Accueil🇫🇷Chercher

Beauchamps (Manche)

Beauchamps (prononciation boʃɑ̃:) est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 430 habitants[Note 1].

Beauchamps
Beauchamps (Manche)
L'église Saint-Crespin.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Manche
Arrondissement Avranches
Intercommunalité Communauté de communes de Granville, Terre et Mer
Maire
Mandat
Jacques Canuet
2020-2026
Code postal 50320
Code commune 50038
Démographie
Population
municipale
430 hab. (2020 en augmentation de 12,57 % par rapport à 2014)
Densité 105 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 49′ 56″ nord, 1° 21′ 32″ ouest
Altitude Min. 52 m
Max. 136 m
Superficie 4,10 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Granville
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Bréhal
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Beauchamps
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Beauchamps
Géolocalisation sur la carte : Manche
Voir sur la carte topographique de la Manche
Beauchamps
Géolocalisation sur la carte : Normandie
Voir sur la carte administrative de Normandie
Beauchamps

    Géographie

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[4].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[3]

    • Moyenne annuelle de température : 10,8 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 1,7 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 0,8 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 3] : 12 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 4] : 964 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 13,9 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 9 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Granville – pointe du Roc », sur la commune de Granville, mise en service en 1973 et qui se trouve à 17 km[9] - [Note 5], où la température moyenne annuelle évolue de 11,6 °C pour la période 1971-2000[10] à 11,9 °C pour 1981-2010[11], puis à 12,4 °C pour 1991-2020[12].

    Urbanisme

    Typologie

    Beauchamps est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6] - [13] - [14] - [15]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Granville, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 34 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[16] - [17].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (89,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (90,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (65,8 %), terres arables (12 %), zones agricoles hétérogènes (11,8 %), zones urbanisées (7 %), forêts (3,4 %)[18].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[19].

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous la forme Bello Campo en 1172[20] et en 1280[21].

    L'absence d'article permet d'envisager une création précoce (avant l'an mil), mais les attestations anciennes manquent.

    Toponyme médiéval reposant sur l'ancien français bel champ, l'appellatif champ avait en toponymie le sens de « plaine cultivée »[21].

    L'adjectif beau en toponymie n'est pas toujours le reflet d'une impression esthétique : il peut en effet évoquer toutes sortes d'autres caractéristiques positives, probablement ici la fertilité.

    Histoire

    Berceau du lignage anglo-normand des Beauchamp, souche des comtes de Warwick, de Worcester, de Bedford[22].

    Hugues 1er seigneur de Beauchamps accompagna Guillaume le Conquérant à Hastings en 1066. Il apparaît dans le Domesday Book sous le nom d'Hugo de Belcamp tenant en chef 37 seigneuries en Angleterre et en Normandie[22].

    Un Raoul de Beauchamp était aux côtés du duc de Normandie Robert Courteheuse à la première croisade (1096-1099)[22].

    En 1419, le château est donné par Henri V à Jean de Beauchamp de Poywiller, seigneur anglais[23]. À la fin du XVe début du XVIe siècle, la seigneurie de Beauchamp est entre les mains d'Ambroise de Berauville, elle passa ensuite à une branche de la famille des Pierrepont, et par mariage aux There, Osmond puis de Briges. En 1820, M. de Briges vend les restes de la terre et du château.

    En 1790, Thomas Néel et Jean-Baptiste Leballais représentaient Beauchamps à l'Assemblée primaire de Cérences[22].

    Le comte Christophe de Briges (1761-1795), seigneur de Beauchamp et du Mesnil-Rogues sera fusillé lors de l'expédition de Quiberon[22]. Barnabé (1784-1857), son fils, marquis de Briges vendra le château et les terres en 1820[22].

    Politique et administration

    La mairie.
    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1797 1808 Pierre Chemin
    1808 1815 Jean-Baptiste Leballais
    1815 1818 Jean-Baptiste Néel
    1818 1824 Charles Leballais
    1824 1830 Thomas Leprodhomme
    1830 1848 Jean Février
    1848 1850 Thomas Augrain
    1850 1870 Félix Lemonnyer Médecin
    1870 1889 Prosper Augrain
    1889 1904 Amand Louis Rosselin
    1904 1915 Jules Lepetit Homme de lettres
    1915 1929 Amand Février
    1929 1939 Albéric Legentil
    1942 1946 Alexandre Pinault
    1946 1947 Georges Couenne dit Bouverie
    1947 1949 Émile Lehérissey
    1949 1968 Georges Couenne dit Bouverie
    1968 1985 Émile Lehérissey
    1985 1989 Jacques Maincent
    1989 2001 Guy Hallais
    mars 2001[24] En cours Jean-Pierre Regnault[25] DVG[26] Agriculteur
    mai 2020[27] Jacques Canuet Retraité de l'enseignement
    Une partie des données est issue d'une liste établie par Jean Pouëssel et René Cassin[22].

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[28]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[29].

    En 2020, la commune comptait 430 habitants[Note 8], en augmentation de 12,57 % par rapport à 2014 (Manche : −0,97 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    660608691711728678692682727
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    705683642630592545548511510
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    505439434384403380384422402
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    383348314299314354374376404
    2020 - - - - - - - -
    430--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[30] puis Insee à partir de 2006[31].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    On a longtemps exploité des carrières d'où était extraite la « pierre de Beauchamp », notamment au bois Bourgourd. La dernière a fermé en 1995[22].

    Lieux et monuments

    • Ruines de l'ancien château médiéval de la famille de Beauchamps, souche des comtes de Warwick, de Worcester et de Bedford[22]. Il en subsiste de rares vestiges sur le promontoire dominant l'Airou, face à Dragueville.
    • Ancienne église démolie après un incendie au XIXe siècle[22]. Il n'en subsiste que la chapelle sud, dans le cimetière de Beauchamps, en contrebas du bourg. Elle abrite un haut-relief saint Georges à cheval terrassant le dragon (XVe) classé au titre objet aux monuments historiques[32]. La chapelle conserve également les statues de sainte Catherine d'Alexandrie mutilée (XVe), et une statue d'un saint évêque mutilé (XIVe)[22].
    • Nouvelle église Saint-Crépin et Saint-Crépinien (1865), en granit et pierre avec tour-porche carrée en façade de la nef. L'église est construite au milieu du bourg, sur le côté nord de la route principale D 924 (axe Villedieu-Granville, ancienne N 24bis). Bâtie dans le style néo-gothique, elle est dotée d'un clocher à toit plat en façade. Elle dépend de la paroisse Saint-Pierre et Saint-Paul du doyenné du Pays de Granville-Villedieu[33]. Est classée au titre objet aux monuments historiques une Vierge à l'Enfant (XIVe)[34]. L'église abrite également la statue de saint Gerbold (XVe)[22].
    • Cinq croix de chemin et une croix de cimetière (1667)[22].
    • La chapelle du cimetière.
      La chapelle du cimetière.
    • Statue en calcaire d'un saint évêque (chapelle du cimetière).
      Statue en calcaire d'un saint évêque (chapelle du cimetière).
    • Statue de sainte Catherine d'Alexandrie (chapelle du cimetière).
      Statue de sainte Catherine d'Alexandrie (chapelle du cimetière).
    • L’église Saint-Crespin.
      L’église Saint-Crespin.
    • Le monument aux morts.
      Le monument aux morts.

    Activité et manifestations

    • Randonnée VTT et pédestre « La Beauchanaise ».
    • La boucle de Beauchamps 10 km (2 h).

    Personnalités liées à la commune

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Daniel Delattre et Emmanuel Delattre, La Manche les 602 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, , 280 p. (ISBN 978-2-9159-0709-4), p. 24.
    • René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 77.

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Population municipale 2020.
    2. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[5].
    3. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    4. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[6].
    5. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    6. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    7. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    8. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

    1. « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
    2. « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
    3. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le ).
    4. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le ).
    5. 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
    6. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    7. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    8. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le ).
    9. « Orthodromie entre Beauchamps et Granville », sur fr.distance.to (consulté le ).
    10. « Station météorologique de Granville – pointe du Roc - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le ).
    11. « Station météorologique de Granville – pointe du Roc - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le ).
    12. « Station météorologique de Granville – pointe du Roc - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le ).
    13. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    14. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    15. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    16. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    17. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    18. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
    19. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    20. Ernest Nègre - 1996 -Toponymie générale de la France - Volume 2 - Page 1302 - (ISBN 2600001336).
    21. François de Beaurepaire - 1986 - Les noms des communes et anciennes paroisses de la Manche - pages 76 et 77.
    22. Gautier 2014, p. 77.
    23. Avranchin monumental et historique, Volume 2, par Édouard Le Hericher, p.9.
    24. « Jean-Pierre Regnault, maire sortant, présente sa liste », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
    25. Réélection 2014 : « Beauchamps (50320) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
    26. Annuaire des mairies de la Manche 2006/2007, p. 28 sur Google Livres.
    27. « Jacques Canuet maire, un conseiller démissionne », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
    28. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    29. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    30. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    31. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
    32. « Haut-relief : Saint Georges à cheval terrassant le dragon ».
    33. Site du diocèse.
    34. « Statue : Vierge à l'Enfant ».
    Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.