Masquières
Masquières est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de Lot-et-Garonne (région Nouvelle-Aquitaine).
Masquières | |||||
La mairie | |||||
Administration | |||||
---|---|---|---|---|---|
Pays | France | ||||
Région | Nouvelle-Aquitaine | ||||
Département | Lot-et-Garonne | ||||
Arrondissement | Villeneuve-sur-Lot | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Fumel Vallée du Lot | ||||
Maire Mandat |
Thierry Bouquet 2020-2026 |
||||
Code postal | 47370 | ||||
Code commune | 47160 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
182 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 15 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 44° 24′ 29″ nord, 1° 03′ 16″ est | ||||
Altitude | 230 m Min. 149 m Max. 263 m |
||||
Superficie | 12,31 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton du Fumélois | ||||
Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Lot-et-Garonne
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
| |||||
Géographie
Localisation
Commune située dans l'est de l'Agenais[1] - [2], c'est une commune limitrophe avec le département du Lot.
Communes limitrophes
Les communes limitrophes sont Mauroux, Saux, Sérignac, Courbiac, Thézac, Tournon-d'Agenais et Porte-du-Quercy.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[4]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[5].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
|
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[8] complétée par des études régionales[9] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Lacapelle-Biron-Pailloles », sur la commune de Lacapelle-Biron, mise en service en 1986[10] et qui se trouve à 25 km à vol d'oiseau[11] - [Note 4], où la température moyenne annuelle est de 12,8 °C et la hauteur de précipitations de 903,6 mm pour la période 1981-2010[12]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Agen-La Garenne », sur la commune d'Estillac, mise en service en 1941 et à 48 km[13], la température moyenne annuelle évolue de 13,1 °C pour la période 1971-2000[14], à 13,4 °C pour 1981-2010[15], puis à 13,8 °C pour 1991-2020[16].
Urbanisme
Typologie
Masquières est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5] - [17] - [18] - [19]. La commune est en outre hors attraction des villes[20] - [21].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (59,7 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (58 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (42,4 %), forêts (40,3 %), prairies (12,9 %), terres arables (4,4 %)[22].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Risques majeurs
Le territoire de la commune de Masquières est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[23]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[24].
Risques naturels
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des affaissements et effondrements liés aux cavités souterraines (hors mines) et des tassements différentiels[25]. Afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, un inventaire national permet de localiser les éventuelles cavités souterraines sur la commune[26].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[27]. 81,9 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (91,8 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national)[Carte 2]. Depuis le , en application de la loi ELAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 6] - [28].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1993, 1999, 2007 et 2009, par la sécheresse en 2011 et par des mouvements de terrain en 1999[23].
Toponymie
Son nom vient de la racine celtique mask suivie du suffixe -aria[29]: Le mot signifiant "masque" mais surtout "sorcière" ou "spectre", "démon" comme en latin médiéval et en ancien occitan. Il s'agissait donc d'un lieu de rassemblement de sorcières.
Politique et administration
En , une élection partielle complémentaire a été organisée à la suite de la démission d'un tiers des conseillers municipaux de la commune[30]. Cinq nouveaux conseillers ont été élus le [31].
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1876. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[32]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[33]. En 2020, la commune comptait 182 habitants[Note 7], en diminution de 1,62 % par rapport à 2014 (Lot-et-Garonne : −0,72 %, France hors Mayotte : +1,9 %). |
Économie
Viticulture fait partie l'aire de production du vin de pays de Thézac-Perricard.
Lieux et monuments
- Château du Bosc classé monument historique[36] en 1952[37].
- Trois alignements et deux tumuli : alignements et tumuli classés monument historique[38] en 1952[39] - [40].
- Église Saint-Vincent dédiée à saint Vincent de Saragosse[41].
- Monument aux morts de la Première Guerre mondiale surmontée d'une statue représentant un « poilu triomphant »[42].
Le monument aux morts, l'église Saint-Vincent à côté de la mairie
Culture locale et patrimoine
Environnement
Les alentours de Masquières sont propices pour l’ornithologie avec une diversité des milieux que l’on peut traverser : bocages, rupestres, bords de cours d’eau... Sur les escarpements rocheux nichent faucons pèlerins et grands corbeaux. Un circuit de découverte a été défini[43] et le Centre permanent d'initiatives pour l'environnement Pays de Serres-Vallée du Lot y a organisé une visite dans le vallon de la Vergnotte[44].
Communauté expérimentale
Le projet expérimental Tera[45], porté par l'association de même nom, vise à créer une communauté résiliente autour de Masquières. Sur une période de 10 ans, ses membres vont tenter, en y intégrant la population locale, de relocaliser la production vitale avec un mode de vie respectueux de l'environnement, de fournir un revenu de base et de mettre en place une organisation sociale qui permettra l'épanouissement des individus tout en protégeant le bien commun[46].
Certains riverains se sont opposés au projet en installant des panneaux le long de la route qui mène au chantier d'insertion du vallon de Lartel. En , un proche voisin avait réuni plus de 100 signatures en un mois[47]. En 2017, le conseil municipal de Masquières fait état de divergences de points de vue de ses conseillers à propos du projet d’écovillage de l’association TERA[48].
Voir aussi
Bibliographie
- Paul Laporte, Privilèges et Coutumes des paroisses de Saint-Vincent de Masquières; Saint-Pierre de Bonaval; Saint-Yllary de Troniac, du , p. 128-135, Revue de l'Agenais, 1913, tome 40 (lire en ligne)
Article connexe
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[6].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[7].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent :
- au vendeur d'informer le potentiel acquéreur du terrain non bâti de l’existence du risque RGA ;
- au maître d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maître d'œuvre, le choix entre fournir une étude géotechnique de conception et le respect des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire ;
- au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude géotechnique de conception, soit de respecter des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le )
Références
- « Nitiobriges. Evesché d'Agen. Seneschaussée d'Agenois. Eslection d'Agen / par le Sr Sanson », sur Gallica, (consulté le ).
- (en) « Pouillé Historique du diocèse d'Agen pour l'année 1789 : Durengues, A : Free Download, Borrow, and Streaming : Internet Archive », sur Internet Archive (consulté le ).
- Carte IGN sous Géoportail
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Nouvelle-Aquitaine », sur nouvelle-aquitaine.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Lacapelle-Biron-Pailloles - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Masquières et Lacapelle-Biron », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Lacapelle-Biron-Pailloles - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Masquières et Estillac », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique d'Agen-La Garenne - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique d'Agen-La Garenne - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique d'Agen-La Garenne - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- « Les risques près de chez moi - commune de Masquières », sur Géorisques (consulté le )
- BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le )
- « Dossier départemental des risques majeurs de Lot-et-Garonne », sur www.lot-et-garonne.gouv.fr (consulté le ), chapitre Mouvements de terrain.
- « Liste des cavités souterraines localisées sur la commune de Masquières », sur http://www.georisques.gouv.fr/ (consulté le )
- « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le )
- « Sols argileux, sécheresse et construction », sur www.ecologie.gouv.fr (consulté le )
- Revue savoisienne, Volumes 61 à 63,Académie florimontane, Annecy, page 136
- « Arrêté Préfectoral portant convocation des électeurs - Élections partielles de juillet 2018 », sur http://www.masquieres.fr, (consulté le ).
- « Résultats élections municipales partielles », sur http://www.masquieres.fr, (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- « Château du Bosc », notice no PA00084166, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Visites en Aquitaine : Château du Bosc
- « Les trois alignements et les deux tumuli », notice no PA00084165, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Visites en Aquitaine : Alignement néolithique du Tombeau des Géants
- Alain Beyneix, Les architectures mégalithiques du département de Lot-et-Garonne, p. 239-264, Bulletin de la Société préhistorique française, 2000, no 97-2 (lire en ligne)
- Visites en Aquitaine : Église Saint-Vincent
- Visites en Aquitaine : Monument aux morts de Masquières
- « Fiches Randonnées - Masquières, à travers la forêt du Verdus », sur http://www.tourisme-lotetgaronne.com (consulté le ).
- « Découverte des oiseaux », sur La Dépêche du Midi, (consulté le ).
- « TERA : « Un écovillage pour le XXIe siècle » », sur Site de description du projet Tera (consulté le ).
- « « TERA » : une communauté pour expérimenter le monde de demain », sur https://mrmondialisation.org, (consulté le ).
- A. B., « Eco-village dans le Lot-et-Garonne : des riverains s’opposent au projet », sur Sud Ouest, (consulté le ).
- [PDF]« Masquières - délibération de la session ordinaire du conseil municipal », sur http://www.masquieres.fr, (consulté le ).
Notes
Liens externes
- Masquières sur le site de l'Institut géographique national
- Masquières tourisme : http://www.tourisme-fumel.com/