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Osamu Tezuka

Osamu Tezuka (æ‰‹ćĄš æČ»è™«, Tezuka Osamu), nĂ© le Ă  Toyonaka, dans la prĂ©fecture d'Osaka, et mort le Ă  Tokyo, est un mangaka, animateur, character designer, producteur, scĂ©nariste d'anime, travaillant sous le pseudonyme homophone æČ»è™«, dont la lecture osamu mushi rappelle le nom japonais d'un insecte : osamushi (ç­Źè™«)[1]. Son talent, sa production prolifique et ses techniques font de lui une figure et lui ont valu des titres tels que le pĂšre du manga, le parrain du manga ou encore le dieu du manga. De plus, il est souvent considĂ©rĂ© comme l’équivalent japonais de Walt Disney[2].

Osamu Tezuka
Description de cette image, également commentée ci-aprÚs
Osamu Tezuka en 1951.

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Alias
Le pĂšre du manga
Le Dieu du manga
Naissance
Toyonaka (Japon)
DĂ©cĂšs
Tokyo (Japon)
Nationalité Japonaise
Profession
Distinctions

Prix Shƍgakukan (1958, 1984)
Prix du manga Kƍdansha (1970, 1977, 1986)

Prix Noburƍ ƌfuji (1967, 1988)
Famille

Makoto Tezuka (fils)

Rumiko Tezuka (fille)
Auteur
Langue d’écriture Japonais

ƒuvres principales

Premiùre Ɠuvre
Le Journal de MĂą-chan
ƒuvres principales
Signature de Osamu Tezuka

Sa force de crĂ©ation est colossale : plus de 170 000 pages dessinĂ©es au cours de sa carriĂšre. Il a signĂ© environ 700 Ɠuvres et rĂ©alisĂ© environ 70 sĂ©ries animĂ©es, tĂ©lĂ©films animĂ©s, longs et courts-mĂ©trages d'animation[3]. Plus de 120 millions de mangas ont Ă©tĂ© vendus depuis sa mort en 1989. Son Ɠuvre comprend quatre caractĂ©ristiques majeures constantes : le respect de l'environnement naturel, le respect de la vie et de toutes les crĂ©atures vivantes, un profond scepticisme envers la science et la civilisation, et un solide engagement pour la paix et contre la guerre.

Il fonde les studios Mushi Production puis Tezuka Productions. Les premiĂšres sĂ©ries animĂ©es rĂ©alisĂ©es Ă  un rythme soutenu y sont expĂ©rimentĂ©es et mises en images. De mĂȘme, y sont conçues successivement la premiĂšre sĂ©rie animĂ©e japonaise avec une diffusion hebdomadaire, Astro Boy en 1963, et une des premiĂšres sĂ©ries en couleurs, Le Roi LĂ©o en 1965.

Il meurt d'un cancer de l'estomac en 1989. Sa mort a un impact immĂ©diat sur le public japonais et les autres mangakas. Un musĂ©e dĂ©diĂ© Ă  sa mĂ©moire et Ă  ses Ɠuvres est construit Ă  Takarazuka. Il reçoit de nombreux prix Ă  titre posthume. Plusieurs animations Ă©taient en production au moment de sa mort.

Le prix Tezuka rĂ©compense deux fois par an depuis 1971 les talents d'un mangaka pour une Ɠuvre dont le scĂ©nario est particuliĂšrement intĂ©ressant. Le Prix culturel Osamu Tezuka dĂ©signe une rĂ©compense remise annuellement au Japon depuis 1997 Ă  un mangaka par le journal japonais Asahi Shinbun.

Biographie

Un artiste précoce

Osamu Tezuka est nĂ© le Ă  Toyonaka, dans la prĂ©fecture d'Osaka. Chose rare pour l'Ă©poque, son pĂšre possĂ©dait un projecteur de films. Les Ɠuvres de Charlie Chaplin et de Disney font trĂšs tĂŽt partie de la culture cinĂ©matographique du garçon. TrĂšs jeune, il est marquĂ© par la vision des dessins animĂ©s de Walt Disney et il voue une affection toute particuliĂšre au film Bambi. L'influence de Disney apparaĂźt dans le style graphique de Tezuka, rond, gĂ©nĂ©reux et franc, et dans les grands yeux enfantins et trĂšs expressifs de ses hĂ©ros, caractĂ©ristique empruntĂ©e aux personnages des productions Disney tels que Mickey Mouse et Bambi et reprise ensuite par de nombreux dessinateurs japonais[4] - [5] - [6].

La famille de Tezuka s'Ă©tablit dans la ville de Takarazuka alors que ce dernier est ĂągĂ© de quatre ans. L’environnement naturel de cette rĂ©gion a sans doute jouĂ© une grande influence sur la passion de Tezuka pour la nature. Sa fascination pour les insectes est nĂ©e lĂ -bas, alors qu’enfant, il parcourt les alentours[7].

Sa mĂšre l’introduit trĂšs jeune Ă  la vie artistique trĂšs riche de la ville, rĂ©putĂ©e pour son thĂ©Ăątre et sa revue. La Takarazuka Revue est un mouvement moderne de thĂ©Ăątre. En opposition au thĂ©Ăątre traditionnel japonais jouĂ© exclusivement par des hommes, occupant tous les rĂŽles, mĂȘme ceux des personnages fĂ©minins, la revue de Takarazuka ne fait jouer que des femmes.

Enfant, il ne cesse de dessiner et gagne l'admiration de ses camarades de classe en reproduisant leurs hĂ©ros de mangas prĂ©fĂ©rĂ©s. Il publie trĂšs jeune ses premiers mangas en 1946, et dĂ©croche Ă  l'Ăąge de 17 ans une place de rĂ©dacteur au sein du Shƍkokumin Shinbun, oĂč il publiera sa premiĂšre bande dessinĂ©e professionnelle, Le Journal de Mā-chan, dans l'Ă©dition d'Osaka[8].

Médecine, manga et cinéma

En parallĂšle Ă  sa profession de dessinateur, il suit des Ă©tudes de mĂ©decine Ă  l'UniversitĂ© d'Osaka. On retrouve des traces de cette formation dans son Ɠuvre, particuliĂšrement dans son manga Black Jack (1973), mettant en scĂšne un chirurgien Ă  gages, qui exerce dans l'illĂ©galitĂ©. Le personnage du scientifique est une figure que l'on rencontre couramment dans son Ɠuvre.

Dans un Japon dĂ©truit par la guerre, Tezuka rencontre le succĂšs dĂšs 1947, grĂące Ă  un manga appelĂ© La Nouvelle Île au trĂ©sor qu'il rĂ©alise en collaboration avec Shichima Sakai. Ce titre se vend Ă  ce moment Ă  plus de 400 000 exemplaires[9]. Il mĂšne alors une vie partagĂ©e entre la crĂ©ation artistique pour des magazines et ses Ă©tudes. Il travaillera aussi ensuite en tant que critique de cinĂ©ma. Il rencontre Ă  cette Ă©poque le jeune Yoshihiro Tatsumi qu'il conseille, et qui deviendra plus tard le crĂ©ateur du gekiga, dĂ©marche que Tezuka dĂ©sapprouvera[10].

En 1952, Osamu Tezuka donne naissance Ă  un hĂ©ros qui marquera des gĂ©nĂ©rations de Japonais : Astro Boy (é‰„è…•ă‚ąăƒˆăƒ , Tetsuwan Atomu). Un petit robot, crĂ©Ă© le 7 avril 2003 dans un monde futuriste, ayant l'apparence d'un jeune garçon. DĂ©tenteur de grand pouvoirs, sĂ©rieux malgrĂ© son apparence et fondamentalement bon, ce personnage est un dĂ©fenseur de la paix et influencera de nombreux artistes et scientifiques, comme le tĂ©moigne Tatsuya Matsui, designer du robot enfant Posy :

« À la fin de la guerre, en 1945, le Japon Ă©tait ruinĂ©. Les enfants n'avaient rien Ă  manger. En 1952, ils ont dĂ©couvert Astro Boy et les mangas d'Osamu Tezuka. Astro Boy a alors apportĂ© au pays une dose d'espoir et d'Ă©nergie impensable. Les enfants se sont remis Ă  rĂȘver. Astro Boy a influencĂ© de nombreux futurs concepteurs de robots. Moi le premier[11] ! »

Le style de Tezuka rencontre un franc succĂšs en raison des Ă©lĂ©ments nouveaux qu'il introduit dans ses planches de mangas. Il adopte en effet un dĂ©coupage cinĂ©matographique et un style prĂ©curseurs, se jouant des cases de bande dessinĂ©e avec beaucoup d'intelligence et de malice. Il est de ce fait prĂ©sentĂ© comme le pĂšre du manga moderne, mais sa contribution Ă  l'art nippon ne s'arrĂȘte pas Ă  ce domaine[12].

La villa Tokiwa

Dans les annĂ©es 1950, pour les besoins de son travail de mangaka, l'auteur s'entoure d'une Ă©quipe de dessinateurs pour l'assister dans ses travaux. En 1953, il s'installe pour travailler Ă  Tokyo sur la recommandation d'un Ă©diteur, dans une petite maison de bois appelĂ©e Tokiwasƍ (la villa Tokiwa) oĂč il travaille avec son Ă©quipe. Tokiwasƍ « s'apparente Ă  une sorte d'atelier de la Renaissance, oĂč le maĂźtre donne les directives pendant que les « apprentis » font les dĂ©cors, les trames et le travail de documentation »[13]. Cette bĂątisse deviendra cĂ©lĂšbre pour avoir abritĂ© depuis une succession d'artistes. Il connaĂźt Ă  cette Ă©poque une certaine rivalitĂ© avec Eiichi Fukui, mais celui-ci meurt subitement de surmenage en 1955.

Mushi Productions et Tezuka Productions

En 1961[14], il fonde ses propres studios d'anime, Mushi Production, qui lui donnent l'indĂ©pendance nĂ©cessaire pour mener ses recherches sur les techniques de l'animation. Des courts mĂ©trages expĂ©rimentaux seront ainsi rĂ©alisĂ©s, tel que les Tableaux d'une exposition en 1966, Le Saut (Jumping) en 1984[15] ou encore La LĂ©gende de la forĂȘt en 1987, qui se veut un hommage musical et visuel au cinĂ©ma de Disney et un clin d'Ɠil rendu sur l'Ă©volution des techniques du cinĂ©ma d'animation[16].

Le succĂšs rencontrĂ© par les Ɠuvres permettront au studio d'employer de jeunes talents, comme Osamu Dezaki ou encore Hayashi Shigeyuki, cĂ©lĂšbre sous le pseudonyme Rintarƍ, qui intĂšgre le studio en 1962. Ce dernier a supervisĂ© l'animation de plusieurs sĂ©ries originellement publiĂ©es en mangas : Princesse Saphir, Le Roi LĂ©o, Astro Boy, et se rappelle le challenge technique et narratif que reprĂ©sentait leur conception :

« On insistait constamment sur la rapiditĂ©. Chaque histoire devait fonctionner sans temps mort. Pour y parvenir, il nous fallait surmonter de nombreuses contraintes. À la tĂ©lĂ©vision, l'Ă©cran est si petit que les plans d'ensemble ne fonctionnent quasiment pas. Il faut donc enchaĂźner les gros plans rapides pour que le rĂ©sultat ait un impact. De plus, les Ă©pisodes sont sans cesse interrompus par des publicitĂ©s, elles-mĂȘmes montĂ©es trĂšs « cut ». Il est donc nĂ©cessaire de fonctionner au diapason[17]. »

CouplĂ©e aux techniques d'animation limitĂ©e, la force d'innovation de Tezuka lui permet de concevoir la rĂ©alisation d'Ă©pisodes de sĂ©ries animĂ©es Ă  un rythme hebdomadaire ; un concept et surtout une technicitĂ© qui sont trĂšs vite adoptĂ©s par les plus grands studios et sont Ă  l'origine des sĂ©ries animĂ©es actuelles[18]. Tezuka est ainsi Ă  l'origine de la premiĂšre sĂ©rie animĂ©e japonaise diffusĂ©e hebdomadairement, Astro Boy, en 1963, qui narre les aventures animĂ©es du robot aux allures de garçon qu'il avait crĂ©Ă© en bande dessinĂ©e. Il est aussi l'instigateur d'une des premiĂšres sĂ©ries japonaises en couleurs, Le Roi LĂ©o en 1965[19], adaptation animĂ©e d'une autre de ses Ɠuvres phares.

Les studios Mushi font faillite en 1973. Tezuka fonde alors un nouveau studio du nom de Tezuka Productions, qui produira les futurs films, mais aussi quelques remakes d'anciens anime de Mushi tels que, par exemple, la version en couleur d'Astro le petit robot qui sera diffusée en France[14].

La disparition du maütre, la vie d'une Ɠuvre et d'un studio

Affaibli par le cancer, son matĂ©riel de dessin ne le quitte pas, mĂȘme dans sa chambre d'hĂŽpital, et il poursuit les projets qu'il a entamĂ©s (une biographie de Beethoven en manga, l'adaptation animĂ©e de la Bible) jusqu'Ă  sa mort en 1989, Ă  laquelle des funĂ©railles nationales sont organisĂ©es en son honneur.

« Les visiteurs Ă©trangers ont souvent du mal Ă  comprendre pourquoi les Japonais lisent autant de mangas. Une explication de la popularitĂ© de ces bandes dessinĂ©es japonaises dans notre pays est que le Japon eut Tezuka Osamu, lĂ  oĂč d’autres nations n’eurent aucun Ă©quivalent. Sans le docteur Tezuka, l’explosion de la bande dessinĂ©e dans le Japon d’aprĂšs-guerre eĂ»t Ă©tĂ© inconcevable. »

— Asahi Shinbun, fĂ©vrier 1989[20].

Sacré au Japon « Dieu du manga », Osamu Tezuka est apprécié du public[21], un homme ayant influencé de maniÚre décisive la destinée de l'art de l'animation, de l'industrie du manga et de la culture populaire[22].

Le studio Tezuka Productions gĂšre dĂ©sormais le patrimoine du maĂźtre et veille Ă  adapter rĂ©guliĂšrement ses Ɠuvres sur Ă©cran avec le concours de nouvelles gĂ©nĂ©rations d'animateurs. C'est ainsi que Black Jack a connu de toutes nouvelles aventures en version animĂ©e par Dezaki sous la forme de thrillers mĂ©dicaux. Son manga Metropolis, inspirĂ© d'images du film homonyme de Fritz Lang, a Ă©tĂ© adaptĂ© en long mĂ©trage d'animation en 2001 par Rintarƍ, l'un de ses disciples, formĂ© dans ses studios.

En 2003, des événements ont été organisés par le studio autour de la figure d'Astro Boy, dont la date de conception imaginée par Tezuka est le 3 avril 2003. Les studios Tezuka Productions ont autorisé le mangaka Naoki Urasawa (Prix Tezuka) à laisser libre cours à ses talents de dessinateurs et de concepteurs de thrillers pour rendre hommage au petit robot dans une aventure particuliÚrement périlleuse. Le manga est intitulé Pluto, en référence au dieu romain des enfers Pluton. Le scénario est fondé sur une histoire de Tezuka qui avait particuliÚrement plu à Urasawa quand il était enfant.

En 2009, un remake de la sĂ©rie de 1989 du Roi LĂ©o a Ă©tĂ© produit Ă  l'occasion du 50e anniversaire de Fuji TV. Il rĂ©unit des artistes de renom : Gorƍ Taniguchi pour la rĂ©alisation, un scĂ©nario de l'Ă©crivain Osamu Suzuki, et au nombre des characters designers le peintre Yoshitaka Amano[23].

Le musĂ©e Osamu Tezuka consacrĂ© son Ɠuvre a Ă©tĂ© inaugurĂ© en avril 1994 Ă  Takarazuka, la ville oĂč il a passĂ© son enfance. La vie de l'auteur est retracĂ©e le long d'un parcours, dans une salle pleine de grandes capsules transparentes et futuristes abritant les donnĂ©es de l'exposition[24]. À l'extĂ©rieur, le public dĂ©couvre un Walk of Fame des empreintes des diffĂ©rents personnages de Tezuka imprimĂ©es dans le bĂ©ton.

La gare de Kyoto lui rend également hommage : outre un mini-cinéma et un mini-musée, on y trouve un magasin de produits dérivés de ses créations. Plus symboliquement, ses héros les plus familiers apparaissent en haut des panneaux indicateurs, et une horloge à l'image du Phénix rappelle que la vie d'un homme sur Terre est bien courte et qu'il ne tient qu'à lui d'accomplir de grandes choses.

En 2014, une galerie parisienne expose des planches originales d'Osamu Tezuka[25].

Défenseurs et détracteurs américains

Tezuka, bien qu'auteur reconnu au Japon, n'était que trÚs peu connu à l'étranger. Il rencontre pourtant Walt Disney, qu'il admirait énormément, en 1964 à l'occasion de la Foire internationale de New York[26] - [27].

Fred Ladd (Fred Laderman, nĂ© en 1927), scĂ©nariste et producteur de films amĂ©ricains est connu comme Ă©tant l’un des premiers professionnels de l’audiovisuel Ă  introduire les productions animĂ©es japonaises aux États-Unis. En 1963, la chaĂźne de tĂ©lĂ©vision NBC Enterprises acquiert les droits de la sĂ©rie Astro Boy et le consulte pour Ă©laborer son dĂ©veloppement commercial[28] - [29].

DĂšs les annĂ©es 1960, la sociĂ©tĂ© Disney voit Tezuka et son Ɠuvre comme une menace envers son industrie, et impose un chantage aux rĂ©seaux (« networks ») de diffusion tĂ©lĂ©visĂ©e : si ces derniers ne renonçaient pas Ă  diffuser Le Roi LĂ©o (qui connaissait un certain succĂšs aux États-Unis) et Astro Boy, Disney ne leur permettrait plus de diffuser ses propres productions[30].

Pendant des annĂ©es, les Ɠuvres de Tezuka et les productions japonaises en gĂ©nĂ©ral, animĂ©es ou non, subissent un embargo aux États-Unis. Il faut l'intervention d'une importante base de « fans » — notamment dans le domaine de la bande dessinĂ©e —, le dĂ©litement de l'autoritĂ© de Disney (qui, ayant ses propres chaĂźnes de tĂ©lĂ©vision et rĂ©servant Ă  ses derniĂšres la plus grande part de sa production, n'avait plus grand-chose Ă  offrir) et la multiplication exponentielle du nombre de chaĂźnes de tĂ©lĂ© pour que les sĂ©ries japonaises apparaissent Ă  nouveau sur le petit Ă©cran amĂ©ricain, au dĂ©but des annĂ©es 1990.

Les États-Unis demeurent cependant rĂ©ceptifs Ă  l'Ɠuvre de Tezuka puisqu'en 1980, l'International Film Festival de Las Vegas dĂ©cerne son prix d'animation au film PhĂ©nix, l'oiseau de feu et le Comic-Con de San Diego attribue le prix Inkpot Ă  Tezuka.

1960–1994 : De Kimba à Simba

Au Japon, le manga Le Roi LĂ©o est publiĂ© de 1950 Ă  1954 puis adaptĂ© en sĂ©rie animĂ©e dĂšs 1965, ce qui en fait la premiĂšre sĂ©rie animĂ©e en couleurs du Japon. Une version doublĂ©e en anglais est conçue un an aprĂšs[31]. Le lionceau blanc a perdu son nom d'origine, LĂ©o, pour ĂȘtre baptisĂ© « Kimba » dans la version amĂ©ricaine, qui est une modification de "simba" (Swahili pour "lion") dans le but de copyrighter son nom[32]. Cette sĂ©rie, Kimba the White Lion, rencontra un fort succĂšs sur le sol amĂ©ricain.

En 1994, les studios Disney connaissent le plus grand succĂšs de leur histoire avec Le Roi lion, dans lequel le lionceau porte le nom de Simba, que certains ont rapprochĂ© du nom amĂ©ricain, mais qui est en fait une coĂŻncidence du fait que les deux nom viennent du Swahili Simba, qui signifie lion[33]. Si le scĂ©nario de Disney ne fait pas figurer l'intervention de l'homme, beaucoup, dont Fred Pattern dans son livre Watching Anime, Reading Manga: 25 Years of Essays and Review, en 2004, ont notĂ© des similitudes avec l'Ɠuvre de Tezuka, tant sur le plan du scĂ©nario, des personnages, que du dĂ©coupage de certaines scĂšnes phares. Cette thĂ©orie connait par la suite du succĂšs avec internet, beaucoup rĂ©pĂ©tant et exagĂ©rant la controverse sans vraiment connaitre LĂ©o, affirmant mĂȘme que Le Roi Lion est un plagiat total de l'Ɠuvre de Tezuka en se basant sur des vidĂ©os de comparaison. Cependant, la plupart des accusations se basent en rĂ©alitĂ© sur des ressemblances visuelles de scĂšnes n'ayant aucun rapport au niveau du contexte (ou alors qui proviennent d'adaptation de LĂ©o sorties des annĂ©es aprĂšs Le Roi Lion, comme le film de 1997 LĂ©o, roi de la Jungle et un court-mĂ©trage de 2000), sur des codes trĂšs communs aux fictions en gĂ©nĂ©ral, et en dehors de quelques points vaguement similaires, l'histoire gĂ©nĂ©rale de LĂ©o n'a rien Ă  voir avec celle du Roi Lion[32].

Les studios Disney nient la rĂ©fĂ©rence Ă  Tezuka ; ils indiquent que les ressemblances ne sont que pures coĂŻncidences[34] et dĂ©clarent mĂȘme ne pas connaĂźtre l'auteur. La sociĂ©tĂ© de production gĂ©rant les droits des Ɠuvres de Tezuka ne porta pas plainte devant les tribunaux internationaux, jugeant que le mangaka, grand admirateur des Ɠuvres de Walt Disney qui l'avaient inspirĂ© Ă  de nombreuses reprises, aurait Ă©tĂ© flattĂ© que le studio amĂ©ricain s'inspire Ă  son tour de l'une de ses Ɠuvres[35] - [Note 1].

Les réticences européennes

En France, au Canada, en Espagne ou en Italie, les sĂ©ries japonaises ont commencĂ© Ă  connaĂźtre un certain succĂšs dĂšs la fin des annĂ©es 1970. Les sĂ©ries Astro, le petit robot, Princesse Saphir et Le Roi LĂ©o seront diffusĂ©es Ă  la tĂ©lĂ©vision française dans les annĂ©es 1980. Cette derniĂšre a d'ailleurs Ă©tĂ© traduite en anglais et en espagnol dĂšs 1966, tĂ©moignant la volontĂ© d'exporter l'Ɠuvre Ă  travers le monde.

De 1978 Ă  1981, Le Cri qui tue est l'un des premiers magazines de bande dessinĂ©e Ă  traduire et publier en France des mangas d'auteurs cĂ©lĂšbres, dont le manga Ignis de Tezuka. Le crĂ©ateur de la revue, un jeune Japonais du nom d'Atoss Takemoto, dĂ©sirait faire dĂ©couvrir Ă  l'Europe la bande dessinĂ©e japonaise. Il prĂ©voit dĂšs les annĂ©es 1980 l'avenir du manga en France: « Mon vƓu le plus cher est de mettre les Ɠuvres sous une forme telle que je pourrais, alors, abaisser le prix de vente au niveau du livre de poche. »[36]. Sa revue a publiĂ© des mangas aux styles trĂšs diffĂ©rents. Le Cri qui tue est « le magazine qui a permis Ă  ma gĂ©nĂ©ration de prendre contact avec la BD japonaise. On y trouvait aussi Tezuka et surtout Tatsumi, c'est-Ă -dire Ă  la fois des auteurs pour enfants et des auteurs trĂšs durs »[37].

Ces publications, dans des magazines dĂ©diĂ©es Ă  la bande dessinĂ©e au sens large (europĂ©enne ou japonaise) que sont Le Cri qui tue ou les HumanoĂŻdes AssociĂ©s, ont marquĂ© leurs lecteurs de l'Ă©poque mais n'ont pas remportĂ© le succĂšs escomptĂ©. Les titres japonais ont Ă©tĂ© abandonnĂ©s et ne retrouveront les grĂąces du public qu'avec des auteurs plus modernes et des Ɠuvres au marketing abouti, Ă  une Ă©poque oĂč le Japon sera considĂ©rĂ© par la majoritĂ© des Français comme un modĂšle de rĂ©ussite Ă©conomique.

C'est le domaine de la bande dessinĂ©e qui, en Europe, a rĂ©sistĂ© le plus longtemps Ă  l'arrivĂ©e des productions japonaises. Des bandes dessinĂ©es adaptĂ©es de sĂ©ries Ă©taient diffusĂ©es en France : les cases Ă©taient rĂ©alisĂ©es sur place, issues du dĂ©coupage des scĂšnes de dessins animĂ©s japonais, illustrant un scĂ©nario rĂ©duit au minimum, sans rapport avec les Ɠuvres originales. Pour cette raison, la bande dessinĂ©e japonaise a mis Ă©normĂ©ment de temps Ă  faire savoir son existence en Europe, tandis que les dessins animĂ©s Ă©taient eux trĂšs largement diffusĂ©s, jusqu'Ă  la fin des annĂ©es 1980, pĂ©riode Ă  laquelle ils ont Ă  nouveau disparu des Ă©crans, sous la pression de personnalitĂ©s politiques comme SĂ©golĂšne Royal[38] qui accusaient ces dessins animĂ©s de plusieurs maux (moralitĂ© douteuse, manque de qualitĂ©s artistiques, violence, etc).

C'est dans un contexte d'ignorance vis-Ă -vis du dessin animĂ© et de la bande dessinĂ©e japonais qu'Osamu Tezuka s'est prĂ©sentĂ© Ă  la 9e Ă©dition du Festival international de la bande dessinĂ©e d'AngoulĂȘme, en 1982, pour projeter son film Hi no Tori 2772, dans une « indiffĂ©rence totale »[39]. À cette occasion, il se lie cependant d'amitiĂ© avec Moebius qui sera un des premiers « passeurs » du manga en France. Cependant, les critiques les plus avancĂ©s Ă©taient dĂ©jĂ  au fait de l'importance de Tezuka dans le patrimoine mondial de la bande dessinĂ©e[40].

C'est bien aprĂšs la disparition de Tezuka que le festival d'AngoulĂȘme propose Ayako pour le « prix patrimoine » lors de sa 31e Ă©dition, en 2004, puis, pour la mĂȘme rĂ©compense, Prince Norman lors de la 33e Ă©dition deux ans plus tard, sans succĂšs dans les deux cas.

Les mangas de Tezuka comptent parmi la premiĂšre vague de mangas traduits en France, avec notamment les classiques Astro, le petit robot, Le Roi LĂ©o, Black Jack et Bouddha, aux Ă©ditions GlĂ©nat, Tonkam puis Asuka et Delcourt. Depuis les annĂ©es 2000, la traduction d'Ɠuvres de Tezuka a fortement augmentĂ© en France et les premiĂšres Ɠuvres traduites de Tezuka ont fait l'objet de rĂ©Ă©ditions.

« Osamu Tezuka m’impressionne pourtant beaucoup et j’ai tendance Ă  penser que, sans tenir compte de sa façon de dessiner et qu’elle ne peut pas plaire Ă  tout le monde, il se pourrait bien qu’il soit l’auteur de BD le plus important de la BD mondiale. Il a tout explorĂ©, tout inventĂ©. C’est un des gĂ©nies du vingtiĂšme siĂšcle (
) On peut facilement se faire de l'argent avec le manga en Ă©ditant des auteurs pour adolescents. Publier du Tezuka reprĂ©sente un autre challenge, mais indispensable[41] »

Une Ɠuvre colossale et humaniste

Tezuka a tellement Ă©crit au cours de sa vie (plus de 700 Ɠuvres originales) qu'il est impossible de tout Ă©numĂ©rer de maniĂšre exhaustive[3].

Touche Ă  tout, scĂ©nariste inspirĂ©, sa crĂ©ation est rĂ©solument moderne et universelle. Il aborde tous les thĂšmes : de la fresque historique ou Ă©pique Ă  la science-fiction et au fantastique, qui font partie de ses domaines de prĂ©dilection. ProfondĂ©ment altruiste, il n'a de cesse de communiquer ses passions (la recherche de la vĂ©ritĂ©, la philosophie, la science, la littĂ©rature) et de transmettre son savoir sous une forme attrayante, ludique et Ă  la portĂ©e de tous. Ayant connu les affres de la guerre, l'amour de la vie et la dĂ©fense de la paix sont une constante de son Ɠuvre. Il exprime lui-mĂȘme cela : « Ce que j'ai cherchĂ© Ă  exprimer dans mes Ɠuvres tient tout entier dans le message suivant : Aimez toutes les crĂ©atures ! Aimez tout ce qui est vivant[20] ! »

On peut citer parmi ses Ɠuvres phares :

  • Astro, le petit robot (é‰„è…•ă‚ąăƒˆăƒ , Tetsuwan Atomu, Astro Boy) revisite sous une forme rĂ©actualisĂ©e le thĂšme du PromĂ©thĂ©e moderne en abordant le sujet de l’intelligence artificielle et donne naissance Ă  un super-hĂ©ros japonais, le pendant des grandes figures hĂ©roĂŻques de Marvel.
  • Le Roi LĂ©o (ă‚žăƒŁăƒłă‚°ăƒ«ć€§ćž, Janguru Taitei) pose les questions de la place de l'individu dans la sociĂ©tĂ© et mĂšne dĂ©jĂ  une rĂ©flexion sur l'impact de l’homme sur l’environnement, sur le thĂšme de la responsabilitĂ© Ă©galement.
  • Princesse Saphir (ăƒȘăƒœăƒłăźéšŽćŁ«, Ribon no Kishi, littĂ©ralement « Le Chevalier au Ruban ») prĂ©figure les hĂ©roĂŻnes les plus intrĂ©pides de l’animation japonaise. Le style adoptĂ© par Tezuka et l'intrigue jouant sur l'ambivalence sexuelle du personnage joue un rĂŽle prĂ©curseur dans l'histoire du courant dit shƍjo.
  • Black Jack (ăƒ–ăƒ©ăƒƒă‚Żăƒ»ă‚žăƒŁăƒƒă‚Ż, Burakku Jakku), le mĂ©decin de gĂ©nie, cynique, taciturne et solitaire soulĂšve Ă  chaque nouveau cas la question de la valeur de la vie, de l’éthique, et inspirera bien des annĂ©es plus tard un autre personnage hors normes, Dr House (dans un Ă©pisode, ce dernier rĂ©vĂšle que son dĂ©sir de devenir mĂ©decin vient de sa rencontre avec un mĂ©decin « paria » japonais). Black Jack prend vie en 1973 alors que Tezuka voit avec dĂ©sarroi la faillite de son studio Mushi Production.
  • L'Ara aux sept couleurs (䞃è‰Čいんこ, Nanairo inko) est un hommage au thĂ©Ăątre et offre des « critiques » humoristiques de piĂšces, de Hamlet de Shakespeare au thĂ©Ăątre japonais, amĂ©ricain ou russe — dont Tchekhov — en passant par le RhinocĂ©ros d'EugĂšne Ionesco, MĂ©dĂ©e d'Euripide ou Cyrano de Bergerac.

Tezuka aborde aussi les thĂšmes religieux et philosophiques, aussi bien sous des formes courtes (le manga Le CratĂšre ou les recueils d'histoires courtes Histoires pour tous par exemple) qu'Ă  travers de grandes fresques Ă©piques ou historiques : PhĂ©nix, l'oiseau de feu relate notamment l’arrivĂ©e en terre japonaise du bouddhisme, Ɠuvre en plusieurs opus qui accompagnera l'auteur tout au long de sa vie, de 1967 Ă  sa mort, pour rester inachevĂ©e. Il dĂ©peindra plus tard la vie de Siddhartha Gautama dans Bouddha.

Vers la fin de sa vie, alors qu'il est frappĂ© par la maladie, il adopte dans ses mangas un style plus sombre, destinĂ© Ă  un public plus ĂągĂ© ; L'histoire des 3 Adolf, par exemple, Ă  travers les vies croisĂ©es de trois personnages partageant le mĂȘme prĂ©nom, porte un regard Ă©clairĂ© sur les prĂ©jugĂ©s, les engagements idĂ©ologiques et militaires des hommes durant la Seconde Guerre mondiale. Ayako est Ă  la fois une fiction politique et un drame prĂ©sentant les errances et les tiraillements de la sociĂ©tĂ© japonaise d'aprĂšs guerre.

Le style Tezuka

Distinctions

Sauf précisions, ces prix ont été remis au Japon.

Distinctions posthumes :

ƒuvres traduites en français

Par ordre chronologique de publication en français avec, entre parenthÚses, la date de publication au Japon.

Adaptations et productions

Séries télévisées

Longs métrages

Animerama
Adaptations

Courts et moyens métrages

Notes et références

Notes

  1. Voir à ce sujet le paragraphe Les studios Disney et Le Roi Léo de l'article Le Roi Léo (série télévisée d'animation).
  2. Centre International du Film pour l'Enfance et la Jeunesse.

Références

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Voir aussi

Bibliographie

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  • Tezuka Productions (trad. Marie-Françoise Monthiers), Osamu Tezuka : Biographie, vol. 4, Casterman, coll. « Écritures », 2004-2006
  • (en) Toshio Ban, Tezuka Productions, The Osamu Tezuka Story. A Life in Manga and Anime trad. par F.L. Schodt (Berkeley, 2016) (Version japonaise originale: 1992) (ISBN 978-1-61172-025-9) (p. 872-911: Works by Osamu Tezuka)

Articles connexes

Liens externes

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