Liste de censeurs romains
Cette liste de censeurs romains regroupe les noms des censeurs qui nous sont parvenus. Ce sont des magistrats chargés de la censura. Ils gèrent le census, le registre enregistrant les citoyens romains et leurs possessions. Ils sont toujours au nombre de deux.
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Liste non exhaustive de censeurs romains
Ve siècle av. J.-C.
Les premiers censeurs entrent en fonction en 443 av. J.-C. et prennent en charge la conduite du cens, fonction auparavant dévolue aux consuls. Ce transfert de fonction a pour but d'alléger les missions des consuls afin qu'ils puissent davantage se concentrer sur les opérations militaires[1]. Au départ, la durée du mandat d'un censeur est fixée à cinq années, mais en 434 av. J.-C., le dictateur Mamercus Aemilius Mamercinus réduit la durée du mandat à une année et demie[2] - [a 1] - [a 2].
IVe siècle av. J.-C.
En 393 av. J.-C., un des deux censeurs meurt au cours de son mandat et est remplacé par un censeur suffect. La prise de Rome durant leur lustrum conduit à la création d'une nouvelle règle qui veut que dorénavant, si un censeur meurt, l'autre doit abdiquer[8] - [a 3]. Le premier censeur d'origine plébéienne est élu en 351 mais il faut attendre 339 av. J.-C. et la lex Publilia pour qu’un des deux censeurs soit obligatoirement plébéien. En 312 av. J.-C., Appius Claudius Caecus est élu censeur sans avoir été consul auparavant.
IIIe siècle av. J.-C.
En 294 et 265, Caius Marcius Rutilus Censorinus est élu censeur. Il s'agit du seul exemple où la même personne est élue à la censure deux fois. Rutilus fait lui-même en sorte que cela ne puisse se reproduire en promulguant une loi empêchant qu'un censeur puisse être réélu[22] - [a 4] - [a 5]. En 280, c'est la première fois que le lustrum est achevé par un censeur plébéien[23].
IIe siècle av. J.-C.
En 131 av. J.-C., les deux censeurs sont pour la première fois des plébéiens, ce qui se reproduit en 120, 115 et 102 av. J.-C.. En 109 av. J.-C., le censeur Marcus Livius Drusus meurt un an après son élection. Son collègue Marcus Aemilius Scaurus refuse dans un premier temps d'abdiquer mais y est contraint par les tribuns de la plèbe qui le menacent d'emprisonnement[46]. De nouvelles élections sont organisées en 108 av. J.-C.
Ier siècle av. J.-C.
Durant les dictatures de Sylla et Jules César, respectivement de 82 à 79 et de 45 à 44 av. J.-C., il n'y a plus de censeurs de nommés, les dictateurs s'étant emparés des pouvoirs de la censure. Vers la fin du Ier siècle av. J.-C., l'empereur Auguste instaure une préfecture des mœurs (Praefectura Morum) qui prend en charge la mission jusqu'à présent dévolue aux censeurs.
Ier siècle ap. J.-C.
Certains empereurs prennent parfois encore le nom de censeur pour opérer un recensement des romains, comme c’est le cas pour Claude, qui nomme Vitellius comme collègue, et pour Vespasien, qui prend comme collègue son fils Titus.
Notes et références
Notes
- Année d'entrée en fonction.
- La réalité de cette censure est douteuse. Néanmoins, les deux noms n'apparaissent pas dans la liste des tribuns militaires que donnent Tite-Live mais sont cités par Diodore de Sicile. De plus, quatre nouvelles tribus sont fondées sur le territoire de Véies en 387, ce qui ne peut être fait que par un censeur.
- Selon Tite-Live, la guerre contre les Volsques les empĂŞchent de mener Ă bien leur mission.
- Le praenomen du censeur Postumius n'a pas été conservé. Cette censure est parfois perçue comme douteuse car il s'agit des mêmes nomina que pour la censure de 380.
- Seul le cognomen du censeur Fabius est préservé, il s'agit très probablement du tribun consulaire de 381 et 369.
- La réalité de cette censure est douteuse. Velleius Paterculus précise que deux sont collègues dans la même magistrature mais il ne s'agit pas forcément de la censure.
- Le nom du deuxième censeur est perdu. Les deux censeurs de 319 n'ont pas achevé le lustrum et ont probablement abdiqué puisque deux autres censeurs sont élus en 318.
- Tite-Live précise que le lustrum est achevé en 299, avec l'ajout des tribus Aniensis et Teretina.
- La date de la censure et les noms des deux censeurs ne sont pas certains.
- Il n'est pas certain que Scipio ait été censeur cette année-là , il est peut-être le censeur inconnu de 283.
- Leur requête d'être proroger pour achever leur programme de construction et de rénovation est rejetée (voir Tite-Live, Histoire romaine, XLV, 15, 9).
- Pour le censeur Fabius, il peut aussi s'agir de Quintus Fabius Maximus Allobrogicus.
Références
- Sources modernes :
- Broughton 1951, p. 55.
- Broughton 1951, p. 62.
- Broughton 1951, p. 53.
- Broughton 1951, p. 61.
- Broughton 1951, p. 64.
- Broughton 1951, p. 72.
- Broughton 1951, p. 82.
- Broughton 1951, p. 92.
- Broughton 1951, p. 97-98.
- Broughton 1951, p. 105.
- Broughton 1951, p. 107.
- Broughton 1951, p. 115.
- Broughton 1951, p. 117.
- Broughton 1951, p. 127.
- Broughton 1951, p. 136-137.
- Broughton 1951, p. 142.
- Broughton 1951, p. 154.
- Broughton 1951, p. 155.
- Broughton 1951, p. 160.
- Broughton 1951, p. 165.
- Broughton 1951, p. 167-168.
- Broughton 1951, p. 202.
- Broughton 1951, p. 191.
- Broughton 1951, p. 172.
- Broughton 1951, p. 179.
- Broughton 1951, p. 184-185.
- Broughton 1951, p. 188.
- Broughton 1951, p. 196.
- Broughton 1951, p. 198.
- Broughton 1951, p. 199.
- Broughton 1951, p. 206.
- Broughton 1951, p. 211.
- Broughton 1951, p. 212.
- Broughton 1951, p. 216.
- Broughton 1951, p. 219.
- Broughton 1951, p. 222.
- Broughton 1951, p. 224.
- Broughton 1951, p. 226.
- Broughton 1951, p. 227.
- Broughton 1951, p. 231.
- Broughton 1951, p. 235-236.
- Broughton 1951, p. 259.
- Broughton 1951, p. 278.
- Broughton 1951, p. 285.
- Broughton 1951, p. 306.
- Broughton 1951, p. 545.
- Broughton 1951, p. 327.
- Broughton 1951, p. 343.
- Broughton 1951, p. 360.
- Broughton 1951, p. 374-375.
- Broughton 1951, p. 392.
- Broughton 1951, p. 404.
- Broughton 1951, p. 423-424.
- Broughton 1951, p. 439.
- Broughton 1951, p. 445-446.
- Broughton 1951, p. 449.
- Broughton 1951, p. 463.
- Broughton 1951, p. 474-475.
- Broughton 1951, p. 486.
- Broughton 1951, p. 500.
- Broughton 1951, p. 510.
- Broughton 1951, p. 523.
- Broughton 1951, p. 531.
- Broughton 1951, p. 548.
- Broughton 1951, p. 567.
- Sources antiques :
- Tite-Live, Histoire romaine, IV, 23-24
- Tite-Live, Histoire romaine, IV, 33-34
- Tite-Live, Histoire romaine, V, 31, 6
- Valère Maxime, Faits et dits mémorables, 4, 1, 3
- Plutarque, Vies parallèles, Caïus Marcius Coriolan, 1, 1
Bibliographie
- (en) T. Robert S. Broughton, The Magistrates of the Roman Republic : Volume I, 509 B.C. - 100 B.C., New York, The American Philological Association, coll. « Philological Monographs, number XV, volume I », , 578 p.