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LĂ©gion arabe

La LĂ©gion arabe est l’armĂ©e de l’Émirat de Transjordanie, puis, pour un temps, du royaume hachĂ©mite de Jordanie. Bien que prenant officiellement ce nom en , la LĂ©gion arabe existe de fait depuis les annĂ©es 1920-1921, lorsque le capitaine britannique Frederick Peake rĂ©organise les forces de sĂ©curitĂ© prĂ©sentes en Transjordanie pour le compte de l’émir Abdallah Ier. Au cours des annĂ©es 1920, elle joue un rĂŽle essentiel dans la sĂ©curisation des campagnes transjordaniennes et le renforcement du pouvoir central de l’émirat.

LĂ©gion arabe
Al Jeish Al Arabi
Image illustrative de l’article LĂ©gion arabe
Insigne de la LĂ©gion arabe

Création 1920
Dissolution 1956
Pays Drapeau de la Jordanie Jordanie
AllĂ©geance Émirat de Transjordanie
Type Armée
RÎle Sécurité intérieure
Guerres Seconde Guerre mondiale
Guerre israélo-arabe de 1948-1949
Batailles Bataille de Latroun
Commandant historique Peake Pasha

Historique

Contexte de création

AprĂšs la PremiĂšre Guerre mondiale, la Transjordanie fait partie de ce qui deviendra le royaume arabe de Syrie, indĂ©pendant de fait aprĂšs le retrait des Britanniques en . Le royaume est cependant Ă©phĂ©mĂšre, les Français obtenant un mandat sur la Syrie dans le cadre des protocoles de SĂšvres tandis que la Transjordanie fait partie du mandat britannique sur la Palestine. L’accord ne satisfait pas les Arabes, qui tentent de rĂ©sister Ă  l’arrivĂ©e des Français en Syrie, mais sont rapidement Ă©crasĂ©s pendant l’étĂ© 1920[1].

Les nationalistes arabes se regroupent alors en Transjordanie et Abdallah bin al-Hussein, furieux de s’ĂȘtre vu en mĂȘme temps privĂ© du trĂŽne d’Irak qui lui avait Ă©tĂ© promis, prend leur tĂȘte pour combattre les Français[2]. Peu aprĂšs, le , afin d’éviter les troubles dans la rĂ©gion, les Britanniques reconnaissent son autoritĂ© sur la Transjordanie, Ă  condition qu’il renonce Ă  essayer de s’emparer de la Syrie. L’accord stipule Ă©galement qu’il doit « suivre les conseils » du reprĂ©sentant britannique Ă  Amman, en Ă©change de quoi ceux-ci acceptent de prendre certains frais en charge, notamment concernant l’établissement de forces de sĂ©curitĂ©[3]. Ces subsides sont augmentĂ©es Ă  la fin de l’annĂ©e 1921, lorsqu’un nouvel accord est signĂ© avec les Britanniques, qui installent un rĂ©sident Ă  Amman[4].

PremiÚres forces de sécurité

photographie en noir et blanc d’un homme moustachu portant un uniforme militaire et une ghutra
Frederick Peake

En , le capitaine Frederick Peake, de la police palestinienne, est envoyĂ© sur place pour Ă©valuer l’état des forces de sĂ©curitĂ© locales. Celles-ci sont alors composĂ©es d’une gendarmerie, la darak, et d’une police, la shuráč­a, restes dĂ©sorganisĂ©s de l’administration du royaume de Syrie. Peake obtient alors d’établir une troupe de cent hommes, la Mobile Force, pour sĂ©curiser la route entre Amman et la Palestine. Une autre petite unitĂ© de cinquante hommes doit assurer la protection de la reprĂ©sentation britannique Ă  Al-Karak[5] - [1]. En parallĂšle, Abdallah dispose d’environ deux cents hommes qu’il a amenĂ© avec lui de Ma’an et qui forment un bataillon d’infanterie[6].

L’effectif augmente rapidement, cinquante-deux hommes Ă©tant recrutĂ©s dans les mois qui suivent, mais de lourdes pertes sont subies en lors d’une opĂ©ration dans la rĂ©gion d’Al-Karak[5]. Cet incident met en Ă©vidence Ă  la fois le besoin impĂ©ratif de forces de sĂ©curitĂ© solides pour imposer l’autoritĂ© du gouvernement central aux chefs tribaux et la nĂ©cessitĂ© pour y parvenir de refondre ces mĂȘmes forces. Il incite Ă©galement les autoritĂ©s britanniques Ă  investir davantage de moyens dans le support Ă  Abdallah, afin de lui permettre de pacifier la rĂ©gion[7].

Peake refonde le corps Ă  la fin de l’annĂ©e 1921, cette fois avec 750 hommes[8]. Le recrutement est toutefois difficile en Jordanie, obligeant Peake Ă  faire appel Ă  des volontaires en Syrie, Palestine et Égypte. Dans les annĂ©es suivantes, les troupes, notamment la Mobile Force, sont rĂ©guliĂšrement impliquĂ©es dans des escarmouches contre des tribus rebelles et assurent la collecte des taxes dans les rĂ©gions les moins sures[9]. Par ailleurs, elles mettent fin avec l’aide des Britanniques Ă  une tentative de coup d’état en [10].

Fondation de la LĂ©gion arabe

La force prend en le nom de Al Jeish Al ArabÄ«, « l’armĂ©e arabe », mais les Anglais l’appellent The Arab Legion, « la lĂ©gion arabe » et l’ensemble des effectifs y sont fusionnĂ©s pour un total de 1 300 hommes[8] - [7]. En parallĂšle, la nouvelle armĂ©e est progressivement purgĂ©e des officiers sympathisants du parti de l’indĂ©pendance, dont beaucoup collaborent avec les rebelles syriens affrontant les Français, ce qui pose rĂ©guliĂšrement des problĂšmes diplomatiques[11].

La LĂ©gion arabe subit toutefois un important revers trois ans plus tard : le , les Britanniques crĂ©ent la Transjordan Frontier Force, ou TJFF, qui prend en charge la dĂ©fense extĂ©rieure et est entiĂšrement sous le contrĂŽle de la Couronne. PrivĂ©e de son rĂŽle militaire pour devenir une simple force de police, la LĂ©gion voit son effectif passer de 1 600 Ă  900 hommes et perd ses troupes spĂ©cialisĂ©es[12] - [13]. La TJFF se rĂ©vĂšle toutefois largement inefficace, tandis que la LĂ©gion, affaiblie, n’est plus en mesure de sĂ©curiser convenablement le territoire, ce qui se traduit par une hausse des troubles, notamment des raids bĂ©douins, Ă  partir de 1928[14].

Afin de lutter contre les raids des BĂ©douins, la LĂ©gion se remilitarise progressivement Ă  partir du dĂ©but des annĂ©es 1930. John Bagot Glubb, le second de Peake, crĂ©Ă© notamment en la Badieh, ou Patrouille du dĂ©sert. AprĂšs des dĂ©buts difficiles, cette force se rĂ©vĂšle particuliĂšrement efficace et les raids cessent totalement aprĂšs [12]. Les troubles en Palestine de la fin des annĂ©es 1930 amĂšnent Ă©galement Ă  la crĂ©ation d’une force motorisĂ©e, dont les 350 hommes sont recrutĂ©s parmi les BĂ©douins. Peake se retire peu aprĂšs, en , laissant le commandement Ă  Glubb[15].

Seconde Guerre mondiale

photographie en noir et blanc montrant un groupe de soldat dans une fortification en sacs de sable avec des avions biplan stationnĂ©s Ă  l’arriĂšre-plan
Soldats de la LĂ©gion arabe gardant une station de pompage d’un pipeline en Transjordanie pendant la Seconde Guerre mondiale.

AprĂšs la dĂ©faite de la France en 1940, les Italiens et les Allemands s’installent en Syrie et au Liban, l’Irak devenant par ailleurs un Ă©tat pantin de l’Allemagne en 1941. L’Émirat de Transjordanie reste cependant fidĂšle au Royaume-Uni et la LĂ©gion arabe est renforcĂ©e en consĂ©quence, sa troupe motorisĂ©e devenant un rĂ©giment, dont l’équipement est fourni par les Britanniques[16]. Dans les mois qui suivent, les troupes de la LĂ©gion Ă©paulent l’armĂ©e britannique, assurant la garde d’installation stratĂ©giques, comme les stations de pompage de l’olĂ©oduc de Mossoul Ă  HaĂŻfa, et servant de guides aux AlliĂ©s Ă  travers le dĂ©sert pendant la guerre anglo-irakienne[17].

La LĂ©gion a un rĂŽle plus actif pendant la campagne de Syrie et s’illustre pendant la bataille de d’Al-Soukhna, qui prĂ©cipite la reddition des troupes de Vichy[18]. Les AlliĂ©s prĂ©fĂšrent toutefois ne l’utiliser par la suite qu’en tant que garnison -malgrĂ© les demandes de Glubb et Abdallah- et la LĂ©gion ne participe Ă  aucun autre combat pour le restant de la guerre[19].

Guerre israélo-arabe de 1948

Le mandat britannique en Palestine s’achĂšve le et le mĂȘme jour, Ă  la demande des Palestiniens, la LĂ©gion arabe franchit la frontiĂšre avec 4 500 hommes rĂ©partis en deux brigades d’infanterie, deux batteries d’artillerie et sept compagnies de garnison, afin de sĂ©curiser les rĂ©gions de Naplouse et Ramallah. Le , malgrĂ© la rĂ©ticence de Grubb, le roi Abdallah lui ordonne d’entrer dans JĂ©rusalem[19]. Pendant qu’une partie de la LĂ©gion combat dans la Vieille-ville, le reste occupe la rĂ©gion de Latroun, oĂč il coupe la route vers Tel-Aviv[20]. MalgrĂ© les attaques rĂ©pĂ©tĂ©es des IsraĂ©liens, la LĂ©gion parvient Ă  tenir ses positions et se retrouve progressivement seule Ă  garder la frontiĂšre, les autres pays arabes se retirant progressivement[21].

Fin de la LĂ©gion arabe

À la signature de la paix de Rhodes en 1949, l’effectif atteint douze mille hommes, mais la plupart ont Ă©tĂ© recrutĂ©s Ă  la hĂąte et sont mal formĂ©s, problĂšme aggravĂ© par le manque d’officiers expĂ©rimentĂ©s. Les Britanniques apportent leur aide, Ă  la fois financiĂšrement et en fournissant un encadrement, mais cette assistance est progressivement remise en cause au cours des annĂ©es 1950, Ă©tant perçue par une partie de la population comme de l’ingĂ©rence[21]. Grubb essaie d’organiser une transition en douceur de l’encadrement britannique vers un encadrement arabe, mais l’augmentation des critiques dans le contexte des Ă©meutes de 1955 amĂšne le roi Hussein Ă  renforcer sa politique d’arabisation de l’armĂ©e. Grubb est ainsi limogĂ© le , de mĂȘme que les soixante-cinq officiers britanniques restants[22]. Le mĂȘme jour, la radio d’État proclame que la LĂ©gion arabe est remplacĂ©e par l’ArmĂ©e arabe jordanienne[23].

Composantes

Organisation initiale

Dans les premiĂšres annĂ©es d’existence de la LĂ©gion arabe, il n’y a pas de distinction profonde entre forces de police et forces armĂ©es, les secondes Ă©tant principalement chargĂ©es de missions de maintien de l’ordre. Il est toutefois possible de distinguer en 1920-1921 comme armĂ©e rĂ©guliĂšre un petit bataillon d’environ deux cents hommes que Abdallah a ramenĂ© avec lui de Ma'an et qui est nommĂ© al-katÄ«ba al-niáș“āmiyya. S’y ajoutent une centaine d’hommes montĂ©s Ă  dos de chameau, qui forment la garde rapprochĂ©e du roi, quwwat al-hajjāna[24].

AprĂšs la refonte de 1921, la LĂ©gion arabe compte Ă  l’automne de cette annĂ©e trois compagnies de cavalerie, deux compagnies d’infanterie, une compagnie de mitrailleuses, une batterie d’artillerie de montagne et un escadron de transmission[9].

Infanterie

Pendant la Seconde Guerre mondiale, la LĂ©gion arabe adopte l’organisation de l’infanterie britannique, avec deux brigades de trois rĂ©giments chacune. S’y ajoutent des compagnies indĂ©pendantes de « Gardes », qui, dotĂ©e d’un Ă©quipement rudimentaire et peu entraĂźnĂ©es, sont plutĂŽt destinĂ©es Ă  assurer des missions de sĂ©curitĂ© sur les arriĂšres, et la Desert Mechanized Force, qui, contrairement Ă  ce que semble indiquer son nom, n’est pas mĂ©canisĂ©e mais uniquement Ă©quipĂ©e de camions. À cette date il existe une sĂ©paration stricte dans le recrutement entre cette derniĂšre, qui est uniquement composĂ©e de bĂ©douins, et le reste de l’infanterie, dont les hommes sont des haderi, des habitants des villes et villages[25].

Les effectifs s’accroissent considĂ©rablement Ă  partir de 1949, avec la formation d’une division divisĂ©e en trois brigades de trois bataillons selon le systĂšme britannique. S’y ajoute un dixiĂšme bataillon, appelĂ©e « rĂ©giment hashemite », qui sert de rĂ©serve[25]. Les bataillons comptent quatre compagnies de trois pelotons d’infanterie, une compagnie de support dotĂ©e d’un peloton de mitrailleuses, un peloton de mortiers, un peloton anti-char et, dans certains, cas un peloton de pionniers et enfin une compagnie de commandement divisĂ©e en un peloton de transmissions, un peloton de transport et un peloton administratif. L’effectif total d’un bataillon est gĂ©nĂ©ralement compris entre huit et neuf cents hommes[26]. En dĂ©pit de ces changements, la politique de recrutement reste la mĂȘme, les bĂ©douins et les haderi n’étant pas mĂ©langĂ©s, mais forment des bataillons ethniquement homogĂšnes[27].

Pendant toute son existence, l’infanterie de la LĂ©gion reste cependant handicapĂ©e par le manque d’officiers expĂ©rimentĂ©s. Ce n’est en effet qu’avec la Seconde Guerre mondiale, et surtout avec la guerre contre IsraĂ«l en 1948, que la LĂ©gion se trouve confrontĂ©es Ă  des armĂ©es organisĂ©es. Il est de fait difficile de trouver des officiers arabes avec une culture militaire de plusieurs dĂ©cennies, ce qui explique pourquoi une partie des officiers supĂ©rieurs sont britanniques[28].

Police

La police compte elle-mĂȘme plusieurs branches. La police, dont les agents sont reconnaissables Ă  leur casquette Ă  pointe, est hĂ©ritiĂšre de la shuráč­a : elle opĂšre Ă  pied et s’occupe du maintien de l’ordre dans les zones urbanisĂ©es[29]. La gendarmerie reprend de son cĂŽtĂ© le rĂŽle de la darak et patrouille dans les rĂ©gions rurales. Au dĂ©but des annĂ©es 1920, elle compte environ quatre cents hommes rĂ©partis en trois unitĂ©s Ă©tant en charge chacune d’une des provinces administratives (Ajlun, Balqa et Karak)[6]. S’y ajoute au dĂ©but des annĂ©es 1930 la patrouille du dĂ©sert, composĂ©e de bĂ©douins surveillant les zones dĂ©sertiques Ă  dos de chameau. L’équipement est lĂ©ger, les agents Ă©tant rarement armĂ©s plus lourdement qu’avec des pistolets et des fusils[29] - [6].

Marine et aviation

photographie en noir et blanc montrant de cÎté un avion bimoteur stationné sur un aéroport
Vickers Viking des forces aériennes de la Légion arabe.

Bien que la Jordanie ait depuis sa crĂ©ation un dĂ©bouchĂ© sur Golfe d'Aqaba, c’est dans le but de contrĂŽler la Mer Morte face aux IsraĂ©liens qu’une composante maritime est ajoutĂ© Ă  la LĂ©gion arabe en 1948. Celle-ci reste longtemps primitive, Ă©tant constituĂ©e de bateaux de diverses origines modifiĂ©s sur place pour emporter des mitrailleuses ou des tourelles prĂ©levĂ©es sur les anciennes automitrailleuses Marmon-Herrington. Ce n’est qu’en 1955 que la LĂ©gion reçoit deux vedettes rapides spĂ©cialement conçues pour le lac, avec un traitement spĂ©cial leur permettant de mieux rĂ©sister Ă  la corrosion engendrĂ©e par le haut degrĂ© de salinitĂ© de l’eau[30].

Tout comme la marine, l’aviation de la LĂ©gion arabe ne s’est mise en place que tardivement et n’a jamais Ă©tĂ© de grande ampleur. En 1954, les forces aĂ©riennes de la LĂ©gion se rĂ©sument Ă  deux De Havilland Dove, un Vickers Viking et un Monarch, ce dernier Ă©tant toutefois dĂ©truit dans un accident quelques semaines aprĂšs son arrivĂ©e. L’annĂ©e suivante, quelques appareils sont achetĂ©s Ă  Auster Aircraft pour servir d’avions d’observation et Ă  la fin de l’annĂ©e, des Ă©quipages commencent Ă  ĂȘtre formĂ©s sur le chasseur Ă  rĂ©action De Havilland Vampire. la dĂ©marche n’aboutit cependant pas avant la fin de la LĂ©gion arabe et la composante aĂ©rienne devient Ă  partir de l’armĂ©e royale de l’air jordanienne[31].

Structure de commandement

Haut-commandement

Selon l’organisation dĂ©finie lors de la formation de l’administration jordanienne en , le commandant en chef de l’armĂ©e est l’émir. La gestion administrative est dĂ©lĂ©guĂ©e Ă  un mushāwir, une sorte de ministre, chargĂ© de l’ordre public et de la sĂ©curitĂ©[24]. Les Britanniques, notamment Peake, n’ont Ă  ce moment-lĂ  qu’un rĂŽle de conseil, mais cela change aprĂšs l’incident de Karak : en Ă©change d’un soutien accru, le gouvernement britannique obtient que ce dernier soit en charge Ă  la fois du commandement militaire et de la gestion administrative Ă  la place du mushāwir[32]. Lorsque la LĂ©gion arabe est officiellement fondĂ©e en , Peake est placĂ© Ă  sa tĂȘte avec le grade d’Amir Liwā’, ou brigadier-gĂ©nĂ©ral[10].

Grades

Tableau des grades de la LĂ©gion arabe et de leurs Ă©quivalents[33]
LĂ©gion arabeÉquivalent Titre
Al FariqGĂ©nĂ©ral de corps d’armĂ©e Pasha
Amir al Liwa Général de division
Zaim Général de brigade Bey
Qaimakam Colonel
Qaid Lieutenant-colonel
Wakil Qaid Commandant
Rais Capitaine
Mulazim Awal Lieutenant Effendi
Mulazim Thani Sous-lieutenant
Morasha Élùve-officier
Waqil Adjudant
Naqib Sergent d’état-major
Naib Sergent Aucun
Areef Caporal
Jundi Awal Lance-caporal
Jundi Thani Soldat

Annexes

Bibliographie

  • (en) Peter Young, The Arab Legion, vol. 2, Reading, Osprey Publishing, coll. « Men-at-Arms », (ISBN 0850450845).
  • (en) P.J. Vatikiotis, Politics and the Military in Jordan : A Study of the Arab Legion 1921-1957, vol. 4, Londres, Routledge, coll. « Routledge Library Editions : Jordan », (ISBN 978-1-138-70645-3).

Liens externes

Notes et références

  1. Vatikiotis 2017, p. 57.
  2. Vatikiotis 2017, p. 41-42.
  3. Vatikiotis 2017, p. 43-44.
  4. Vatikiotis 2017, p. 44-45.
  5. Young 1972, p. 4.
  6. Vatikiotis 2017, p. 58.
  7. Vatikiotis 2017, p. 61.
  8. Young 1972, p. 4-5.
  9. Vatikiotis 2017, p. 62.
  10. Vatikiotis 2017, p. 64.
  11. Vatikiotis 2017, p. 68.
  12. Young 1972, p. 5.
  13. Vatikiotis 2017, p. 70, 72.
  14. Vatikiotis 2017, p. 72.
  15. Young 1972, p. 6.
  16. Young 1972, p. 6-7.
  17. Young 1972, p. 7.
  18. Young 1972, p. 8.
  19. Young 1972, p. 9.
  20. Young 1972, p. 10.
  21. Young 1972, p. 11.
  22. Young 1972, p. 13.
  23. Young 1972, p. 14.
  24. Vatikiotis 2017, p. 59.
  25. Young 1972, p. 21.
  26. Young 1972, p. 23.
  27. Young 1972, p. 21-22.
  28. Young 1972, p. 22.
  29. Young 1972, p. 35.
  30. Young 1972, p. 34.
  31. Young 1972, p. 33-34.
  32. Vatikiotis 2017, p. 59, 61.
  33. Young 1972, p. 37.
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