Cao Fei
Cao Fei (chinois : æčæ ; pinyin : ), nĂ©e en 1978, est une artiste plasticienne chinoise utilisant des supports multimĂ©dia.
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Biographie
Elle est nĂ©e dans la ville de Canton, et est la fille d'un sculpteur officiel, auteur notamment de statues de Deng Xiaoping, mais dĂ©clare ne pas vouloir suivre ses pas[1]. Alors qu'elle est encore Ă©tudiante, en 1999, elle rĂ©alise le film Imbalance 257, captant l'univers qu'elle partage avec ses amis, une culture urbaine, dominĂ©e par le divertissement, la tĂ©lĂ©vision, la consommation[2] - [3]. Elle fait partie de la xinxin renlei (æ°æ°äșșç±», , « la gĂ©nĂ©ration nĂ©o-nĂ©o »), de l'aprĂšs-Place Tian'anmen. En 2003, elle rĂ©alise et produit un documentaire expĂ©rimental, San yuan li (äžć é) avec Ou Ning (en). Ce film examine les effets du dĂ©veloppement de Canton sur le village de San Yuan Li[4]. Il est prĂ©sentĂ©, sous l'impulsion de Hou Hanru, Ă la 50e biennale de Venise, et est qualifiĂ© par un critique de « beau travail de fauchĂ©s : celui d'Ou Ning et Cao Fei, du Guangzhou (Canton), dont les petits films en noir et blanc montrent simplement les gens et les ruelles d'un village en marge des lois urbaines. »[5].
Dans un autre film de 2003, Hip Hop, elle transforme des ouvriers et dirigeants d'entreprise en danseurs de hip-hop. En 2004, son documentaire COSPlayers est consacrĂ© aux cosplayer, ces adolescents se dĂ©guisant en personnages de science-fiction, de manga ou de jeu vidĂ©o, pour rejouer une vie fictionnelle. Le documentaire les suit, effectuant ce jeu de rĂŽles, dans les rues de sa ville natale, offrant une vision inĂ©dite de cette citĂ© chinoise, mĂȘme si ces jeux rejoignent par certains aspects une tradition thĂ©Ăątrale et de lĂ©gendes[6] - [1] - [7].
Sa création de 2006, Whose Utopia? explore le contraste de la réalité de tous les jours des employés d'une usine de fabrication d'éclairages, située à Pearl River Delta avec leurs aspirations[1].
En 2007, elle met à contribution le monde virtuel de Second Life. Dans la création appelée i.Mirror, elle suit l'évolution de son avatar dans un monde fictif et illusoire[1]. RMB City, autre réalisation, est consacré à une cité virtuelle que l'artiste a conçu et développé, à nouveau dans Second Life[8] - [3] - [2].
En 2014, elle présente un spectacle et un film intitulés La Town à la galerie Lombard Fried, à New York. Le spectacle inclut le film et des photographies prises durant le tournage. Le film commence par une scÚne post-apocalyptique d'un restaurant McDonalds détruit et des personnages dans les décombres de voitures et de bùtiments[9].
Notes et références
Notes
- (en) Cet article est partiellement ou en totalitĂ© issu de lâarticle de WikipĂ©dia en anglais intitulĂ© « Cao Fei » (voir la liste des auteurs).
Références
- Rose 2008, Libération.
- Kino 2011, The New York Times.
- Jouanno 2013, p. 752.
- Site MediaNoche
- Breerette 2003, Le Monde.
- Keisch 2011, p. 94-96.
- Mercier 2006, Libération.
- Lequeux 2009, Le Monde.
- Artsy 2014.
Voir aussi
Bibliographie
- GeneviĂšve Breerette, « A tĂątons dans le labyrinthe de l'art contemporain », Le Monde,â (lire en ligne).
- ClĂ©mentine Mercier, « Super hĂ©rauts », LibĂ©ration,â (lire en ligne).
- Sean J. Rose, « Cao Fei, jeune garde pas rĂ©volutionnaire », LibĂ©ration,â (lire en ligne).
- Emmanuelle Lequeux, « La performance reprend du poil de la bĂȘte », Le Monde,â (lire en ligne).
- Henri-François Debailleux, « Chine, la rĂ©vĂ©lation culturelle », LibĂ©ration,â (lire en ligne).
- (en) Carol Kino, « Chinese Life as Childâs Play », The New York Times,â (lire en ligne).
- (en) Martine Keisch, Rethinking Contemporary Art and Multicultural Education, New York, Routledge, , 2e éd., 436 p. (ISBN 978-1-136-89030-7 et 1-136-89030-0, lire en ligne), « Cao Fei ».
- Evelyne Jouanno, « Cao Fei [Canton 1978] », dans BĂ©atrice Didier, Antoinette Fouque et Mireille Calle-Gruber (dir.), Le dictionnaire universel des crĂ©atrices, Ăditions des femmes, , p. 752.
- Florence de Changy, « L'art numĂ©rique explose les cadres », Le Monde,â (lire en ligne).
- (en) RĂ©daction Artsy, « Enter Cao Feiâs Dreamlike World at Lombard Freid Gallery », Artsy.net,â (lire en ligne).
Webographie
- (en) « San Yuan Li, A Village Trapped Within A City », sur MediaNoche.