Monde musulman pendant la Seconde Guerre mondiale
Cet article traite des liens qui ont existé entre le monde musulman, les Alliés et l'Axe pendant la Seconde Guerre mondiale. Durant la guerre, des Arabes et des musulmans combattirent tant du côté des Alliés, comme les volontaires du Maghreb en France ou la Légion arabe en Irak, que de l'Axe, comme les divisions SS bosniaques en Yougoslavie ou des volontaires caucasiens sur le Front de l'Est.
Le monde musulman fut un champ de bataille géographique et idéologique pour les Alliés et l'Axe. Il était d'un grand intérêt pour ses ressources minérales, routes, et parfois humaines.
Durant la première moitié du XXe siècle, la très grande majorité des pays actuels du monde arabe n'étaient pas indépendants. Les empires coloniaux français et britannique, ainsi que l'URSS, en avaient en grande partie le contrôle.
Moyen-Orient et Afrique du Nord
Afrique française du Nord
La situation fut complexe et contrastée suivant la politisation en Afrique française du nord et suivant le vieil adage « Les ennemis de mes ennemis sont mes amis ».
Collaboration et engagement dans l'armée allemande
Dès le départ, la plupart des partis collaborationnistes comme le PPF de Doriot ou le RNP de Marcel Déat avaient constitué des sections nord-africaines.
Après la défaite de 1940, les différents services de renseignements allemands et en particulier la section III F de l’Abwehr à Paris où travaille Richard Christmann vont développer des liens avec certains militants indépendantistes nord-africains dont la plupart rejoindront la collaboration [1]. Il y a lieu de remarquer que le problème ne se présente pas de la même manière pour les trois pays, Maroc, Algérie et Tunisie, car chacun avait un statut particulier vis-à-vis de la France. L'Algérie était un territoire français, le Maroc et la Tunisie étaient des protectorats. En Tunisie, par opposition aux deux autres pays, la plupart des militants indépendantistes étaient en prison.
Du côté tunisien, c’est ainsi qu’Habib Bourguiba et ses compagnons de son parti politique "Neo-Destour" emprisonnés au haut-fort Saint Nicolas à Marseille depuis les évènements en Tunisie du , furent, après l'occupation de la zone libre par les Allemands, transférés à la prison Montluc () puis au Fort de Vancia jusqu’à ce que Klaus Barbie[2] les fasse libérer et conduire à Chalon-sur-Saône sur ordre de Berlin. Ils furent ensuite remis aux autorités italiennes à Nice et conduits à Rome pour être reçus avec tous les honneurs en compagnie de Salah Ben Youssef et Slimane Ben Slimane, le , à la demande de Benito Mussolini. Celui-ci espérait utiliser leur mouvement pour affaiblir la résistance française en Afrique du Nord. Habib Bourguiba, sous la contrainte, s'y déroba en prononçant le une allocution à Radio Bari faisant allusion aux excès du colonialisme français et demandant au peuple tunisien de s'unir autour de son souverain Moncef Bey et de se méfier des "convoitises étrangères" [3].
Du côté algérien, les Allemands soutiendront les militants indépendantistes souvent issus du Parti du peuple algérien comme Mohamed Seghir Nekkache, Si Djilani, Mohamed el-Maadi au service de la Gestapo française, ou Saïd Mohammedi qui s’engagera dans la Waffen-SS et combattra sur le Front de l’Est.
Certains seront formés aux actions de renseignement et de sabotage et seront envoyés dans leur pays d’origine pour se livrer à des actions terroristes pour combattre les troupes alliées.
L’action de propagande sera menée à travers des journaux comme Er Rachid qui paraît entre et ou le Centre de Propagande arabe surnommé Comité Yassine du nom du fondateur du Comité d'action révolutionnaire nord-africain - CARNA Abderrahmane Yassine. Il y sera défendu par l’union des trois pays et son indépendance.
Le gouvernement de Vichy créa La Phalange africaine en novembre 1942 pour combattre les forces alliées débarquées en Afrique du Nord alors qu'elles se lancent à la conquête de la Tunisie.
Résistance et participation aux combats de la Libération
Parmi les soldats maghrébins de l'armée française qui furent faits prisonniers en France après la débâcle de , un grand nombre, intégré dans le service du travail obligatoire en France au profit des Allemands, s'évada pour rentrer dans la clandestinité en rejoignant les rangs de la résistance française en particulier dans la ville du Mans. À titre d'exemple, on peut citer le Tunisien Hedi Abdelkader, sergent du 8e RTT et l'Algérien, le lieutenant Said Belhaffaf, né le à Constantine et retraité de l'armée française. Le Tunisien intégra la résistance française dans l’organisation civile et militaire (OCM) sous le no 25, le où Said Belhaffaf était un des activistes[4]. Hedi Abdelkader réintégra l'armée tunisienne à l'indépendance de la Tunisie en 1956 et prit sa retraite anticipée en 1963 avec le grade de capitaine. Il dirigea l'Association tunisienne des anciens combattants et victimes de guerre pendant plusieurs années et décéda le à l'âge de 91 ans.
Après le coup d'État du à Alger, dans le cadre de l'opération Torch, de nombreux musulmans des colonies nord-africaines furent engagés dans les forces alliées au sein de l'armée française de la Libération et engagés sur les fronts italiens et français. En Algérie, la conscription engagea environ autant de musulmans que de pieds-noirs (européens) dans l'armée française. Les tirailleurs marocains (goumiers), souvent d'origine berbère, furent également engagés. Les futurs présidents de l'Algérie Ahmed Ben Bella et Mohamed Boudiaf, engagés volontaires et décorés.
Lors des combats de l'Indépendance tant en Algérie qu'en Tunisie on retrouvera parmi les leaders des personnes qui s'étaient engagées soit d'un bord soit de l'autre. Les services de renseignements allemands continueront de mener la même politique auprès des militants indépendantistes et pendant la guerre d’Algérie, ils aideront à la fourniture d’armes au FLN[5].
Protectorats britanniques
Dans les régions sous contrôle britannique, royaume d'Égypte, Palestine mandataire etc. des mouvements indépendantistes et nationalistes arabes voient dans l'Axe un moyen de s'émanciper de la tutelle coloniale. C'est ainsi que des dizaines de juifs sont arrêtés au Caire en 1942, en prévision d'une éventuelle arrivée des troupes allemandes.
Les Allemands exploitèrent le ressentiment contre la domination britannique et se trouvèrent des alliés, ainsi le mufti de Jérusalem Amin al-Husseini, ou encore Rachid Ali al Gaylani, premier ministre du royaume d'Irak, dont les Britanniques durent écraser le putsch lors de la guerre anglo-irakienne d'avril-.
Une unité de la Waffen SS fut constituée de volontaires issus du sous-continent indien: la SS Freies Indien Legion, dont les membres étaient hindous, sikhs ou musulmans.
Iran
Les rapprochements de Reza Shah avec l'Allemagne qui contribuait beaucoup à l'industrie du pays (premier partenaire commercial de l'État impérial d'Iran en 1939) inquiètent les Britanniques. Quand la guerre éclate, les Britanniques demandent à Reza Shah d'expulser les citoyens allemands du pays, ce qu'il refuse. Reza Shah, ayant déclaré la neutralité de l'Iran, refuse à nouveau une demande des Alliés de se servir du pays pour faire passer des munitions, ce qui pousse la Grande-Bretagne et l'URSS à envahir l'Iran le . Reza Shah est forcé à abdiquer en faveur de son fils Mohammad Reza Pahlavi. Les Alliés se servent du pays pour faire parvenir du matériel militaire à l'URSS, grâce au corridor perse[6].
Turquie
La Turquie sous la présidence de Mustafa Kemal Atatürk avait une politique fortement antinazie, Mustafa Kemal se réconcilie avec la Grèce de Venizélos et la France. Il se rapproche également de la Yougoslavie et de la Roumanie pour verrouiller les Balkans contre l'influence de l'Allemagne nazie. Il nomma le dönmeh Tevfik Rüştü Aras à la tête du Ministère des Affaires Étrangères[7]. La Turquie a par ailleurs accueilli de nombreux universitaires allemands d'origine juive fuyant le nazisme, comme Hirsch, Neumark, Eckstein, Reichenbach ou encore Richard von Mises et fut ensuite un lieu de transit pour un nombre encore mal connu (entre 12 000 et 100 000) de Juifs fuyant la Shoah[8]. Le consul de Turquie à Rhodes, Selahattin Ülkümen, a été Juste parmi les nations en 1990.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, la Turquie présidée par Ismet Inönü reste neutre avec une situation ambiguë, en , des négociations aboutissent à un pacte anglo-turc et l'on prépare un pacte entre la Turquie, la France et le Royaume-Uni s'engageant à se porter assistance en cas d'agression contre la Turquie et en Méditerranée orientale. Ankara signe un pacte d'amitié turco-allemand le , et ne déclare la guerre à l'Allemagne que fin .
Indes orientales néerlandaises
À la fin des années 1930, les Japonais diffusaient dans les Indes orientales néerlandaises (qui comptaient alors près de 60 millions de musulmans) de la propagande indiquant que l'empereur Hirohito allait finir par se convertir à l'islam et qu'il prendrait à cette occasion la tête d'un « Empire-Califat du Grand Japon »[9].
Cependant, une fois les Indes orientales conquises puis occupées en 1942, la compréhension des Japonais du fait religieux musulman s'avéra en deçà de celle de leurs prédécesseurs néerlandais[10] comme en témoigne la proposition absurde de plusieurs hauts-gradés de l'Armée impériale de déplacer le lieu du pèlerinage obligatoire (hajj) de La Mecque à Singapour afin que cette ville sous occupation japonaise devienne le nouveau centre du monde musulman[11]. La prétention des Japonais à avoir un Empereur divin en la personne d'Hirohito posa également rapidement problème aux musulmans de l'archipel car cela entrait en contradiction directe avec leurs croyances fondées sur le monothéisme islamique (tawhid). L'insistance des Japonais sur les similarités entre shintoïsme et islam[12], initialement pensée pour arrondir les angles, n'améliora guère la situation et poussa la plupart des savants musulmans (ouléma) à rejeter les nouveaux occupants. Ce à quoi ces derniers ne purent répondre, de peur de s'aliéner un archipel sur lequel ils n'avaient qu'un fragile contrôle. La passivité des Japonais à l'égard des savants musulmans leur permit donc d'organiser des réseaux qui s'avérèrent décisifs lors de la future guerre de libération contre les Néerlandais (1945-1949). Cependant, la relative impunité dont ils jouissaient contribua à leur donner une image de collaborateurs que les partisans de la laïcité exploitèrent au moment de l'indépendance afin d'empêcher l'Indonésie de devenir un État islamique[13].
Balkans
Les Bosniaques (Bosniens musulmans) et les Albanais furent pour certains des alliés objectifs de l'Axe en raison de leurs contentieux avec les Serbes. Mais bon nombre entrèrent dans la résistance communiste en Bosnie-Herzégovine, Kosovo, Albanie, Monténégro, Serbie, Bulgarie dirigée par Tito. Le cœur de la résistance, la République de Bihać, était peuplé majoritairement de musulmans. En 2010, 65 Albanais, en majorité musulmans, ont été faits Justes parmi les nations[14].
En 1943, le mufti de Jérusalem, Hadj Amin al-Husseini trouve chez les nazis, ennemis de l'empire britannique, des alliés de circonstance dans sa lutte contre le transfert des juifs européens vers la Palestine (il voulait créer une légion palestinienne, cependant la majorité des arabes et des palestiniens ne le suivront pas, et selon Gilbert Achcar "Les arabes et les berbères qui combattirent dans les rangs des Alliés durant la Seconde Guerre mondiale sont considérablement plus nombreux que ceux qui combattirent dans les rangs des pays de l'Axe".). Il se rend en Yougoslavie et participe au recrutement de la 13e division SS de montagne Handschar et de la 23e division SS de montagne Kama[15]. Cette division est composée de Bosniens musulmans. Fut aussi créée une division albanaise (voir 21e division SS de montagne Skanderberg). Après la guerre, la Yougoslavie demandera à la France, sans succès, l'extradition du mufti afin qu'il soit jugé.
Des divisions SS furent aussi constituées de chrétiens et de musulmans du Caucase et d'Asie centrale, comme la Osttürkischer Waffen-Verband der SS. Voir l'article: Unités de la Waffen SS.
URSS
Entre 150 000 et 300 000 musulmans soviétiques principalement turcophones ont combattu aux côtés de l'Axe[16] contre l'Union soviétique.
Tchétchénie-Ingouchie
La supposée collaboration active des Tchétchènes avec l'Allemagne Nazie (qui ne concerna que 14 individus selon Yavus Akhmadov (ru)[17] et 100 selon Babak Rezvani[18]) servit a posteriori de prétexte à Staline pour dissoudre leur pays et les déporter en Asie centrale, d'où ils ne purent revenir qu'en 1957. Si la plupart se trouvaient à l'arrière au moment de la déportation, 16 500 furent directement déportés depuis le front.
Le nombre total de Tchétchènes ayant servi dans l'armée rouge pendant la Seconde Guerre mondiale est estimé à 50 000 par l'historien britannique Norman Davies[19]. D'autres auteurs, plus prudents, avancent quant à eux le chiffre de 40 000 en incluant aussi les Ingouches[20] - [21]. Parmi eux, on trouvait un grand nombre de volontaires, la conscription dans la RSSA tchétchéno-ingouche n'ayant été en vigueur qu'au début de la guerre (jusqu'en mars 1942[22]). Début octobre 1942, 44 Tchétchènes (dont le célèbre Khanpacha Nouradilov) avaient déjà été décorés pour faits de bravoure[23], un nombre particulièrement élevé puisqu'il dépasse celui de plusieurs ethnies plus volumineuses[24].
À l'arrière, la Tchétchénie s'avéra vitale à l'effort de guerre soviétique de par sa production de carburant aviation qui était la plus importante de toute l'URSS. Ainsi, presque tous les avions de combat soviétiques engagés dans le conflit utilisaient de l'essence produite dans les usines de Grozny[25].
Notes et références
- Roger Falicot, Rémi Kauffer, Le croissant et la croix gammée, Albin Michel, 1990.
- (fr) Fort de Vancia (Commune de Rillieux-la-Pape).
- l'Afrique du nord en marche volume 1 - Charles-André Julien-Editions CERES Septembre 2001.
- Med Noureddine Dhouib Un Tunisien engagé volontaire dans la résistance française, dans la revue hebdomadaire tunisienne Réalités no 1068 (15-21/06/2006).
- Le documentaire Le long chemin vers l'amitié - En route vers le traité de l'Élysée, de Michael Mueller et Peter F. Müller (Allemagne, 2012, diffusé par Arte le 22 janvier 2013) consacré aux difficiles relations politiques de la France et de l'Allemagne de 1945 à 1963, évoque les contacts du FLN algérien avec la Police secrète de la RDA et l'aide apportée au FLN par la RFA et la RDA (fourniture de matériel militaire). L'historien allemand Erich Schmidt-Eenboom y indique que les documents de la Stasi font état d'un projet d'attentat du FLN contre le Barrage de Malpasset, attentat qui eut pour résultat la catastrophe de Malpasset. Ce serait l'agent Richard Christmann des services secrets allemands qui aurait eu connaissance du lieu et de la date, mais sa hiérarchie n'en aurait pas informé la France.
- (en) Ehsan Yarshater, « Iran - Mohammad Reza Shah (1941 - 1979) », dans Encyclopædia Iranica (lire en ligne).
- Alexandre Adler : Rendez vous avec l'Islam, p. 189.
- Ibid., p. 170 ; Dirk Halm et Faruk Sen, Exil sous le croissant et l’étoile, Paris, Turquoise, 2009 ; Arnold Reisman, Turkey's Modernization. Refugees from Nazism and Atatürk's Vision, Washington, New Academia Publising, 2006 ; Joseph B. Schechtman, The Mufti and the Fuehrer. The Rise and Fall of Haj Amin al-Husseini, New York-Londres, Thomas Yoseloff 1965, p. 154 ; Stanford Jay Shaw, Turkey and the Holocaust, New York-Londres, New York University Press/MacMillan Press, 1993 ; Frank Tachau, « German Jewish Emigrés in Turkey », dans Avigdor Levy (dir.), Jews, Turks, Ottomans. A Shared History, Fifteenth Through the Twentieth Century, New York, Syracuse University Press, 2002, pp. 233-245.
- (en) Harry J. Benda (en), The Crescent and the Rising Sun : Indonesian Islam under the Japanese Occupation, 1942-1945, W. van Hoeve Ltd, , 320 p. (OCLC 641530963), p. 105
- Ibid., p. 109
- (en) Martin W Lewis et Kären Wigen (en), The Myth of Continents : A Critique of Metageography, Berkeley, University of California Press, , 344 p. (ISBN 978-0-520-91859-7 et 0-520-91859-2, OCLC 782958527, lire en ligne), chap. 2 (« The Spatial Constructs of Orient and Occident, East and West »), p. 72
- (en) Benda 1958, p. 123
- Ibid., p. 187
- « Ces Juifs sauvés par le code d'honneur albanais », Le Figaro, 8 février 2010.
- The Role of the SS Handschar division in Yugoslavia's Holocaust
- (en) Daniel Pipes, « Lion's Den: How Islamists came to dominate European Islam », The Jerusalem Post, (consulté le ).
- (ru) Yavus Akhmadov, Хасмагомадов Э. Х. История Чечни в XIX-XX веках, Moscou, Пульс, , 995 p. (ISBN 5-93486-046-1), p. 824
- (en) Babak Rezvani, Conflict and peace in Central Eurasia : Towards Explanations and Understandings, BRILL, , 374 p. (ISBN 978-90-04-27636-9, 90-04-27636-X et 978-90-04-27635-2, OCLC 898769274), chap. 5 (« Ethno-Territorial Conflicts in the Caucasus and Central Asia »), p. 218
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- (en) Kazbek Chanturiya, « After 73 years, the memory of Stalin’s deportation of Chechens and Ingush still haunts the survivors », sur OC-Media.org,
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- (en) Robert Conquest, The Nation Killers : The Soviet Deportation of Nationalities, Londres, Macmillan, , 222 p. (ISBN 0-333-10575-3 et 978-0-333-10575-7, OCLC 103228), p. 46
- (ru) Akhmadov 2005, p. 774-775
Voir aussi
Articles connexes
- Campagnes d'Afrique, du Moyen-Orient et de Méditerranée
- Politique étrangère du Troisième Reich avec le Moyen-Orient
- Opération Gertrude (plan d'invasion allemand de la Turquie)
Liens externes
Bibliographie
- Gilbert Achcar, Les Arabes et la Shoah. La guerre israélo-arabe des récits., Sindbad, 2009, (ISBN 9782742782420);
- Martin Cüppers et Klaus-Michael Mallmann, Croissant fertile et croix gammée. Le IIIe Reich, les Arabes et la Palestine, Paris, Verdier, 2009.
- Stafano Fabei, Le Faisceau, la croix gammée et le croissant, Akribea, 2006.
- Roger Faligot, Rémi Kaufer, Le Croissant et la Croix gammée - les secrets de l'alliance entre l'Islam et le nazisme d'Hitler à nos jours, Albin Michel, 1990
- Bruno de Cordier, The Fedayeen of the Reich: Muslims, Islam and Collaborationism During World War II in The China and Eurasia Forum Quarterly Vol 8, No 1, 2010.
- Jean Luc Aubarbier, Le Chemin de Jérusalem, Éditions du Pierregord, (ISBN 978-2-352-91009-1)
- Yücel Güçlü, « Turkey’s Relations With Germany from the Conclusion of the Montreux Straits Convention up to the Outbreak of the Second World War », Belleten, LXVI/245, 2002.
- Jeffrey Herf, Hitler, la propagande et le monde arabe, Paris, Calmann Lévy/Mémorial de la Shoah, 2012.
- Bernard Lewis, Sémites et antisémites, Paris, Fayard, 1987.
- David Motadel, Les musulmans et la machine de guerre nazie, préface de Christian Ingrao, La Découverte, 2019 (titre original Islam ans Nazi Germany's War, Harvard University Press, 2014).
- Claudio Mutti, Le Nazisme et l'Islam, Éditions Ars magna.
- Arnold Reisman, Turkey's Modernization. Refugees from Nazism and Atatürk's Vision, Washington, New Academia Publising, 2006.
- Stanford Jay Shaw, Turkey and the Holocaust, New York-Londres, New York University Press/MacMillan Press, 1993.
- Barry Rubin et Wolfgang G. Schwanitz, Nazis, islamists, and the making of the modern middle East, Yale University Press, 2014.
- Le Monde arabe et la Seconde Guerre mondiale. Guerre, société, mémoire. Histoires en partage en Afrique du Nord et au Moyen-Orient, Pierre Vermeren (dir.), coauteurs : Julie D' Andurain, Alya Aglan, Fayçal Chérif, Mohamed Lazhar Gharbi et Hedi Jellab, tome 1, Hémisphères, Paris, 8 décembre 2022, 384 p.