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Liaison Verte des bords de l'Yerres et du RĂ©veillon

Débutée en 1997 par le Syndicat mixte pour l'Assainissement et la Gestion des Eaux du bassin versant de l'Yerres (anciennement SIARV), la Liaison Verte est l’aménagement des bords de l’Yerres et du Réveillon grâce à la création de plusieurs itinéraires de promenades et d'ouvrages de franchissement. Ceux-ci ont pour but de rendre la rivière plus accessible au grand public, en faisant découvrir aux promeneurs le patrimoine, la faune et la flore des bords de l’Yerres[1] - [2]. La vallée de l'Yerres est classée en loi paysage 1930, de Varennes-Jarcy à Villeneuve-Saint-Georges, depuis le 23 décembre 2006[3].

Le long de l'Yerres

La flore de l'Île des Prévots.

L’île des Prévots est classée depuis 1982 pour son intérêt écologique. À partir de l’espace René Fallet, un cheminement de la Liaison Verte permet depuis 2009 de se rendre à la gare RER de Montgeron-Crosne en découvrant les berges de la rivière grâce à deux nouvelles passerelles. On y accède depuis l’avenue Jean Jaurès à Crosne.

Le moulin de Senlis est un moulin traditionnel du XVe siècle, remanié au XIXe. Il a été acquis par l’industriel Robert Esnault qui le restaura de 1900 à 1902 dans un style « néoclassique »[4]. Des artistes comme le musicien Giacomo Puccini ou le poète François Coppée séjournèrent dans cette demeure. Aujourd’hui privée, elle présente toujours son ancienne roue à aubes. On y accède depuis la rue du moulin de Senlis à Montgeron.

Le moulin de Périssin, à Crosne, a été édifié au XIIIe siècle. Il dépendait de l’abbaye de Saint-Germain-des-Prés. Transformé en moulin à vapeur en 1900, il servit ensuite de fabrique d’armes pendant la Seconde Guerre Mondiale, de blanchisserie et d’entrepôt à l’entreprise de transports frigorifiques Périssin, qui lui a donné son nom. On y accède depuis l’avenue Jean Jaurès à Crosne.

La plaine de Chalandray est une plaine d’expansion de crue, pâturée par les chevaux comme jadis les troupeaux de bovins. Ce lieu a inspiré notamment les peintres Claude Monet et Jean-Baptiste Corot. On y accède depuis la rue Suzanne à Crosne.

Liaison Verte Ă  Montgeron (plaine de Chalandray).

Entre la plaine de Chalandray et le pont de Soweto existe depuis 2009 un corridor écologique protégé. Ici s’étend une zone naturelle sensible abritant des espèces végétales et animales spécifiques des milieux humides ainsi qu’une frayère à poissons. Le platelage en bois permet de traverser cet espace où l’eau est omniprésente. On y accède depuis la rue Foch, à Montgeron, en suivant le cheminement le long de l’Yerres.

La propriété Panchout a été rachetée par la commune en 2001. Des vaches highland, variété écossaise choisie pour son adaptation au milieu humide, broutent l’été la prairie environnante. Ce lieu est accessible depuis une passerelle aménagée en 2006[5]. On y accède depuis la rue de l’Abbé Moreau, à Yerres.

La propriété Caillebotte est plantée au cœur d’un parc paysager à l’anglaise de neuf hectares. Elle fut le lieu de villégiature de Gustave Caillebotte de 1860 à 1879. On y accède depuis la rue Marc Sangnier, à Yerres.

Enjambant les deux rives de l’Yerres, le pont Perronet fut bâti de 1784 à 1787 en lieu et place d’un ouvrage en bois emporté par une crue. Il est l’œuvre de Jean-Rodolphe Perronet, concepteur du pont de la Concorde à Paris. Ce monument classé déroule une « grecque » (ornement à angles droits) sur son parapet. On y accède depuis la rue du pont Perronet à Brunoy.

On accède à l’Île de Brunoy par plusieurs sentiers aménagés par la commune en 2002. On peut aussi accéder à l'île de Brunoy par une passerelle piétonne au-dessus de l'Yerres, depuis le centre commercial Talma[6]. Sur la rive d’en face se dresse un ensemble de menhirs datant de l’époque néolithique (3000 a.v. J.-C.), appelé Pierre Frite ou « pierre fichée en terre ». On y accède depuis la rue du pont Perronet à Brunoy.

Bâti en 1745, lors de l’aménagement du parc du château par Jean Pâris de Monmartel, le pont de Soulins, avec ses trois arches en gré et en meulière, présente une forme typique en dos d’âne. Un sentier serpente parmi les îles disséminées sur l’Yerres et reliées par deux passerelles. On y accède depuis la rue de Soulins à Brunoy.

Selon la légende, la construction du pont de la Reine Blanche revient à Jeanne d’Evreux, épouse de Charles IV le Bel et reine de France. Construit entre 1350 et 1360 et constituant le plus ancien pont de l’Yerres, cet ouvrage en pierre, doté de quatre arches, s’assortit d’un lavoir récemment restauré. Le pont se situe à Boussy-Saint-Antoine.

Le Chemin des Vannes Rouges Ă  Brunoy.

Le Chemin des Vannes Rouges a été finalisé fin 2008[7]. Il s’étend du viaduc SNCF jusqu’à la plaine d’Épinay. On y accède depuis la rue du pont Perronet à Brunoy.

Situé à Boussy-Saint-Antoine, le moulin de Rochopt est un édifice dont la construction est antérieure au XIIIe siècle[8]. Au milieu du XIXe siècle, on bâtit sur la rive opposé un autre moulin aujourd’hui détruit. Seul subsiste de nos jours la maison du meunier d’origine, transformée en propriété privée. Un barrage a remplacé les anciennes vannes du moulin. On y accède depuis la rue de Rochopt à Boussy-Saint-Antoine.

Dressé en bordure de l’Yerres, le menhir La Pierre Frite témoigne de l’occupation humaine au néolithique (3000 av. J.-C.). D’une hauteur de 1,85 m, ce mégalithe en grès classé monument historique livre peu de secrets sur sa fonction, hormis une légende qui lui attribue le don de la parole. On y accède depuis l’avenue Charles de Gaulle à Boussy-Saint-Antoine.

Située dans le parc de la mairie de Boussy, la passerelle Antoine-Polonceau a été créée en 1843 par l’architecte éponyme sur les rives de l’Yerres. La passerelle faisait initialement partie de la propriété du peintre et graveur Dunoyer de Ségonzac. On y accède depuis la rue du Vieux pont à Boussy-Saint-Antoine.

Bâti sur une dérivation de l’Yerres, un ancien moulin à huile datant de 1470 fut transformé au XVIIIe siècle en moulin à pompe par Jean Pâris de Monmartel afin d’alimenter en eau ses nouveaux jardins. Ce dernier creusa un étang, qu’il encadra par deux petits édifices. La construction encore debout aujourd’hui correspondrait à l’un de ces bâtiments. On y accède depuis l’avenue du 8 mai 1945 à Épinay-sous-Sénart.

La cascade de Périgny se trouve en bas du village, à proximité du moulin de Périgny, ouvrage médiéval et ancienne tannerie de peaux de lapin, aujourd’hui transformé en maison de campagne. La cascade servait à recueillir les eaux du ru Saint-Leu. Le site a été réaménagé en 2005. On y accède depuis le chemin du moulin, à Périgny-sur-Yerres.

Le moulin de Jarcy est un ancien moulin à eau datant de la fin du XIIIe siècle. Ce bâtiment reste le seul vestige de l’abbaye de Jarcy. Détruite sous la Révolution, Antoine Bosquillon, maire de Jarcy, en fit l’acquisition en 1791. Transformé en auberge vers 1900, le moulin attira des artistes comme Antoine de Saint-Exupéry. On y accède depuis la rue du moulin de Jarcy, à Varennes-Jarcy.

Situé à 200 m en aval du moulin de Varennes, les origines du lavoir semblent remonter à l’Ancien Régime. Il fut l’objet de restaurations successives au XVIIIe et XIXe siècles. À nouveau restauré en 1998, il présente un plancher réglable qui permettait jadis de s’adapter aux niveaux fluctuants de la rivière. On y accède depuis le chemin du Lavoir à Varennes-Jarcy.

Le long du RĂ©veillon

Le Parc des Deux Rivières se situe sur l’emplacement de l’ancien moulin de l’abbaye, à la confluence de l’Yerres et du Réveillon. Succédant à un centre aquatique aujourd’hui détruit, ce lieu s’étend sur 1,5 ha. On y accède depuis la rue de Villecresnes à Yerres.

Enchâssée entre l’Yerres et le Réveillon, l’abbaye Notre-Dame fut fondée en 1132 sous l’impulsion d’Eustachie de Corbeil. La vie monastique s’y organisait dans le silence et le travail manuel (les religieuses réalisaient des enluminures). Plusieurs fois remaniée, l’abbaye fut vendue en 1793 comme bien national. Si l’abbatiale a été détruite, le dortoir, la pharmacie et une partie des galeries du cloître sont encore en place. On y accède depuis la rue Raymond Poincaré, à Yerres.

La promenade le long du Réveillon est longue de 3 km environ. Elle attire de nombreux oiseaux, comme la corneille noire, le canard colvert ou la bergeronnette grise. On y accède depuis la rue du Réveillon à Villecresnes[9].

L’étang de Villecresnes fut créé en 1995 afin de réguler les eaux du Réveillon en cas de crue. Brochets, tanches et rotengles peuplent ce plan d’eau, qui dispose d’un dispositif d’oxygénation. Il fait l’objet chaque année d’un ré-empoissonnement. Saules, joncs et autres espèces typiques des milieux humides abondent sur ses berges, également fréquentées par les libellules. On y accède depuis la rue du Réveillon, à Villecresnes.

La Liaison Verte longe ici le Réveillon. Deux passerelles, créées en 2009, enjambent le cours d’eau. Des végétaux spécifiques aux milieux humides comme des saules, des roseaux ou autres plantes hélophytes ont été plantés pour conforter les berges. Ce maillon de la Liaison Verte rejoindra à terme la Coulée Verte du TGV, et le golf de Marolles. On y accède depuis le rond-point de Grobois à Marolles-en-Brie[10] - [11].

Classée monument historique, l’église Saint-Julien-de-Brioude de Marolles fut bâtie, parallèlement à un prieuré, vers la fin du XIe siècle par des moines de Saint-Martin-des-Champs, sur le site d’une chapelle carolingienne. De construction romane, l’église renferme un chœur à deux travées avec abside, un clocher carré et des chapiteaux sculptés figurant des animaux et des personnages. On y accède depuis la rue de Bezançon à Marolles-en-Brie.

En franchissant le Réveillon, la passerelle de Gondy prolonge la promenade piétonne vers le plan d’eau dénommé « Queue de poële » et relie tout un quartier au centre-ville. Cet ouvrage remplace depuis fin 2008 une ancienne passerelle devenue trop vétuste. On y accède par l’avenue du Général Leclerc à Santeny.

La Queue de Poële est un plan d’eau relié au Réveillon par un chenal de 5 m de large environ. Les berges sont entourées de frênes, de marronniers d’Inde et d’érables sycomore. Hérons cendrés, martins-pêcheurs et lièvres communs font partie de la faune environnant le lac. On y accède depuis l’avenue du Général Leclerc à Santeny.

Techniques issues du génie végétal

Les sentiers de la Liaison Verte ont été réalisés selon les principes du génie végétal[12], technique d'ingénierie alternative à celle du génie civil, ayant pour but de ne pas modifier l'équilibre biologique de la rivière[13]. Curage, fascinage et pose de plantes hélophytes ont été alors nécessaires pour conforter les berges de l'Yerres.

La faune

Ragondin mangeant un bout de pain sur le bord d'une rivière.

La vallée de l’Yerres héberge une faune diversifiée :

La flore

Iris des Marais.

Plus de 230 espèces ont ainsi été dénombrées dans la vallée[14]. En voici un échantillon :

DĂ©veloppements

En avril 2014 démarre la réhabilitation de la passerelle d’Épinay à Boussy, sur la commune de Boussy-Saint-Antoine. Ce chantier durera six semaines. Suivra, en juillet 2014, la renaturation d’un bras mort à Quincy-sous-Sénart. Entre octobre et novembre 2014 se dérouleront trois chantiers : la reconstruction du lavoir de Crosne, la création d’un cheminement autour du centre équestre de Varenne-Jarcy ainsi qu’un confortement de la boucle du Besly à Boussy-Saint-Antoine. De mars à juin 2015, une passerelle piétonne sera créée sur le pont de Jarcy à Varenne-Jarcy. Et enfin février et mars 2015 seront consacrés au confortement du sentier des Heurs à Boussy-Saint-Antoine.

Références

  1. « Le charme de la Liaison Verte », Montgeron mag, no 156, octobre 2010, http://www.syage.org/download/Archives-wikipedia/2010/le_charme_de_la_liaison_verte.pdf
  2. « Balades le long de la Liaison Verte », Le Parisien, no 19550, 17 juillet 2007, 2010, http://www.syage.org/download/Archives-wikipedia/2007/balade_le_long_de_la_liaison_verte.pdf
  3. Journal officiel de la République française, 2006, texte 130-187, 30 décembre 2006, http://www.syage.org/download/Archives-wikipedia/2006/journalofficiel-30decembre2006-decret23decembre2006-loipaysage1930yerresaval.pdf
  4. Philippe Curtat, L'Yerres et ses moulins, , 126 p. (ISBN 2-9507028-0-5), p. 109-111
  5. « Une nouvelle passerelle pour la liaison verte de l’Yerres au Réveillon », Villecresnes magazine, décembre 2005 – juin 2006, http://www.syage.org/download/Archives-wikipedia/2006/ une_nouvelle_passerelle_pour_la_liaison_verte_de_l'yerres_au_reveillon.pdf
  6. Une passerelle piétonne au-dessus de l'Yerres, Le Parisien. Consulté le 3 avril 2014.
  7. Le projet « Liaison verte », Un mois en ville, no 49, mai 2007, http://www.syage.org/download/Archives-wikipedia/2007/ le_projet_liaison_verte.pdf
  8. Philippe Curtat, L'Yerres et ses moulins, , 126 p. (ISBN 2-9507028-0-5), p. 79
  9. « Le chantier de la Liaison verte est lancé », Val-de-marne Infos, no 380, 14 février 2008, 2009, http://www.syage.org/download/Archives-wikipedia/2008/le_chantier_de_la_liaison_verte_est_lance.pdf
  10. « La liaison verte : un projet ambitieux sur Villecresnes », Villecresnes Infos, juin 2007, http://www.syage.org/download/Archives-wikipedia/2007/la_liaison_verte_un_projet_ambitieux_sur_villecresnes.pdf
  11. http://www.syage.org/download/Archives-wikipedia/2007/la_liaison_verte_un_projet_ambitieux_sur_villecresnes_2.pdf
  12. « Restauration des berges de l'Yerres par le génie végétal », Horticulture & Paysage,‎ (lire en ligne)
  13. La protection des berges par le génie végétal, Paysages, no 307, mars 2008, http://www.syage.org/download/Archives-wikipedia/2008/la_protection_des_berges_par_le_genie_vegetal.pdf
  14. Comptoir des projets, IE et A, Dominique Feuillas, Diagnostic écologique. Étude générale de la vallée de l'Yerres Aval, annexe 5, Inventaire floristique : comparaison des relevés 1998-2008, http://www.syage.org/download/Archives-wikipedia/2010/35_diag_annexes_releve_floristique.pdf
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