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Les Prédateurs (film)

Les Prédateurs (The Hunger) est un film britannico-américain réalisé par Tony Scott et sorti en 1983. Il s'agit de l'adaptation du roman du même nom de Whitley Strieber. Premier long métrage du cinéaste, il met en scène l'actrice française Catherine Deneuve, aux côtés de David Bowie et de Susan Sarandon[1].

Les Prédateurs

Titre original The Hunger
RĂ©alisation Tony Scott
Scénario James Costigan
Ivan Davis
Michael Thomas
Musique Michel Rubini
Denny Jaeger
Acteurs principaux
Sociétés de production Metro-Goldwyn-Mayer
Peerford Ltd.
Pays de production Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni
Drapeau des États-Unis États-Unis
Genre Thriller fantastique
Durée 97 minutes
Sortie 1983

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Le film, présenté au festival de Cannes, ne sera pas un succès lors de sa sortie en salles en France quelques jours plus tard, mais devient un film culte au fil des ans.

Quelques années plus tard, Tony Scott produit la série Les Prédateurs, sans véritables liens avec le film.

Synopsis

Ă€ New York, la belle et Ă©lĂ©gante Miriam Blaylock (Catherine Deneuve) mène une vie luxueuse et oisive au cĂ´tĂ© de son mari John (David Bowie). En rĂ©alitĂ©, nĂ©e sous l'Égypte antique, elle est âgĂ©e de plus de 3 000 ans. Elle doit tous les 7 jours, boire du sang humain pour se prĂ©server des atteintes du temps. Elle utilise, pour ce faire, un petit pendentif en forme de clĂ© d'Ă‚nkh qu'elle porte autour du cou et qui dissimule une lame acĂ©rĂ©e qui lui permet de trancher la gorge de ses victimes. Elle a offert, il y a trois cents ans, l’immortalitĂ© Ă  son mari. Cependant, si elle peut donner l’immortalitĂ© Ă  ceux et celles qu’elle a choisis, elle ne peut leur garantir de les aimer toujours, alors que l'amour est l'ultime ingrĂ©dient de l'alchimie subtile qui leur assure de ne pas vieillir. En cette fin de XXe siècle, après trois siècles de vie commune et heureuse, John Blaylock commence Ă  ressentir la rĂ©alitĂ© d’un vieillissement accĂ©lĂ©rĂ© qui ne s’arrĂŞtera plus, sans pour autant entraĂ®ner sa mort. John prend alors contact avec Sarah Roberts (Susan Sarandon), un mĂ©decin spĂ©cialiste du vieillissement, pour essayer d'Ă©chapper Ă  l'inĂ©luctable. Miriam tombe sous le charme de cette dernière. Après que John ait succombĂ© au poids des ans, Miriam entreprend de sĂ©duire Sarah pour en faire sa nouvelle compagne.

Fiche technique

Icône signalant une information Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par la base de données IMDb.

Distribution

Production

Les producteurs voulaient à l'origine qu'Alan Parker réalise le film, après le succès de The Wall. Mais Alan Parker leur suggère d'engager Tony Scott, un nouveau venu issu de la publicité[3]. Le frère de Ridley Scott signe ici son premier long métrage.

Pour des raisons budgétaires, Tony Scott n'a pas pu tourner entièrement à New York comme il le souhaitait initialement[4]. Le tournage a donc lieu au Royaume-Uni, notamment à Londres (University College de Londres, Cromwell Tower, Charing Cross), ainsi qu'aux studios de Shepperton. Il est également tourné aux États-Unis, principalement à Manhattan (Sutton Place, Park Avenue, Central Park, etc.)[5].

Il s'agit du dernier film dans lequel apparaît Bessie Love, ancienne star du cinéma muet.

Pour ce film, Tony Scott a eu de nombreuses influences, notamment le photographe Irving Penn[4].

Bande originale

The Hunger
Original Motion Picture Soundtrack
Bande originale de Michel Rubini et Denny Jaeger
Sortie 1983
Durée 34:59
Genre musique de film, musique classique
Compositeur Michel Rubini, Denny Jaeger, Johann Sebastian Bach, LĂ©o Delibes, ...
Label Varèse Sarabande
Critique

Au début du film, on peut entendre une chanson du groupe de rock gothique Bauhaus, Bela Lugosi's Dead, clin d'œil à Béla Lugosi, un des plus célèbres interprètes de films de vampire. Tony Scott avait découvert ce groupe dans une discothèque de Londres[4]. Alors que Hans Zimmer avait été envisagée[4], la musique est supervisée par Howard Blake, alors que la musique originale est composée par Michel Rubini et Denny Jaeger. L'album de la bande originale, commercialisée par Varèse Sarabande, ne contient que quelques morceaux présents dans le film.

Toute la musique est composée par Michel Rubini, sauf exceptions notées.

Liste des titres
No TitreAuteur Durée
1. Trio in E-Flat, Op. 100Franz Schubert 3:10
2. Beach House 3:04
3. Suite #1 for Solo Cello in G-Major, Prelidium (Excerpt, First Movement)Johann Sebastian Bach 2:14
4. Waiting Room / Flashbacks 1:50
5. Sarah's Panic 1:50
6. The Arisen 5:31
7. Partita No. 3 in E-Major, Gavotte en RondeauJohann Sebastian Bach 3:09
8. Lakmé - Duo des fleursLéo Delibes 6:05
9. Sarah's Transformation 1:00
10. The Final Death 2:12
11. Trio in E-Flat, Op. 100Franz Schubert 4:54
34:59

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Il a nécessité un budget initial de 4 800 000 $.

En regard du box-office, Les Prédateurs a reçu des critiques mitigées. Le film est noté à 46 % sur le site Rotten Tomatoes, regroupant 28 critiques et est évalué à 5/5 pour 3 critiques de presse sur le site d'Allociné.

Commentaires

Analyse

Sur le site DVDclassik, on peut lire dans une longue critique-analyse notamment sur l'idée que Tony Scott n'a pas fait un film de vampires classique : « Tony Scott débarrasse en grande partie l'intrigue de tout le folklore vampirique que constituent l'ail, la lumière du jour mortelle ou encore la crainte des symboles religieux. On ne gardera ici que la notion d'immortalité rattachée à l'addiction et à la consommation de sang, le statut de vampire conservant son mélange de séduction et de malédiction mais dans une approche inédite. Le vampirisme repose ici avant tout sur une notion d'amour et de soumission[6]. »

Postérité

Le film comprend une scène d'amour saphique entre Catherine Deneuve et Susan Sarandon. La scène est devenue célèbre en partie grâce au Duo des fleurs extrait de l'opéra Lakmé de Léo Delibes, que l'on entend pendant que Miriam Blaylock transmet son pouvoir à Sarah Roberts par une tendre morsure au creux du bras. Susan Sarandon commente ce passage dans le film documentaire de 1995 The Celluloid Closet, consacré à l'homosexualité dans le cinéma, notamment hollywoodien. Les Prédateurs fait partie de ces quelques films qui ont assuré à Catherine Deneuve le statut, fort apprécié par l'actrice elle-même selon ses dires, d'icône lesbienne et gay.

Entre 1997 et 2000, Tony Scott a produit une série télévisée, également titrée Les Prédateurs en français et The Hunger en anglais, et consacrée au thème du vampirisme. David Bowie tenait un rôle de narrateur dans la deuxième saison. Malgré un titre et un thème communs, la série ne reprenait ni le récit, ni les personnages du film.

Différences avec le roman

La fin du film diffère du roman dont il s'inspire. Les producteurs ne voulaient pas de la fin originale dans laquelle le personnage de Miriam s'installe à San Francisco pour recommencer une petite vie tranquille, en toute impunité, et souhaitaient au contraire une fin dans laquelle son personnage serait « puni »[3].

Par ailleurs, l'auteur Whitley Strieber écrira deux suites à son œuvre, Le Dernier Prédateur (2001) et Le Rêve de l'élite (2004), qui ne seront pas adaptés à l'écran[4].

Hommage

Tony Scott dédie le film à son frère Frank. Ridley Scott lui dédiera quant à lui Blade Runner[4].

Notes et références

  1. Thomas Baurez, « Il était une fois... Les prédateurs », sur L'Express,
  2. (en) Parental guide sur l’Internet Movie Database
  3. « Secrets de tournage », sur AlloCiné
  4. (en) Trivia sur l’Internet Movie Database
  5. (en) Locations sur l’Internet Movie Database
  6. « Les Prédateurs », sur DVD Classik (consulté le )

Annexes

Articles connexes

Liens externes

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