Présentation
Parcours
Première partie du parcours, secteurs pavés en vert.
Parcours entre Saint-Quentin et Solesmes.
Parcours entre Solesmes et Orchies.
Parcours entre Orchies et Roubaix
Partant toujours de Compiègne, le parcours 2018 est proche de celui de 2017, avec 257 km à parcourir, dont 54,5 km secteur pavé[4]. Toutefois, un secteur pavé inédit situé dans le Cambrésis fait son apparition[5]. À noter que cette édition 2018 s'associera au centenaire de la fin de la Première Guerre mondiale en passant par la clairière de l'Armistice où ce dernier a été signée[5].
Malgré son nom, la course ne démarre pas à Paris, mais elle commence à Compiègne, à 80 km kilomètres au nord de Paris, et se déplace vers le nord en direction de Roubaix. La principale difficulté provient des vingt-neuf secteurs pavés qui sont disposés sur une distance totale de 55 km. Les organisateurs de la course attribuent à ces secteurs un niveau de difficulté, les trois secteurs les plus difficiles sont classés cinq étoiles, tandis qu'un seul secteur est classé une étoile, considéré comme le plus facile. Les 97 premiers kilomètres sont plats sur des routes normales, le premier secteur arrivant entre Troisvilles et Inchy. Au cours des 60 km suivants, il y a neuf secteurs pavés, avant le premier secteur cinq étoiles. Il s'agit de la Trouée d'Arenberg, longue de 2,4 km, avec ses pavés disjoints et non alignés. Ensuite, le parcours tourne plusieurs fois autour de Wallers où il y a plusieurs autres secteurs. Le parcours se dirige à nouveau vers le nord, les coureurs traversant plusieurs secteurs pavés - tous classés trois ou quatre étoiles - pour se rendre vers le secteur cinq étoiles de Mons-en-Pévèle, long de 3 km. À la fin de ce secteur, il reste 45 km jusqu'à la ligne d'arrivée.
Après Mons-en-Pévèle, sont placés six autres secteurs pavés avant le dernier secteur classé cinq étoiles. Il s'agit du Carrefour de l'Arbre, long de 2,4 km. À l'issue de ce secteur, il reste 15 km à parcourir, dont trois autres secteurs pavés : deux secteurs deux étoiles et le secteur final d'une étoile. Le parcours se termine sur le vélodrome André-Pétrieux à Roubaix. Les coureurs entrent dans le vélodrome de 500 m de long et ils leur restent un tour et demi à parcourir pour terminer la course[6].
Détail des secteurs pavés
Secteur |
Kilomètre |
Localisation |
Longueur |
Difficulté |
29 |
93,5 |
Troisvilles > Inchy |
2 200 m |
03 |
28 |
100,0 |
Viesly > Briastre |
3 000 m |
03 |
27 |
109,0 |
Saint-Python |
1 500 m |
02 |
26 |
111,5 |
Saint-Python > Quiévy |
3 700 m |
04 |
25 |
119,0 |
Saint-Hilaire-lez-Cambrai > Saint-Vaast-en-Cambrésis |
1 500 m |
03 |
24 |
130,0 |
Saulzoir > Verchain-Maugré |
1 200 m |
02 |
23 |
134,5 |
Verchain-Maugré > Quérénaing |
1 600 m |
03 |
22 |
137,5 |
Quérénaing > Maing |
2 500 m |
03 |
21 |
140,5 |
Maing > Monchaux-sur-Écaillon |
1 600 m |
03 |
20 |
153,5 |
Haveluy > Wallers |
2 500 m |
04 |
19 |
161,5 |
Trouée d'Arenberg |
2 400 m |
05 |
18 |
168,0 |
Wallers > Hélesmes |
1 600 m |
03 |
17 |
174,5 |
Hornaing > Wandignies-Hamage |
3 700 m |
04 |
16 |
182,0 |
Warlaing > Brillon |
2 400 m |
03 |
15 |
185,5 |
Tilloy-lez-Marchiennes > Sars-et-Rosières |
2 400 m |
04 |
14 |
192,0 |
Beuvry-la-Forêt > Orchies |
1 400 m |
03 |
13 |
197,0 |
Orchies |
1 700 m |
03 |
12 |
203,0 |
Auchy-lez-Orchies > Bersée |
2 700 m |
04 |
11 |
208,5 |
Mons-en-Pévèle |
3 000 m |
05 |
10 |
214,5 |
Mérignies > Avelin |
01 700 m |
02 |
9 |
218,0 |
Pont-Thibaut > Ennevelin |
1 400 m |
03 |
8 |
224,0 |
Templeuve - l'Épinette |
01 200 m |
02 |
|
Templeuve - le Moulin-de-Vertain |
01 500 m |
02 |
7 |
230,5 |
Cysoing > Bourghelles |
1 300 m |
03 |
6 |
233,0 |
Bourghelles > Wannehain |
1 100 m |
03 |
5 |
237,5 |
Camphin-en-Pévèle |
1 800 m |
04 |
4 |
240,0 |
Carrefour de l'Arbre |
2 100 m |
05 |
3 |
242,5 |
Gruson |
1 100 m |
02 |
2 |
249,0 |
Willems > Hem |
1 400 m |
03 |
1 |
256,0 |
Roubaix |
01 300 m |
01 |
Total |
01 54 500 m |
Équipes
Paris-Roubaix faisant partie du calendrier de l'UCI World Tour, les dix-huit « World Teams » y participent. Sept équipes continentales professionnelles ont reçu leur invitation en janvier : les cinq équipes françaises évoluant à ce niveau, Cofidis, Delko-Marseille Provence-KTM, Direct Énergie, Fortuneo-Samsic et Vital Concept, et les équipes belges Verandas Willems-Crelan et WB-Aqua Protect-Veranclassic. Pour les équipes Vital Concept, créée cette année, Verandas Willems-Crelan et WB Aqua Protect Veranclassic, il s'agit d'une première participation. Parmi les équipes écartées figurent notamment Wanty-Groupe Gobert et Sport Vlaanderen-Baloise[7].
Récit de la course
Niki Terpstra en tête du groupe de contre-attaque à 25 kilomètres de l'arrivée.
Après un début de course contrôlé par la formation Quick-Step, six coureurs s'échappent : Jelle Wallays, Ludovic Robeet, Jimmy Duquennoy, Sven Erik Bystrøm, Marc Soler et Silvan Dillier. Ils sont rejoints peu de temps après par Gatis Smukulis, Geoffrey Soupe et Jay Robert Thomson.
Avant le premier secteur pavé, les premières chutes ont lieu avec notamment une chute spectaculaire de Nélson Oliveira. Une première chute massive a lieu dès le premier secteur, où sont notamment retardés Oliver Naesen et le tenant du titre Greg Van Avermaet. Le début de course est marqué par de nombreux incidents du côté des favoris. Outre la première grosse chute, des coureurs comme Arnaud Démare, Gianni Moscon, Zdeněk Štybar, John Degenkolb ou Alexander Kristoff sont retardés sur chute ou incident mécanique. Lors du difficile secteur entre Haveluy et Wallers, une nouvelle chute projette au sol Naesen une nouvelle fois, mais aussi Sebastian Langeveld, troisième en 2017 et Matteo Trentin qui ne repart pas.
Peter Sagan et Silvan Dillier à huit kilomètres de l'arrivée.
La course s'anime dans la trouée d'Arenberg. Mike Teunissen accélère en compagnie de Philippe Gilbert tandis qu'Arnaud Démare se retrouve en difficulté à l'arrière du peloton avant d'être définitivement distancé quelques kilomètres plus loin. Le duo Teunissen-Gilbert reprend quelques échappés mais ne creuse pas un écart suffisant et il est finalement repris par le peloton. Zdeněk Štybar place un nouveau contre en solitaire à 70 kilomètres de l'arrivée mais lui non plus ne réussit pas à distancer le peloton et est finalement rattrapé.
Après quelques attaques, Greg Van Avermaet tente de sortir, en étant tout de suite pris en chasse par Niki Terpstra. Finalement, c'est Peter Sagan qui profite du retour du peloton, pour placer un contre à 55 kilomètres de l'arrivée. Rapidement, il prend du temps au peloton et il rattrape les trois rescapés de l'échappée matinale que sont Bystrom, Dillier et Wallays. Derrière eux, le peloton a du mal à s'entendre, puis une chute provoquée par Yves Lampaert envoie alors Tony Martin et Alexander Kristoff au sol. À l'avant, Bystrom est rapidement lâché, tandis que l'écart continue d'augmenter sur le peloton malgré les efforts de Niki Terpstra et de Wout van Aert. Ces derniers finissent par sortir en compagnie de Jasper Stuyven et Sep Vanmarcke à 40 kilomètres de l'arrivée alors que le groupe de tête pointe à une quarantaine de secondes. Le groupe de poursuivants voit le retour de quelques coureurs comme Jens Debusschere ou Greg Van Avermaet, tandis que le peloton principal composé entre autres de Gilbert et de Naesen pointe à 1 minute 15 du groupe de tête.
Dans le secteur de Cysoing, Wallays est lâché par ses deux compagnons d'échappée qui continuent d'accroître leur avance, jusqu'à ce que celle-ci atteigne 1 min 30 s à vingt kilomètres du but. Après avoir tenté de distancer Silvan Dillier, qui continue de relayer le champion du monde sur les parties asphaltées, Peter Sagan s'impose finalement au sprint devant son compagnon d'échappée, qui était entré en tête sur le vélodrome. Niki Terpstra va chercher la troisième place en sortant du groupe de poursuivants dans les derniers hectomètres.
Mort de Michael Goolaerts
Dans le deuxième secteur pavé, le jeune coureur Michael Goolaerts, âgé de 23 ans et membre de l'équipe Verandas Willems-Crelan, est victime d'un arrêt cardio-respiratoire. Il est rapidement pris en charge par le SMUR avant d'être héliporté vers le CHRU de Lille où il décède dans la nuit[8]. Il disputait son premier Paris-Roubaix.
À la suite de ce décès, le vainqueur du jour, Peter Sagan déclare sur Twitter que: « Toutes les pensées et les prières de l'équipe Bora - Hansgrohe et de moi-même vont vers Michael Goolaerts. Une si triste nouvelle »[9].Le président de l'Union cycliste internationale (UCI), David Lappartient écrit qu'« Au nom de l'Union Cycliste Internationale et de la famille du cyclisme dans son ensemble, je tiens à adresser mes plus sincères condoléances à la famille, à l'équipe et aux proches de Michael Goolaerts, parti trop tôt ce jour. Nous partageons leur immense tristesse. »