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Le Mesnil-Garnier

Le Mesnil-Garnier est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 225 habitants[Note 1].

Le Mesnil-Garnier
Le Mesnil-Garnier
Vue sur le village depuis une entrée du bourg.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Manche
Arrondissement Coutances
Intercommunalité Communauté de communes Coutances Mer et Bocage
Maire
Mandat
Sylvie Lemoine
2020-2026
Code postal 50450
Code commune 50311
Démographie
Population
municipale
225 hab. (2020 en diminution de 3,02 % par rapport à 2014)
Densité 22 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 51′ 55″ nord, 1° 18′ 35″ ouest
Altitude Min. 73 m
Max. 166 m
Superficie 10,41 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Quettreville-sur-Sienne
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Le Mesnil-Garnier
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Le Mesnil-Garnier
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Le Mesnil-Garnier

    Géographie

    La commune se compose d'un bourg principal (le Mesnil-Garnier) et de plusieurs écarts[1] : la Forêt, le Val au Groult, la Parquerie, la Bersaudière, le Pont Briens, la Groudière, la Lorerie, Boisnel, la Crépellière, l'Hôtel Molet, l'Hôtel Graffard, l'Hôtel Chaignon, les Pailières, l'Hôtel Michel, le Couvent, l'Hôtel Armange, l'Hôtel au Turc, l'Hôtel Morin, l'Hôtel Prével, le Carrefour des Mottes, le Grand Ronceur, le Ronceur, le Petit Ronceur, la Vassourie, la Masure, l'Hôtel Huard, la Haute Danninière, la Danninière, le Château, la Cour, la Rourie, la Chotarderie, l'Orail.

    La commune est bordée au nord par la Bérence, affluent de la Sienne.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[3].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[2]

    • Moyenne annuelle de température : 10,6 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 1,7 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 0,8 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 3] : 12,3 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 4] : 1 016 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 14,1 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 9,1 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Coulouvray-Boisbenâtre », sur la commune de Coulouvray-Boisbenâtre, mise en service en 1988[8] et qui se trouve à 17 km à vol d'oiseau[9] - [Note 5], où la température moyenne annuelle est de 10,4 °C et la hauteur de précipitations de 1 378,3 mm pour la période 1981-2010[10].

    Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 6], « Granville – pointe du Roc », sur la commune de Granville, mise en service en 1973 et à 21 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 11,6 °C pour la période 1971-2000[12] à 11,9 °C pour 1981-2010[13], puis à 12,4 °C pour 1991-2020[14].

    Urbanisme

    Typologie

    Le Mesnil-Garnier est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 7] - [15] - [16] - [17].

    La commune est en outre hors attraction des villes[18] - [19].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (99,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (99,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (77,3 %), zones agricoles hétérogènes (15,8 %), terres arables (6,1 %), forêts (0,9 %)[20].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[21].

    Toponymie

    Attesté en 1210 sous le nom Mesnil Garneri[22].

    Il s'agit d'une formation médiévale en Mesnil- au sens général de « domaine », caractéristique de la langue d'oïl. Ce terme est issu du gallo-roman masionile, dérivé de masione pour mansione « maison ».

    Le second élément -Garnier s'explique par l'anthroponyme d'origine germanique Garnier, populaire au Moyen Âge, notamment dans l'Ouest et qui se perpétue dans le nom de famille Garnier resté fréquent dans ces régions (Haute-Bretagne, Maine), mais également dans le sillon rhodanien[23]. La forme avec un [g] dur initial s'explique par la situation du village au sud de l'isoglosse G- / V- qui suit la ligne Joret. Au nord de cette isoglosse, la forme est Varnier / Vernier illustrée par Varneville ou Marais-Vernier.

    Micro-toponymie

    Les hameaux en Y-ère et Y-erie désignaient à l'origine la ferme de la famille Y, bâtie sur les nouvelles terres issues des grands défrichements de la période ducale normande. Les essarts prennent le nom des défricheurs, suivi du suffixe -erie ou -ière[24]. Les autres hameaux en Hôtel/Maison/Le Y sont des constructions plus "récentes", ils désignent la ferme de la famille Y.

    Histoire

    Raoul de Thieuville, qui vivait au XIIIe siècle, tenait au Mesnil Garnier un fief de Philippe Auguste[25]. En 1600, Thomas de Morant († 1621) acquiert la seigneurie du Mesnil-Garnier et y construit le château ainsi que le couvent des Dominicains (détruit en 1870)[25].

    Le Mesnil-Garnier était une baronnie qui fut érigée en marquisat pour Thomas III de Morant, trésorier des Ordres du Roi, en 1672[26] (ou dès 1659 ?) sous le nom de Morant. Elle fut acquise par Joseph Bonnier de la Mosson, trésorier des États de Languedoc. Relevait entre autres du marquisat les fiefs nobles du Mancel et du Hamard situés au Mesnil-Hue[27].

    À la Révolution, Étienne Giroult (1756-1793), né à Chérencé-le-Héron, fut élu député à la première Assemblée législatives (1791 au ). Royaliste modéré, poursuivi comme contre-révolutionnaire, il se cacha dans le clocher de l'église du Mesnil-Garnier, d'où il tomba, mortellement[28].

    Politique et administration

    La mairie.

    Circonscriptions administratives avant la Révolution

    Les maires

    Liste des maires
    Période Identité Étiquette Qualité
    1971 1997 Marcel Lefèvre SE Agriculteur
    1997 En cours Annick Villain[29] SE Agricultrice
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[31].

    En 2020, la commune comptait 225 habitants[Note 8], en diminution de 3,02 % par rapport à 2014 (Manche : −0,97 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    731734862850840870847802782
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    720713683658633607587548524
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    511508471426430463477448402
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
    359332303256260233223220235
    2018 2020 - - - - - - -
    226225-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[32] puis Insee à partir de 2006[33].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    • Le manoir du Mesnil-Garnier ou de l'Érable (XVIIIe siècle).
    • L'Église Sainte-Anne d'origine romane (XIIe, XIVe, XVIe – XXe siècles) : clocher à flèche octogonale et clochetons, et portail méridional de la seconde moitié du XIIe siècle[34]. Bas-relief de Marcelle Delcour-Guinard (1896-1978) représentant Les Quatre bêtes de l'Apocalypse.
    • Restes du château de Thomas de Morant (XVIe siècle).
    • Rives de la Bérence.
    • Croix de chemin.
    • L'église Sainte-Anne.
      L'église Sainte-Anne.
    • La nef de l’église Sainte-Anne.
      La nef de l’église Sainte-Anne.
    • Le château.
      Le château.

    Activité et manifestations

    Le Mesnil-Garnier se fait remarquer par son concours de lancer de savonnettes mouillées organisé depuis 2011, qualifié même de championnat du monde[35]. Le record établi en 2012 est de 92,43 m[36].

    Personnalités liées à la commune

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Population municipale 2020.
    2. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[4].
    3. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    4. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[5].
    5. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    6. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    7. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    8. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

    1. « Le Mesnil-Garnier » sur Géoportail..
    2. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    3. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le ).
    4. 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
    5. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    6. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    7. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    8. « Station Météo-France Coulouvray-Boisbenâtre - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    9. « Orthodromie entre Le Mesnil-Garnier et Coulouvray-Boisbenâtre », sur fr.distance.to (consulté le ).
    10. « Station Météo-France Coulouvray-Boisbenâtre - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    11. « Orthodromie entre Le Mesnil-Garnier et Granville », sur fr.distance.to (consulté le ).
    12. « Station météorologique de Granville – pointe du Roc - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Station météorologique de Granville – pointe du Roc - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Station météorologique de Granville – pointe du Roc - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le ).
    15. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    16. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    17. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    18. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    19. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    20. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
    21. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    22. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, Volume 1
    23. « Nom de famille Garnier : son origine, sa localisation. D'où vient le patronyme Garnier - GeneaNet » (consulté le ).
    24. Voir Histoire de la Normandie
    25. René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 330.
    26. Éric Thiou, Dictionnaire des titres..., 2003, p. 177 (Morant).
    27. Gautier 2014, p. 333.
    28. Gautier 2014, p. 155.
    29. Réélection 2014 : « Le Mesnil-Garnier (50450) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
    30. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    31. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    32. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    33. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
    34. Bernard Beck (photogr. Bernard Pagnon), Quand les Normands bâtissaient les églises : 15 siècles de vie des hommes, d'histoire et d'architecture religieuse dans la Manche, Coutances, Éditions OCEP, , 204 p. (ISBN 2-7134-0053-8), p. 96.
    35. championnat du monde du lancer de savonnettes.
    36. Finale de lancer de savonnettes : record pulvérisé à 92,43 m.
    37. http://www.saint-cyr.org/cyr-3250.php?ArtID=68&ID=26
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