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Li Hongzhang

Li Hongzhang (chinois simplifiĂ© : æŽéžżç«  ; chinois traditionnel : 李鎻章 ; pinyin : Lǐ HĂłngzhāng), autrefois Ă©galement orthographiĂ©, en Occident, Li Hung Chang ou Li-Houng-Tchang[1]), ( – [2]) est un gĂ©nĂ©ral et homme d'État chinois ayant tenu un rĂŽle de premier plan Ă  la fin de l'empire Qing. Il occupe des postes importants Ă  la Cour ImpĂ©riale, dont celui de vice-roi du Zhili.

Li Hongzhang
Illustration.
Li Hongzhang en 1896
Fonctions
Vice-roi du Zhili
–
Prédécesseur Zeng Guofan
Successeur Wang Wenshao
–
Prédécesseur Yu Lu
Successeur Yuan Shikai
Vice-roi du Liangguang
–
Vice-roi du Huguang
–
Gouverneur du Jiangsu
–
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Hefei
Date de dĂ©cĂšs (Ă  78 ans)
Lieu de décÚs Pékin
Nationalité Chinoise
DiplÎmé de Académie Hanlin
Profession Mandarin
Militaire
Diplomate
Distinctions Chevalier grand-croix de l'ordre royal de Victoria

Signature de Li Hongzhang

Il joue un rÎle important dans la contre-offensive de l'empire Qing face à la révolte des Taiping, en levant une milice dans sa province, l'armée de l'Anhui[3].

Mais sa place dans l'histoire de Chine provient surtout du rĂŽle fondamental qu'il joue pour constituer une armĂ©e chinoise moderne, « l'armĂ©e de Beiyang Â», Ă  partir prĂ©cisĂ©ment de l'armĂ©e de l'Anhui. Cette rĂ©forme considĂ©rable, qu'il mĂšne de 1880 Ă  1900 environ, s'accompagne de la crĂ©ation d'une marine moderne, la flotte de Beiyang[4].

Biographie

Li Hongzhang est nĂ© dans le village de Qunzhi (矀æČ»æ‘), Ă  une quinzaine de kilomĂštres au nord-est de Hefei, dans l'Anhui.

Lorsque les rebelles Taiping envahissent les provinces centrales de Chine, Li Hongzhang lÚve une milice pour défendre sa région natale. Ses actions pour servir la cause impériale face à la rébellion Taiping attirent l'attention de Zeng Guofan, général chargé de réorganiser la défense de l'empire dans le centre de la Chine.

Il mĂšne les troupes chinoises sous la dynastie Qing, lors de la premiĂšre guerre sino-japonaise et il est le signataire du traitĂ© de Shimonoseki () qui conclut l'entente d'armistice et cĂšde Formose (TaĂŻwan) au Japon[5]. À la suite d'une tentative d'assassinat contre lui par un nationaliste japonais, le gouvernement japonais, reprĂ©sentĂ© par Mutsu Munemitsu, rĂ©duit de lui-mĂȘme l'indemnitĂ© qu'il rĂ©clame Ă  la Chine. Mutsu fait cette remarque cĂ©lĂšbre : « L'infortune de Li fait la bonne fortune du grand empire Qing[6] ».

Il est aussi chargé des Affaires étrangÚres de l'Empire céleste : à ce titre, il est le signataire avec les Russes de deux traités inégaux, le traité Li-Lobanov (également appelé traité secret sino-russe), le , et la convention russo-chinoise du 15 (27) mars 1898, donnant la concession de Port-Arthur aux Russes pour une durée de vingt ans, alors que les Allemands avaient obtenu celle de Kiautschou quelques mois plus tÎt.

Ayant assisté en 1896 au couronnement du Tsar Nicolas II, il visita également les Etats-Unis, le Canada, le Royaume-Uni, la France, la Belgique. Il s'intéressait notamment au développement du chemin de fer.

Le Roi des Belges Léopold II l'invita à Bruxelles pour lui vanter les compétences belges et obtenir une concession dans le domaine ferroviaire. Peu aprÚs fut fondée la "Société d'études de chemins de fer en Chine" qui associait un groupe belge et l'Etat indépendant du Congo (propriété personnelle du Roi) et un contrat fut obtenu en 1898 avec la Chine pour la réalisation de la ligne Hangkow-Pékin[7]. Cette ligne fut réalisée par l'ingénieur Jean Jadot, avec des capitaux français également[8].

Sa mission diplomatique à Paris en 1896 fut un véritable événement dont la presse de l'époque se fit l'écho[9].

Diplomatie française

L’amiral Henri Rieunier, commandant en chef la division navale de l’ExtrĂȘme-Orient, a des entretiens diplomatiques au nom de la France, avec le prince Chun Zaifeng, Li Hongzhang et le grand marĂ©chal tartare Chan-Tsing, Ă  Chefoo, le . L’amiral Henri Rieunier est reçu au domicile du prince Chun Zaifeng en , Ă  Port-Arthur, en compagnie de l’amiral anglais Sir Versey Hamilton pour une rĂ©ception protocolaire des reprĂ©sentants des deux grandes puissances navales prĂ©sentes en Chine, au XIXe siĂšcle.

Notes et références

  1. Orthographe in Histoire militaire de l’Indochine française (dir. gĂ©nĂ©ral PuypĂ©roux), HanoĂŻ-Haiphong, imprimerie d'ExtrĂȘme-Orient, 1931, Exposition coloniale internationale de Paris de 1931, p. 86.
  2. Voir le rĂ©cit d'un tĂ©moin La mort de Li-Hong-Tchang par Charles-Eudes Bonin in StĂ©phane Malsagne, Au cƓur du Grand Jeu, La France en Orient, Charles-Eudes Bonin (1865-1929), explorateur-diplomate, Geuthner, 2015, pp. 480-489.
  3. Voir page 198 in Political leaders of modern China: a biographical dictionary, Pak-Wah Leung, Greenwood, 2002
  4. Voir pages 168-69 in China: its history and culture, William Scott Morton & Charlton M. Lewis, McGraw-Hill Professional, 2004
  5. « Encyclopédie Larousse en ligne - traité de Shimonoseki 17 avril 1895 », sur larousse.fr (consulté le ).
  6. Cambridge History of China, xi. 107–8
  7. Comte Louis de Lichtervelde, LĂ©opold II, Paris, Librairie Plon, Bruxelles, Librairie Dewit, , 429 p., p. 283-284
  8. « De Pékin à Hankou : financement et construction de la premiÚre grande ligne ferroviaire en Chine impériale, 1899-1905 » (consulté le ).
  9. « Le Petit journal. Supplément du dimanche », sur Gallica, (consulté le ).

Bibliographie

  • (en) Ke-wen Wang, « Li Hongzhang Â» pages 178-80 in Modern China: an encyclopedia of history, culture, and nationalism, Taylor & Francis, 1998
  • (en) Stanley Spector, Li Hung-chang and the Huai Army: A Sty in theNineteenth-Century Chinese Regionalism, University of Washington Press, 1964
  • (en) Kwang-ching Liu, « Li Hung-chang: Diplomat and Modernizer Â» in Chinese Studies in History, Fall and Winter 1990, Summer and Fall 1991

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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