Le Complot contre l'Amérique
Le Complot contre l'Amérique (titre original : The Plot Against America) est un roman uchronique de Philip Roth publié en 2004.
Le Complot contre l'Amérique | |
Charles Lindbergh décoré par Hermann Göring le 28 juillet 1936. | |
Auteur | Philip Roth |
---|---|
Pays | États-Unis |
Genre | Roman |
Version originale | |
Langue | Anglais américain |
Titre | The Plot Against America |
Éditeur | Houghton Mifflin |
Lieu de parution | Boston / New York |
Date de parution | |
ISBN | 0-224-07453-9 |
Version française | |
Traducteur | Josée Kamoun |
Éditeur | Gallimard |
Collection | Du monde entier |
Lieu de parution | Paris |
Date de parution | |
Type de média | Livre papier |
Nombre de pages | 480 |
ISBN | 978-2-07077-467-8 |
Le prix Sidewise lui a été attribué cette même année.
Résumé
Le Complot contre l'Amérique[1] est une uchronie se déroulant dans les années 1940 aux États-Unis. Le narrateur, qui porte le nom de Philip Roth, décrit ses souvenirs d'enfant issu d'une famille juive du New Jersey. En 1940, le président Franklin Delano Roosevelt n'a pas été réélu et c'est l'aviateur Charles Lindbergh, sympathisant du régime nazi et membre du comité America First, qui est devenu président des États-Unis au terme d'une campagne teintée d'antisémitisme et axée principalement sur le refus de voir l'Amérique prendre part au conflit qui ravage l'Europe. Une fois arrivé au pouvoir, Lindbergh s'empresse de conclure avec Hitler un pacte de non-agression.
Ce roman mêle faits historiques avérés et événements imaginaires : les discours violemment antisémites de Lindbergh lors de la campagne contre l'intervention des États-Unis dans la guerre sont authentiques. Mais sa candidature à la présidence des États-Unis est de l'ordre de la fiction ainsi que les événements qui en découlent. Roth décrit une subtile montée de l'antisémitisme au sein de la société américaine et l'inquiétude croissante au sein de la communauté juive. Raconté du point de vue d'un enfant, à travers les événements qui touchent sa famille et son voisinage, le récit met en scène les diverses attitudes des personnages face à la montée potentielle d'un fascisme américain.
Sources
L'idée du roman est venue à l'auteur en lisant dans l'autobiographie d'Arthur Schlesinger Jr.[2] les pages consacrées à Lindbergh en 1940[3] - [4].
Dans une note au lecteur du post-scriptum[1], Roth cite les sources dont il s'est servi pour écrire son roman, en particulier pour y introduire des personnalités historiques auxquels il attribue un rôle fictif :
- Une biographie de Lindbergh[5], dont un extrait figure en document annexe du livre. Son discours prononcé au meeting d'America first le à Des Moines est également retranscrit en annexe[6] (dans le roman, des extraits sont utilisés pour un discours qu'il prononce au même endroit, mais un an plus tôt que dans la réalité).
- Une biographie de son épouse, Anne Morrow Lindbergh[7], ainsi qu'un ouvrage isolationniste écrit par cette dernière[8].
- Divers écrits concernant Burton Kendall Wheeler (vice-président de Lindbergh)[9] - [10] - [11].
- Une monographie sur l'antisémitisme de Henry Ford[12] (ministre de l'Intérieur du gouvernement Lindbergh[13]), et un ouvrage antisémite écrit par Ford lui-même[14].
- Des biographies de Roosevelt[15] - [16] - [17] - [18], ainsi qu'un recueil de ses discours[19].
- Une biographie de Harold LeClair Ickes[20].
- Des biographies de Walter Winchell[21] - [22].
- Des biographies de Fiorello LaGuardia[23] - [24].
- Des monographies sur le comité America First[25] et le mouvement nazi aux États-Unis[26].
- Une histoire de la République des États-Unis[27].
- Divers dictionnaires et encyclopédies[28] - [29] - [30] - [31] - [32] - [33] - [34] - [35] - [36] - [37].
- Le Centre de ressources biographiques du Newark Evening News et du Star-Ledger.
- Une étude historique sur trois affaires d'antisémitisme, dont celle concernant Leo Frank[38].
- Une monographie sur l'importance de la boxe dans la culture juive américaine[39].
Personnages historiques
À la fin de l'ouvrage, l'auteur présente la biographie réelle de ses personnages historiques, d'après les sources citées ci-dessus :
- Bernard Baruch
- Ruggiero Boiardo (membre de la pègre de Newark)
- Louis Brandeis
- Charles Coughlin
- Amelia Earhart
- Meyer Ellenstein (maire de Newark)
- Edward Flanagan (fondateur du Boys Town)
- Henry Ford
- Leo Frank
- Felix Frankfurter
- Joseph Goebbels
- Hermann Goering
- Hank Greenberg
- William Randolph Hearst
- Heinrich Himmler
- J. Edgar Hoover
- Harold L. Ickes
- Fritz Julius Kuhn
- Fiorello H. LaGuardia
- Herbert H. Lehman (associé dans la Lehman Brothers, gouverneur de New York)
- John L. Lewis
- Charles Lindbergh
- Anne Morrow Lindbergh
- Henry Morgenthau
- Vincent Murphy (maire de Newark)
- Gerald P. Nye (sénateur républicain du Dakota du Nord)
- Westbrook Pegler (journaliste d'extrĂŞme droite)
- Joachim Prinz
- Joachim von Ribbentrop
- Eleanor Roosevelt
- Franklin D. Roosevelt
- Leverett Saltonstall
- Gerald L. K. Smith (pasteur antisémite)
- Allie Stolz (boxeur juif de Newark)
- Dorothy Thompson
- Burton K. Wheeler
- David T. Wilentz (attorney général du New Jersey)
- Walter Winchell
- Abner "Longy" Zwilman
Propos de Philip Roth au sujet de son roman
Josyane Savigneau rapporte que l'auteur classe son roman parmi ses livres sur la peur, aux côtés de Némésis[40]. Ces deux romans lui permettent également de faire revivre Weequahic, le quartier juif de Newark où il a passé son enfance. Dans un article du New York Times, Roth précise qu'il lui a fallu trois ans de travail pour écrire Le Complot contre l'Amérique[3]. Il s'est identifié au narrateur qui raconte ce qui lui est arrivé soixante ans plus tôt, alors qu'il avait entre sept et neuf ans. La principale difficulté était de faire coïncider le point de vue restreint de l'enfant avec celui du narrateur adulte, qui dispose du recul nécessaire pour décrire l'ensemble des événements. C'est pour le romancier l'occasion de rendre hommage à l'énergie de ses parents dans un portrait fidèle, tout en imaginant comment ils auraient réagi si un président antisémite avait été élu en 1940. Pour les besoins de l'intrigue, le portrait de son frère est moins fidèle à l'original. Les Wishnow, les voisins de l'appartement du dessous, sont eux complètement fictifs, car ils sont les principales victimes du drame qui se noue autour du narrateur. Roth ne se reconnaît pas de modèle littéraire dans sa démarche de ré-invention du passé, même si elle peut s'apparenter à celle de romans qui imaginent l'Histoire future, comme 1984 de George Orwell. Il s'est efforcé de restituer l'atmosphère de l'époque aussi fidèlement que possible, afin que le récit paraisse authentique malgré son entorse à la vérité historique. Si Lindbergh avait réellement reçu l'investiture du parti républicain, Roth estime qu'il aurait pu être élu à la place de Roosevelt. Le romancier imagine donc les conséquences qu'auraient eues cette élection d'un président notoirement isolationniste et antisémite, mais en laissant planer le doute sur d'éventuelles mesures discriminatoires qu'il aurait pu décider à l'encontre de la communauté juive. Le ressort dramatique essentiel réside dans l'inquiétude qui étreint cette communauté, à tort ou à raison.
Analyse critique
Paul Berman et Martine Chard-Hutchinson voient dans ce roman une ré-invention de l'histoire des États-Unis dont le but est de montrer le risque d'une possible dérive fasciste de ses institutions, dans la lignée de Cela ne peut arriver ici de Sinclair Lewis[41] - [42]. Maxime Decout insiste sur le caractère épique de ce roman qui apparaît en contrepoint d'un récit souvent teinté d'humour, à travers les souvenirs d'enfant du narrateur. Il oppose la figure héroïque que voudrait incarner Lindbergh, notamment en pilotant à nouveau le Spirit of St. Louis, à la figure rassurante de Roosevelt, qui a permis à la communauté juive des États-Unis de s'intégrer au rêve américain, tout en manifestant son engagement contre le régime nazi au cours des années 1940[43]. Daniel Rondeau admire l'habileté de l'auteur à faire alterner des atmosphères contrastées dans une intrigue dense où se mêlent l'Histoire (vraie et falsifiée) et les aléas de la vie quotidienne de la famille juive. Il émet cependant des réserves sur le risque de confusion que peut entraîner chez le lecteur cette façon dont « Philip Roth tire la langue à l'Histoire »[44]. D'après Bruno Corty, Roth nous plonge « dans un cauchemar si crédible qu'on en oublie tout simplement qu'il n'a jamais eu lieu »[4]. Agnès Gruda partage ce « sentiment de confusion entre la fiction et la réalité, le passé et le présent »[45]. Bien que Benjamin Anastas porte un jugement globalement positif, il estime que le livre est plus révélateur des idées politiques de Roth que de vérités profondes sur l'American way of life[46]. Certains autres critiques ont violemment attaqué ce roman. En particulier, Bill Kauffman nie toute sympathie pro-nazi chez Lindbergh. Il considère America First comme un mouvement purement pacifiste, et il accuse Roth de dresser un portrait haineux de l'Amérique rurale, des catholiques, et des Américains moyens qui osaient s'opposer à la machine de guerre de Roosevelt[47]. Stanley Crouch parle de « péché historique » à propos de l'absence de toute référence à la ségrégation raciale bien réelle à l'encontre des Afro-Américains, alors que cette fiction évoque un pogrom qui n'a jamais existé aux États-Unis[48].
Analogie avec des événements réels
Dans son article paru dans le New York Times lors de la sortie du livre en 2004, Roth s'est défendu d'avoir voulu écrire un roman à clef qui parlerait de l'Amérique contemporaine, sous couvert d'une fiction située dans le passé[3]. Mais il termine ce même article par une critique acerbe contre George W. Bush, qu'il accuse de menacer la liberté des citoyens américains piégés par un état « armé jusqu'aux dents », dans un retournement imprévu de l'Histoire. Et il cite à ce propos son propre roman:
« Retourné comme un gant, l’imprévu était ce que nous, les écoliers, étudiions sous le nom d’« histoire », cette histoire bénigne, où tout ce qui était inattendu en son temps devenait inévitable dans la chronologie de la page. La terreur de l’imprévu, voilà ce qu’occulte la science de l’histoire, qui fait d’un désastre une épopée. »
— Philip Roth (traduit par Josée Kamoun), Le complot contre l'Amérique
Il est en effet tentant pour le lecteur de faire des comparaisons avec l'actualité. Dans le mois qui a suivi la publication de ce livre, plus de 180 articles lui ont été consacrés, et la plupart faisait allusion, au moins succinctement, à l'administration Bush[49]. Par exemple, Keith Gessen fait un parallèle entre le président Lindbergh se faisant acclamer aux commandes d'un avion bimoteur Lockheed Interceptor, et George W. Bush, ancien pilote de chasse, appontant sur l'USS Abraham Lincoln à bord de Navy One pour annoncer la fin des combats après l'invasion de l'Irak[50]. Paul Berman rapproche également « les manipulations cyniques de l'administration Bush » des pratiques encore plus cyniques des régimes autoritaires « pur jus » de la sinistre époque où se situe le roman[41]. Bruno Odent rappelle par ailleurs que la candidature de Bush à l'élection présidentielle de 2000 reprenait des arguments isolationnistes dans la lignée de ceux de Lindbergh[51].
Plus récemment, l'élection de Donald Trump en 2016 a suscité un regain d'intérêt pour les comparaisons entre le roman et la reprise du slogan « America first » par le nouveau président[51] - [52]. Interrogé à ce sujet par Judith Thurman, Roth a fait part de son incompréhension face à cette élection, bien plus improbable selon lui que ne l'aurait été en son temps celle d'un héros national tel que Lindbergh[53]. Pour cette même journaliste et pour Pierre Assouline, l'estime mutuelle affichée par le candidat Trump et le président Vladimir Poutine pourrait être rapprochée des relations imaginées par le romancier entre Lindbergh et Hitler[54]. Mark P. Bresnan voit encore d'autres point de convergences : Lindbergh et Trump sont tous deux riches et célèbres, ils possèdent un avion privé, mais surtout leurs discours sont teintés de nationalisme ethnique à l'encontre des juifs pour le premier ou des immigrants mexicains pour le second[55].
Adaptation
- 2020 : The Plot Against America, mini-série de six épisodes diffusée sur la chaîne HBO.
Notes et références
- Philip Roth : Le Complot contre l'Amérique ; éditeur : Gallimard; 8 novembre 2007 (ISBN 2070337901 et 9782070337903).
- (en) Arthur Meier Schlesinger, A Life in the Twentieth Century : Innocent Beginnings, 1917-1950, New York, Houghton Mifflin Harcourt, , 576 p. (ISBN 978-0-618-21925-4, lire en ligne), p. 242-257
- (en) Philip Roth, « The Story Behind 'The Plot Against America' », sur nytimes.com, (consulté le )
- Bruno Corty, « Si Lindbergh avait été aux commandes... », sur lefigaro.fr, (consulté le )
- (en) A. Scott Berg, Lindbergh, Simon and Schuster, , 640 p. (ISBN 978-1-4711-3008-3, lire en ligne)
- (en) « Des Moines Speech: Delivered in Des Moines, Iowa, on September 11, 1941, this speech was met with outrage in many quarters », sur charleslindbergh.com (consulté le )
- (en) Susan Hertog, Anne Morrow Lindbergh : Her Life, Knopf Doubleday Publishing Group, , 608 p. (ISBN 978-0-307-87421-4, lire en ligne)
- (en) Anne Morrow Lindbergh, The Wave of the Future : A Confession of Faith, Harcourt, Brace & Co.,
- (en) John Thomas Anderson, Senator Burton K. Wheeler and United States foreign relations (Ph. D.), University of Virginia, , 752 p.
- (en) Joseph K. Howard, « The Decline and Fall of Burton K. Wheeler », Harper’s Magazine,‎
- (en) John Morrison et Catherine Wright Morrison, Mavericks : The Lives and Battles of Montana’s Political Legends, Montana Historical Society, , 329 p. (ISBN 978-0-917298-93-6, lire en ligne), p. 161-196
- (en) Neil Baldwin, Henry Ford and the Jews : The Mass Production Of Hate, PublicAffairs, , 432 p. (ISBN 978-1-58648-163-6)
- Philip Roth, Le Complot contre l'Amérique, Gallimard, Folio n°4637, édition française de 2006, p. 329.
- (en) Henry Ford, The International Jew : the World's Foremost Problem, vol. 3 : Jewish Influences in American Life, Liberty Bell Publications, 1920-1922
- (en) James Macgregor Burns, Roosevelt : The Soldier of Freedom, 1940-1945, Harcourt Brace Jovanovich, , 722 p. (ISBN 978-0-15-178871-2)
- (en) James MacGregor Burns, Roosevelt : The Lion and the Fox (1882–1940), Open Road Media, , 580 p. (ISBN 978-1-4532-4513-2, lire en ligne)
- (en) Arthur M. Schlesinger, Jr., The Age of Roosevelt, vol. 2 : The Coming of the New Deal, 1933-1935, Houghton Mifflin Harcourt, , 669 p. (ISBN 978-0-618-34086-6, lire en ligne)
- (en) Arthur M. Schlesinger, Jr., The Age of Roosevelt, vol. 3 : The Politics of Upheaval, 1935-1936, Houghton Mifflin Harcourt, , 749 p. (ISBN 978-0-618-34087-3, lire en ligne)
- (en) Franklin Delano Roosevelt et Ben D. Zevin (Ă©diteur), Nothing to Fear : The Selected Addresses of Franklin D. Roosevelt, 1932-1945, Popular Library, , 476 p.
- (en) Harold L. Ickes, The Secret Diary of Harold L. Ickes, vol. 3 : 1939-1941. The lowering clouds, Simon and Schuster, , 695 p.
- (en) Neal Gabler, Winchell : Gossip, Power, and the Culture of Celebrity, Vintage, , 681 p. (ISBN 978-0-679-76439-7)
- (en) Herman Klurfeld, Winchell : His Life and Times, Praeger, , 211 p. (ISBN 978-0-275-33720-9)
- (en) Thomas Kessner, Fiorello H. La Guardia : And the Making of Modern New York, McGraw-Hill, , 700 p. (ISBN 978-0-07-034244-6)
- (en) Arthur Mann, La Guardia : A Fighter Against His Times, 1882-1933, J. B. Lippincott, , 384 p.
- (en) Wayne Cole, America First : The Battle Against Intervention 1940-1941, Read Books Ltd, , 324 p. (ISBN 978-1-4733-5068-7, lire en ligne)
- (en) Sander A. Diamond, The Nazi movement in the United States, 1924-1941, Cornell University Press, , 380 p. (ISBN 978-0-8014-0788-8)
- (en) Samuel Eliot Morison et Henry Steele Commager, The Growth of the American Republic, vol. 2, Oxford University Press,
- (en) Wilima Bridgwater (dir.) et Seymour Kurtz (dir.), The Columbia Encyclopedia, Columbia University Press,
- (en) John Drexel (dir.), The Facts on File Encyclopedia of the Twentieth Century, New York, Facts on File, (ISBN 0-8160-2461-8)
- (en) Contemporary Authors, vol. 182, Gale Research International, Limited,
- (en) John Arthur Garraty (dir.) et Mark Christopher Carnes (dir.), American National Biography, Oxford University Press,
- (en) Richard Hofstadter (dir.) et Beatrice K. Hofstadter (dir.), Great Issues in American History : From Reconstruction to the Present Day, 1864-1981, vol. 3, Vintage Books, , 602 p. (ISBN 978-0-394-70842-3)
- (en) Joseph G. E. Hopkins, Dictionary of American Biography, Scribner's Sons, 1974-1994, suppléments 3 à 9
- (en) Charles Moritz (dir.), Current Biography Yearbook, vol. 48, H. W. Wilson Co.,
- (en) The Random House Dictionary of the English Language, Random House,
- (en) Peter Teed, A Dictionary of Twentieth-Century History, 1914-1990, New York, Oxford University Press, , 520 p.
- (en) Walter Yust, Britannica Book of the Year, Encyclopaedia Britannica, 1937-1943
- (en) Albert S. Lindemann, The Jew Accused : Three Anti-Semitic Affairs (Dreyfus, Beilis, Frank) 1894-1915, Cambridge University Press, , 301 p. (ISBN 978-0-521-44761-4, lire en ligne), p. 235-282
- (en) Allen Bodner, When Boxing Was a Jewish Sport, Albany, NY, USA, Excelsior Editions, , 207 p. (ISBN 978-1-4384-3608-1, lire en ligne)
- Josyane Savigneau, « Les doubles je de Philip Roth », sur lemonde.fr, (consulté le )
- (en) Paul Berman, « Sunday Book review: 'The Plot Against America' », sur nytimes.com, (consulté le )
- Martine Chard-Hutchinson, « Philip Roth : l'histoire à contre-voix », Études, vol. 416,‎ , p. 221-231 (lire en ligne)
- Maxime Decout, « L’épopée juive et américaine selon Philip Roth », Études littéraires, Département des littératures de l’Université Laval,‎ , p. 201-214 (ISSN 0014-214X, lire en ligne)
- Daniel Rondeau, « Croix gammée sur la Maison-Blanche », sur lexpress.fr, (consulté le )
- Agnès Gruda, « Comment échapper aux autocrates », sur lapresse.ca, (consulté le )
- (en) Benjamin Anastas, « American Friction: Philip Roth's History Lessons », sur bookforum.com, (consulté le )
- (en) Bill Kauffman, « Heil to the Chief », sur theamericanconservative.com, (consulté le )
- (en) Daniel crouch, « Roth’s historical sin », sur salon.com, (consulté le )
- (en) Martin J. Jacobi, « Rhetoric and Fascism in Jack London's The Iron Heel , Sinclair Lewis's It Can't Happen Here , and Philip Roth's The Plot Against America », Philip Roth Studies, vol. 6, no 1,‎ , p. 85-102 (lire en ligne)
- (en) Keith Gessen, « His Jewish Problem : In his counterfactual Holocaust novel, Philip Roth transports his unresolved conflicts with American Jews into the Oval Office », sur nymag.com, (consulté le )
- Bruno odent, « « L’Amérique d’abord » et Trump über alles », sur humanite.fr, (consulté le )
- (en) « Donald Trump: 'America first, America first' », sur bbc.com, (consulté le )
- (en) Judith Thurman, « Philip Roth e-mails on Trump », sur newyorker.com, (consulté le )
- Pierre Assouline, « Il les a trumpés ! », sur magazine-litteraire, (consulté le )
- (en) Mark P. Bresnan, « America First: Reading “The Plot Against America” in the Age of Trump », sur lareviewofbooks.org, (consulté le )