Champrepus
Champrepus (prononcé [ˈʃɑ̃pʁepyː][1]) est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 324 habitants[Note 1].
Champrepus | |
L'église Saint-Jean-Baptiste. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Manche |
Arrondissement | Saint-Lô |
Intercommunalité | Villedieu Intercom |
Maire Mandat |
Catherine Pépin 2020-2026 |
Code postal | 50800 |
Code commune | 50118 |
Démographie | |
Gentilé | Champrepussiens |
Population municipale |
324 hab. (2020 ) |
Densité | 36 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 50′ 02″ nord, 1° 19′ 16″ ouest |
Altitude | Min. 57 m Max. 156 m |
Superficie | 9,12 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Villedieu-les-Poêles |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
Géographie
Le bourg de Champrepus est à 7,5 km à l'ouest de Villedieu-les-Poêles et à 5,5 km de l'accès 37 de l'autoroute A84. S'étendant sur 912 hectares, le territoire est dans l'arrondissement de Saint-Lô, limitrophe des arrondissements d'Avranches et de Coutances.
Le territoire est traversé d'est en ouest par la route départementale no 924 (ancienne route nationale 24bis) passant par le bourg et menant à Fleury et à Villedieu-les-Poêles à l'est et à Beauchamps et à Granville à l'ouest. Elle croise la D 238 qui permet de rejoindre au nord Le Mesnil-Garnier et au sud la D 165 reliant La Haye-Pesnel et Le Tanu à Fleury. L'A84 (sortie 37) est accessible à 5,5 km à l'est, à Fleury.
Champrepus est dans le bassin de la Sienne, par son sous-affluent l'Airou qui délimite le territoire à l'ouest. Trois de ses affluents parcourent le territoire communal : la Douquette qui marque la limite avec La Lande-d'Airou au sud, le ruisseau de la Hébarbe qui parcourt puis délimite le territoire avec Le Mesnil-Villeman au nord et un modeste ruisseau dont le bourg surplombe le vallon.
Le point culminant (156 m) se situe en limite nord-est, près du lieu-dit la Vallée. Le point le plus bas (57 m) correspond à la sortie de l'Airou du territoire, au nord-ouest. La commune est bocagère.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[4]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[5].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[8] complétée par des études régionales[9] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Coulouvray-Boisbenâtre », sur la commune de Coulouvray-Boisbenâtre, mise en service en 1988[10] et qui se trouve à 16 km à vol d'oiseau[11] - [Note 5], où la température moyenne annuelle est de 10,4 °C et la hauteur de précipitations de 1 378,3 mm pour la période 1981-2010[12].
Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 6], « Granville – pointe du Roc », sur la commune de Granville, mise en service en 1973 et à 19 km[13], la température moyenne annuelle évolue de 11,6 °C pour la période 1971-2000[14] à 11,9 °C pour 1981-2010[15], puis à 12,4 °C pour 1991-2020[16].
Urbanisme
Typologie
Champrepus est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 7] - [17] - [18] - [19]. La commune est en outre hors attraction des villes[20] - [21].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (94,1 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (97,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (63,2 %), terres arables (30,3 %), zones urbanisées (3,5 %), forêts (2,4 %), zones agricoles hétérogènes (0,6 %)[22].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[23].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Campo Repulso en 1180 et 1189[24], Camprepus vers 1768[25].
Du latin campus repulsus « champ éloigné, écarté », en suivant les premières attestations du toponyme en latin médiéval[26].
Histoire
Des historiens locaux du XIXe siècle, dont M. Lefranc, supérieur du séminaire de Coutances, suivi par MM. Séguin, Desroches et Levalet, virent en Champrépus le lieu de la bataille qui opposa en Sabinus, lieutenant de César et Viridorix, chef des Unelles[28].
Le 8 germinal an V () fut assassiné par des « patriotes fanatiques » Pierre-Jules-François Le Badet (1745-1795), curé de Champrépus en 1790[28].
Politique et administration
Le conseil municipal est composé de onze membres dont le maire et deux adjoints[30].
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[31]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[32].
En 2020, la commune comptait 324 habitants[Note 8], en diminution de 1,52 % par rapport à 2014 (Manche : −0,97 %, France hors Mayotte : +1,9 %). Champrepus a compté jusqu'à 1 001 habitants en 1821.
Lieux et monuments
- Église Saint-Jean-Baptiste (XIIIe, XVIIIe – XXe siècles)[28]. Elle abrite un maître-autel (XVIIIe) orné d'un agneau, une chaire à prêcher (XVIIIe), un bénitier (XIVe), une statue de saint Roch et son chien (XIXe).
- Croix de cimetière (1778)[28].
- Le parc zoologique de Champrepus de 8 ha fondé en 1957, par Lucien Lebreton (1891-1980), agriculteur. Yves et Jacques Lebreton, ses petits-enfants poursuivirent et développèrent l'activité, qui n'était à ses débuts qu'une simple volière[28].
- Puits gallo-romains près du presbytère (privés)[28].
L’église Saint-Jean-Baptiste. Le zoo et sa passerelle enjambant la RD 924 dans le bourg. Le monument aux morts.
Personnalités liées à la commune
- Jacques de Champrépus (1550-1609), poète normand[28].
Voir aussi
Bibliographie
- René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 148
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Ressource relative aux organisations :
- Résumé statistique de Champrepus sur le site de l'Insee
Notes et références
Notes
- Population municipale 2020.
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[6].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[7].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2013 (site de l'IGN, téléchargement du 19 mars 2014)
- René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Condé-sur-Noireau, Éd. Charles Corlet, (ISBN 2-905461-80-2, BNF 36174448), p. 91.
- « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
- « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le ).
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le ).
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Coulouvray-Boisbenâtre - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Champrepus et Coulouvray-Boisbenâtre », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Coulouvray-Boisbenâtre - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Champrepus et Granville », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Granville – pointe du Roc - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Granville – pointe du Roc - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Granville – pointe du Roc - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le ).
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Jean Adigard des Gautries et Fernand Lechanteur, Les noms des communes de Normandie (suite), vol. 2, Annales de Normandie, , p. 2.
- « Carte de Cassini » sur Géoportail..
- Ernest Nègre, Toponymie Générale de la France, vol. I, Droz, Genève, , p. 347.
- « Champrépus », sur archives-manche.fr, Archives départementales de la Manche (consulté le )
- Gautier 2014, p. 148.
- « Champrepus (50800) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- « Champrépus. Catherine Pépin élue maire », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.