Louis d'Aurelle de Paladines
Louis Jean Baptiste d'Aurelle de Paladines, né le au Malzieu-Ville (Lozère) et mort le à Versailles, est un militaire français, général de division et grand-croix de la Légion d'honneur.
Louis d'Aurelle de Paladines | ||
Le général en grand uniforme. | ||
Naissance | Le Malzieu-Ville |
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Décès | (à 73 ans) Versailles |
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Origine | France | |
Allégeance | Royaume de France Royaume de France République française Second Empire |
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Arme | Infanterie | |
Grade | général de division | |
Années de service | 1824 – 1872 | |
Commandement | 4e Régiment de Zouaves Armée de l'ouest (sept.-oct. 1870) Armée de la Loire (oct.-nov. 1870) Garde nationale (déc. 1870-mars 1871) 18e Corps d'Armée |
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Conflits | Campagne d'Algérie (1830-1840) Guerre de Crimée Campagne d'Italie (1859) Guerre franco-prussienne de 1870 |
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Faits d'armes | Bataille de Coulmiers (octobre 1870) | |
Distinctions | Grand-croix de la LĂ©gion d'honneur | |
Hommages | Boulevard d’Aurelle-de-Paladines, à Paris - cité au Panthéon de Paris | |
Autres fonctions | Député de l'Allier (1871-75) Sénateur inamovible (1875) |
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Biographie
Années de formation
Né au Malzieu (Lozère), il effectua ses études au Prytanée national militaire avant de s'illustrer dans la carrière d'officier.
Louis Jean Baptiste d’Aurelle de Paladines entra à Saint-Cyr le , fut nommé sous-lieutenant au 64e de ligne le , lieutenant le , et capitaine adjudant-major le .
Campagnes d'Italie et de Crimée
Embarqué pour l’Algérie en septembre 1841, il y combattit jusqu’en juillet 1848, fut promu lieutenant-colonel et fait officier de la Légion d'honneur ; il participa aux campagnes italiennes de 1848 et 1849, avant d'aller prendre garnison à Paris. Le , il fut élevé au grade de colonel du 28e de ligne à Cherbourg et, le , remplaça le colonel de Canrobert dans le commandement du 4e Zouaves, à Alger.
Mis à la disposition du gouverneur général de l’Algérie, il participa, en 1854, à la guerre de Crimée en tant que général de brigade et, le , il reçut la croix de commandeur de la Légion d’honneur.
Le , il fut promu divisionnaire. Pendant la campagne en Lombardie, en 1859, il commanda depuis Marseille l'approvisionnement en hommes et en vivres des différents lieux de bataille. Le , après la guerre contre l’Autriche, il fut élevé à la dignité de grand officier de la Légion d’honneur et, le , à celle de grand-croix. Il passa le au cadre de réserve, ayant atteint sa limite d’âge.
Guerre franco-allemande
Placé sur les listes de réserve en 1869, on le rappela à l’activité le , au commencement de la guerre contre la Prusse, et on lui donna la 7e division puis, le 23 septembre, le commandement supérieur des 15e, 16e et 18e divisions territoriales dans l’Ouest.
Le 11 octobre, on lui confia le 11e corps, puis le commandement en chef de l’armée de la Loire. Le , il reçut l'ordre de marcher sur Orléans, mais tergiversa près de 13 jours, alors que les Allemands étaient inférieurs en nombre.
Après la première capture d'Orléans par les Prussiens, il fut nommé par le gouvernement de la Défense nationale, en novembre 1870, à la tête de l'Armée de la Loire. Au début, il remporta des succès contre Tann-Rathsamhausen, gagnant la bataille de Coulmiers et obligeant les Prussiens à évacuer Orléans.
Malgré l'insistance de Léon Gambetta à poursuivre le mouvement et enfoncer les 45 000 hommes de von der Tann et Mecklembourg qui barraient la route de Paris, le général d'Aurelle se retranche dans la ville d'Orléans avec ses 100 000 hommes pendant un mois. Cette inertie permet aux troupes allemandes, renforcées par les armées libérées du siège de Metz, après la reddition du maréchal Bazaine, de reprendre Orléans en décembre.
La bataille de Beaune-la-Rolande, le , se solda par la défaite de la France. D'Aurelle de Paladines fut contraint de se retirer en Sologne où il fut remplacé.
La délégation de Tours du gouvernement le mit en disponibilité le , en raison de ses opinions politiques, mais aussi de son flottement supposé face aux Allemands. Il fut remplacé à la tête de l'Armée de la Loire par le général Chanzy.
Le , dans les jours qui précédèrent le déclenchement de la Commune de Paris, le gouvernement Thiers le nomma commandant en chef de la Garde nationale de Paris. Le , début du soulèvement communaliste, il se réfugia à Versailles.
Carrière politique
Après l'armistice, il fut élu à l'Assemblée nationale dans les départements de l'Allier et de la Gironde. Il siégea pour l'Allier et fut un des quinze officiers choisis pour assister aux négociations de paix. Il fut décoré de la Médaille militaire, et on lui confia le commandement de Bordeaux, mais il prit sa retraite en 1872. Élu sénateur à vie en 1875, il soutint la majorité royaliste en 1876.
Il mourut à Versailles en 1877. Il repose au cimetière de Saint-Loup[1] (Allier).
Hommage et distinctions
DĂ©corations
- LĂ©gion d'honneur[2] :
- Chevalier (), puis,
- Officier (), puis,
- Commandeur (), puis,
- Grand officier (), puis,
- Grand-croix de la LĂ©gion d'honneur () ;
- MĂ©daille militaire () ;
Hommage posthume
- À Paris,
- un boulevard du 17e arrondissement porte son nom (le boulevard d’Aurelle-de-Paladines), depuis 1930 ;
- au Panthéon, sous l'urne où repose le cœur de Léon Gambetta, une inscription rend hommage aux généraux de la Guerre de 1870 :
« A la mémoire des généraux d'Aurelle de Paladines, Chanzy et Faidherbe, des colonels Denfert-Rochereau et Teyssier ainsi que des officiers et soldats des armées de terre et de mer qui en 1870-1871 ont sauvé l'honneur de la France. »
. C'est à son succès à la bataille de Coulmiers qu'il doit cet honneur.
- À Nantes, une rue d'Aurelle-de-Paladines existe depuis 1907.
- À Marvejols, en Lozère, il y a un Boulevard d'Aurelle de Paladines .
Notes et références
Pour approfondir
Bibliographie
- (fr) Narcisse Faucon, Le livre d'Or de l'Algérie, Challamel et Cie Éditeurs, Librairie Algérienne et Coloniale, 1889.
- (en) « Louis d'Aurelle de Paladines », dans Encyclopædia Britannica, 1911 [d'Aurelle de Paladines (en) Lire en ligne sur Wikisource].
- « Louis d'Aurelle de Paladines », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]