Oberschaeffolsheim
Oberschaeffolsheim [obÉÊÊÉfÉlsaÉȘm] est une commune française, situĂ©e dans la circonscription administrative du Bas-Rhin et, depuis le , dans le territoire de la CollectivitĂ© europĂ©enne d'Alsace, en rĂ©gion Grand Est.
Oberschaeffolsheim | |
Mairie d'Oberschaeffolsheim. | |
Blason |
|
Administration | |
---|---|
Pays | France |
RĂ©gion | Grand Est |
Collectivité territoriale | Collectivité européenne d'Alsace |
Circonscription départementale | Bas-Rhin |
Arrondissement | Strasbourg |
Intercommunalité | Eurométropole de Strasbourg |
Maire Mandat |
Jean-Paul Preve 2020-2026 |
Code postal | 67203 |
Code commune | 67350 |
DĂ©mographie | |
Gentilé | Oberschaeffolsheimois, Oberschaeffolsheimoises [1] |
Population municipale |
2 438 hab. (2020 ) |
Densité | 262 hab./km2 |
Population agglomération |
484 217 hab. (2020) |
GĂ©ographie | |
CoordonnĂ©es | 48° 35âČ 11âł nord, 7° 38âČ 56âł est |
Altitude | Min. 142 m Max. 181 m |
Superficie | 9,3 km2 |
Type | Commune urbaine |
Unité urbaine | Strasbourg (partie française) (banlieue) |
Aire d'attraction | Strasbourg (partie française) (commune de la couronne) |
Ălections | |
DĂ©partementales | Canton de Lingolsheim |
LĂ©gislatives | QuatriĂšme circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | oberschaeffolsheim.fr |
Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace.
GĂ©ographie
Cette commune est membre de Strasbourg Eurométropole.
Urbanisme
Typologie
Oberschaeffolsheim est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [2] - [3] - [4]. Elle appartient à l'unité urbaine de Strasbourg (partie française), une agglomération internationale dont la partie française regroupe 23 communes[5] et 484 217 habitants en 2020, dont elle est une commune de la banlieue[6] - [7].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Strasbourg (partie française) dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 268 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[8] - [9].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne dâoccupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des territoires agricoles (86,6 % en 2018), nĂ©anmoins en diminution par rapport Ă 1990 (90,9 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : terres arables (80,5 %), zones urbanisĂ©es (9,5 %), mines, dĂ©charges et chantiers (4 %), zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (3,5 %), prairies (2,6 %)[10].
L'IGN met par ailleurs Ă disposition un outil en ligne permettant de comparer lâĂ©volution dans le temps de lâoccupation des sols de la commune (ou de territoires Ă des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă aujourd'hui)[11].
Histoire
LâHistoire d'Oberschaeffolsheim est plus que millĂ©naire.
Ăpoque romaine
Oberschaeffolsheim se situe sur une ancienne route celte qui allait de Strasbourg Ă Dahlenheim.
En , l'empereur romain Julien décide de livrer bataille avec ses 13 000 hommes contre les 35 000 Alamans menés par leur roi Chnodomar (Chnodomarius) et son neveu Agenarich (Serapion) ainsi que par plusieurs autres nobles Alamans tels que Hortar (Hortaire), Suomar, Ur (Urius), Ursicin (Ursicien), Vestralp qui revendiquent la rive gauche du Rhin. L'affrontement se déroulera dans le quadrilatÚre Stutzheim, Mittelhausbergen, Wolfisheim et Ittenheim dont fait partie le territoire actuel d'Oberschaeffolsheim. Les Alamans engagent le combat, bousculent dans un premier temps les cavaliers romains[12] mais ils se heurtent à la Primari[13] et aux Batavi[14] qui les renversent et les obligent à fuir. La déroute des Alamans sera complÚte laissant plus de 6 000 morts sur le champ de bataille.
Le roi Chnodomar sera fait prisonnier et cette victoire romaine assurera la paix dans la région pour des dizaines d'années.
Moyen Ăge
De probable fondation franque[15], Oberschaeffolsheim fait partie des domaines de la seigneurie de la Basse-Alsace.
, lors de la guerre de lâĂ©vĂȘque Walther von Geroldseck avec la ville de Strasbourg, le village d'Oberschaeffolsheim fut incendiĂ©e par la milice strasbourgeoise.
En 1320, les deux cousins devenus ennemis, FrĂ©dĂ©ric le Bel et Louis de BaviĂšre, campent avec leurs troupes de part et dâautre de la Bruche Ă proximitĂ© du village. Mais Ă la veille de l'affrontement, Louis de BaviĂšre prend la fuite[16].
En 1321, le chevalier Gauthier de Scheffolsheim déclare les hostilités à la ville de Strasbourg. La paix sera finalement conclue le .
Au cours de la guerre de Cent Ans qui opposera de 1337 Ă 1453 la dynastie des PlantagenĂȘts Ă celle des Valois, les Routiers au service de Charles IV du Saint-Empire en marche vers l'Autriche pour y combattre les Turcs pillĂšrent et brĂ»lĂšrent les villages devant Strasbourg en 1365. Ce sont dit-on des mercenaires anglais qui, en , traversĂšrent Oberschaeffolsheim venant de Lampertheim [17] et se rendant Ă Wangen[18].
Quelques annĂ©es plus tard ce fut au tour des Ăcorcheurs, ou « d'Schender[19] », de mettre Ă sac la rĂ©gion. En 1444, le futur roi Louis XI a Ă©tĂ© chargĂ© par son pĂšre Charles VII de mener hors du royaume les bandes de mercenaires sans solde qui vivaient de rapines. Le Dauphin conduit alors environ 40 000 Ă©corcheurs du duchĂ© de Lorraine jusqu'en Suisse pour prĂȘter main-forte Ă Sigismond d'Autriche dans sa lutte contre les ConfĂ©dĂ©rĂ©s helvĂ©tiques. Oberschaeffolsheim se trouvant sur leur chemin, le village n'Ă©chappe pas aux exactions de ces « pauvres gueux » ou « die armen Gecken[20] ».
Le le village d'Oberschaeffolsheim est achetĂ© par Valentin Wurmser[21] Ă Jacques de Hohenstein et Ă ses deux sĆurs. En 1474 Valentin Wurmser lĂšgue le village (et son chĂąteau[22]) Ă l'Ă©vĂȘque de Strasbourg qui le lui confie en retour sous forme de fief. Les Wurmser prendront le nom de Wurmser de Schaeffolsheim Ă la fin du XVIe siĂšcle.
RĂ©forme protestante
Au point de vue religieux, la paroisse catholique d'Oberschaeffolsheim a poursuivi son dĂ©veloppement depuis le Haut Moyen-Ăge. En 1444, elle fait partie du chapitre Saint-Laurent de Strasbourg et comprend un rectorat[23] et un plĂ©banat[24]. Au dĂ©but du XVIe siĂšcle, Oberschaeffolsheim rejoint le chapitre de Molsheim.
La RĂ©forme protestante est introduite Ă Oberschaeffolsheim[25] par la famille Wurmser qui la choisit. Les luttes qui s'ensuivirent entre catholiques et protestants furent dĂ©sastreuses pour le village. En effet, au cours de la guerre des ĂvĂȘques de 1592, 500 soldats de Jean-Georges de Brandebourg, administrateur laĂŻc et luthĂ©rien de l'Ă©vĂȘchĂ© de Strasbourg, s'y affrontĂšrent aux 1 600 soldats de Charles de Lorraine, Ă©vĂȘque catholique de Metz. Le village fut rĂ©duit en cendres[26] ainsi que le chĂąteau[27].
En , les troupes brandebourgeoises occupĂšrent Ă nouveau le village d'Oberschaeffolsheim mais deux jours plus tard les troupes de l'Ă©vĂȘque de Metz les en chassĂšrent. Une centaine de soldats brandebourgeois pĂ©rirent dans l'affrontement et le village fut Ă nouveau la proie des flammes.
En , Georges Wurmser de Schaeffolsheim dĂ©cide de revenir Ă la foi catholique et impose de fait sa religion Ă ses sujets en application du principe Cujus regio, ejus religio[28]. Le pasteur ClĂ©ment Brecht est alors congĂ©diĂ© d'Oberschaeffolsheim vers Oberhausbergen oĂč il a trouvĂ© un nouveau ministĂšre.
Guerre de Trente Ans (1618-1648)
1618 marque le début de la terrible guerre de Trente Ans qui allait ravager l'Alsace et n'épargna pas Oberschaeffolsheim. Ainsi de 1632 à 1635, aucun acte ne fut inscrit dans le registre paroissial.
Du 11 au , Johann von Götz[29] prend ses quartiers au chùteau d'Oberschaeffolsheim. Le c'est au tour d'Henri II d'Orléans-Longueville qui mÚne campagne en Alsace de stationner dans le chùteau.
Guerre de Hollande (1672-1678)
La guerre de Hollande voit s'Ă©tablir un front de la Hollande jusqu'en Alsace Ă partir de 1674 mais dĂšs 1672 les Français chercheront Ă y empĂȘcher la jonction entre les Allemands et les Hollandais.
En , ce sont les troupes du Grand Condé qui s'installent au chùteau d'Oberschaeffolsheim mais ils furent attaqués avec succÚs par les hommes du comte de Montecuccoli, généralissime des troupes impériales. Trente soldats du Grand Condé furent tués et trente autres furent faits prisonniers.
En , l'armĂ©e du marĂ©chal de CrĂ©qui quitte Oberschaeffolsheim pour HĆnheim[30].
En 1679, le chùteau plusieurs fois reconstruit est définitivement démantelé par les Français.
RĂ©volution
à la veille de la Révolution, l'hiver 1788-1789 fut particuliÚrement difficile provoquant une disette dans la région.
Le décret du pour la confiscation et de vente des biens de l'église fut mal accueilli par les villageois d'Oberschaeffolsheim. Si bien que la vente des nombreux biens[31] ne débuta qu'en , s'acheva en 1792 et peu de villageois y prirent part ce qui irrita les révolutionnaires contre les élus locaux.
La proclamation de la constitution civile du clergé en 1790 fut un deuxiÚme motif de mécontentement pour les paroissiens, en particulier lorsque leur curé, Johann Baptist Meyer, qui officiait à Oberschaeffolsheim depuis 1767 dut prendre le chemin de l'exil.
- Délibération du directoire du district de Strasbourg du autour des dénonciations qui demandent l'éloignement de George Graff, ex-capucin (l'ordre mineur des Capucins avait été aboli en 1790) de la commune d'Oberschaeffolsheim.
- Suite de la dĂ©libĂ©ration du directoire du district de Strasbourg du sommant George Graff de se soumettre Ă la dĂ©cision d'Ă©loignement d'Oberschaeffolsheim (en application de la loi du selon laquelle les prĂȘtres rĂ©fractaires devaient « sortir du royaume sous le dĂ©lai de quinze jours »).
- Lettre du de Jacob Graff demandant de rayer son frÚre George Graff, ex-capucin, de la liste des émigrés, celui-ci étant décédé le 1er germinal (la loi du proclamait le bannissement à perpétuité des émigrés et condamnait à mort ceux qui rentreraient)[32].
La République se radicalise, la Terreur s'installe et les 7 et 9 brumaire de l'an II (28 et ) le Comité de Salut Public du Bas-Rhin ordonne l'arrestation de tous les anciens nobles, leurs serviteurs, les maires et les plus riches aristocrates du département. Ceux-ci devaient payer une taxe sous huit jours sinon ils étaient considérés comme émigrants et leurs biens confisqués. Pour les riches citoyens d'Oberschaeffolsheim la taxe demandée fut de 200 000 livres ce qui ruina les familles.
Ă la demande du commissaire du canton Clauer, sept notables d'Oberschaeffolsheim qui ont Ă©tĂ© dĂ©noncĂ©s devaient ĂȘtre conduits par le commissaire Welker[33] Ă la prison du sĂ©minaire Ă Strasbourg[34].
Parmi ces citoyens, cinq comparurent devant le Tribunal rĂ©volutionnaire et son accusateur public Euloge Schneider le 4 frimaire () : l'ancien maire Anton Lienhardt ĂągĂ© de 52 ans, Lorenz Wolbert ĂągĂ© de 40 ans, Lorenz Schindler ĂągĂ© de 60 ans, Xavier Sattler ĂągĂ© de 36 ans et Georg Golapp, ĂągĂ© de 66 ans furent dĂ©clarĂ©s coupables de propos contre-rĂ©volutionnaires, ont torturĂ© les patriotes, entretenu le fanatisme, cachĂ© des prĂȘtres rĂ©fractaires et se sont rĂ©jouis des dĂ©faites de l'ArmĂ©e du Rhin et de l'approche de l'ennemi. Anton Lienhardt, Lorenz Wolbert, Lorentz Schindler et Xavier Sattler furent condamnĂ©s Ă mort et guillotinĂ©s le mĂȘme jour sur la place KlĂ©ber Ă Strasbourg[35]. Leurs corps furent enterrĂ©s dans le cimetiĂšre Saint-Gall de Koenigshoffen. Georg Golapp fut lui dĂ©portĂ© et les biens des condamnĂ©s furent confisquĂ©s[36].
XIXe siĂšcle
Durant les annĂ©es troubles qui suivirent la RĂ©volution, et jusquâĂ la chute de NapolĂ©on Ier, Oberschaeffolsheim, comme toutes les communes dâAlsace, dut faire face Ă de nombreuses contraintes de rĂ©quisitions pour lâarmĂ©e (fourniture de bĂȘtes de trait, de bois, de main-dâĆuvre humaine pour les travaux de fortifications, ravitaillement et cantonnement des soldats, les Ă©pizooties, invasion des armĂ©es russes et allemandes qui maltraitaient la population, etc.) pour finir complĂštement appauvri.
Ce nâest quâavec lâavĂšnement de NapolĂ©on III (1852-1870) que la population put enfin sâouvrir lentement au progrĂšs agricole et communal[37].
La population du village d'Oberschaeffolsheim reste stable autour de 1 000 habitants tout au long du XIXe siĂšcle.
Le recensement de 1861 (985 habitants) montre la répartition suivante :
- 840 catholiques
- 12 protestants
- 133 israélites.
et que
- 495 vivent de l'agriculture
- 363 vivent de l'industrie
- 103 vivent du commerce
- 22 vivent de professions libérales
- 2 appartiennent au clergé.
à la suite de la défaite de 1870, comme pour toute l'Alsace, le village rejoint l'Empire allemand.
1914
- Joseph LOTZ
- Alphonse SCHOTT
1915
- Michel BEBON
- Ernest ESCHERICH
- Ernest REIFFSTECK
- Victor WOLFF
- Ernest WENCKER
1916
- Alphonse THOMEN
- Albert GRAFF
1917
- Albert MEHN
- Joseph BERNHARD
- EugĂšne HUGEL
1918
- EugĂšne WILHELM
- Joseph BERNHARD
- Albert ERB
- Jacques LORENTS
- Charles CLAUSS
- Albert UEBRICH
1939
Jules MEYER[38]
1940
Ernest BOOS[39]
1941
- Albert HECKER
1943
- Alphonse HECKER
- Antoine HECKER
- Emile HOCHER
- Ernest SCHROETTER
- Marcel MEY
1944
- Charles KOEBEL
- Ernest WALTER
- Ernest OCHS
- Ernest SCHOTT
- Ernest OTT
- Marcel GAENZLER
- Charles SCHOETTEL
- Joseph HEITZ
- Charles MICHEL
- Alphonse LIENHARD
1945
- Albert LOTZ
- Gabriel DIETRICH
- Eric HORNING
- Joseph DIETMEYER
- Frédéric MUNCH
- René RIEFFEL
- Louis MEHN
- Lucien SCHOLL
- Lucien BERNHARD
Disparus
- Martin DECKER
- Alphonse ESCHRICH
- Antoine FRITSCH
- Albert HECKER[40]
- Alphonse KLEIN
- Paul LIENHARD
- Alphonse SCHOTT
- Charles SUHR
Morts en déportation
- Paul GANTER[41]
- Caroline LEVY née BOMPET[42]
- Salomon LEVY[43]
- Isidore LEVY[44]
Victimes civiles
- Alphonsine MEY
- ArsĂšne NOTH
- Lucie SCHOETTEL
- Raymond ZIMMERLE
Guerre d'Algérie
- Marcel GANGLOFF[45]
HĂ©raldique
|
Les armes d'Oberschaeffolsheim se blasonnent ainsi : |
---|
Le blason actuel reprend les armoiries des barons d'Elsenheim, anciens seigneurs d'Oberschaeffolsheim.
Le premier blason d'Oberschaeffolsheim Ă©tait un Ă©cu comprenant trois barres jaunes et bleues alternĂ©es horizontalement. Sur le heaume au sommet de l'Ă©cu se situait une femme vĂȘtue de pourpre et portant les cheveux tressĂ©s ; elle levait les bras colorĂ©s en jaune et bleu mais dĂ©pourvus de mains. Le cimier Ă©tait Ă©galement jaune et bleu.
Le second blason représentait sur fond bleu la silhouette de saint Ulrich, patron de la paroisse. Deux croix grecques figuraient sur la gauche du blason.
Toponymie
Schafelse en alsacien ;
OberschÀffolsheim en allemand.
Le nom de la commune a évolué au cours des siÚcles : Scaftolsfeshaim en 788[47], Scephelingshaim en 961[48], Scaphtolsheim en 1148, Scaptolsheim en 1178, Scefelsheim en 1210, Schaftolczheim en 1357, Scheffolsheim en 1402. La commune d'Oberschaeffolsheim conservera longtemps le nom de Schaffoltzheim avant de prendre son nom actuel.
L'Ă©volution du nom permet d'Ă©carter un rapprochement simpliste entre la racine Schaeff et le mot Schaf (mouton). En effet, les racines Scap, Scaph, Scof et Scef[49] prĂ©sentes dans le nom du lieu au Moyen Ăge proviennent probablement du latin Scaphium qui signifie coupe, cuvette. Cette origine se confirme par l'analyse topographique comparant l'altitude d'Oberschaeffolsheim (150 m) aux sites environnants (Achenheim 155 m, Breuschwickersheim 160 m, Hangenbieten 175 m, Ittenheim 180 m, Ernolsheim-sur-Bruche 180 m, Kolbsheim 190 m).
Comme pour de nombreux lieux-dits, le suffixe Holtzheim évoque la présence de bois, de taillis.
Oberschaeffolsheim signifierait donc cuvette boisée.
Cette interprétation s'applique également aux autres cuvettes boisées que formaient Mittelschaeffolsheim et Niederschaeffolsheim. Concernant le préfixe Ober on observe que par rapport au Rhin, Oberschaffolsheim est en amont de Niederschaeffolsheim et que Mittelschaeffolsheim se situe entre les deux.
Politique et administration
Liste des maires
DĂ©mographie
L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[51]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2004[52].
En 2020, la commune comptait 2 438 habitants[Note 3], en augmentation de 6,56 % par rapport Ă 2014 (Bas-Rhin : +3,17 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
population provisoire pour 2004 : 2 052 [55].
Ăconomie
La commune héberge le siÚge de l'entreprise Lingenheld Environnement, qui gÚre un méthaniseur produisant du biométhane à partir de déchets des industries, des collectivités et des agriculteurs des environs[56].
Lieux et monuments
Ăglise Saint-Ulrich
Ăglise Saint-Ulrich. Monument funĂ©raire de Jean-François Melchior (1713) (inscrit aux monuments historiques le 21/04/1934). Vue intĂ©rieure de la nef vers le chĆur. Vue intĂ©rieure de la nef vers la tribune de l'orgue Geib-Rinckenbach (1826-1907). MaĂźtre-autel (1783). Autel secondaire de la Vierge (1783). Autel secondaire de saint Joseph (1783).
Chapelle Notre-Dame
Chapelle Notre-Dame. Intérieur de la chapelle. Christ gisant d'un Saint Sépulcre (XVe-XVe).
Autres bĂątiments remarquables
Fermes (XVIIIe-XIXe),
9 et 11 rue de l'Ăglise.Ferme (1827), 9 rue de la Mairie. Ferme (1833), 3 rue du Canal. Ferme (1843), 40 rue du Canal. Inscription hĂ©braĂŻque d'une ancienne ferme (1769),
75 rue du Général-de-Gaulle.Fermes, rue du Mont-Soleil.
Personnalités liées à la commune
- Orianne Garcia : cofondatrice de Lokace en 1995 et de Caramail (actuel Jubii) en 1997. Par la suite elle fut « conseillÚre » auprÚs du président de la République Jacques Chirac et animatrice pour Réservoir Prod.
Notes et références
Avertissements et informations
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Notes et références
- « Le nom des habitants du 67 - Bas-Rhin - Habitants », sur habitants.fr (consulté le ).
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine - dĂ©finition », sur le site de lâInsee (consultĂ© le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Strasbourg (partie française) », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus dâhabitants dans les unitĂ©s urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des Ă©tudes Ă©conomiques, (consultĂ© le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Strasbourg (partie française) », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier PĂ©gaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans lâaire dâattraction dâune ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des Ă©tudes Ă©conomiques, (consultĂ© le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministÚre de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Ăvolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aĂ©riennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consultĂ© le ). Pour comparer l'Ă©volution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne sĂ©parative verticale et la dĂ©placer Ă droite ou Ă gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenĂȘtres en haut Ă gauche de l'Ă©cran.
- Selon Ammien Marcellin, l'empereur Julien les punira de leur lĂąchetĂ© en les obligeant Ă parcourir toute la province revĂȘtus d'habit de femmes.
- « PremiÚre Légion », troupe d'élite.
- Redoutable troupe de fantassins auxiliaires bataves.
- Le suffixe « Heim » est souvent propre aux fondations franques.
- Louis de BaviĂšre aura finalement raison de son rival FrĂ©dĂ©ric le Bel lors de la bataille de MĂŒhldorf en 1322.
- Village situé à une dizaine de kilomÚtres au Nord de Strasbourg.
- Village situé à une quinzaine de kilomÚtres à l'Ouest d'Oberschaeffolsheim.
- Ces mercenaires sont aussi appelés Armagnacs dans l'Est de la France du fait que nombre de ceux-ci étaient engagés dans le parti des Armagnacs disparu aprÚs le traité d'Arras de 1435.
- Trois Ăcorcheurs furent mĂȘme poignardĂ©s par des bourgeois de Strasbourg alors qu'ils allaient incendier le moulin.
- Wurmser est parfois orthographié Wurmbser.
- Il ne s'agissait plus que d'une simple tour car le chùteau avait été détruit en juin 1298 au cours d'un affrontement entre Adolphe de Nassau et Conrad de Lichtenberg.
- Charge exercĂ©e par un prĂȘtre dĂ©lĂ©guĂ© par l'Ă©vĂȘque.
- Charge exercée par un curé nommé par un chapitre.
- Selon les sources l'année de cette introduction varie entre 1529, 1532 ou 1540.
- Cinq maisons seulement furent sauvées.
- Le chĂąteau Ă©tait devenu un Wasserburg (chĂąteau d'eau).
- "tel prince, telle religion".
- Johann Graf von Götz (1599-1645), général allemand qui prit le commandement de l'armée impérial en 1636 à la suite du général Jost Maximilian von Bronckhorst-Gronsfeld. Il est connu pour sa prise du fort de Hamm le 20 novembre 1636 aprÚs un siÚge de dix jours.
- Au cours de ce mĂȘme mois, le MarĂ©chal de CrĂ©qui battra les impĂ©riaux sur le Rhin ce qui permettra le traitĂ© de NimĂšgue.
- Les biens de l'Ăglise Ă©taient partagĂ©s entre le couvent Sainte-Marguerite de Strasbourg, le Chapitre de Saint-Pierre-le-Jeune, le Chapitre de la CathĂ©drale, l'Oratorium de la Toussaint, le couvent des Chartreux et la paroisse d'Oberschaeffolsheim.
- La maison de la famille Graff Ă Oberschaeffolsheim comporte toujours une cache oĂč fut protĂ©gĂ© un prĂȘtre rĂ©fractaire. Peut ĂȘtre George Graff lui-mĂȘme.
- Welker Ă©tait un prĂȘtre autrichien et commissaire de la RĂ©publique.
- Le rapport fait par Welker signale parmi ses sept personnes la présence de Johan Georg Graff ce qui paraßt peu probable.
- Ils périrent comme des frÚres, priant à haute voix et s'encourageant mutuellement. Leur foi et leur courage chrétien demeurent un souvenir vivant dans toute la région in J. Sattler Les martyrs d'Oberschaeffolsheim 1893.
- Les révolutionnaires ne laissÚrent qu'une seule cuillÚre et une seule fourchette à la veuve du meunier Xavier Sattler.
- Source : http://www.oberschaeffolsheim.fr/histoire-du-village.aspx.
- Né le 9 décembre 1911 à Achenheim, Mort pour la France le 1er janvier 1940 au sein du 70e régiment d'infanterie de forteresse (70e RIF).
- Né le 2 juillet 1917 à Bochum (Westphalie), Mort pour la France le 15 juin 1940 à Torcy-le-Grand (Aube) au sein du 91e régiment d'infanterie (91e RI).
- Né le 12 juin 1898 à Paris, Mort pour la France le 15 mai 1944 à Bondy au sein des Forces Françaises Combattantes (FFC).
- Il s'agit sans doute de Paul GANTNER, nĂ© le 12 janvier 1909 Ă Holtzheim, boucher Ă Achenheim, dĂ©portĂ© au Schirmeck puis Ă Mauthausen oĂč il dĂ©cĂšde le 26 fĂ©vrier 1944.
- née le 20 juin 1865 à Kuttolsheim, décédée le 25 mai 1944 à Auschwitz.
- nĂ© le 5 novembre 1900 Ă Oberschaeffolsheim. Marchand de chaussures domiciliĂ© Ă Paris, il se rĂ©fugie Ă Vichy en 1940 oĂč il se fait recenser avec sa femme et sa fille en tant que Juifs français conformĂ©ment Ă la loi antisĂ©mite du 2 juin 1941. Il est expulsĂ© du dĂ©partement de l'Allier en 1943 et va s'installer Ă Randan. Le 29 fĂ©vrier 1944, il y Ă©chappe Ă une rafle mais sa femme et sa fille ont disparu. Il est arrĂȘtĂ© le 5 mai 1944 Ă Saint-Alban-les-Eaux et internĂ© Ă Saint-Ătienne dans la Loire. Le mĂȘme jour il est transfĂ©rĂ© Ă Drancy oĂč il reçoit le matricule N° 21117. Le 15 mai 1944 il est dĂ©portĂ© par le convoi N° 73 de Drancy Ă Kaunas (Lituanie) ou Reval (Estonie) oĂč il dĂ©cĂšde le 20 mai 1944 selon le JO N° 51 du 29 fĂ©vrier 2008 (source AFMD).
- né le 12 mai 1871 à Oberschaeffolsheim, décédé le 25 mai 1944 à Auschwitz.
- né le 21 janvier 1939, parachutiste au 2e R.P.I.Ma, mort pour la France le 25 décembre 1960 au Douar Yamiden d'El Milla dans le Constantinois en Algérie.
- Jean-Paul de Gassowski, « Blasonnement des communes du Bas-Rhin », sur http://www.labanquedublason2.com (consulté le ).
- cité dans l'octroi d'un pied-à -terre du lieu à l'Abbaye de Fulda.
- citĂ© dans un don de terres du lieu au Chapitre de la cathĂ©drale de Strasbourg par l'EvĂȘque Uto III (950-965).
- Comme l'atteste la loi de Grimm sur la premiÚre mutation consonantique, la lettre p latine s'est effectivement transformée dans la langue allemande en f ou v.
- « RĂ©pertoire national des Ă©lus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des donnĂ©es publiques de l'Ătat (consultĂ© le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'Ăcole des hautes Ă©tudes en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- source : Insee, enquĂȘte annuelle.
- Lucie Dupin, « Lingenheld inaugure un nouveau méthaniseur », sur lejournaldesentreprises.com, (consulté le ).