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Marie-Madeleine Dreux d'Aubray

Marie-Madeleine Anne Dreux d'Aubray, marquise de Brinvilliers, dite la Brinvilliers née le à Paris, rendue célèbre par l'affaire des poisons, fut jugée le et décapitée, en place de Grève, le à Paris pour crime de fratricide[2] par empoisonnement.

Marie Madeleine Dreux d'Aubray, marquise de Brinvilliers
Charles Le Brun, Portrait de la marquise de Brinvilliers (1676), Paris, musée du Louvre.
Dessin réalisé le jour de son exécution, seul portrait d'elle authentifié[1].
Titre de noblesse
Marquise
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  45 ans)
Paris
Nom dans la langue maternelle
Marie Madeleine Dreux d'Aubray
Activité
Autres informations
Maître
Condamnée pour
Condamnation

Le viol puis des années brillantes

Entrée actuelle de l'ancien hôtel de Brinvilliers (ou d'Aubray), 12 rue Charles-V (Paris 4ee), ancienne rue Neuve Saint-Paul.

La marquise est l'aînée des cinq enfants d'Antoine Dreux d'Aubray (1600-1666), seigneur d'Offémont et lieutenant civil du Châtelet de Paris à l'époque de la Fronde (il apparaît à ce titre dans les Mémoires du cardinal de Retz), et de Marie Olier (1602-1630). Elle est par sa mère la nièce de Jean-Jacques Olier, membre éminent du parti des dévots, car fondateur de la compagnie des prêtres de Saint-Sulpice[3].

Orpheline de mère[4] morte en couches, elle est violée par un domestique à sept ans[5]. Sa réputation sulfureuse lui prête ensuite, sans la moindre preuve, des relations incestueuses avec un de ses frères dès l'âge de dix ans. Il est avéré par la suite qu'elle a eu des relations charnelles avec ses deux frères jusqu'à trois fois par semaine[6].

Richement dotée de deux cent mille livres, elle épouse le à l'église Saint-Eustache de Paris[7] Antoine Gobelin, marquis de Brinvilliers, mestre de camp, qui a commandé le régiment d'Auvergne, et joueur. Des témoignages contemporains nous la présentent à l’époque comme un joli brin de femme avec un air d’innocence désarmant[6]. Issue de la noblesse de robe, elle reçoit une bonne éducation : Marie-Madeleine devient une femme assez instruite si l'on regarde son écriture d'après certaines sources d'époque. Elle fait peu de fautes d'orthographe et possède une bonne syntaxe.

Elle deviendra mère de sept enfants, dont quatre illégitimes.

Les Ă©poux Brinvilliers vivent Ă  Paris, paroisse Saint-Paul, dans un hĂ´tel particulier[8] de l'ancienne rue Neuve Saint-Paul[7] (partie de la rue Charles-V depuis 1864) et font baptiser trois enfants dans leur Ă©glise paroissiale[7].

  • 1652 : Marie-Magdeleine, nĂ©e le
  • 1654 : ThĂ©rèse, nĂ©e le , qui eut pour marraine sa tante maternelle « Marie Daubray Â»,
  • 1662 ? : Louis, nĂ© huit ans après sa sĹ“ur ThĂ©rèse, qui eut pour parrain « M. Louis PhĂ©lipeaux, seigneur de la Vrillier [sic, pour La Vrillière], secrĂ©taire d'État Â» et pour marraine « Marie Amelot, femme de feu M. le prĂ©sident de Nicolay. »

Les époux Brinvilliers fréquentent la bonne société du quartier du Marais, où vivent de nombreuses familles alliées. Ils sont ainsi régulièrement reçus dans l'hôtel particulier de leur parent Gaspard III de Fieubet, au milieu d'une société choisie de gens de lettres comme le jésuite Bouhours ou La Fontaine[9]

La marquise devient l'amie de Pierre Pennautier, trésorier des états de Languedoc, homme d'affaires, qui devient en 1669 receveur général du clergé[10]. Puis elle devient la maîtresse de Godin de Sainte-Croix, un officier de cavalerie passionné par l'alchimie, qui lui est présenté par son mari. Dépensant sans compter pour satisfaire ses goûts de luxe et ceux de son amant, se lançant dans des placements aventureux conseillés par Pennautier, elle vit alors des années brillantes sans cesser d'être au bord de la ruine. Antoine de Brinvilliers ne se soucie guère de la relation de sa femme avec Sainte-Croix, entretenant lui-même plusieurs maîtresses et dépensant sa fortune au jeu[11].

Le secret des poisons découvert à la Bastille

Dreux d'Aubray, irrité par la conduite de sa fille, fait emprisonner en 1663 le séducteur à La Bastille par une lettre de cachet. Sainte-Croix y devient l'ami de son compagnon de cellule, l'empoisonneur italien Exili, qui avait déjà commis de nombreux empoisonnements[6]. Le chevalier a déjà été formé à cet art en suivant les cours de Christophe Glaser au Jardin royal des plantes[12].

Ă€ sa sortie au bout de six semaines d'embastillement, il retrouve sa maĂ®tresse et lui enseigne l'art qu’il vient d’apprendre. Devenue experte, et certainement sous l'influence de son amant, la marquise achète des fioles chez Glaser et, selon la lĂ©gende, aurait exercĂ© ses « talents Â» sur des malades de l'HĂ´tel-Dieu et sur sa femme de chambre, notant tout (doses, symptĂ´mes, longueur de l'agonie), constatant avec satisfaction que les mĂ©decins concluent toujours Ă  des morts naturelles. Elle rĂ©ussit Ă  empoisonner successivement son père (le ), puis ses deux frères et sa sĹ“ur, Ă  six mois d'intervalle, (en 1670) afin de faire disparaĂ®tre les obstacles Ă  sa liaison[6] et de percevoir seule l'hĂ©ritage qui se rĂ©vèle dĂ©risoire[11]. L'empoisonnement du premier frère en 1670 coĂŻncide avec la mort d'Henriette d'Angleterre, qui ne fut pas empoisonnĂ©e, contrairement Ă  ce qu'en pensa l'opinion (porphyrie aiguĂ« intermittente probable[13] ou pĂ©ritonite biliaire[14]).

Son mari, soupçonneux et craignant pour sa vie, préfère se retirer sur ses terres en 1670[15].

La cassette au contenu accusateur

Afin de faire chanter la marquise et de continuer à lui soutirer de l'argent[16], Sainte-Croix enferme des preuves de la culpabilité (confession écrite de sa main dans son journal intime, les trente-quatre lettres d'amour de la marquise, deux obligations d'argent souscrites par elle après l'assassinat de son père et de ses deux frères, ainsi que des fioles de poison) de sa maîtresse dans une cassette « à n'ouvrir qu'en cas de mort antérieure à celle de la Marquise ». Et malheureusement pour elle, Godin de Sainte-Croix meurt accidentellement le , criblé de dettes; ses créanciers écrivent au procureur du roi pour réclamer leur dû, si bien qu'un inventaire de ses biens est ordonné. C'est à cette occasion que le coffret de cuir rouge est trouvé et ouvert le . La marquise est recherchée et s'enfuit successivement à Londres, d'où Colbert tente de la ramener de force en France, puis aux Provinces-Unies et dans un monastère de chanoinesses régulières de Saint-Augustin, le manoir de Melkhause près de Liège[17].

Le valet de Sainte-Croix, Jean Amelin dit la Chaussée, qui avait aidé la marquise, est arrêté. Soumis à la question, il passe une confession complète[6].

Elle-même, condamnée par contumace en 1673, est retrouvée au couvent des Bénédictines d'Avroy, à Liège et ramenée en France en 1676 par la ruse d'un exempt de police déguisé en prêtre, François Desgrez. Sa tentative de suicide échoue. Au cours de son long procès (29 avril - ), elle refuse tout aveu malgré la question. Elle est condamnée à une amende honorable, c'est-à-dire que son exécution est rendue publique.

Conduite en place de Grève en robe de bure, elle est décapitée, les yeux bandés, à l'épée, par le bourreau de Paris André Guillaume, qui porte ensuite son corps jusqu'au bûcher. Puis le bourreau prend la tête encore bandée et la jette dans le brasier devant la foule qui se bouscule. Les valets du bourreau dispersent ses cendres dans la Seine ainsi que l'ensemble des fioles et poudres trouvées, tandis que ses biens sont confisqués[6].

Le mystère de la popularité d'une parricide

Les raisons avancĂ©es pour ces assassinats rĂ©pĂ©tĂ©s, de sang-froid, furent variĂ©es, sans qu'aucune d'entre elles ne suffise : prise de l'hĂ©ritage familial, volontĂ© de s'Ă©manciper de sa famille, Ă©norme besoin d'argent pour son train de vie, ou tout simplement le goĂ»t du meurtre. Sa vindicte contre sa famille et son terrible passĂ© furent Ă©voquĂ©s : dès l'âge de sept ans, elle est violĂ©e par un de ses domestiques et vers l'âge de dix ans se « donne Â» Ă  ses jeunes frères Antoine et François, comme elle le raconte dans une confession manuscrite[18].

L'usage du poison est commun à la plupart des meurtrières qui évitent l'acte physique. La marquise a utilisé des mélanges incluant de nombreux produits, dont l'arsenic, qu'elle sut habilement doser, selon le temps dont elle disposait. C'est le temps pris pour empoisonner son père qui épouvanta le plus. Mme de Sévigné écrira plus tard : « Assassiner est le plus sûr […] ; c’est une bagatelle en comparaison d’être huit mois à tuer son père, et à recevoir toutes ses caresses et toutes ses douceurs, où elle ne répondoit qu’en doublant toujours la dose[19]. »

En mĂŞme temps, son courage sous la torture (gavĂ©e d'eau Ă  l'aide d'un entonnoir) et son extraordinaire piĂ©tĂ© en prison Ă©murent nombre de ses contemporains, qui virent en elle une « sainte Â».

La marquise de Brinvilliers torturée.
Huile sur toile de Jean-Baptiste Cariven, 1878, musée des Beaux-Arts de Gaillac.

Après sa mort, une réputation de sainte

Son avocat, maĂ®tre Louis Nivelle (1638-1718), plaida le manque de preuves et l'absence d'aveu. Ce n'est qu'après son procès, dans l'attente de son exĂ©cution, qu'elle accepte de se confier Ă  un confesseur, l'abbĂ© Pirot. Edmond Pirot, thĂ©ologien, fut dĂ©signĂ© par le prĂ©sident de Lamoignon pour assister la Brinvilliers afin d'obtenir les renseignements que la justice n'avait pu obtenir. Elle fut impressionnĂ©e par l’homme de Dieu et osa cette question : « Mon Père, y a-t-il des crimes irrĂ©missibles ? – Non, rĂ©pondit-il, tant est grande la misĂ©ricorde de Dieu ». Sur cette parole elle se convertit et mourut sur l’échafaud dans la foi et la paix[20]. Pirot dira qu'il avait eu en face de lui une sainte et qu'il aurait souhaitĂ© avoir Ă©tĂ© Ă  la place de la marquise.

Lors de l'exécution, le , sa piété impressionne la foule pourtant son corps sera brûlé et ses cendres dispersées.

Son procès, sa condamnation et son exĂ©cution sont rapportĂ©s dans les Crimes cĂ©lèbres d'Alexandre Dumas et dans la correspondance de madame de SĂ©vignĂ© qui Ă©crit : « Le lendemain on cherchoit ses os, parce que le peuple disoit qu’elle etoit sainte[21] - [22]. » Une sainte dont on a dit qu'elle aurait voulu punir l'alliance franco-anglaise de 1670 en empoisonnant Madame Henriette d'Angleterre, tout comme on avait tentĂ© en 1658 d'empĂŞcher l'alliance de Mazarin avec une puissance hĂ©rĂ©tique[22]. Actuellement, nombre d'auteurs, dont Agnès Walch, ont reconsidĂ©rĂ© le procès de madame de Brinvilliers. Sans lui enlever la responsabilitĂ© de ses crimes, ils pensent d'une part que le chevalier de Sainte-Croix avait pris l'initiative des meurtres, et d'autre part, que la marquise ne put guère se dĂ©fendre au cours de son procès. Si l'on reprend les tĂ©moignages de l'abbĂ© Pirot, ses juges voulurent surtout connaĂ®tre le nom de ses complices. En prenant en compte les intrigues politiques de l'Ă©poque, certains auraient par exemple souhaitĂ© voir le receveur du clergĂ© Pennautier compromis. Mais jamais Marie-Madeleine de Brinvilliers ne l'accusa de complicitĂ©. Par ailleurs, certains tĂ©moignages abusifs de ses anciens domestiques ont contribuĂ© Ă  renforcer une lĂ©gende noire autour du personnage.

Le poison utilisé plusieurs fois au même moment

Selon l'historien Michel Vergé-Franceschi, il est très probable que les poisons de la marquise aient servi à assassiner Madame Henriette d'Angleterre à son retour d'Angleterre, ce qui semble infirmé par la découverte récente d'une maladie sanguine rare (voir supra), treize jours après que la marquise a assassiné son frère, sans pouvoir prétendre à l'héritage familial car l'autre frère et sa sœur sont encore en vie.

Cousine du roi Louis XIV, Henriette d'Angleterre contribua au traitĂ© de Douvres, scellant le rapprochement entre son frère Charles II (restaurĂ© en 1660) et Louis XIV et empĂŞchant la France d'appuyer l'Espagne. Deux semaines après son retour de Londres Madame, âgĂ©e de 26 ans, fut saisie de violentes douleurs après avoir bu un verre de chicorĂ©e, ce qui ne prouve Ă©videmment pas la signature du poison. Son agonie dura Ă  peine quelques heures, dans la nuit du , au château de Saint-Cloud (voir supra). Saint-Simon a accusĂ© le marquis d'Effiat, favori du mari d'Henriette d'Angleterre, le duc d'OrlĂ©ans, d'avoir commis ce crime.

Les poisons de la marquise auraient un an plus tôt également été commandés par les Vénitiens, lors de deux tentatives d'empoisonner Colbert :

  • juste avant que le roi ne le nomme secrĂ©taire d'État Ă  la Marine, le
  • au cours de son passage Ă  Marseille avec le roi, le . Au mĂŞme moment, le , l'ami de la marquise, Pennautier, est accusĂ© d'avoir empoisonnĂ© l'ancien receveur du ClergĂ© de France pour pouvoir prendre possession de sa charge, ce qu'il fit effectivement le , soit seulement un mois après[23]. C'est en tout cas ce dont l'accusa au procès Mme Hanivel de Saint-Laurens, la veuve du receveur.

Dans les deux cas, selon l'historien, la proximité chronologique des empoisonnements s'explique par l'utilisation du même produit, difficile à fabriquer et conserver, le premier assassinat permettant à chaque fois de vérifier si le dosage est suffisant[23].

La première tentative d'empoisonnement de Colbert daterait du , veille de sa nomination et date du document liant Pennautier et la marquise. La seconde, opérée par le vénitien Giafferi, selon les correspondances de Madame de Sévigné, se traduit par des maux de ventre du ministre pendant plusieurs mois[24].

Colbert était déjà soupçonné de trahir la papauté et son alliée Venise dans leur long combat contre les Turcs, le clergé réclamant avec force l'expédition de Candie (Crète) pour rétablir l'autorité de la papauté, mais aussi renforcer l'influence des Français à Rome.

Louis XIV envoie 6 000 hommes et 42 navires qui combattent Ă  Candie sous la bannière du pape pour dissimuler son double jeu Ă  ses alliĂ©s ottomans, mais le , la flotte française et les alliĂ©s lèvent l'ancre pour le retour. Le 6 septembre, signature d'un traitĂ© entre le chef militaire vĂ©nitien Morosini et le grand vizir Ahmed KöprĂĽlĂĽ : les VĂ©nitiens sont vaincus et perdent la CrĂŞte, dernière possession hors de l'Adriatique.

À la fin , aux débuts de l'expédition, le parti des dévots commença ensuite à orchestrer une campagne pour faire de Colbert le commanditaire de la mort au combat du duc de Beaufort[25]François de Vendôme.

Crimes

  • Pour se dĂ©barrasser de la surveillance de son père sur ses mĹ“urs, la marquise se mit Ă  tester divers poisons Ă  la faveur de la nuit dans les hĂ´pitaux, selon des rumeurs non avĂ©rĂ©es : les malades dont elle s'approchait et Ă  qui elle distribuait des biscuits plus ou moins imprĂ©gnĂ©s de poison, n'auraient pas tardĂ© Ă  succomber en d'horribles souffrances. Rien ne prouve cependant la vĂ©racitĂ© de ces faits, qui semblent tenir de la fabulation. Le procès de la marquise vit dĂ©filer de nombreux tĂ©moins dont le tĂ©moignage n'est pas toujours crĂ©dible.
  • Le , son père souffrait depuis plusieurs mois de maux Ă©tranges. Priant sa fille de le rejoindre Ă  son château d'OffĂ©mont, il fut pris d'affreux vomissements qui continuèrent jusqu'Ă  sa mort, le Ă  Paris, malgrĂ© les meilleurs mĂ©decins. La marquise avouera qu'il fut empoisonnĂ© vingt-huit ou trente fois, par elle ou par le laquais de son amant, Godin de Sainte-Croix, La ChaussĂ©e, qu'elle fit embaucher chez son père.
  • En 1670, ses deux frères furent empoisonnĂ©s par le mĂŞme La ChaussĂ©e, le premier le , soit treize jours seulement avant la mort d'Henriette d'Angleterre, et le second en . Ă€ l'autopsie, des « traces suspectes Â» furent dĂ©celĂ©es, mais l'affaire en resta lĂ . La marquise avait une sĹ“ur, qui avait sagement choisi de ne plus la revoir après les morts des frères.
  • Elle tenta de s'en prendre Ă  son mari, nous dit son confesseur, en multipliant les doses infimes pour que l'on croie qu'il souffrait d'une fluxion dans les jambes. Mais son amant, sentant qu'il Ă©tait lui-mĂŞme en danger, administra au mari un antidote pour le sauver.
  • La marquise n'avait pas intĂ©rĂŞt Ă  tuer son ex-amant, mais Ă  rĂ©cupĂ©rer les preuves conservĂ©es par ce maĂ®tre-chanteur, qui s'Ă©loigna d'elle et enferma dans une cassette les reconnaissances de dettes, les lettres d'amour de la marquise, plusieurs fioles de poison et une lettre accusatrice.

Ascendance

Dans la culture

  • Son exĂ©cution constitue le dĂ©but du film d'Henri Decoin, l'Affaire des poisons, en 1955. La reprĂ©sentation qui en est donnĂ©e est d'ailleurs fautive (brĂ»lĂ©e vive alors que la Brinvilliers fut dĂ©capitĂ©e).
  • Elle est le personnage qui inspire l'intrigue du roman policier cĂ©lèbre de John Dickson Carr, La chambre ardente. Le livre a Ă©tĂ© adaptĂ© en 1962 par Julien Duvivier.
  • Une mini-sĂ©rie franco-allemande rĂ©alisĂ©e en 1970, avec Heidelinde Weis dans le rĂ´le de la marquise.
  • Un tĂ©lĂ©film adaptĂ© du roman d'Irène Stecyk, Une petite femme aux yeux bleus a Ă©tĂ© tournĂ© en 1978 par la RTBF. RĂ©alisateur : Teff Erhat avec Danièle Denie dans le rĂ´le de la marquise et Roger Van Hool dans celui de François Desgrez.
  • Sur une idĂ©e d'Anne Parillaud, un tĂ©lĂ©film, mettant en scène la vie de la marquise de Brinvilliers, a Ă©tĂ© tournĂ© et diffusĂ© Ă  la tĂ©lĂ©vision belge (La Une), en 2010, et française (France 2) le . Ce tĂ©lĂ©film, inspirĂ© du livre Ă©ponyme de Catherine Hermary-Vieille, La Marquise des ombres a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© par Édouard Niermans avec Anne Parillaud dans le rĂ´le-titre.
  • Un court mĂ©trage français, Les condiments irrĂ©guliers, est rĂ©alisĂ© par Adrien Beau en 2011. Avec MĂ©lodie Richard (la marquise), Erwan Ribard (le marquis), Coline Veith (Martine, la servante), Anne Blanchard (Toinette, la servante empoisonnĂ©e), Agathe Cury (la gouvernante).
  • En 1976, Marie-Paule Belle enregistre la chanson La Brinvilliers, composĂ©e par elle-mĂŞme et Ă©crite par Françoise Mallet-Joris et Michel Grisolia, qui raconte la vie de la marquise, Ă  la première personne du singulier, et de manière humoristique et paraĂ®t sur son second album chez Polydor, comprenant le titre Ă  succès Quand nous serons amis. Elle interprète cette chanson dĂ©guisĂ©e en marquise de Brinvilliers Ă  la tĂ©lĂ©vision le , lors de l'Ă©mission N°1 que lui consacrent Maritie et Gilbert Carpentier.
  • Elle est Ă©galement mentionnĂ©e dans la chanson Tueuses de l'album Rimes FĂ©minines de Juliette Noureddine, en 1996.
  • Elle est mentionnĂ©e dans le roman d'Ernst Theodor Amadeus Hoffmann, Mademoiselle de ScudĂ©ry. RĂ©cit de l'Ă©poque de Louis XIV, LGF - Livre de Poche, 1995.

Notes et références

  1. Sous les jupons de l'Histoire, Épisode 45 (première diffusion le 24 février 2018)
  2. Registre d'Ă©crou de la Conciergerie du 6 avril 1673
  3. Luc-Normand Tellier, Face aux Colbert : les Le Tellier, Vauban, Turgot et l'avènement du libéralisme, PUQ, (lire en ligne), p. 718.
  4. Chronique de la biographie La marquise de Brinvilliers d'Agnès Walch, éd. France Loisirs, 2011, 256 pages
  5. Jean-Christian Petitfils, La marquise aux poisons in Dans les secrets de la police.
  6. « 16 juillet 1676. Le jour où l'empoisonneuse marquise de Brinvilliers est décapitée », sur Le Point.fr, .
  7. Auguste Jal : Dictionnaire critique de biographie et d'histoire , Paris, Plon, 1872, p. 283.
  8. "HĂ´tel de Brinvilliers" https://www.parismuseescollections.paris.fr/fr/musee-carnavalet/oeuvres/hotel-de-brinvilliers-depart-de-l-escalier-12-rue-charles-v-4eme#infos-principales
  9. Agnès Walch, La marquise de Brinvilliers, Paris, Perrin, , 258 p. (ISBN 978-2-262-03121-3), p. 53
  10. La Marquise des ombres - La vie de Marie-Madeleine d'Aubray, marquise de Brinvilliers.
  11. Marie-Madeleine d’Aubray, marquise de Brinvilliers.
  12. La Marquise de Brinvilliers.
  13. « Histoire de la mĂ©decin Â» in Le Quotidien du mĂ©decin 20 fĂ©vrier 2003.
  14. Thèse Doct.en médecine de Robert Marchesseau, Bordeaux 1947.
  15. Jacques Pradel, « L'affaire des Poisons Â», Ă©mission L'heure du crime sur RTL, 3 janvier 2013.
  16. Jean Imbert, Quelques procès criminels des XVIIe et XVIIIe siècles, Presses universitaires de France, , p. 122.
  17. Jean-Christian Petitfils, Affaire des poisons. Alchimistes et sorciers sous Louis XIV, Albin Michel, , p. 24.
  18. Jean-Christian Petitfils, Affaire des poisons. Alchimistes et sorciers sous Louis XIV, Albin Michel, , p. 20
  19. Madame de Sévigné, Lettre du 29 juillet 1676, adressée à Madame de Grignan, consultable sur Wikisource.
  20. Frantz Funck-Brentano, Le Drame des Poisons, 1928, Les Presses de Protat.
  21. Madame de SĂ©vignĂ©, Lettre du 22 juillet 1676, adressĂ©e Ă  Madame de Grignan, consultable sur Wikisource. Cette phrase est rapportĂ©e avec de lĂ©gères variations par Michel VergĂ©-Franceschi : « Le lendemain, on cherchait ses os, parce que le peuple disait qu'elle Ă©tait une sainte. »
  22. Colbert, la politique du bon sens, Michel Vergé-Franceschi, Petite Bibliothèque Payot (2003), page 293.
  23. Colbert, la politique du bon sens, Michel Vergé-Franceschi, Petite Bibliothèque Payot (2003), page 291.
  24. Colbert, la politique du bon sens, Michel Vergé-Franceschi, Petite Bibliothèque Payot (2003), page 244.
  25. Colbert, la politique du bon sens, Michel Vergé-Franceschi, Petite Bibliothèque Payot (2003), page 2.

Annexes

En langue française

  • Madame de SĂ©vignĂ©, Lettre du , Correspondance, II, PlĂ©iade (DuchĂŞne Ă©d.), p. 342-343.
  • Alexandre Dumas, La Marquise de Brinvilliers, 1856.
  • Paul Olivier, Le Calepin d'Amour de la Brinvilliers, prĂ©face de Jean Richepin, Paris, Librairie Molière, 1903.
  • Armand Praviel, Le Secret de la Brinvilliers, 1933.
  • Irène Stecyk,Une petite femme aux yeux bleus, 1973, Fayard, 1973, La Renaissance du livre, 2002 [prix Rossel 1972].
  • Catherine Hermary-Vieille, La Marquise des ombres, 1983.
  • Nadine Monfils, Les Fleurs brĂ»lĂ©es, 2001, Éditions Labor, Collection « Espace Nord, Zone J Â», (ISBN 2-8040-2083-5).
  • Jeanine Huas, Madame de Brinvilliers, la marquise empoisonneuse, Fayard, 2004.
  • Jean-Christian Petitfils, « La marquise aux poisons Â» in Dans les secrets de la police, Éditions de l'Iconoclaste, 2008 (ISBN 978-2-913366-20-6).
  • Agnès Walch, La Marquise de Brinvilliers, Perrin, 2010 (ISBN 978-2-262-03121-3).
  • Guillaume Lenoir, La Marquise aux poisons, Evidence Editions, 2017 (ISBN 979-1034801671).

Autres langues

  • (en) Conan Doyle: The Leather Funnel Tales of Terror and Mystery, 1922 (en ligne).
  • (de) Eckart von Naso, Die Chronik der Giftmischerin, Potsdam, Gustav Kiepenheuer Verlag, 1926.
  • (de) Henri Robert, Ryktbara kvinnogestalter, 1926.
  • (de) Louis Lewin, Die Gifte in der Weltgeschichte - Toxikologische allgemeinverständliche Untersuchungen der historischen Quellen. Reprographischer Nachdruck der Ausgabe von Springer, Berlin, 1920. Gerstenberg, Hildesheim, 1984, (ISBN 3-8067-2013-4).
  • (de) Arthu (de) Brigitte Luciani, Die Marquise de Brinvilliers und das Erbschaftspulver – oder wie schaffe ich mir meine Familie vom Hals? Aviva, Berlin 1997, (ISBN 3-932338-01-4).
  • (de) Maximilian Jacta (alias Erich Schwinge), BerĂĽhmte Strafprozesse. Sonderausgabe. Orbis-Verlag, MĂĽnchen 2001, (ISBN 3-572-01242-2).
  • (de) François Gayot de Pitaval, Unerhörte Kriminalfälle. Eine Sammlung berĂĽhmter und merkwĂĽrdiger Kriminalfälle. Nach der 1792-1794 von Friedrich Schiller herausgegebenen Auswahl und Ăśbersetzung, neu bearb. und zsgest. Voltmedia, Paderborn 2005, (ISBN 3-937229-03-5).

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