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Beaucoudray

Beaucoudray (/bokudʁeː/[Note 1]) est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 129 habitants[Note 2].

Beaucoudray
Beaucoudray
La mairie et l'église Saint-Laurent.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Manche
Arrondissement Saint-Lô
Intercommunalité Saint-Lô Agglo
Maire
Mandat
Michel Ganne de Beaucoudrey
2020-2026
Code postal 50420
Code commune 50039
Démographie
Gentilé Beaucoudriers
Population
municipale
129 hab. (2020 en diminution de 11,64 % par rapport à 2014)
Densité 27 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 57′ 31″ nord, 1° 08′ 31″ ouest
Altitude Min. 84 m
Max. 204 m
Superficie 4,70 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Condé-sur-Vire
Législatives Première circonscription
Localisation
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Beaucoudray
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Beaucoudray
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Beaucoudray
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Beaucoudray

    Géographie

    La commune est au sud-ouest du Pays saint-lois. Son bourg est à 6,5 km à l'ouest de Tessy-sur-Vire, à 6,5 km au nord-est de Percy et à 21 km au sud de Saint-Lô[1].

    Le territoire est traversé par la route départementale no 13 reliant Villebaudon et Bréhal à l'ouest à Tessy-sur-Vire à l'est. Du bourg, on y accède par la D 452 qui rejoint au sud la D 208 permettant d'atteindre Montabot au sud. Partant de la D 13, la D 452 mène à Chevry (Manche) au nord-est. L'accès à l'A84 est à Pont-Farcy (échangeur 39) à 11 km à l'est.

    Beaucoudray est en grande partie dans le bassin de la Vire, par trois de ses affluents ou sous-affluents : le Marqueran qui délimite le territoire au nord-ouest, le ruisseau du Moulin de Chevry qui collecte les eaux de la partie centrale du territoire, et le ruisseau de Beaucoudray qui marque la limite sud. Une partie sud-ouest du territoire alimente l'un des premiers affluents de la Soulles et fait donc partie du bassin de la Sienne.

    Le point culminant (204 m) se situe au sud, près du lieu-dit Hôtel Soleil. Le point le plus bas (84 m) correspond à la sortie du ruisseau du Moulin de Chevry du territoire, au nord-est. La commune est bocagère.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[4].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[3]

    • Moyenne annuelle de température : 10,3 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 1,9 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 0,8 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 4] : 12,1 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 5] : 1 081 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 14,9 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 9,6 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Condé-sur-Vire_sapc », sur la commune de Condé-sur-Vire, mise en service en 1968[9] et qui se trouve à 13 km à vol d'oiseau[10] - [Note 6], où la température moyenne annuelle est de 11,1 °C et la hauteur de précipitations de 937,5 mm pour la période 1981-2010[11].

    Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 7], « Granville – pointe du Roc », sur la commune de Granville, mise en service en 1973 et à 35 km[12], la température moyenne annuelle évolue de 11,6 °C pour la période 1971-2000[13] à 11,9 °C pour 1981-2010[14], puis à 12,4 °C pour 1991-2020[15].

    Urbanisme

    Typologie

    Beaucoudray est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 8] - [16] - [17] - [18]. La commune est en outre hors attraction des villes[19] - [20].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (99,4 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (99,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (46 %), prairies (30,6 %), terres arables (22,8 %), forêts (0,6 %)[21].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[22].

    Toponymie

    Le toponyme est attesté sous les formes de Bello Coudreto au XIIe siècle[23], Belcodreio en 1186[24], Belcodreio en 1186 et Belluni Coriletum vers 1210[24].

    Il a pour origine deux termes d'ancien français bel/beau et coldroi/couldray qui désignait un ensemble de noisetiers[24].
    Beaucoudray doit donc se comprendre comme étant un lieu dont la principale caractéristique locale était la présence de ces arbustes.

    Dans le même département de la Manche, on retrouve cette étymologie dans le nom de la localité de Saint-Clément-Rancoudray[25].

    Le gentilé est Beaucoudrier[26].

    Histoire

    Jean de La Haie-Hue, premier seigneur de Beaucoudray connu, participa à la première croisade avec le duc de Normandie Robert Courteheuse[26].

    En 1790, Julien Le Monnier représentait Beaucoudray à l'Assemblée primaire du canton de Tessy[26].

    Le onze résistants du réseau P.T.T. sont fusillés[27].

    En , Beaucoudray est citée à l'ordre de la Nation : « Village ravagé aux six dixièmes pendant la bataille de libération et dont la population a accepté ce sacrifice avec courage et abnégation ». Elle reçoit la Croix de guerre avec étoile de bronze par décret du [28].

    Politique et administration

    Liste des maires[26]
    Période Identité Étiquette Qualité
    1897 1914 Désiré Lohier
    1914 1919 Pierre Canuet
    1919 1935 Jules Bossard
    1935 1945 Pierre Quesnel
    1945 1949 Louis Ganne de Beaucoudrey
    1949 1959 Jules Blouet
    1959 1975 Thérèse Ganne de Beaucoudrey
    1975 1995 Allyre Lohier
    1995 En cours Michel Ganne de Beaucoudrey[29] DVD Expert foncier agricole, conseiller départemental
    Les données manquantes sont à compléter.

    Le conseil municipal est composé de onze membres dont le maire et deux adjoints[29].

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[31].

    En 2020, la commune comptait 129 habitants[Note 9], en diminution de 11,64 % par rapport à 2014 (Manche : −0,97 %, France hors Mayotte : +1,9 %). Beaucoudray a compté jusqu'à 382 habitants en 1851.

    Évolution de la population [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    282353372331325377377347382
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    363356354314304287285242243
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    243226214205238250215252224
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    228188169131119129141156135
    2020 - - - - - - - -
    129--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[32] puis Insee à partir de 2006[33].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    • L'église Saint-Laurent. Vue sud.
      L'église Saint-Laurent. Vue sud.
    • L’église Saint-Laurent. Vue sud-est.
      L’église Saint-Laurent. Vue sud-est.
    • L’église Saint-Laurent. Vue nord-ouest.
      L’église Saint-Laurent. Vue nord-ouest.
    • Le monument des fusillés.
      Le monument des fusillés.
    • Le monument aux morts.
      Le monument aux morts.

    Personnalités liées à la commune

    • Famille Ganne de Beaucoudrey.

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Daniel Delattre et Emmanuel Delattre, La Manche les 602 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, , 280 p. (ISBN 978-2-9159-0709-4), p. 24.
    • René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 78.

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Prononciation en français standard retranscrite phonémiquement selon la norme API.
    2. Population municipale 2020.
    3. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[5].
    4. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    5. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[6].
    6. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    7. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    8. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    9. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

    1. Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr.
    2. « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
    3. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le ).
    4. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le ).
    5. 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
    6. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    7. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    8. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le ).
    9. « Station Météo-France Condé-sur-Vire_sapc - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    10. « Orthodromie entre Beaucoudray et Condé-sur-Vire », sur fr.distance.to (consulté le ).
    11. « Station Météo-France Condé-sur-Vire_sapc - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    12. « Orthodromie entre Beaucoudray et Granville », sur fr.distance.to (consulté le ).
    13. « Station météorologique de Granville – pointe du Roc - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le ).
    14. « Station météorologique de Granville – pointe du Roc - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le ).
    15. « Station météorologique de Granville – pointe du Roc - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le ).
    16. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    17. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    18. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    19. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    20. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    21. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
    22. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    23. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Larousse, .
    24. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, t. 2 : Formations non romanes ; formations dialectales, Genève, (lire en ligne), p. 1232.
    25. René Lepelley, Nom de lieux de Normandie et des îles anglo-normandes, Paris, Bonneton, , 223 p. (ISBN 2-86253-247-9), p. 107.
    26. Gautier 2014, p. 78.
    27. Delattre 2002, p. 24.
    28. [PDF] « Mémorial Dormans - Communes décorées de la croix de guerre 1939-1945 » (consulté le ).
    29. Réélection 2020 : « Municipales à Beaucoudray. Michel De Beaucoudrey maire pour la cinquième fois », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
    30. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    31. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    32. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    33. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
    34. « Albertini Jacques - Les Plaques Commémoratives » (consulté le ).
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