂ©-tchi-li[1], est constituĂ©e Ă  partir de l'armĂ©e de l'Anhui crĂ©Ă©e par Li Hongzhang[2], qui entre en action pour la premiĂšre fois lors de la rĂ©volte des Taiping. À la diffĂ©rence de l'ArmĂ©e de l'Étendard Vert ou des BanniĂšres des Qing, l'armĂ©e de l'Anhui est fondamentalement une milice qui s'appuie sur des loyautĂ©s personnelles plutĂŽt qu'institutionnelles. L'armĂ©e de l'Anhui est tout d'abord Ă©quipĂ©e d'un armement composite comprenant des armes traditionnelles et des armes modernes. Son crĂ©ateur, Li Hongzhang, utilise les droits de douane et les impĂŽts des cinq provinces qu'il contrĂŽle pour moderniser une partie de l'armĂ©e de l'Anhui dans les annĂ©es 1880 Ă  1900, et pour construire une flotte moderne (la Flotte du nord-ouest).

En 1889, elle est rĂ©organisĂ©e en un corps de campagne, fort de 43 000 hommes, dans la province de Zhili (Petchili) qui entoure la capitale. En 1898, son effectif est Ă©levĂ© Ă  57 000 hommes, dont 5 000 cavaliers, en 5 divisions dont une reste sous le commandement personnel de Li Hongzhang. RecrutĂ©e parmi les meilleurs Ă©lĂ©ments des Huit BanniĂšres, elle est complĂštement distincte des garnisons des BanniĂšres affectĂ©es Ă  la garnison de PĂ©kin et des palais impĂ©riaux environnants, ainsi que des troupes de l'Étendard Vert chargĂ©es de missions de gendarmerie dans cette province[1].

Vers le milieu des annĂ©es 1890, l'ArmĂ©e de Beiyang est devenue la meilleure formation rĂ©gionale que la Chine peut aligner. Lors de la premiĂšre guerre sino-japonaise (1894-1895), c'est presque exclusivement l'ArmĂ©e de Beiyang qui combat, sans le soutien des forces des autres provinces. La flotte de Beiyang est Ă©galement engagĂ©e pendant cette guerre et elle comprend deux navires de guerre de type prĂ©-dreadnought ; elle est Ă©crasĂ©e par la marine impĂ©riale japonaise, plus lĂ©gĂšre, et armĂ©e de canons Ă  tir rapide remarquablement servis par leur Ă©quipage. De la mĂȘme façon, sur terre, l'armĂ©e de conscrits du Japon, formĂ©e Ă  l'allemande, et encadrĂ©e par des officiers formĂ©s dans les acadĂ©mies militaires, Ă©crase promptement l'ArmĂ©e de Beiyang.

Sous l'autoritĂ© de Yuan Shikai (1901–1908)

À l'Ă©cole de l'Occident : le colonel Wang, attachĂ© militaire chinois en France, observe les grandes manƓuvres françaises de 1904.

Li Hongzhang meurt en 1901. Son remplaçant Yuan Shikai reprend les fonctions de celui-ci comme vice-roi du Zhili et ministre du nord-ouest (ćŒ—æŽ‹é€šć•†ć€§è‡Ł). Yuan Shikai a reçu en 1895 le commandement de l'ArmĂ©e nouvellement crĂ©Ă©e, qui ne fait alors que la taille d'une brigade. Plusieurs de ses officiers deviennent plus tard des figures marquantes de la pĂ©riode des Seigneurs de la guerre. On compte parmi eux Zhang Xun, qui essaiera en 1917 de restaurer la dynastie des Qing, Xu Shichang qui sera prĂ©sident de la RĂ©publique de Chine de 1918 Ă  1922, Cao Kun, prĂ©sident de 1922 Ă  1924 et chef de la clique militaire du Zhili, Duan Qirui, « premier ministre » intermittent pendant une grande partie de la pĂ©riode 1916 - 1920 et chef de la clique militaire de l'Anhui, et Feng Guozhang, prĂ©sident en 1917 et 1918 et fondateur de la clique du Zhili.

Yuan Shikai supervise la réforme de fond des institutions militaires Qing aprÚs 1901. Il fonde l'Académie militaire de Baoding, ce qui lui permet de développer l'Armée de Beiyang.

Avec la crĂ©ation de la Commission pour la rĂ©organisation de l'armĂ©e en , l'armĂ©e de Beijang devient le modĂšle sur la base duquel les forces militaires des autres provinces doivent ĂȘtre standardisĂ©es. En 1905, Yuan Shikai augmente les effectifs de l'armĂ©e de Beiyang jusqu'Ă  six divisions. En octobre, il fait effectuer des manƓuvres prĂšs de Hejian dans le Zhili central en utilisant le chemin de fer PĂ©kin-Hankou (en) qui vient d'ĂȘtre terminĂ©. Des exercices similaires se dĂ©roulent l'annĂ©e suivante avec l'armĂ©e de Zhang Zhidong qui se trouve dans le Hubei. L'opinion unanime des observateurs Ă©trangers est que l'armĂ©e de Beiyang est la plus grande, la mieux Ă©quipĂ©e et la mieux entraĂźnĂ©e des forces militaires existant Ă  l'Ă©poque, Ă  l'exception des forces occidentales et coloniales.

Chemins de fer et concessions Ă©trangĂšres en Chine, carte allemande de 1901.

L'ArmĂ©e de Beiyang sous le contrĂŽle mandchou (1909–1910)

L'impĂ©ratrice douairiĂšre Cixi meurt le ; Puyi, le « dernier empereur », ĂągĂ© de trois ans, lui succĂšde sur le trĂŽne. Le nouveau rĂ©gent, le deuxiĂšme prince Chun (醇èŠȘ王), rĂ©voque Yuan Shikai la mĂȘme annĂ©e. Yuan Shikai ronge son frein pendant sa retraite forcĂ©e, maintenant soigneusement son rĂ©seau de contacts personnels dans l'ArmĂ©e de Beiyang. Lorsqu'Ă©clate la rĂ©volution de 1911, le commandement de l'ArmĂ©e de Beiyang est en principe sous le commandement du ministre mandchou Yinchang.

En rĂ©alitĂ©, Yuan Shikai peut encore en tirer les ficelles grĂące aux liens personnels qu'il entretient avec les officiers de l'armĂ©e. Quatre divisions se trouvent au Zhili, la troisiĂšme division Ă©tant en Mandchourie et la cinquiĂšme dans le Shandong. Pratiquement tous les officiers sont ethniquement des Chinois, dont beaucoup qui ont effectuĂ© leurs Ă©tudes au Japon. L'armement non standardisĂ© reste supĂ©rieur de ce point de vue Ă  la situation prĂ©cĂ©dente, ou d'ailleurs Ă  la situation qui suit. L'essentiel de l'infanterie est armĂ©e, soit du fusil japonais Type 30, modĂšle standard de 1896, soit du Gewehr 98 calibre 7,92 mm.

La révolution de 1911

Soldats chinois aiguisant leurs couteaux et baïonnettes pour venger leur colonel mutilé prÚs de Nankin en 1911, dessin d'Arman Manookian (en), v.1920.
Yuan Shikai, qui s'appuya sur l'Armée de Beiyang pour se faire élire Président de la république
Prise de Nankin, estampe chinoise, 1911.

Les évÚnements de la révolution démontrent que l'Armée de Beiyang, qui forme le noyau dur de la Nouvelle Armée, forte de 36 divisions, est sans conteste la force militaire dominante en Chine. Le contrÎle des loyautés divergentes des différentes unités composant cette armée est donc essentiel pour détenir le pouvoir dans la Chine d'aprÚs 1911. L'insurrection qui est le point de départ de la révolution de 1911 éclate à Wuchang le . Le , Yinchang reçoit l'ordre d'amener deux divisions de l'Armée de Beiyang par le chemin de fer Pékin-Hankou pour réprimer le soulÚvement de Wuchang. Il attaque l'armée révolutionnaire commandée par Huang Xing le .

Couverte par sa propre artillerie de campagne et les canons de marine de la flotte impériale, l'infanterie de l'Armée de Beiyang attaque par des escarmouches suivies d'un rideau de troupes en rangs serrés. Ce genre de tactique est bientÎt condamné par les combats intenses que l'on voit lors de la PremiÚre Guerre Mondiale, mais contre une armée révolutionnaire indisciplinée et dépourvue de mitrailleuses, cette tactique fonctionne parfaitement.

Le mĂȘme jour, Yuan Shikai reçoit l'ordre de prendre le commandement des forces de Wuchang. Il refuse, et nomme Ă  la place ses deux adjoints les plus loyaux, Feng Guozhang et Duan Qirui, Ă  des postes de commandement importants. Les combats continuent dans le Hubei pendant encore un mois, pendant qu'Yuan Shikai nĂ©gocie simultanĂ©ment avec la dynastie des Qing et avec les rĂ©volutionnaires, en se servant de l'ArmĂ©e de Beiyang comme moyen de pression. Le rĂ©sultat final est son Ă©lection comme prĂ©sident provisoire de la RĂ©publique de Chine.

La clique de l'Armée de Beiyang au pouvoir (1911-1915)

Pendant la période allant de 1911 à 1915, Yuan Shikai demeure le seul homme capable de conserver l'unité de l'Armée de Beiyang. Lui et ses partisans résistent fortement à toute tentative du Kuomintang pour placer des éléments extérieurs dans la chaßne de commandement de l'Armée du nord-ouest.
Ils nĂ©gocient un prĂȘt de 25 millions de livres sterling auprĂšs d'un consortium de banques pour soutenir l'ArmĂ©e de Beiyang, en dĂ©pit du tollĂ© que cela soulĂšve dans le Guomindang.

En 1913, Yuan Shikai nomme quatre de ses loyaux généraux comme gouverneurs militaires des provinces du sud : Duan Qirui dans l'Anhui, Feng Guozhang dans le Jiangsu, Li Shun dans le Jiangxi, et Tang Xiangming dans le Hunan. La clique militaire unifiée de l'Armée de Beiyang a désormais atteint son extension territoriale maximum. Elle exerce un contrÎle solide sur la Chine du nord et les provinces du Yangzi Jiang. Tout au long de l'année 1914, elle soutient Yuan Shikai dans les différentes révisions de la constitution qu'il fait pour se doter de nouveaux pouvoirs pour pouvoir faire la guerre et signer des traités, ainsi que d'importants pouvoirs en cas de situation d'urgence.

En , Yuan Shikai se proclame lui-mĂȘme empereur. Ceci est immĂ©diatement contestĂ© par tous les gĂ©nĂ©raux et officiers de l'ArmĂ©e de Beiyang, en commençant par Feng Guozhang et Duan Qirui eux-mĂȘmes. Plus important encore, de nombreuses provinces pĂ©riphĂ©riques telles que le Yunnan s'opposent Ă  lui. Yuan Shikai est alors contraint d'abandonner ses projets impĂ©riaux. Tant Duan Qirui que Feng Guozhang refusent de le soutenir plus avant, et le seul gĂ©nĂ©ral d'importance de l'ArmĂ©e de Beiyang Ă  continuer Ă  le soutenir est Zhang Xun. Yuan Shikai meurt peu aprĂšs ; Ă  la suite de sa mort, l'ArmĂ©e de Beiyang se morcĂšle en diverses cliques conduites par ses principaux anciens protĂ©gĂ©s. Les principales sont celle de Duan Qirui dans l'Anhui, et celle du Zhili (fondĂ©e par Feng Guozhang, puis reprise par Cao Kun et Wu Peifu aprĂšs la mort de Feng). DĂ©sunies, les forces de l'ArmĂ©e de Beiyang voient s'opposer Ă  elles des forces rĂ©gionales telles que celles de Yan Xishan dans le Shaanxi et de Zhang Zuolin dans le Fengtian.

Uniformes de l'armée chinoise : 1) général. - 2) officier de d'état-major d'infanterie. - 3) officier supérieur en manteau. - 4) sous-officier d'artillerie. - 5) Soldat de la cavalerie. - 6) Soldat de l'infanterie. Encyclopédie militaire russe, 1913.

L'éclatement de l'Armée de Beiyang (1916-1918)

Duan Qirui, l'un des seigneurs de la guerre les plus puissants.

La pression des officiers supérieurs de l'Armée du nord-ouest interdit à une quelconque personnalité politique de la gauche de s'emparer du pouvoir dans le gouvernement de la République de Chine.

PrÚs d'une décennie aprÚs la mort de Yuan, l'ordre du jour des principaux Seigneurs de la guerre de l'Armée de Beiyang est de réunifier la Chine en refaisant tout d'abord l'unité de l'Armée de Beiyang, pour conquérir ensuite les armées provinciales secondaires.

À partir du milieu de l'annĂ©e 1916, le gĂ©nĂ©ral ultra-conservateur Zhang Xun parvient Ă  maintenir pour un temps l'unitĂ© de l'ArmĂ©e de Beiyang, grĂące Ă  des nĂ©gociations avec ses pairs. Comme l'avait fait Yuan Shikai, les gĂ©nĂ©raux de l'ArmĂ©e de Beiyang se servent de leur puissance militaire pour intimider le parlement, de maniĂšre qu'il vote les lois qu'ils souhaitaient. À la suite d'un dĂ©saccord avec le prĂ©sident Li Yuanhong au sujet d'un prĂȘt accordĂ© par le Japon au dĂ©but de 1917, Duan Qirui, suivi par la plupart des gĂ©nĂ©raux de l'ArmĂ©e de Beiyang, proclame son indĂ©pendance vis-Ă -vis du gouvernement. Zhang Xun occupe alors PĂ©kin avec son armĂ©e, et, le 1er juillet, choque le monde politique chinois en proclamant la restauration de la dynastie des Qing. Tous les autres gĂ©nĂ©raux condamnent cette proclamation, et la restauration s'effondre bientĂŽt. L'Ă©limination de Zhang Xun peu de temps aprĂšs dĂ©truit l'Ă©quilibre du pouvoir entre les factions rivales de Feng Guozhang et de Duan Qirui, et inaugure une pĂ©riode oĂč les Seigneurs de la guerre dominent la scĂšne politique chinoise.

Feng Guozhang s'en va Ă  PĂ©kin pour exercer la prĂ©sidence aprĂšs s'ĂȘtre assurĂ© de la nomination de ses protĂ©gĂ©s au commandement militaire du Jangxi, du Hubei et du Jiangsu. Ces trois provinces deviennent la base de la puissance militaire de la clique du Zhili. Duan Qirui retrouve sa position de premier ministre ; sa clique de l'Anhui (parfois appelĂ©e « de l'Anfu ») domine la rĂ©gion de PĂ©kin. Utilisant des fonds japonais pour Ă©difier sa soi-disant « ArmĂ©e de la participation Ă  la guerre », Duan Qirui continue Ă  lutter contre Feng Guozhang.

Celui-ci est finalement Ă©liminĂ© de la vie politique en 1918, lorsque Xu Shichang, l'homme d'État le plus ĂągĂ© de l'ArmĂ©e de Beiyang, devient prĂ©sident. Son adjoint, Cao Kun, le remplace Ă  la tĂȘte de la clique du Zhili. À la fin de la PremiĂšre guerre mondiale, Duan Qirui domine la dĂ©lĂ©gation chinoise lors du TraitĂ© de Versailles ; il utilise la confĂ©rence de paix de Shanghai en 1919 pour exercer une pression sur les militaristes qui n'appartiennent pas Ă  l'ArmĂ©e de Beiyang et qui soutiennent le gouvernement de Sun Yat-sen dans le Guangzhou. Il continue Ă  recevoir des fonds du Japon pour son armĂ©e (rebaptisĂ©e « ArmĂ©e de dĂ©fense nationale »), pour laquelle il est prĂȘt Ă  accorder au Japon les droits qu'ont eu les Allemands dans le Shandong (voir Mouvement du 4 Mai).

Les Seigneurs de la guerre

Soldats de la clique du Shanxi, v.1925.

Avant mai-, un mĂ©lange de nĂ©gociation et de combats entre les principaux chefs de l'ArmĂ©e de Beiyang devait en bonne logique permettre l'unification militaire, ce qui, Ă  son tour, devait permettre le retour aux processus constitutionnels qu'Yuan Shikai avait interrompu. En 1919, les cliques des trois groupes militaires principaux du nord se sont consolidĂ©es, deux d'entre elles — Anhui et Zhili — directement Ă  partir de l'ArmĂ©e de Beiyang, et la troisiĂšme — Fengtian, sous les ordres de Zhang Zuolin — Ă  partir d'un amalgame de troupes de l'ArmĂ©e de Beiyang et de troupes locales. Elles sont prĂȘtes, tout comme leurs imitatrices Ă  plus petite Ă©chelle, Ă  obtenir de l'argent et des armes de n'importe quelle source pour pouvoir survivre, et les factions les plus faibles s'allient alors contre les plus fortes.

L'histoire des principaux Seigneurs de la guerre jusqu'en 1925 met en lumiÚre l'échec de tous les commandants militaires de Chine à centraliser le pouvoir militaire et politique. Dans une situation rappelant la période des Cinq Dynasties et des Dix Royaumes, la plus grande partie du sud de la Chine reste en dehors du contrÎle de Pékin : c'est là que vont se développer à la fois le Guomindang et le Parti communiste chinois.

L'expédition du nord

Soldats de l'Armée de Beiyang battant en retraite par chemin de fer devant l'avance de l'armée du Kuomintang, 1927.

Le Kuomintang met sur pied l'Armée nationale révolutionnaire, avec l'aide de l'Union soviétique et du Parti communiste chinois. Tchang Kaï-chek lance alors l'expédition du nord en 1926 pour s'efforcer de mettre les Seigneurs de la guerre sous son contrÎle.

Certains des seigneurs de la guerre de l'ArmĂ©e de Beiyang sont vaincus par l'ArmĂ©e nationale rĂ©volutionnaire, qui prend peu Ă  peu la place dominante en Chine. La pĂ©riode des seigneurs de la guerre se termine officiellement en 1928, quand la plupart des seigneurs de la guerre sont soit vaincus, soit contraints Ă  s'allier avec le Kuomintang, mĂȘme si cette alliance est souvent uniquement sur le papier. À cette date, la Guerre civile chinoise, qui rĂ©sulte des dĂ©saccords entre Tchang KaĂŻ-chek et les communistes, a dĂ©jĂ  commencĂ©. En 1930, les Guerres des plaines centrales commencent lorsque certains des seigneurs de la guerre alliĂ©s, mĂ©contents de la politique du Kuomintang, tentent de renverser Tchang KaĂŻ-chek. Ces seigneurs de la guerre Ă©chouent finalement, mais l'absence de toute coopĂ©ration et la rivalitĂ© qui continuent tout au long des annĂ©es suivantes finissent par provoquer l'Ă©chec de Tchang KaĂŻ-chek en Chine continentale en 1949.

Notes et références

  1. Henri Frey, L'Armée chinoise, Hachette, 1904, chap. II.
  2. Histoire de l'Armée du nord-ouest

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

  • Henri Frey, L'ArmĂ©e chinoise, Hachette, 1904

Source

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