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Michel PĂ©bereau

Michel Pébereau, né le à Paris, est un haut fonctionnaire et dirigeant d'entreprise français.

Inspecteur gĂ©nĂ©ral des finances, il conduit la privatisation de la BNP dont il devient le PDG en 1993 puis sa fusion avec la banque d'affaires Paribas en 2000 pour former BNP Paribas qu'il dirige jusqu'en 2003 et dont il est le prĂ©sident du conseil d’administration jusqu'en .

Il a été président de la Fondation ARC pour la recherche sur le cancer[1] d' à [2]. Il est actuellement Président du Centre des Professions FinanciÚres[3].

Biographie

Famille

Il est le frĂšre de Georges PĂ©bereau et fils d'Alexandre PĂ©bereau, conservateur des hypothĂšques.

Formation et dĂ©buts au service de l'État

Ancien Ă©lĂšve de l'École polytechnique (X 1961) et de l'École nationale d'administration, Michel PĂ©bereau a choisi Ă  la sortie de cette derniĂšre l'Inspection des Finances.

À partir de 1970, il est chargĂ© de mission puis conseiller technique auprĂšs du ministre de l'Ă©conomie et des finances, ValĂ©ry Giscard d'Estaing. Il occupe ces fonctions durant quatre ans. Il reste au ministĂšre jusqu'en 1982, notamment Ă  la direction du TrĂ©sor. Il a Ă©galement dirigĂ© le cabinet de RenĂ© Monory Ă  partir de 1978 et jusqu’en 1980. Pendant cette pĂ©riode, il contribue notamment Ă  la modernisation du marchĂ© des actions de Paris (Rapport Baumgartner) et Ă  la crĂ©ation des « Sicav Monory Â».

De la Banque nationale de Paris Ă  BNP Paribas

Michel PĂ©bereau quitte l’Administration pour rejoindre le CrĂ©dit commercial de France en 1982. Il mĂšne Ă  bien la privatisation de deux banques dont il sera le PDG : le CCF de 1986 Ă  1993, puis la Banque nationale de Paris (1993), devenue BNP Paribas en 2000, qu'il prĂ©side de 1993 Ă  2003. Cette derniĂšre opĂ©ration recueille en dix jours 2,8 millions de souscriptions, dont plus de 1,6 million de clients de la banque. De 1993 Ă  1999, un vaste travail de modernisation est entrepris, qui permettra Ă  la BNP d’assurer sa pĂ©rennitĂ© et de saisir les opportunitĂ©s de dĂ©veloppement nĂ©es de la crĂ©ation de l’euro. De 56 000 collaborateurs en 1993, le groupe passe Ă  prĂšs de 90 000 en 2003, en prenant une dimension de plus en plus internationale, fondĂ©e sur un socle europĂ©en.

En août 1999, Michel Pébereau lance une double offre publique d'échange sur les titres de la Société générale et de Paribas. La premiÚre offre échoue, mais le succÚs de la seconde permet la création de BNP Paribas, entité dont il est le PDG de 2000 à 2003. Le rapprochement de ces deux banques à la culture différente a permis de créer une nouvelle entreprise dotée d'une culture cohérente fondée sur quatre valeurs (la réactivité, la créativité, l'engagement et l'ambition)[4].

C’est Ă  son initiative que la sĂ©paration des postes de prĂ©sident et directeur gĂ©nĂ©ral au sein de BNP Paribas est dĂ©cidĂ©e en 2003. Michel PĂ©bereau nomme alors Baudouin Prot en qualitĂ© de directeur gĂ©nĂ©ral. Depuis lors, il assume les fonctions de prĂ©sident du conseil d'administration du groupe BNP Paribas, qui compte dĂ©sormais plus de 187 900 collaborateurs.

Lors de l'assemblée des actionnaires le , il annonce qu'il quittera cette fonction le [5].

L'annonce lors de l'assemblée générale du de sa succession donne lieu à de trÚs nombreux hommages de la part des médias tant français qu'étrangers[6] - [7] - [8] - [9].

Le , il annonce qu'il ne renouvellera pas son mandat qui se termine le . Il demeure président d'honneur de BNP Paribas ainsi que de la Fondation BNP Paribas[10].

Autres activités

ParallĂšlement Ă  son activitĂ© de banquier, il enseigne Ă  l'Institut d'Ă©tudes politiques de Paris en tant que maĂźtre de confĂ©rences de 1968 Ă  1981, puis en tant que professeur chargĂ© du cours sur la politique Ă©conomique de la France, de 1980 Ă  1997. Il est Ă©lu au conseil de direction de l'Ă©tablissement qu’il prĂ©side bĂ©nĂ©volement, de 1988 Ă  2013[11], et qui a pour mission de fixer les conditions d'admission des Ă©lĂšves, d'organiser les Ă©tudes et d'arrĂȘter les rĂšglements intĂ©rieurs de l'institut[12].

En 2005, il est chargé par Thierry Breton, ministre des finances, de créer une commission chargée d'étudier la dette de la France. Il rend son rapport le .

Amateur d'ouvrages de science-fiction, il partage ponctuellement sa passion dans les colonnes du Journal du dimanche.

Il est élu le à l'Académie des sciences morales et politiques au fauteuil de Pierre Tabatoni.

Il est prĂ©sident de l'Institut de l'entreprise[13] de janvier 2005 Ă  2010 ainsi que de l'Institut Aspen France, et par lĂ  mĂȘme prĂ©sident du conseil de surveillance[14] et du conseil d'orientation[14] depuis .

Il a été considéré comme le conseiller le plus influent auprÚs du président Nicolas Sarkozy quant à la politique financiÚre[15] - [16].

Membre du Conseil d'administration de la Fondation ARC pour la recherche sur le cancer depuis , il est élu président le en remplacement de Jacques Raynaud. Son mandat s'est terminé en et Claude Tendil lui a succédé[17].

Il est également membre du comité de parrainage du CollÚge des Bernardins.

Autres mandats sociaux

Il est ou a été notamment :

  • PrĂ©sident du Centre des professions financiĂšres[18] depuis , qui succĂšde Ă  Edmond AlphandĂ©ry.
  • Administrateur de la Fondation Jean-Jacques Laffont – TSE (depuis 2008, et prĂ©sident du Club des partenaires ; prĂ©sident depuis 2018);
  • Membre du Haut Conseil de l'Ă©ducation[19] (HCE), dĂ©signĂ© par le prĂ©sident du Conseil Ă©conomique et social, depuis sa crĂ©ation en 2005.
  • ReprĂ©sentant de l'État au conseil d'administration d'EADS, postĂ© laissĂ© vacant par Louis Gallois, en 2007 (2007-2016);
  • PrĂ©sident du Conseil d'administration de BNP Paribas et divers mandats sociaux dans les filiales de ce groupe.
  • Administrateur d'Elf-Aquitaine, puis de Total (2000-2015);
  • Administrateur de Saint-Gobain (1993-2013);
  • Administrateur de Lafarge (1991-2011 ?)[20];
  • Administrateur de EADS NV (Pays-Bas)
  • Administrateur de Pargesa Holding (depuis 2005);
  • Administrateur de BNP Paribas SA (Suisse)
  • Administrateur de Pierre Fabre Participations (depuis )
  • Membre du conseil de surveillance d'Axa (1997-2010);
  • Membre du conseil de surveillance de la Banque marocaine pour le commerce et l'industrie (BMCI) (Maroc)(depuis 2003)
  • Censeur des Galeries Lafayette (1988-2014);
  • PrĂ©sident d'honneur de l'association NQT
  • Directeur du Conseil de direction de l'Institut d'Ă©tudes politiques de Paris (IEP) (1988-2013), et membre du Conseil d'administration de la FNSP (1988-2021)[21].
Anciens mandats

Critiques

En 2009, alors mĂȘme que BNP-Paribas fait partie des banques que l'Etat a soutenues face Ă  la crise, Le Monde informe que Michel PĂ©bereau devrait toucher 800 000 euros de retraite annuelle[22] suscitant de nombreux commentaires dans la presse[23].

En 2010, une enquĂȘte du Monde signale le rĂŽle central de la banque BNP Paribas dans le capitalisme de connivence français, citant plusieurs fois son PDG, Michel PĂ©bereau[24]. Cet Ă©pisode est Ă  l'origine de la dĂ©cision personnelle de Michel PĂ©bereau et du refus de BNP Paribas, pourtant banque historique du Monde, d'aider le quotidien en grave difficultĂ©[25].

L'enquĂȘte rĂ©vĂšle que Michel PĂ©bereau, en 2008, touche 265 200 euros de jetons de prĂ©sence en tant qu'administrateur de cinq sociĂ©tĂ©s, ce qui est le maximum autorisĂ© par la loi. À cela, s'ajoute sa rĂ©munĂ©ration de 1,713 million d'euros en tant que prĂ©sident de BNP Paribas[24].

En novembre 2012, à la suite des débats provoqués par le rapport de la Cour des comptes sur la gouvernance de Sciences Po[26], une assemblée d'étudiants et de salariés demande la démission de plusieurs personnalités de leurs fonctions, dont celle de Michel Pébereau du conseil de direction[27]. Michel Pébereau ne se représente pas à sa succession en 2013, tout en rappelant que le conseil de direction qu'il préside ne s'occupe que de scolarité et ne prend aucune décision en matiÚre de gestion[11].

Distinctions

En 2001, Michel PĂ©bereau a Ă©tĂ© Ă©lu “Financier de l’AnnĂ©e” par l’Association nationale des docteurs Ăšs sciences Ă©conomiques et “StratĂšge de l’annĂ©e” par La Tribune.

En 2009, il est de nouveau Ă©lu “Financier de l’AnnĂ©e” avec Baudouin Prot.

Ouvrages

  • La politique Ă©conomique de la France (3 vol.):
  1. Les instruments, 1985 (ISBN 2-20-031217-2)
  2. Les objectifs, 1987 (ISBN 2-20-031230-X)
  3. Les relations économiques, financiÚres et monétaires internationales, 1990 (ISBN 2-01-013006-5)

Notes et références

  1. « Michel PĂ©bereau: «La Fondation ARC est devenue irrĂ©prochable» », FIGARO,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  2. « Michel Pébereau: «La Fondation ARC est devenue irréprochable» », sur FIGARO, (consulté le )
  3. « Présentation | Centre des Professions FinanciÚres », sur www.professionsfinancieres.com (consulté le )
  4. Les valeurs de BNP Paribas Sur le site banque.bnpparibas.com
  5. PARIS - Pébereau quittera BNP Paribas début décembre, aprÚs 18 ans aux manettes Sur le site 20minutes.fr
  6. « Michel Pébereau le redoutable », sur LExpress.fr, (consulté le )
  7. Les adieux de Michel Pebereau aux actionnaires de BNP, sur le site challenges.fr
  8. PĂ©bereau cĂšde sa place Ă  la tĂȘte de BNP-Paribas, sur le site liberation.fr du 11 mai 2011
  9. [PDF] DOSSIER DE PRESSE: Assemblée Générale du 11 mai 2011, sur le site compresse.bnpparibas.com
  10. sur Yahoo.com
  11. « PĂ©bereau ne se reprĂ©sentera pas Ă  la tĂȘte du conseil de direction de Sciences-Po », sur Challenges (consultĂ© le )
  12. « Michel Pébereau », sur Académie des Sciences Morales et Politiques, (consulté le )
  13. Institut de l'entreprise: Organisation Sur le site institut-entreprise.fr
  14. [PDF] Conseil de surveillance: président Michel Pébereau, sur le site aspenfrance.org
  15. Thomas Bronnec: "Michel PĂ©bereau, l’homme de l’ombre", sur le site blogs.lexpress.fr du 11 mai 2011
  16. Nicolas Cori:"PĂ©bereau, le conseiller vertueux", sur le site liberation.fr du 22 janvier 2009.
  17. « Claude Tendil succÚde à Michel Pébereau à la présidence de la Fondation ARC | Fondation ARC pour la recherche sur le cancer », sur www.fondation-arc.org (consulté le )
  18. « Accueil », sur Centre des Professions FinanciÚres
  19. Composition - Haut Conseil de l'Éducation
  20. Il est encore administrateur de Lafarge-Holcim en 2009, pour un mandat courant jusqu'en 2011.
  21. https://www.challenges.fr/france/sciences-po-les-papys-font-de-la-resistance_750890
  22. Le président de BNP-Paribas devrait toucher 800 000 euros de retraite annuelle, lemonde.fr, 2 avril 2009
  23. 700.000 euros pour la retraite «maison» du patron de BNP-Paribas, liberation.fr, 2 avril 2009
  24. Le capitalisme français reste aux mains d'un club trÚs fermé, Annie Kahn, lemonde.fr, 11 janvier 2010
  25. Serge Halimi, « Vingt années qui ont changé « Le Monde » », sur Le Monde diplomatique, (consulté le )
  26. La Cour des comptes dénonce la gabegie de Sciences Po Paris, Maryline Baumard et Benoit Floc'h, Le Monde.fr, 8 octobre 2012
  27. Indiscret Sciences Po : la direction assiégée, Benoßt Floc'h, Le Monde.fr, 27 novembre 2012
  28. A la dignité de grand officier, le 11 juillet 2008 publié au JO du 13 juillet 2008.
  29. Centre des Professions FinanciÚres, Année des Professions FinanciÚres, Paris, Centre des Professions FinanciÚres, , 276 p., Rapport Pébereau : 7 ans aprÚs (p.19)
  30. « Année des Professions FinanciÚres », sur Centre des Professions FinanciÚres,

Liens externes

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