Manuel Bompard

Manuel Bompard naît le 30 mars 1986 à Firminy dans la Loire[1], et grandit dans la Drôme[2]. Son père est informaticien, puis exploitant agricole, sa mère est fonctionnaire dans le secteur du logement[1]. Il a deux frères, l'aîné travaille dans le droit, le benjamin dans l'économie sociale et solidaire[3].

Il fait une partie de ses études à Paris[2]. Il est diplômé de l'Ensimag[4], une école d’ingénieurs grenobloise[5]. Il est docteur en mathématiques en 2011, après avoir soutenu une thèse de mathématiques appliquées en aéronautique à l'université Nice-Sophia-Antipolis[6] - [2].

Il participe au lancement de Adagos, une startup spécialisée en intelligence artificielle et apprentissage automatique à Ramonville-Saint-Agne, près de Toulouse[2] - [7] - [3].

Il fait ses débuts en politique à 19 ans au cours des luttes contre le traité constitutionnel européen en 2005 et contre le contrat première embauche (CPE) en 2006[8].

Il adhère au Parti de gauche (PG) à sa création en 2009[5]. Il en devient secrétaire national en 2010[5]. En 2012, il devient membre de l’équipe « événements » de la campagne de Jean-Luc Mélenchon pour l'élection présidentielle[8].

Il succède à François Delapierre en devenant le directeur de campagne de Jean-Luc Mélenchon pour sa candidature aux élections européennes de 2014 dans la circonscription Sud-Ouest[9].

Il est le candidat du PG, en binôme avec Dagmara Szlagor d'EELV, aux élections départementales de 2015 en Haute-Garonne dans le canton de Toulouse-5, où ils arrivent en troisième position avec 15,41 % des suffrages exprimés, mais 6,55 % des inscrits, ce qui ne leur permet pas d'être en ballottage au second tour (12,5 % des inscrits étant requis)[10] - [11] - [5].

Il est ensuite le directeur de campagne de Jean-Luc Mélenchon, recruté dès janvier 2016[12], pour l'élection présidentielle de 2017, au nom de La France insoumise[13] - [14]. Il organise notamment plusieurs évènements marquants de la campagne : la convention d'octobre 2016 à Lille, la marche du 18 mars entre les places de la Bastille et de la République, la plate-forme numérique de campagne ou encore l'hologramme de Jean-Luc Mélenchon du meeting d'Aubervilliers[15].

Il est candidat aux élections législatives de 2017 dans la Haute-Garonne (9^e circonscription), pour La France insoumise[16], avec Laure Tachoires pour suppléante[17]. Il est en ballottage au premier tour avec 18,91 % des voix, en deuxième position[18] et il est battu au deuxième tour avec 47,67 % des voix par Sandrine Mörch de La République en marche[19].

Au printemps 2018, il participe au comité électoral chargé d'évaluer et de choisir les candidatures des militants souhaitant figurer sur la liste des élections européennes de 2019. À l'issue de ce processus, il figure à la première place chez les hommes et la possibilité qu'il puisse être tête de liste est évoquée[20]. Dans le cadre de la composition de cette liste de candidature, il a été vivement critiqué par l'un des membres du comité (composé de 32 personnes)[21] pour verrouillage, « petits arrangements entre amis » et mainmise sur les positions éligibles[22], citant notamment le cas de Sarah Soilihi, qui aurait été « évincée » du « carré de tête » des candidats et aurait donc souhaité ne plus figurer sur la liste[23]. Autre membre écarté de la liste, Georges Kuzmanovic reproche pour sa part à Manuel Bompard d'être juge et partie dans le cadre de la composition de la liste, et ce dans un contexte où plusieurs lignes idéologiques (une « souverainiste » et une « gauchiste ») semblent s'affronter au sein de LFI, ce que Manuel Bompard réfute[24] - [25] - [26].

En 2021, il est de nouveau désigné directeur de campagne de Jean-Luc Mélenchon pour l'élection présidentielle de 2022[27].

Il quitte la direction du Parti de gauche en juillet 2018 afin de se consacrer à sa mission de porte-parole de La France insoumise et à la campagne des européennes. Un temps pressenti pour mener la liste insoumise aux élections européennes de 2019[28], il figure finalement à la deuxième place de la liste de candidature pour ces élections (derrière Manon Aubry)[29]. Le 26 mai 2019, la liste LFI obtient alors 6,3 % des votes[30], ce qui est en deçà des intentions de vote relevés par l'IFOP qui ne descendaient à aucun moment sous les 7 %[31]. Ce score accorde six sièges d'eurodéputés à la France insoumise[30]. Au Parlement européen, il est le représentant de la délégation de la FI[32].

En amont des élections législatives de 2022, Jean-Luc Mélenchon ne se présente pas à sa propre succession dans la quatrième circonscription des Bouches-du-Rhône, qui comprend les trois premiers arrondissements de Marseille, où près de 40 % de la population vit sous le seuil de pauvreté, et des quartiers plus mélangés, comme la Plaine ou le cours Julien[33]. Manuel Bompard est investi à sa suite pour la Nouvelle Union populaire écologique et sociale[34]. Il arrive largement en tête au premier tour avec 56,4 % des suffrages exprimés[35], un des meilleurs scores nationaux de son parti. Il est élu député au second tour, avec 73,9 % des suffrages exprimés face à la candidate de la coalition Ensemble[36] - [37] - [38]. Il devient membre de la commission des Finances de l'Assemblée nationale[39].

En raison de l'interdiction du cumul des mandats, il quitte son mandat au Parlement européen. Il est remplacé par Marina Mesure[40].

Depuis octobre 2022, Manuel Bompard est président de l’Association La France insoumise avec comme secrétaire Mathilde Panot et pour trésorier Maxime Charpentier, un membre de LFI[41] - [42].

En décembre 2022, une nouvelle direction de LFI est organisée, sans élection, autour de Manuel Bompard. Plusieurs personnalités du mouvement, qui en sont écartées, regrettent un manque de démocratie [43] - [44] - [45]. Manuel Bompard réfute ces critiques et indique : « Le vote n'est pas forcément l'alpha et l'oméga de la démocratie. L'objectif c'est d'être le plus efficace possible »[46].

• Jean-Pierre Bédéï, « Bompard, le Toulousain de Mélenchon », La Dépêche du Midi,‎ 26 août 2016 (lire en ligne)
• Éric Haquemand, « Manuel Bompard, le chef d’orchestre de Mélenchon », Paris Match,‎ 20 avril 2017 (lire en ligne)
• Guillaume Laurens, « Législatives : Manuel Bompard, le bras droit de Mélenchon, veut faire virer la Ville rose au rouge », Côté Toulouse,‎ 22 mai 2017 (lire en ligne)
• Noé Michalon, « Manuel Bompard, le supercalculateur derrière Mélenchon », Slate,‎ 5 mars 2017 (lire en ligne)
• Rachid Laïreche, « Manuel Bompard, drôle de mec », Libération,‎ 26 septembre 2018 (lire en ligne)
• Quentin Laurent, « Charlotte Girard et Manuel Bompard, le tandem de Mélenchon pour les Européennes », Le Parisien,‎ 20 juin 2018 (lire en ligne)
• Thomas Simonian, « Manuel Bompard “Nous avons besoin de leaders politiques qui ne baissent pas la tête” », Le Journal Toulousain,‎ 16 octobre 2013 (lire en ligne)

• François Delapierre - Charlotte Girard
• Liste des députés européens de France de la 9^e législature - Liste des députés européens de la 9^e législature

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