Marsangy
Marsangy est une commune française située dans le département de l'Yonne et la région de Bourgogne-Franche-Comté. Ses habitants sont appelés les Maximiacusiens.
Marsangy | |||||
La mairie-école de Marsangy. | |||||
Héraldique |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Bourgogne-Franche-Comté | ||||
Département | Yonne | ||||
Arrondissement | Sens | ||||
Intercommunalité | Communauté d'agglomération du Grand Sénonais | ||||
Maire Mandat |
Philippe Fontenel 2020-2026 |
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Code postal | 89500 | ||||
Code commune | 89245 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
835 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 57 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 48° 06′ 40″ nord, 3° 15′ 29″ est | ||||
Altitude | Min. 68 m Max. 185 m |
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Superficie | 14,68 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Sens (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Villeneuve-sur-Yonne | ||||
Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Yonne
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
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Liens | |||||
Site web | www.mairie-marsangy.fr | ||||
Géographie
La commune, située à environ 120 km de Paris et 12 km de Sens, est divisée en trois hameaux : Chaumes, Roussemeau et les Roches. L'altitude maximale de la commune est de 185 m aux Roches.
L’Yonne passe à l’est de la commune.
Marsangy est aisément accessible grâce à la proximité des autoroutes A5 et A6.
Communes limitrophes
Gron | Étigny | |||
Égriselles-le-Bocage | N | Passy | ||
O Marsangy E | ||||
S | ||||
Chaumot | Rousson | Villeneuve-sur-Yonne |
Urbanisme
Typologie
Marsangy est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [1] - [2] - [3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Sens, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 65 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[4] - [5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (63,5 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (65,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (56,9 %), forêts (27,8 %), zones urbanisées (7 %), zones agricoles hétérogènes (6,6 %), eaux continentales[Note 3] (1,7 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous la forme Maximiacus au VIIe siècle et 857; Massengiacum en 1188; Massengi en 1189; Marsengi en 1212; Marsengiacum en 1257; Marsangy en 1275[8] - [9].
Il s'agit d'une formation toponymique gallo-romaine en -acum, suffixe locatif et de propriété d'origine gauloise, suivi du nomen Maximius[10] (porté par un autochtone) avec possible attraction du le nomen Marcianus[9], pour expliquer l'adjonction définitive d'un [r] : Mass- > Mar- au XIIIe siècle. Cependant, Marcianus n'est plus en usage au Moyen Âge. Ce n'est pas la seule commune dont le nom procède d'une forme *Maximiacum pas forcément attesté, dont l'évolution plus régulière au nord de la France est représentée par Maissemy (Aisne), il existe aussi un autre Marsangis (Marne, Massangy 1131)[10] qui a subi la même altération tardive. Une autre commune de l'Yonne porte un nom homonyme : Massangis (Massengi 1145)[10].
Le gentilé Maximiacusiens d'allure savante (encore que la désinence casuelle a été conservée : un gentilé tel que *Maximiaciens était attendu) est formé à partir de Maximiacus.
Histoire
Paléolithique
En 1972 H. Carré découvre en rive gauche de l'Yonne le gisement de plein air magdalénien de Marsangy et est le premier à le fouiller. De 1974 à 1981 une équipe dirigée par Béatrice Schmider prend le relais, suivant les mêmes méthodes établies à Arcy-sur-Cure puis à Pincevent par André Leroi-Gourhan[11].
Des datations par le carbone 14 sur bois de renne ont donné des âges entre 12 120 et 11 600 ans AP. Des datations par thermoluminescence sur grès ont donné des âges entre 11 900 et 11 500. Selon Schmider et al. (1992), l'occupation du lieu s'est donc déroulée entre le Dryas moyen et le début de l'oscillation d'Alleröd[11] (mais il semble que depuis les dates de l'Alleröd ont été reculées, se terminant en 12 900 AP selon les dates en cours en 2021).
Avec Arcy-sur-Cure et Solutré, Marsangy est un site phare du Paléolithique supérieur Bourguignon[12].
Âge du bronze
Les grottes de Villiers-Toursol sont un site archéologique du Bronze final[13].
Antiquité
Moyen-Âge
Marsangy aurait été une donation de Saint Tétrice, évêque d'Auxerre au VIIe siècle à la Cathédrale Saint-Étienne de Sens[14]. Elle a vu se développer au fil des siècles moulins, tuileries, forges et exploitation du grès[15].
Au XIIIe siècle, les terres de Marsangy appartenaient au Chapitre cathédral de Sens et à l'Abbaye Saint-Rémi de Sens. Au XVIIe siècle, c'est un fief de la seigneurie de Bray-sur-Seine lui même dépendant de la Commanderie de Roussemeau.
Au XVIIIe siècle, c'est une coseigneurie que se partagent Guillaume de Marsangy, Crépy-Champmillon, l'intendant Berthier de Sauvigny et le Maréchal Xavier de Saxe, oncle du Roi de France Louis XVI[16].
La famille de Marsangy du nom du dit village, originaire de Champagne, est célèbre dans la région, notamment Cécile de Marsangy dont une rue porte le nom à Sens. Les origines de la noblesse de la famille remontent au XVIe siècle. Christophe-Guillaume de Marsangy était bailli et gouverneur de Sens en 1562 ainsi que commissaire des guerres en 1570 durant les Guerres de religion qui ont touché la région[17]. Mademoiselle Cécile-Guillaume de Marsangy y possédait en effet des biens et maisons au XVIIe siècle où elle accueillit les nécessiteuses et orphelines des faubourgs vers 1680. Elle fonda notamment dans le faubourg d'Yonne un hospice des Orphelines[18].
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[21].
En 2020, la commune comptait 835 habitants[Note 4], en augmentation de 3,09 % par rapport à 2014 (Yonne : −2,24 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Monuments
- Église Saint-Germain: fondée au IXe siècle; l'église possède une porte romane sous le porche. La tour-porche date de 1768. Les vitraux sont du XIIIe siècle et du XIVe siècle. L'un d'eux représente saint Germain, patron de l'église et d'autres religieux, évêques et abbés dont un certain Maître Bovo et un maître Guido[14]. Son autel avec un retable sont du XVIIIe siècle. On y trouve également un tableau représentant Saint Germain.
- La commanderie hospitalière de Roussemeau : Elle est située dans le fond de vallée menant à Égriselles-le-bocage[14]. Elle dépendait de l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem, Rhodes et Malte et est citée dès 1150. Elle fut rattachée à Launay en 1474[24].
- Le château, construit au cœur du village par Robert de Marsangy à partir de 1616. Il appartenait à la famille des Bonneville de Marsangy. Il en reste aujourd'hui un pigeonnier, des fossés, un pont-levis et des communs transformés en ferme[16].
Personnages liés à la commune
- Christophe Guillaume de Marsangy était bailli et gouverneur de Sens en 1562 ainsi que commissaire des guerres en 1570 durant les Guerres de religion qui ont touché la région.
- Régine et Gérard Gnemmi qui possède l'ancien château "fief de la Motte" situé dans le centre le Marsangy.
- Maximilien-Roch-Robert-Louis Guillaume de Marsangy (1713-1790), page de la petite écurie du Roi en 1729, écuyer de main du Roi en 1740, Garde de la Marine, Capitaine au Régiment du Dauphin cavalerie, enterré dans l'église.
- Louis-Bernard Guillaume de Marsangy, Docteur en Sorbonne, Vicaire général du diocèse de Troyes, trésorier de l'église primatiale de Sens, prieur commendataire de Laval.
- Le baron Thénard, collaborateur de Gay-Lussac, était propriétaire d’importants biens provenant de l’ancienne seigneurie de Chaumot. Sa petite-fille et héritière Caroline Thénard légua ses biens aux orphelins des communes sur lesquelles ces terres se situaient. Le "Legs Thénard" permet de leur verser une rente jusqu'à leur majorité.
- Louis Bénigne François Bertier de Sauvigny, intendant général de Paris massacré à la Révolution en juillet 1789
- Louis Antoine Fauvelet de Bourrienne, ami et secrétaire de Napoléon Ier, Ministre, préfet de police de Paris puis député de l'Yonne. Né à Bourrienne, hameau de la commune de Marsangy.
Équipement collectif, enseignement
- Depuis 1993, les classes primaires se trouvent à Marsangy et les classes maternelles à Rousson.
Animation et vie locale
Le village a plusieurs associations, en particulier Agissons ensemble pour Marsangy qui organise de nombreuses animations culturelles, sportives (gymnastique, marche nordique, vtt) et festives (vide-grenier, marche dînatoire, repas anîmés...).
La bibliothèque municipale organise des expositions et des animations culturelles liées à l'histoire de Marsangy.
Pour approfondir
Les ouailles ont déposé une plainte contre le maire pour avoir fait sonner les cloches à Marsangy quand elles étaient à Rome « La Lanterne » 1er mai 1908
Articles connexes
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Sens », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Maximilien Quantin, Dictionnaire topographique de l’Yonne, Paris, 1862, p. 79 (lire en ligne sur DicoTopo)
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, Librairie Droz, Genève, § 9277
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN 2-85023-076-6), p. 426a
- [Schmider et al. 1992] Béatrice Schmider, Marsangy. Un campement des derniers chasseurs magdaléniens, sur les bords de l'Yonne, Univ. de Liège, coll. « ERAUL (Études et recherches archéologiques de l'Université de Liège) » (no 55), , 275 p. (présentation en ligne).
- [Baffier et al. 2015] Dominique Baffier, Pierre Bodu, Nelly Connet et Harald Floss, chap. 6 « Le Paléolithique supérieur », dans Rémi Martineau, Yves Pautrat & Olivier Lemercier, La Préhistoire en Bourgogne - état des connaissances et bilan 1994-2005, ARTEHIS Éd., coll. « Revue archéologique de l'Est » (no 39 (suppl.)), , sur books.openedition.org (lire en ligne), p. 89-120, paragr. 9.
- [Poitout & Mordant 1979] Bernard Poitout et Claude Mordant, « Les incinérations du Bronze final des Milosiottes à Noyers (Yonne) », Bulletin de la Société préhistorique française, vol. 76, no 2,‎ , p. 55-62 (lire en ligne, consulté le ), p. 56.
- Annuaire historique de l'Yonne, volume 12, p.186
- Site officiel du Grand Sénonais
- Maurice Pignard-Peguet, Histoire des communes de l'Yonne, tome IV : Arrondissement de Sens, 1913
- Dictionnaire de la noblesse de l'Yonne
- Histoire de Sens et du Sénonais
- Conseil général de l’Yonne, Ma Commune, consulté le 27 décembre 2013.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Archives départementales de l'Yonne