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Musée d'Art moderne Grand-Duc Jean

Le musĂ©e d’Art moderne Grand-Duc Jean (forme abrĂ©gĂ©e : Mudam) est un musĂ©e luxembourgeois dĂ©diĂ©s aux arts modernes, situĂ© dans le quartier du Kirchberg, Ă  Luxembourg-ville.

Musée d'Art moderne
Grand-Duc Jean
Le Mudam derriĂšre le musĂ©e de la forteresse "Fort ThĂŒngen" (MusĂ©e DrĂ€i Eechelen).
Informations générales
Type
Ouverture
2006
Site web
Collections
Collections
Art moderne
BĂątiment
Architecte
Localisation
Pays
Commune
Coordonnées
49° 37â€Č 02″ N, 6° 08â€Č 24″ E
GĂ©olocalisation sur la carte : Luxembourg
(Voir situation sur carte : Luxembourg)
GĂ©olocalisation sur la carte : Luxembourg
(Voir situation sur carte : Luxembourg)

Il a été créé par le gouvernement luxembourgeois sous l'impulsion du Premier ministre Jacques Santer en 1989 à l'occasion des festivités des 25 ans de rÚgne du grand-duc Jean. C'est pour cette raison qu'il porte son nom.

Le Mudam est l’homologue luxembourgeois de musĂ©es d’art contemporain de classe internationale tels que le Centre Pompidou (Paris), le Mamco (GenĂšve), le Moma (New York), etc.

Dix-sept annĂ©es se sont Ă©coulĂ©es entre le moment oĂč Ieoh Ming Pei s'est vu confier l'architecture du musĂ©e et l'inauguration de l'Ă©difice, notamment du fait d'une controverse locale quant Ă  l'usage qui aurait dĂ» ĂȘtre fait des restes d'une forteresse dessinĂ©e par Vauban sur lesquels se tient le bĂątiment.

Entre 1999 (date de dĂ©but des travaux) et 2006, sous la direction de Marie-Claude Beaud, le musĂ©e a patiemment constituĂ© ses collections (prĂȘtĂ©es dans le monde entier en attendant), a organisĂ© des manifestations ponctuelles et des rencontres avec des artistes, et, enfin, a existĂ© virtuellement grĂące Ă  son site web, conçu par l'artiste Claude Closky.

L'ouverture au public a eu lieu le en présence de la famille grand-ducale et de nombreux représentants de familles royales.

Le lieu

Le Mudam a Ă©tĂ© construit sur le site, et dans, l'ancien Fort ThĂŒngen.

Le bĂątiment du musĂ©e se trouve sur le site du Fort ThĂŒngen dans le parc DrĂ€i Éechelen (« trois glands » — en rĂ©fĂ©rence aux trois glands qui ornent les trois tours de la forteresse), amĂ©nagĂ© par Michel Desvigne et situĂ© entre le centre-ville et le quartier du Kirchberg (quartier de l'Europe).

Le tracĂ© du Fort ThĂŒngen a Ă©tĂ© utilisĂ© pour dessiner les plans du nouveau musĂ©e : le MusĂ©e DraĂŻ Eechelen.

Les expositions sont prĂ©sentĂ©es sur trois niveaux (4 800 mÂČ de surfaces accessibles au public - et 10 000 au total).

La premiĂšre annĂ©e d'ouverture, le MusĂ©e d'art moderne Grand-Duc Jean a rĂ©ussi Ă  attirer plus de 115 000 visiteurs, ce qui reprĂ©sente un record absolu pour un musĂ©e luxembourgeois.

En 2011, pour le cinquiÚme anniversaire du musée, un lustre monumental de Nathalie Dewez a été accroché dans le hall central.

La philosophie du Mudam

Le principe directeur du musĂ©e est le "tout-art" : outre les Ɠuvres bien sĂ»r, le mobilier fonctionnel du Mudam (fauteuils, boutique, cafĂ©, site internet, bureaux) est aussi une crĂ©ation d'artistes-designers. Et ce principe s'Ă©tend jusqu'Ă  l'archivage : le photographe Pierre-Olivier Deschamps s'est vu confier la tĂąche de constituer la mĂ©moire photographique de la construction du musĂ©e.

Par ailleurs, de nombreux artistes prĂ©sents dans les collections appartiennent au monde du design (mode, dĂ©coration, habillage sonore, graphisme), le Mudam se trouve donc toujours Ă  la frontiĂšre qui sĂ©pare l'art "noble" (le geste « gratuit ») d'un art plus utilitaire. Cette volontĂ© du "tout-art" est intitulĂ© « Be the Artists’ Guest » (l'artiste vous invite)[1].

Les collections ne sont pas présentées en permanence et de maniÚre exhaustive, une rotation est organisée sous forme d'expositions sur proposition de commissaires externes ou internes au musée.

Les collections

Vue de l'intérieur du musée.

Les collections du musĂ©e contiennent des Ɠuvres de nombreux artistes et designers tels que : Alvar Aalto, Marina Abramović, Emmanuelle Antille, Sylvie Auvray, Bernd et Hilla Becher, Pierre Bismuth, Sophie Calle, Claude Closky, Tony Cragg, San Damon, Richard Deacon, Damien Deroubaix, Jan Fabre, GĂŒnther Förg, Charles FrĂ©ger, Bernard Frize, Franz Gertsch, Nan Goldin, Marie-Ange Guilleminot, Andreas Gursky, Peter Halley, Thomas Hirschhorn, Fabrice Hybert, William Kentridge, Claude LĂ©vĂȘque, Richard Long, Michel Majerus, Martin Margiela, Steve McQueen, Bruce Nauman, Grayson Perry, Pipilotti Rist, Thomas Ruff, Julian Schnabel, Thomas SchĂŒtte, Cindy Sherman, Katharina Sieverding, Geza Szobel, Wolfgang Tillmans, Laure Tixier, Cy Twombly, Xavier Veilhan et RĂ©my Zaugg.

Le comitĂ© scientifique du musĂ©e est composĂ© tout d'abord de Carmen GimĂ©nez, conservatrice au MusĂ©e Guggenheim (New York), Paul Reiles, directeur du MusĂ©e national d’histoire et d’art de Luxembourg, Stephan Schmidt-Wulffen, directeur de l'AcadĂ©mie des Beaux-Arts de Vienne et Nicholas Serota, directeur de la Tate Gallery (Londres), remplacĂ© en 2007 par Alfred Pacquement (Directeur du MusĂ©e national d’art moderne - Centre national d'art et de culture Georges-Pompidou, Paris).

En 2010, Enrico Lunghi (Ă  la tĂȘte de Mudam depuis ) renouvelle les membres du comitĂ© scientifique. Celui-ci se compose aujourd’hui de BarnabĂĄs Bencsik (directeur du Ludwig Museum - Museum of Contemporary Art, Budapest), Jimena BlĂĄzquez Abascal (directrice de la Fondation NMAC, Vejer, CĂĄdiz, Espagne), Dr. Julia Draganovic (curateur indĂ©pendante) et Paul Reiles (vice-prĂ©sident de la Fondation MusĂ©e d‘Art Moderne Grand-Duc Jean et directeur honoraire du MusĂ©e national d’histoire et d’art, Luxembourg).

Expositions

Vue de l'intérieur du musée.

Le site Web

La ville de Luxembourg, vue depuis le Mudam.

C'est pour le site qu'a Ă©tĂ© trouvĂ© le nom Mudam, qui est finalement restĂ© celui du musĂ©e. Marie-Claude Beaud, la directrice du Mudam, voulait confier le projet du site Ă  un artiste qui sache jouer avec les codes du multimĂ©dia, qui sache ce qu'est un musĂ©e et qui envisagerait le site comme un objet pouvant ĂȘtre qualifiĂ© d'Ɠuvre d'art.

Elle a donc confié ce projet à Claude Closky, qui a séparé l'information en trois sections :

  • Une partie institutionnelle, fournissant tous les renseignements possibles sur le musĂ©e et son actualitĂ©
  • Un magazine, qui diffuse des textes originaux sur l'art ou sur le design. L'interface du magazine est un "prompteur", c’est-Ă -dire que le texte est Ă©crit en trĂšs gros et dĂ©file tout seul, selon une vitesse paramĂ©trable par l'utilisateur. Les articles ne sont pas illustrĂ©s, exceptĂ© les diaporamas de Pierre Leguillon qui eux, ne sont pas commentĂ©s.
  • Des Ɠuvres en ligne commandĂ©es par le musĂ©e sur proposition de Claude Closky. Dans ce cadre ont Ă©tĂ© produites des Ɠuvres de Zhou Yi, HervĂ© Graumann, Peter Kogler, François Curlet, le Cercle Ramo Nash, Aleksandra Mir, David Shrigley, Étienne Cliquet, Entropy8zuper, Emmanuelle Antille, Irational, Éric Maillet. L'interface de cette « iGalerie » pastiche les projets de "musĂ©es en 3D".

La partie institutionnelle du site a connu trois versions distinctes, en 2001, 2003 et 2006. Les deux premiĂšres versions reposaient sur un dĂ©tournement de l'usage des fenĂȘtres dites « pop-up », choix qui a dĂ» ĂȘtre abandonnĂ© du fait de la mauvaise rĂ©putation des fenĂȘtres pop-up contre lesquelles de nombreux logiciels "bloquants" ont Ă©tĂ© crĂ©Ă©s.

Personnalités présentes à l'inauguration

Le Mudam a Ă©tĂ© inaugurĂ© officiellement le samedi en prĂ©sence du grand-duc Jean, Ă  qui est consacrĂ© le musĂ©e et de son fils, le grand-duc Henri, actuel souverain du Luxembourg. Le jour de l'inauguration du musĂ©e coĂŻncidant avec le 25e anniversaire de mariage du grand-duc Henri, un nombre inhabituel de tĂȘtes couronnĂ©es Ă©taient prĂ©sentes :

Controverses

L'édification du musée ne s'est pas faite sans difficultés, et les travaux ont pris quatre ans de retard.

Pour commencer, le lieu choisi semblait inappropriĂ© Ă  certains qui auraient prĂ©fĂ©rĂ© y voir un musĂ©e d'histoire militaire. Le Mudam se verra d'ailleurs amputer de 2 000 m2 au profit du futur « musĂ©e de la forteresse ». Certains dĂ©tracteurs du musĂ©e ont aussi qualifiĂ© la collection du musĂ©e de « trĂšs peu importante ». Le budget (88 millions d'euros) a lui aussi Ă©tĂ© contestĂ©. La direction du musĂ©e par une Française a fait grincer quelques dents.

Un petit scandale concernant le choix de matériaux a éclaté lorsque les tribunaux luxembourgeois se sont demandé si la pierre dite « magny doré type le Louvre », voulue par Pei pour recouvrir l'édifice et livrée par une société française, était bel et bien du « magny doré ».

Pour finir, certaines sociétés ont critiqué les modalités d'attribution des marchés, qualifiant les soumissions publiques (appels d'offres) d'irréguliÚres - un procÚs est en cours.

Notes et références

  1. « «Be the Artists’ Guest» est le concept directeur de Mudam. Ouvert Ă  tous les champs de la crĂ©ation contemporaine, il donne carte blanche aux artistes et designers pour construire la forme et le fond de ce nouveau lieu de crĂ©ation qui se veut convivial et Ă©ducatif. Tous les Ă©lĂ©ments constitutifs du musĂ©e sont ainsi pensĂ©s et interprĂ©tĂ©s par des artistes et des designers : galeries (expositions), espaces publics fonctionnels (accueil, auditorium, cafĂ©, boutique...), zones de passage (grand hall, atrium...), programmes artistiques et Ă©ducatif (Studio, Medialab), communication (campagne d’ouverture, logo...). » — www.mudam.lu
  2. Premier Ă©tage – Second degrĂ© au Mudam (2010)
  3. Flatland au Mudam (2017)

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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