Accueil🇫🇷Chercher

Musée d'Art de Dallas

Le musée d'Art de Dallas (en anglais : Dallas Museum of Art) est la principale institution culturelle de Dallas. C’est en 1984, soit 80 ans après sa création, que le musée déménagea de Fair Park pour s’installer au centre de Dallas. Le bâtiment qui abrite aujourd’hui la collection fut imaginé et créé par Edward Larrabee Barnes, vainqueur en 2007 de la médaille d’or de l’AIA (American Institute of Architects).

Dallas Museum of Art
Informations générales
Type
Ouverture
Visiteurs par an
490 000 (2010)
Site web
Collections
Nombre d'objets
24 000
Bâtiment
Construction
Architecte
Edward Larrabee Barnes (en)
Localisation
Pays
Commune
Adresse
1717 North Harwood
Dallas TX 75201
Coordonnées
32° 47′ 14″ N, 96° 48′ 03″ O
Géolocalisation sur la carte : États-Unis
(Voir situation sur carte : États-Unis)
GĂ©olocalisation sur la carte : Texas
(Voir situation sur carte : Texas)
GĂ©olocalisation sur la carte : Dallas
(Voir situation sur carte : Dallas)

Le musĂ©e de Dallas dĂ©tient une collection de plus de 24 000 Ĺ“uvres d’art, du IIIe millĂ©naire av. J.-C. Ă  l’époque contemporaine. Outre de nombreuses expositions, le musĂ©e de Dallas a Ă  cĹ“ur de dĂ©velopper une politique de mĂ©diation ambitieuse, pour laquelle il a Ă©tĂ© de nombreuses fois rĂ©compensĂ©[1].

Historique

L’histoire du musée de Dallas commence avec celle de la Librairie publique de Dallas (Dallas Public Library)[2], en 1901. À la suite de l’inauguration du bâtiment, Frank Reaugh, artiste texan, suggéra la création d’une salle d’exposition de peintures au sein de la nouvelle bibliothèque. Deux ans plus tard, Mary Dickinson Exall, présidente de la bibliothèque, crée la Dallas Art Association avec comme ambition de réunir une collection permanente et d’offrir aux esthètes de Dallas des conférences et des expositions de qualité.

Le musée déménage à plusieurs reprises à mesure que sa collection s’agrandissait. Ce n’est qu’en 1936, à l’occasion du centenaire de l’indépendance de l’État du Texas[3], que Dallas put offrir à ses peintures une résidence pérenne, au cœur de Fair Park. Le bâtiment fut conçu par un consortium d’architectes de Dallas et avec les conseils de Paul Cret, architecte de Philadelphie. Il est aujourd’hui toujours possible de visiter ce bâtiment[4].

Gustave Courbet, Renard dans la neige, 1860, huile sur toile, 85,73 Ă— 127,95 cm.

En 1943, Jerry Bywaters[5] est nommé directeur du musée des Beaux-Arts de Dallas. Il conserve cette position pendant vingt ans. Bywaters était un artiste, professeur et critique d’art texan dont l’influence et l’empreinte sur le musée furent considérables. Sous sa direction, la collection du musée se développe grandement par l’acquisition de chefs-d’œuvre de l’impressionnisme, de l’abstraction et de l’art contemporain. L’identité texane du musée est aussi soulignée (aujourd’hui présente au travers des œuvres d’Alexandre Hogue, Olin Herman Travis ou de Bywaters lui-même).

En 1963, le musée des Beaux-Arts de Dallas et le musée d’Art contemporain de Dallas fusionnent, les deux collections ne faisant alors plus qu’une. Le musée de Dallas, devenant propriétaire d’une collection importante d’œuvres modernes et contemporaines (et tout particulièrement, d’une collection unique d’œuvres de Piet Mondrian), crée en conséquence de nombreuses expositions liées à l’art moderne (« The Art of Piet Mondrian », « Sculpture of the Twentieth Century »)[6].

À la fin des années 1970, le musée éprouve une nouvelle fois, et ce pour les mêmes raisons qu’auparavant, la nécessité de déménager. C'est chose faite grâce à Harry Parker[7], alors directeur du musée, et à une donation émanant de la ville et de mécènes (l’appel à la générosité est publié sous le slogan : « A Great City Deserves a Great Museum »)[8]. Le nouveau bâtiment, conçu par E. L. Barnes, et renommé « Dallas Museum of Art » ouvre ses portes, au cœur de ce qui désormais s’appelle de « Art District »[9] de Dallas, en .

Collections

La collection du musĂ©e de Dallas, riche de plus de 24 000 objets. C’est une cĂ©lĂ©bration de la crĂ©ation comme facultĂ© et privilège de l’humanitĂ©, du IIIe millĂ©naire avant notre ère Ă  l’époque contemporaine.

Édouard Vuillard, IntĂ©rieur, 1902, huile sur toile, 51 Ă— 67 cm.
  • La collection d’art mĂ©diterranĂ©en comprend des Ĺ“uvres des civilisations Ă©gyptiennes, grecques et romaines. Parmi ses pièces maĂ®tresses se trouvent un bas-relief Ă©gyptien Relief of a Procession of offering bearers from the Tomb of Ny-Ank-Nesut (2300 av. J.-C.) ; la sculpture grecque du IVe siècle av. J.-C., Figure of a man from a funerary relief, et la sculpture romaine du IIe siècle apr. J.-C., Figure of a woman.
  • La vision de l’art de l’Asie du Sud-Est proposĂ©e par le musĂ©e de Dallas va de l’art bouddhique Gandhâran (du IIe au IVe siècle) jusqu’à l’art de l’Empire indien moghol (XVe au XIXe siècle). Le musĂ©e est rĂ©putĂ© pour sa collection d’art indonĂ©sien, une des plus importantes au monde. L'art tibĂ©tain, l'art nĂ©palais et thaĂŻlandais y sont aussi reprĂ©sentĂ©s.
  • La collection d’art europĂ©en du musĂ©e de Dallas commence essentiellement au XVIIe siècle, dont les reprĂ©sentants sont Procaccini (Ecce Homo, 1615-18), Pietro Paolini (Bacchic Concert, 1630) ou Nicolas Mignard (The Shepherd Faustulus Bringing Romulus & Remus to His Wife, 1654). Canaletto (A View from the Fondamenta Nuova, 1722), Jean-Baptiste Marie Pierre (L’Enlèvement d’Europe, 1750), Claude Joseph Vernet (Mountain Landscape with Approaching Storm, 1775), quant Ă  eux, sont de remarquables exemples de l’art du XVIIIe siècle. Le dĂ©pĂ´t de la collection Michael Rosenberg d’art français du XVIIIe siècle, grâce Ă  des tableaux comme Portrait de Pierre-Jean-Baptiste Choudard de François-AndrĂ© Vincent (1789), procure une richesse particulière Ă  la collection d'Ĺ“uvre du XVIIIe siècle français[10]. Des achats rĂ©cents ont encore enrichi cette partie des collections comme le grand tableau de Jean-Antoine-ThĂ©odore Giroust, La Leçon de harpe, ou Erminie et les bergers de Guillaume Guillon Lethière. C’est aussi pour ses Ĺ“uvres du XIXe et du XXe siècle que le musĂ©e est particulièrement remarquable. Parmi les chefs-d’œuvre de la collection se trouvent Fredericksborg de Johan Christian Dahl, le Silence d'Auguste PrĂ©ault, Le Renard dans la neige, de Gustave Courbet (1860), La Seine Ă  Lavacourt, de Claude Monet (1880), I Raro te Oviri de Paul Gauguin (1891), Beginning of the World de Constantin Brancusi (1920), Les Marronniers ou le Vitrail (1894) et IntĂ©rieur (1902) d’Édouard Vuillard. La collection d’œuvres de Piet Mondrian possĂ©dĂ©e par le musĂ©e de Dallas compte parmi ses plus grands trĂ©sors, grâce entre autres au Moulin (1908), Ă  l’Autoportrait (1942), Ă  La Place de la Concorde[11] (1938-43).
  • La Collection de Wendy et Emery Reves[12]. Au dĂ©but des annĂ©es 1980, le MusĂ©e de Dallas s’est vu proposer un don pour le moins inhabituel : la collection de Wendy et Emery Reves. Emery Reves Ă©tait un esthète d’un goĂ»t très sĂ»r et qui sut, au cours des annĂ©es 1940, 1950 et 1960, rĂ©unir une remarquable collection d’œuvres impressionnistes et postimpressionnistes (Édouard Manet, Maurice de Vlaminck, Vincent van Gogh, Auguste Renoir, Toulouse-Lautrec, Edgar Degas, Rodin, etc.). Le couple, qui comptait parmi ses amis Winston Churchill et Graham Sutherland, vĂ©cut dans la villa La Pausa, dans le Sud de la France. Cette villa qui fut construite par et pour Coco Chanel en 1927, devint un de ses lieux favori de villĂ©giature (elle y reçut des hĂ´tes tels que Pierre Reverdy, Paul Iribe, Luchino Visconti, Salvador DalĂ­, Jean Cocteau, Greta Garbo et le duc de Westminster). Au dĂ©but des annĂ©es 1980, alors veuve, Wendy Reves proposa au musĂ©e de Dallas d’accueillir la totalitĂ© de la collection que son mari et elle avaient rĂ©unie. Une condition fut cependant Ă©mise : le musĂ©e devait recrĂ©er l’intĂ©rieur de La Pausa et y exposer les Ĺ“uvres telles qu’elles l’étaient dans cette mĂŞme villa. La nouvelle collection et la nouvelle aile du musĂ©e furent inaugurĂ©es le 29 novembre 1985 par Harry Parker, directeur du musĂ©e, et Wendy Reves. Cette collection contient 1 400 peintures, sculptures et dessins ainsi qu’une importante collection d’art dĂ©coratif. Au-delĂ  d'une considĂ©rable collection d'art impressionniste la collection Reves est aussi la plus importante collection d'objets ayant appartenu Ă  Coco Chanel. Par ailleurs une pièce est consacrĂ©e au souvenir de Sir Winston Churchill avec plusieurs peintures, de nombreux livres et autographes et une sĂ©rie de memorabilia.
  • La collection d’art africain du musĂ©e de Dallas est reconnue internationalement, particulièrement pour ses Ĺ“uvres d’Afrique occidentale et d'Afrique centrale. Elle fut Ă©laborĂ©e principalement grâce aux collections Schindler et Stillman[13].
  • La collection d’art amĂ©ricain ancien du musĂ©e de Dallas se penche sur les civilisations sud-amĂ©ricaines sur une pĂ©riode couvrant 3 000 ans. Parmi les chefs-d’œuvre de la collection se trouvent des objets en or du Panama, de Colombie et du PĂ©rou (collection Wise) et la tĂŞte du Dieu Tlaloc (Mexique, XIVe – XVIe siècle).
Frederic Edwin Church, The Icebergs, 1861, huile sur toile, 163,83 Ă— 285,75 cm.

Événements communautaires

En 2008, le musĂ©e de Dallas inaugura le Center for Creative Connections (le centre des rencontres crĂ©atrices, ou C3), un espace de 1 100 m2 proposant aux visiteurs des expĂ©riences ludiques et pĂ©dagogiques. Les expositions qui y sont prĂ©sentĂ©es comprennent Ă  la fois des Ĺ“uvres de la collection permanente et la rĂ©action que celles-ci inspirent aux artistes et membres de la communautĂ© de Dallas.

Le musée de Dallas a également créé d’autres programmes, tels que :

  • les Late Nights : une fois par mois, le musĂ©e reste ouvert jusqu’à minuit et devient un lieu de concerts, de projections, de confĂ©rences et d’activitĂ©s pour toute la famille ;
  • Arts & Letters Live : une sĂ©rie de confĂ©rences avec des auteurs et acteurs rĂ©putĂ©s ;
  • Jazz sous les Ă©toiles : une sĂ©rie de concerts de jazz Ă  l’extĂ©rieur du musĂ©e ;
  • Thursday Night Live : tous les jeudis ont lieu au musĂ©e un concert du jazz que les visiteurs apprĂ©cient au bar ou au restaurant. Des activitĂ©s sont Ă©galement organisĂ©es au Center for Creative Connections.

Notes et références

Bibliographie

Ĺ’uvres

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.