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Alignement mégalithique

Un alignement mégalithique est un arrangement de menhirs selon une ou plusieurs rangées, lesquelles peuvent être individuelles ou groupées en lignes parallèles ou divergentes.

Caractéristiques

Dans un alignement mégalithique, les menhirs sont «groupés au moins par trois et formant des lignes»[1] où ils sont arrangés à intervalles plus ou moins réguliers le long d'un axe commun ou d'une série d'axes, plus ou moins parallèles, divergents voire presque perpendiculaires. Dans un alignement, les pierres sont toujours arrangées en ligne droite alors que dans un cromlech elles forment un parcours fermé, souvent un cercle.

En dehors de cette caractéristique générale, les alignements diffèrent fortement les uns des autres. Les plus petits comptent simplement trois pierres alignées sur quelques mètres, les plus grands peuvent s'étirer sur plusieurs kilomètres. De même, la hauteur des pierres qui les composent varie beaucoup : si elle se situe généralement aux alentours d'un mètre, des menhirs de m et plus ne sont pas rares. La hauteur des menhirs peut également varier à l'intérieur d'un même alignement, formant parfois une apparence graduée, sans que l'on sache s'il s'agit d'un arrangement délibéré. Les plus grandes pierres des alignements se trouvent souvent à leurs extrémités.

D'autres monuments mégalithiques (cairns, dolmens, etc.) sont parfois situés dans le prolongement des alignements.

Finalité

«Les alignements semblent avoir eu un rôle astronomique ou votif»[1]. Certains alignements peuvent avoir une fonction d'observatoire astronomique en servant de visées à ciel ouvert qui permettent de déterminer les dates importantes de l'année solaire pour des sociétés d'agriculteurs-éleveurs (période des semailles ou de la transhumance des troupeaux)[2]. L'alignement du Pilier correspondrait au marquage d’une zone frontière[3] - [4].

Folklore

La « Noce de Pierres » sous la neiges.

Les alignements, comme de nombreux autres mégalithes, appartiennent au folklore des régions mégalithiques où ils ont suscité diverses superstitions, légendes et interprétations fantaisistes très anciennement[5].

Des traditions populaires font des alignements mégalithiques des soldats pétrifiés, tels les alignements de Carnac ou ceux de Languidic, soldats romains poursuivant saint Cornély qui les aurait transformé en pierre[6]. La pétrification instantanée touche aussi des danseurs et danseuses, tels que les Demoiselles de Langon ou la Noce de Pierres.

Répartition géographique

En Europe, les alignements sont érigés à la fin du Néolithique et au début de l'âge du bronze, principalement dans les îles Britanniques, la Scandinavie et la France. Le système d'alignements le plus complexe est celui de Carnac et le plus long est celui du Gâvre en France. Au Royaume-Uni, le Dartmoor en comprend plusieurs, dont celui de Stalldown Barrow, les trois rangées de Drizzlecombe et la Hill O Many Stanes (Caithness).

En Afrique, le sud de l'Éthiopie concentre de nombreux mégalithes, dont l'alignement mégalithique de Tiya classé au patrimoine mondial par l’UNESCO[7].

Notes et références

  1. Loïc Langouët, Les mégalithes de l'arrondissement de Dinan, Institut Culturel de Bretagne, , 62 p. (ISBN 978-2-86822-093-6), p. 5
  2. Jacques Briard, Loïc Langouët, Yvan Onnée, Les mégalithes du département d'Ille-et-Vilaine, Institut culturel de Bretagne, , p. 9
  3. Serge Cassen, Cyrille Chaigneau et Pierre Guibert, « Le Gâvre – Alignement du Pilier », ADLFI. Archéologie de la France - Informations,‎ (ISSN 2114-0502, lire en ligne, consulté le )
  4. Serge Cassen, Sophie Blain, Pierre Guibert et Guirec Querré, « Les pierres dressées de la forêt du Gâvre (Loire-Atlantique) : nature et origine des matériaux, premiers éléments de chronologie (14C, OSL) », ArcheoSciences. Revue d'archéométrie, no 37,‎ , p. 173–188 (ISSN 1960-1360, DOI 10.4000/archeosciences.4057, lire en ligne, consulté le )
  5. Gwenc'hlan Le Scouëzec & Jean-Robert Masson, Bretagne mégalithique, Seuil, , p. 31-36
  6. Éloïse Mozzani, Légendes et mystères des régions de France, Robert Laffont, , p. 57
  7. « Tiya », UNESCO

Voir aussi

Bibliographie

  • (en) Aubrey Burl, From Carnac to Callanish : The Prehistoric Stone Rows and Avenues of Britain, Ireland, and Brittany, Yale University Press, , 286 p. (lire en ligne)

Articles connexes


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