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Moyon

Moyon est une ancienne commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, devenue le une commune déléguée au sein de la commune nouvelle de Moyon Villages.

Moyon
Moyon
L'Ă©glise Saint-Germain.
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Normandie
DĂ©partement Manche
Arrondissement Saint-LĂ´
Commune Moyon Villages
Intercommunalité Saint-Lô Agglo
Statut commune déléguée
Maire délégué
Mandat
Patrice Hardel
2020-2026
Code postal 50860
Code commune 50363
DĂ©mographie
Gentilé Moyonnais
Population 1 088 hab. (2020)
DensitĂ© 46 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 49° 00′ 03″ nord, 1° 07′ 07″ ouest
Altitude Min. 50 m
Max. 145 m
Superficie 23,74 km2
Élections
Départementales Condé-sur-Vire
Historique
Fusion
Commune(s) d'intégration Moyon Villages
Localisation
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Moyon
Liens
Site web moyon.jimdo.com

    Elle est peuplĂ©e de 1 088 habitants[Note 1].

    GĂ©ographie

    La commune est en Pays saint-lois, au centre du dĂ©partement de la Manche. L'atlas des paysages de la Basse-Normandie situe la commune Ă  l'est de la grande unitĂ© de la Manche centrale aux «bocages […] de faible relief, […] perçus comme des espaces fermĂ©s oĂą la vue porte peu, [se heurtant] Ă  de fortes haies sur talus »[1]. Son bourg est Ă  6,5 km au nord-ouest de Tessy-sur-Vire et Ă  15 km au sud de Saint-LĂ´. Couvrant 2 374 hectares, le territoire est le plus Ă©tendu du canton de Tessy-sur-Vire.

    Le bourg est situĂ© entre deux routes dĂ©partementales localement importantes. Ă€ l'ouest, la D 999 (ancienne route nationale 799, voie de la LibertĂ©) reliant Saint-LĂ´ Ă  Villedieu-les-PoĂŞles traverse les lieux-dits le Bosq Lambert, le Carrefour de Paris et l'Isle. Traversant le nord-est, la D 28 relie Saint-LĂ´ Ă  Tessy-sur-Vire. Le bourg est accessible de ces deux axes par deux dĂ©partementales s'y croisant : la D 27 d'ouest en est et la D 177 du nord-ouest au sud-est Ă  Tessy-sur-Vire. Entre les deux, la D 553 rejoint la D 999 au lieu-dit le Buhot. La D 277 traverse le bourg du nord au sud, y rejoignant Chevry et la D 13 menant de Tessy-sur-Vire Ă  BrĂ©hal. Traversant le sud du territoire, la D 96 joint le bourg de Fervaches, au sud-est, Ă  la D 999 Ă  l'Isle. L'A84 est accessible au sud de Tessy-sur-Vire, Ă  11 km (sortie 39).

    Moyon est très majoritairement dans le bassin de la Vire, par son affluent le Marqueran qui passe au sud du bourg. Seule une petite partie du territoire, à l'ouest de la D 999, donne ses eaux à la Soulles toute proche, dans le bassin de la Sienne.

    Le point culminant (145 m) se situe en limite de commune, au nord-ouest, près du lieu-dit le Champ Saint-Pierre. Le point le plus bas (50 m) correspond Ă  la sortie du Marqueran du territoire, Ă  l'est. La commune est bocagère.

    Le climat est ocĂ©anique, comme dans tout l'Ouest de la France. La station mĂ©tĂ©orologique la plus proche est Granville-Pointe du Roc, Ă  38 km, mais Caen-Carpiquet est Ă  moins de 55 km[2]. Le Saint-Lois s'en diffĂ©rencie toutefois pour la pluviomĂ©trie annuelle qui, Ă  Moyon, avoisine les 1 000 mm[3].

    Les lieux-dits sont, du nord-ouest à l'ouest, dans le sens horaire : les Fontaines, le Bourg Groux, la Sansonnière, le Buhot, la Roulanderie, la Denisière, le Carrefour de Paris, la Breudière, la Goutelle, le Ponçon, la Maugerie, l'Ognonnerie, le Bosq Lambert, la Venerie, la Ferronnière, le Roulan, la Lande Fossard, la Lionnière, le Fief Mancel (au nord), la Réauté, le Bourg, la Carrière, Bauvais, la Fouquelière, la Fontaine, la Bunouvière, la Bessinerie, l'Aubannerie, la Salmonière, la Marière, le Vert Œillet, l'Oliverie (à l'est), la Patoyère, la Branlière, la Métairie, le Crépin, la Monsuyère, la Prévosté, la Forge Mazure, la Marcaudière, la Noette, Lasserie, le Hamel Mauger, le Parc, la Petellerie, le Paradis, la Hamel au Mière, la Sabinière (au sud), la Havellerie, la Maison Blanche, la Cadairie, la Vallequerie, la Larderie, les Longs Champs, la Rue Geffroy, la Maison Neuve, Mabire, l'Isle, le Hamel au Grand, le Haut Pays, le Bourgroux, la Fosse, la Neuverie, la Genière, l'Azerie, le Châtelet, le Fief du Sens, la Bâle, l'Hôtel Épaule, la Roulerie (à l'ouest), le Village au Chevallier et la Lande[4].

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous la forme : Moion en 1027[6].

    Albert Dauzat y décèle l'anthroponyme latin Modius suffixé de -onem[6], René Lepelley n'avance qu'une partie d'explication avec le gaulois dunon, désignant une « agglomération sur une hauteur », pour finale[7].

    Le gentilé est Moyonnais.

    Histoire

    Moyon fut un fief de Guillaume de Moyon (en) au XIe siècle. Il s'installe en Angleterre durant la conquête normande de l'Angleterre par Guillaume le Conquérant. Ce Guillaume de Moyon a obtenu, après la conquête, soixante-huit domaines dans les comtés de Somerset et du Dorset[8] dont un fief près de Sturminster Newton. Ce fief, baptisé alors hameau de Moion a perdu au fil du temps son orthographe initiale et s'appelle aujourd'hui Hammoon ; dans ce hameau se trouve encore une maison de « Moyon ». Au début du XVe siècle, on trouve Foulque IV Paynel, baron de Hambye et de Bricquebec, seigneur de Chanteloup, de Moyon, de Créances, d'Apilly (Saint-Senier-sous-Avranches), du Merlerault et de Gacé, puissant seigneur de Normandie, chevalier banneret qui regroupe sous ses armes, quatre bacheliers et de dix à quatorze écuyers. Son frère Nicole Paynel lui succédera[9].

    Siège d'une baronnie, en 1415 elle est entre les mains d'Olivier Paisnel[10].

    Lors de la Seconde Guerre mondiale, la commune est l'objet d'intenses combats. Elle est finalement libérée entre le et le par le 116e régiment d'infanterie de la 29e division d'infanterie. Les combats sur la commune, en particulier le carrefour de Paris, coûte la vie à 272 soldats américains. Environ 60 % du bourg est détruit, dont l'église[11].

    Le , Moyon intègre avec deux autres communes la commune de Moyon-Villages[12] créée sous le régime juridique des communes nouvelles instauré par la loi no 2010-1563 du 16 décembre 2010 de réforme des collectivités territoriales. Les communes de Chevry, Le Mesnil-Opac et Moyon deviennent des communes déléguées et Moyon est le chef-lieu de la commune nouvelle.

    HĂ©raldique

    Armes de Moyon

    Les armes de la commune de Moyon se blasonnent ainsi :
    D'or à la croix dentelée de sable[13].


    Ce blason est celui de la famille de Moyon, anciens barons avant le XIIIe siècle.

    Politique et administration

    La mairie.
    Liste des maires
    Période Identité Étiquette Qualité
    1798 1808 Henri Leredde
    1808 Luc Henri Vesque
    1815 Beaufils
    1815 1829 Nicolas Gautier
    1830 1845... Gilles-Isidor Beaufils[14]
    1847 1854 Havel
    1855 1868 Ozanne
    1869 1878 Ferdinand Auvray
    1878 1884 Louis Havel
    1884 1905 Gilles Beaufils
    1906 1944 Alfred Hoyvet
    1945 1945 François Ozenne
    1945 1971 Joseph Beaufils
    1971 1990 Raymond Ozenne
    1990[15] décembre 2015 Gilles Beaufils[16] SE Agriculteur
    Une partie des données est issue d'une liste établie par jean Pouëssel et Séverine Grillot[8].

    Le conseil municipal était composé de quinze membres dont le maire et six adjoints[17]. Ces conseillers intègrent au complet le conseil municipal de Moyon-Villages le jusqu'en 2020 et Gilles Beaufils devient maire délégué.

    Liste des maires Délégués
    Période Identité Étiquette Qualité
    janvier 2016 mai 2020 Gilles Beaufils SE Agriculteur
    Maire de Moyon-Villages
    mai 2020 [18] En cours Patrice Hardel SE Agriculteur retraité

    DĂ©mographie

    En 2020, la commune comptait 1 088 habitants. Depuis 2004, les enquĂŞtes de recensement dans les communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans (en 2008, 2013, 2018, etc. pour Moyon[19]) et les chiffres de population municipale lĂ©gale des autres annĂ©es sont des estimations[Note 2]. Moyon a comptĂ© jusqu'Ă  1 496 habitants en 1841.

    Évolution de la population [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 1781 3461 3671 2311 4691 4901 4961 4801 427
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 3481 3211 3851 2501 2871 2121 1621 1321 205
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 1031 1761 1311 007923973987891927
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2008 2013 2018
    8848247126726738941 1021 1321 094
    2019 - - - - - - - -
    1 093--------
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[20] puis Insee Ă  partir de 2006[21].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    • Église Saint-Germain (XIIIe – XXe siècle), dĂ©diĂ©e Ă  Germain le Scot[22]. Très endommagĂ©e en 1944, elle est reconstituĂ© en 1948 suivant les plans de l'architecte Pierre Sautier[8]. Elle renferme divers objets classĂ©s dont un tableau L'Adoration des bergers (XVIIe), le maĂ®tre-autel et un retable (XVIIIe)[23].
    • Motte castrale[24], Ă  la Crihère. Vestige du château des Moyon dĂ©truit pendant la guerre de Cent Ans. Le manoir qui l'a remplacĂ© a Ă©tĂ© dĂ©truit Ă  la RĂ©volution[8].
    • L'Ă©glise Saint-Germain. Vue ouest.
      L'Ă©glise Saint-Germain. Vue ouest.
    • L'Ă©glise Saint-Germain. Vue sud-est.
      L'Ă©glise Saint-Germain. Vue sud-est.
    • Le maĂ®tre-autel.
      Le maître-autel.
    • Le monument aux morts.
      Le monument aux morts.

    Activité et manifestations

    Sports

    Le club cycliste Moyon cyclo sports créé en 2015 compte vingt-cinq coureurs qui évoluent au niveau départemental. En 2015, ce club a remporté onze victoires.

    L'association Les Loups de Moyon compte 70 adhĂ©rents qui participent aux courses locales et organise notamment un 10 km mesurĂ©. L'Ă©dition 2015 de ce 10 km mesurĂ© a accueilli les championnats rĂ©gionaux de Basse-Normandie.

    L'Entente cantonale Tessy-Moyon Sport fait évoluer une équipe masculine de football en ligue de Basse-Normandie et deux autres masculines et une féminine à huit en divisions de district[25].

    Personnalités liées à la commune

    Leurs descendants tiennent le village au moins jusqu'à la fin du XIIe siècle et peut-être jusqu'en 1204, date du rattachement de la Normandie au domaine royal français où ils prennent le parti du roi d'Angleterre. Leurs terres normandes revinrent au roi de France Philippe Auguste[8].

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Population municipale 2020.
    2. Dans le tableau des recensements et le graphique, par convention dans WikipĂ©dia, le principe a Ă©tĂ© retenu, pour les populations lĂ©gales postĂ©rieures Ă  1999 de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique que les populations correspondant Ă  l'annĂ©e 2006, première population lĂ©gale publiĂ©e calculĂ©e conformĂ©ment aux concepts dĂ©finis dans le dĂ©cret no 2003-485 du 5 juin 2003, et les annĂ©es correspondant Ă  une enquĂŞte exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population lĂ©gale publiĂ©e par l’Insee.

    Références

    1. « Les unités de paysage : Unité 4.2.1 : La Manche centrale » [PDF], sur Dreal Basse-Normandie (consulté le )
    2. Distances orthodromiques selon le site Lion 1906
    3. « Pluviométrie interannuelle. Normale 1970-2000 » (consulté le ) (archive Wikiwix du site www.basse-normandie.ecologie.gouv.fr).
    4. « Moyon » sur Géoportail..
    5. « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée »
    6. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire Ă©tymologique des noms de lieux en France, Paris, Larousse, .
    7. René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Condé-sur-Noireau, Éditions Charles Corlet, (ISBN 2-905461-80-2, BNF 36174448), p. 184.
    8. René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 428.
    9. Bernard Beck, Châteaux forts de Normandie, Rennes, Ouest-France, , 158 p. (ISBN 2-85882-479-7), p. 80.
    10. André Davy, Les barons du Cotentin, Condé-sur-Noireau, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits et introuvables du patrimoine Normand », , 319 p. (ISBN 978-2-91454-196-1), p. 61.
    11. Les Moyonnais ont fêté leur libération.
    12. « Recueil des actes administratifs de septembre 2015 », sur le site de la préfecture de la Manche (consulté le ).
    13. « GASO, la banque du blason - Moyon Manche » (consulté le ).
    14. Annuaire du département de la Manche, 12e année, 1840, p 227.
    15. « Gilles Beaufils, candidat et Maryline Feuillet, suppléante », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
    16. Réélection 2014 : « Gilles Beaufils réélu pour un 5e mandat de maire », sur Ouest-france.fr (consulté le )
    17. « Moyon (50860) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
    18. « Jean-Pierre Louise succède à Gilles Beaufils », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
    19. Date du prochain recensement à Moyon, sur le-recensement-et-moi.fr, site spécifique de l'Insee.
    20. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    21. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 20112012201320142015 2016 2017 2018 .
    22. Bernard Beck (photogr. Bernard Pagnon), Quand les Normands bâtissaient les églises : 15 siècles de vie des hommes, d'histoire et d'architecture religieuse dans la Manche, Coutances, Éditions OCEP, , 204 p. (ISBN 2-7134-0053-8), p. 19.
    23. « Maître-autel, gradin d'autel, tabernacle, retable, tableau : L'Adoration des bergers… », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
    24. Guy Le Hallé, Châteaux forts de Basse-Normandie, t. II, Louviers, Ysec Éditions, , 160 p. (ISBN 978-284673-215-4), p. 103.
    25. « Site officiel de la Ligue Basse-Normandie – Entente cantonale Tessy Moyon Sport » (consulté le ).
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