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Musée d'histoire naturelle de Berlin

Le musĂ©e d'histoire naturelle de Berlin est le principal musĂ©e d'histoire naturelle de la ville de Berlin, capitale de l'Allemagne. En allemand ce musĂ©e est depuis longtemps connu sous le nom de Museum fĂĽr Naturkunde tel que cela peut ĂŞtre lu sur la façade du bâtiment (littĂ©ralement, « musĂ©e d'Histoire Naturelle Â») mais pour le distinguer des autres musĂ©es de ce mĂŞme type, le monde germanophone se rĂ©fère aussi Ă  lui comme le Museum fĂĽr Naturkunde in Berlin (« musĂ©e d'histoire naturelle Ă  Berlin Â»). Le nom officiel du MusĂ©e a changĂ© plusieurs fois au fil de son histoire. Du fait d’être entrĂ© en 2009 dans la CommunautĂ© Leibniz, le nom officiel du MusĂ©e est actuellement Museum fĂĽr Naturkunde – Leibniz-Institut fĂĽr Evolutions- und Biodiversitätsforschung (« musĂ©e d'Histoire Naturelle - Institut Leibniz pour la recherche sur l’évolution et la biodiversitĂ© Â»).

Musée d'histoire naturelle de Berlin
Façade du musée encore criblée par les impacts de balles de la Seconde Guerre mondiale.
Informations générales
Nom local
Museum fĂĽr Naturkunde
Type
Ouverture
1810
Surface
6 000 m2
Site web
Collections
Nombre d'objets
en exposition
25 000 000 au total
Localisation
Pays
Commune
Adresse
InvalidenstraĂźe 43
Coordonnées
52° 31′ 48″ N, 13° 22′ 46″ E
Carte

Les collections du musĂ©e d'histoire naturelle de Berlin sont parmi les trois les plus riches de l'Allemagne, avec celles du musĂ©um Senckenberg Ă  Francfort-sur-le-Main et celles du musĂ©e Alexander Koenig Ă  Bonn. Sur une surface d'exposition de plus de 6 000 mètres carrĂ©s (sĂ©parĂ©s en salles thĂ©matiques), il abrite aujourd’hui une collection comprenant plus de vingt-cinq millions d’objets, appartenant aux domaines de la zoologie, de la palĂ©ontologie, de la gĂ©ologie et de la minĂ©ralogie. Le musĂ©e d’histoire naturelle de Berlin apporte ainsi une vue d’ensemble de l’évolution de la vie sur Terre, et permet d’observer de près la beautĂ© et la diversitĂ© de la nature.

Histoire du musée

Le spécimen type de Giraffatitan, conservé au musée d'histoire naturelle de Berlin, est encore de nos jours le plus grand squelette complet de dinosaure jamais découvert.

Le musée d’histoire naturelle de Berlin fut fondé en 1810, à partir de collections minéralogiques empruntées à l’Académie des Mines de Berlin de l’époque, en même temps que l’université de Berlin (Universität zu Berlin en ce temps), à laquelle il était rattaché. Ses collections s’agrandirent au cours du XIXe siècle et le bâtiment actuel du musée fut construit entre 1883 et 1889, sur l’Invalidenstraße, en suivant les plans de l’architecte berlinois August Tiede. En 1944, pendant la Seconde Guerre mondiale, une partie du musée fut lourdement endommagée lors de bombardements et pendant les combats de rues : certains spécimens furent détruits, par exemple les restes du Spinosaurus que le musée conservait à l’époque. D’autres pièces importantes, comme l’exemplaire d’Archaeopteryx lithographica, le Brachiosaurus (de nos jours rangé dans le genre Giraffatitan), le Dicraeosaurus ou le Kentrosaurus, survécurent à la guerre et existent toujours.

En 1949 l’universitĂ© de Berlin adopta le nom d'universitĂ© Humboldt de Berlin, autant pour honorer son fondateur, Wilhelm von Humboldt, que le frère de celui-ci, Alexander von Humboldt, naturaliste allemand reconnu. C’est pourquoi, en cette mĂŞme annĂ©e, alors que les deux États allemands rĂ©-Ă©mergeaient, le MusĂ©e reçut la dĂ©nomination de Museum fĂĽr Naturkunde der Humboldt-Universität zu Berlin (« musĂ©e d'histoire naturelle de l’universitĂ© Humboldt de Berlin Â») et fut connu pendant la pĂ©riode communiste comme « musĂ©e Humboldt » (il se trouvait en effet Ă  Berlin-Est, en RDA).

Le , le MusĂ©e d’histoire naturelle de Berlin change d’obĂ©dience passant de l’universitĂ© Humboldt Ă  la « CommunautĂ© Leibniz Â» (la Leibniz-Gemeinschaft) comme l’un des instituts scientifiques la constituant : il prend alors le nom de Museum fĂĽr Naturkunde – Leibniz-Institut fĂĽr Evolutions- und Biodiversitätsforschung an der Humboldt-Universität zu Berlin et c’est sous ce nom qu’il fĂŞte son bicentenaire en 2010. Finalement, le nom officiel du MusĂ©e fut Ă©tabli sous la forme Museum fĂĽr Naturkunde – Leibniz-Institut fĂĽr Evolutions- und Biodiversitätsforschung (« musĂ©e d’Histoire Naturelle - Institut Leibniz pour la recherche sur l’évolution et la biodiversitĂ© Â»). Un autre musĂ©e, Ă©galement situĂ© Ă  Berlin, est dĂ©sormais le seul Ă  porter le nom de « musĂ©e Humboldt » : c’est le musĂ©e du château de Tegel, habitĂ© encore de nos jours par les descendants des frères Wilhelm et Alexander von Humboldt auxquels cet Ă©tablissement est consacrĂ©[1].

Collections

La salle de l’Archéoptéryx et des autres dinosaures

Le spécimen berlinois d’Archaeopteryx : l’une des pièces maîtresses des collections du musée.

Cette salle abrite de nombreux ossements originaux venant de toutes les rĂ©gions du monde. Les pièces majeures du musĂ©e font partie de cette collection, dont le fameux spĂ©cimen berlinois de l’Archaeopteryx lithographica et le squelette du Giraffatitan (spĂ©cimen autrefois attribuĂ© au genre Brachiosaurus). L’Archaeopteryx lithographica, dĂ©couvert dans le calcaire de Solnhofen (Allemagne), est le plus beau et le mieux conservĂ© des dix exemplaires de cette espèce (dont trois appartenant Ă  des collections privĂ©es) dĂ©couverts jusqu'Ă  prĂ©sent. Quant au Giraffatitan, avec ses 15,5 mètres de long, et ses 13,27 mètres de haut, il est le plus grand squelette complet de dinosaure reconstituĂ© Ă  ce jour.

La salle sur la préparation

Un spécimen de Grand koudou, l'un des nombreux animaux naturalisés du Musée

L’exposition sur la taxidermie montre l’historique du dĂ©veloppement des techniques de prĂ©paration des spĂ©cimens, de la mise en place des dioramas et du modelage biologique jusqu’à la naturalisation des mammifères, la taxidermie des oiseaux et les techniques du moulage. L’un des objets-phare du musĂ©e est le gorille « Bobby Â». ArrivĂ© au jardin zoologique de Berlin Ă  l’âge de trois ans, Bobby, totalement apprivoisĂ©, devient très vite l’animal fĂ©tiche des Berlinois. Atteint d’une maladie rare affectant sa croissance, il n’atteignit jamais l’âge adulte. Après sa mort, en 1935, le musĂ©e a souhaitĂ© immortaliser cet imposant gorille. Bobby a donc Ă©tĂ© naturalisĂ© par les artistes taxidermistes du musĂ©e, K. Kästner et G. Schröder.

La salle des ongulés

Un Buffle d'Afrique (Syncerus caffer) naturalisé

On y découvre une étonnante variété parmi les animaux à sabots. Curieusement, entre les cerfs, les chevaux, les rhinocéros, les oryctéropes, les pécaris et un certain nombre d’autres espèces, on y trouve aussi les hippopotames. De nombreux ongulés venant d’Afrique, comme le Buffle d'Afrique (Syncerus caffer), sont aussi présentés dans cette salle.

La salle sur l’évolution des mammifères

Les spécimens de cette salle illustrent l’évolution des mammifères et notamment des humains. L’évolution et la diversité des insectes sont également traités.

La salle des minéraux et météorites

Différents minéraux exposés au musée.

La salle des minéraux et météorites permet de découvrir l’impressionnante variété de formes et de couleurs existant parmi les cristaux. De plus, cette salle contient une des plus importantes collections de météorites au monde. On y trouve notamment des météorites datant de la formation du système solaire, il y a 4,5 milliards d'années, provenant pour la plupart des collections d’Alexander von Humboldt. L’exposition de météorites du Musée comprend aussi des échantillons de la collection d’Ernst Chladni, qui formula l’hypothèse de l’origine cosmique des météorites.

La salle des oiseaux de nos régions

Merles, grives, pinsons et de beaucoup d’autres spécimens d’oiseaux exposent leur plumage grâce à plus 300 modèles taxidermiques.

La salle des poissons locaux, amphibiens et reptiles

Parmi les 80 espèces de poissons, batraciens et reptiles vivant dans nos lacs et rivières, une cinquantaine sont représentés dans leur environnement naturel. Le silure est remarquable par sa taille exceptionnelle. Ce carnassier n’a que de très petites dents mais lorsqu’il est adulte, il est capable d’aspirer des proies telles que : poissons, grenouilles, petits mammifères et oiseaux aquatiques.

La salle des mammifères indigènes

Presque toutes les espèces des mammifères d’Europe centrale sont reprĂ©sentĂ©es dans ces dioramas. Un diorama est une reproduction en trois dimensions d’un ensemble d’animaux naturalisĂ©s dans leur environnement naturel. Il peut Ă©ventuellement ĂŞtre sonore (enregistrement des chants et cris des espèces prĂ©sentĂ©es). La collection des mammifères indigènes comprend des animaux comme le cerf et le daim. Les dioramas les plus anciens datent des annĂ©es 1930 mais beaucoup ont Ă©tĂ© perdus en 1944 et de nouveaux dioramas ont rĂ©cemment Ă©tĂ© crĂ©Ă©s par les employĂ©s du « dĂ©partement des expositions Â» du musĂ©e.

La salle sur les modèles d'insectes

Des modèles d’insectes indigènes agrandis à des échelles allant de 25 à 100, œuvres d’Alfred Keller, furent créés en papier mâché, plâtre, cire, bois et cellulose entre 1930 et 1955.

La salle de paléontologie

Cette collection de fossiles, exceptionnelle par la qualité de ses échantillons paléontologiques, présente des végétaux, coraux, mollusques, échinodermes (comme les comatules en rosace ou les crinoïdes), insectes, poissons, reptiles, dinosaures, oiseaux et mammifères disparus.

Historique des différentes collections zoologiques

Les collections zoologiques du musée comptent plus de 21 millions d’objets : ce sont parmi les plus grandes du monde.

Poissons

Les collections d’ichtyologie comptent 1 100 squelettes, 1 750 spĂ©cimens sĂ©chĂ©s et plus de 130 000 spĂ©cimens conservĂ©s dans du formol. Elles sont riches de 1 700 types diffĂ©rents. Les exemplaires les plus anciens sont ceux de Marcus Elieser Bloch (1723-1799) et de Peter Simon Pallas (1741-1811) et datent du XVIIIe siècle. Parmi les autres collections d’importance historique, il faut citer celles de Johannes Peter MĂĽller (1801-1858), celles d’AmĂ©rique du Sud de Alexander von Humboldt (1769-1859), Robert Hermann Schomburgk (1804-1865) et Moritz Richard Schomburgk (1811-1891), celles d’Afrique de Wilhelm Carl Hartwich Peters (1815-1883), Franz Ludwig Stuhlmann (1863-1928), et Friedrich FĂĽlleborn (1866-1933), celle du Japon de Franz Martin Hilgendorf (1839-1904), celles de la Mer Rouge de Friedrich Wilhelm Hemprich (1796-1825), Christian Gottfried Ehrenberg (1795-1876) et Carl Benjamin Klunzinger (1834-1914), et celles du sud-est asiatique de Francis Day (1829-1889) et de Eduard Carl von Martens (1831-1904).

Mammifères

Ce dĂ©partement compte 150 000 spĂ©cimens dont un millier de types diffĂ©rents, fruit de deux cents ans d’effort notamment d’Hinrich Lichtenstein (1780-1857), de Wilhelm Peters (1815-1883), de Paul Matschie (1861-1926) et bien d’autres.

Crustacés

27 000 spĂ©cimens sont conservĂ©s dans ce dĂ©partement, les plus anciens sont ceux rassemblĂ©s par Johann Friedrich Wilhelm Herbst (1743-1807).

Invertébrés marins

Ce dĂ©partement compte 40 000 spĂ©cimens d’onze phylums comme les porifères, les cnidaires, les Ă©chinodermes, etc. Les principales collections ont Ă©tĂ© faites durant le XIXe siècle et au dĂ©but du XXe siècle notamment par Christian Gottfried Ehrenberg (1795-1876), Carl Benjamin Klunzinger (1834-1914), Ludwig Heinrich Philipp Döderlein (1855-1936), Fritz Schaudinn (1871-1906), de Willy Georg KĂĽkenthal (1861-1922), etc.

Mollusques

Cinq millions de spécimens sont conservés ce qui en fait la deuxième collection en nombre de spécimens du Musée après celle d’entomologie. Nombre d’entre eux ont été rassemblés par Eduard Carl von Martens (1831-1904). Le Musée a acquis, au cours de son histoire, différentes collections historiques comme celles de Wilhelm Bernhard Rudolph Hadrian Dunker (1809-1885), de Friedrich Paetel (1812-1888), de Franz Alfred Schilder (1896-1970)...

Insectes

Le département compte neuf millions de spécimens, dont la collection d'Arnold Schultze.

Activités scientifiques

Dans l'enceinte du musée travaillent plus d'une centaine de scientifiques. Ils étudient la collection afin de mieux comprendre l'histoire de la Terre ainsi que le développement et l'évolution de la vie. Ces importants travaux de recherche, méconnus du grand public, forment l'activité principale et la raison d'être du musée. Les spécialistes attachés au musée sont en contact permanent avec des collaborateurs venant du monde entier et participent à de nombreux projets. En plus de cela, des scientifiques de nombreux pays visitent et utilisent les collections du musée.

Notes et références

  1. Musée Humboldt, au château de Tegel, site web officiel (en allemand).

Annexes

Articles connexes

Liens externes

Sources

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