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Eleanor Roosevelt

Anna Eleanor Roosevelt (« Éléonore », la version traduite de son prénom, est souvent aussi d'usage pour les francophones), née le et morte le , est une figure politique, diplomate et militante américaine. Elle est également l'épouse de Franklin Delano Roosevelt. Par cette union, elle est la Première dame des États-Unis du au . Elle a été la première à donner une dimension politique et médiatique affirmée à ce rôle.

Eleanor Roosevelt
Illustration.
Eleanor Roosevelt en 1933.
Fonctions
Présidente de la Commission présidentielle américaine sur le statut de la femme
–
(1 an, 9 mois et 18 jours)
Président John Kennedy
Prédécesseur Poste créé
Successeur Esther Peterson
Déléguée des États-Unis auprès de l’Assemblée générale des Nations unies
–
(7 ans)
Président Harry S. Truman
Présidente de la Commission des droits de l'homme des Nations unies
–
Président Harry S. Truman
Prédécesseur Poste créé
Successeur Charles Malik
Représentante des États-Unis auprès de la Commission des droits de l'homme des Nations unies
–
Président Harry S. Truman
Prédécesseur Poste créé
Successeur Mary Lord
Première dame des États-Unis
–
(12 ans, 1 mois et 8 jours)
Président Franklin Delano Roosevelt
Prédécesseur Lou Henry Hoover
Successeur Bess Truman
Biographie
Nom de naissance Anna Eleanor Roosevelt
Date de naissance
Lieu de naissance New York, État de New York (États-Unis)
Date de décès
Lieu de décès New York, État de New York (États-Unis)
Nationalité Américaine
Parti politique Parti démocrate
Conjoint Franklin Delano Roosevelt
Enfants Anna Eleanor Jr Delano Roosevelt (1906-1975)
James Delano Roosevelt (1907-1991)
Franklin Jr Delano Roosevelt (1909-1909)
Elliott Delano Roosevelt (1910-1990)
Franklin Jr Delano Roosevelt (1914-1988)
John Delano Roosevelt (1916-1981)
Profession Diplomate
Activiste

Signature de Eleanor Roosevelt

Elle pèse sur la décision d'engager les États-Unis dans la Seconde Guerre mondiale. Féministe engagée, elle s'oppose au racisme[1] et défend le mouvement américain pour les droits civiques[2].

Après le conflit, comme diplomate, elle joue un rôle déterminant dans la promotion du multilatéralisme et la création de l’Organisation des Nations unies (ONU), auprès de laquelle elle sera la première déléguée des États-Unis (1945-1952). Elle préside également, pendant la présidence de Harry S. Truman, la Commission des droits de l'homme de l'Organisation des Nations unies, chargée de rédiger la Déclaration universelle des droits de l'homme[3] - [4]. Ses nombreux voyages dans le monde et sa diplomatie contribuent à l'adoption de cette déclaration par l'Assemblée générale des Nations unies le 10 décembre 1948.

Elle reçoit, à titre posthume, le prix des droits de l'homme des Nations unies créé en 1966 par l'Assemblée générale de l'ONU, pour être décerné, pour la première fois en 1968, à l'occasion du 20e anniversaire de l'adoption de la Déclaration universelle des droits de l'homme, le 10 décembre, jour connu universellement comme la Journée des droits de l'homme[5].

Biographie

Jeunesse

Eleanor Roosevelt enfant, en 1887.
Eleanor Roosevelt Ă  14 ans.

Anna Eleanor Roosevelt est née à Manhattan à New York. Elle est le premier enfant d'Elliott Roosevelt (en), WASP originaire de Virginie et d'Anna Hall Roosevelt (en). Elle a deux frères, Elliott Roosevelt, Jr. (1889-1893) et Hall Roosevelt (en) (1891-1941) ainsi qu'un demi-frère, Elliott Roosevelt Mann (mort en 1941), né d'une relation extraconjugale de son père avec Katy Mann, une servante de la famille. Elle est la nièce du président des États-Unis Theodore Roosevelt[6].

Ressentant dans son enfance un manque d'affection de la part de ses parents, elle est aussi, durant cette période, complexée par son physique : elle se trouve laide[7].

Elle se sentait indésirable, ses parents ayant préféré avoir un fils ; ce sentiment la rendra timide et effacée. Sa mère, femme d’une grande beauté, faisait de nombreuses remarques à sa fille concernant son physique. Elle l’appelait même « Granny » à cause de son style trop simple et démodé. L'enfance d’Eleanor ne fut pas facile, elle n’était pas heureuse. Elle n'était pas une personne attractive, plusieurs personnes se moquaient de son apparence en la surnommant « the ugly duckling ».

Elle est élevée dans une famille aisée. À l'âge de huit ans, elle perd sa mère, atteinte de diphtérie. Son père, maintenu dans un sanatorium car alcoolique et drogué, meurt deux ans plus tard. Très proche de son père, son décès fut très difficile à surmonter. Elle est alors confiée avec son frère à sa grand-mère maternelle, Marie Ludlow Hall (1843-1919), domiciliée à Tivoli (New York). De 1898 à 1902, elle étudie au pensionnat Allenswood, école anglaise réputée située à Wimbledon, près de Londres. La directrice, Marie Souvestre, lui apprend à cultiver sa curiosité intellectuelle, le goût des voyages et des langues (elle parle notamment couramment le français) ainsi que de la cause féminine.

Cette dame, d'origine française, fut une professeure importante dans l’éducation d’Eleanor ; elle lui permit de s’épanouir et de changer sa personnalité. C’est dans cet établissement qu’Eleanor travailla énormément sur son physique, sa santé et ses connaissances. Elle faisait partie de l’équipe de hockey, ce qui lui permit de gagner l’affection de ses camarades de classe et ainsi de se sentir utile et valorisée[8].

De retour à New York en 1902, elle fait ses débuts dans la société new-yorkaise[9].

Mariage

Eleanor Roosevelt dans sa robe de mariée.
Le couple Roosevelt et leurs deux premiers enfants, en 1908.

Eleanor Roosevelt rencontre Franklin D. Roosevelt, avec qui sa famille partageait un ancêtre commun d'origine hollandaise, Nicholas Roosevelt (1658-1742), et qui l'éblouit lorsqu'il la courtise. Certains affirmeront par ailleurs que son goût pour le plaisir et l'amusement contrastait avec la personnalité et le côté très sérieux d’Eleanor[10].

En novembre 1904, ils se fiancent malgré l'opposition de la mère de Franklin, Sara Delano Roosevelt. Le mariage, très médiatique en raison de la présence du président des États-Unis Theodore Roosevelt, cousin éloigné de Franklin et oncle d'Eleanor[11], a lieu le 17 mars 1905.

Les nouveaux mariés s'installent à New York, dans une maison fournie par la mère de Franklin. Sa belle-mère se mêle de toutes les questions domestiques. Eleanor accepte d'abord une position assez effacée (en dépit des préceptes inculqués par Marie Souvestre), mais elle reprend progressivement de l'autorité. Quand son mari est élu membre du Sénat de l'État de New York, la famille déménage à Albany (New York) et, à son grand soulagement[12] elle échappe à l'emprise de Sara, la mère de Franklin. C’est l'élection de son mari qui permettra à Eleanor de développer et découvrir la réalité de la vie politique[10].

Lorsque son mari est nommé secrétaire adjoint à la Marine en 1913, elle le suit à Washington (district de Columbia), continuant à remplir son rôle de femme de personnage public. En 1919, la vie d’Eleanor s’effondre, le jour où elle découvre dans la valise de son mari des lettres d'amour de Lucy Mercer, qui avait été engagée par Eleanor comme secrétaire et dame de compagnie. Eleanor est bouleversée par cette nouvelle, elle qui croyait en son mariage, qui pensait avoir comblé Franklin en lui donnant cinq enfants, un foyer tranquille et en se pliant aux exigences de sa carrière. Elle demande le divorce mais Franklin refuse pour préserver sa carrière politique. La mère de Franklin est également contre, elle préfère étouffer le scandale car la carrière de son fils serait réduite à néant si l’on apprenait son infidélité. C’est pourquoi Eleanor pose ses conditions et exige que Franklin se sépare de Mademoiselle Mercer, faute de quoi elle préviendra leurs enfants et le patron de Franklin qui ne plaisantait pas avec la morale. Franklin perdrait alors son travail et sa mère lui couperait les vivres. Un nouveau contrat s'établit alors dans le couple : ils deviennent des partenaires politiques et non des conjoints[13] - [14], c’est-à-dire qu’ils resteront ensemble aux yeux du public mais ne partageront plus aucune intimité. Désormais, elle prendra un véritable plaisir à contester les décisions de son époux, à lui imposer son point de vue, ce qu’elle s’interdisait de faire auparavant. Elle devient une nouvelle femme, libérée des liens de son mari[15].

De cette expérience, Joseph Las dira que Eleanor a compris que « construire sa vie et avoir ses propres intérêts n’était pas seulement ce qu’elle voulait faire mais, ce qu’elle devait faire ». Cela aurait été pour elle une détermination à trouver une « vie » en dehors de la maison. En d’autres termes, elle est devenue une activiste sociopolitique principalement par défaut. Son implication en politique avec son mari lui a permis diverses choses, telle que donner l'assurance dont elle avait besoin, en lui montrant notamment qu’elle pouvait vraiment aider son mari politiquement. Cela lui a également permis de comprendre comment ce milieu fonctionnait réellement. Outre cela, elle a pu discuter de politique, elle a été coachée dans les arts de l'écriture et de la prise de parole en public mais cela lui a également permis de voir comment rencontrer et traiter avec la presse[10].

Vie publique avant la Maison-Blanche

De 1903 à 1905, Eleanor est enquêtrice à la ligue des consommateurs. Elle visite et inspecte les habitations et ateliers clandestins, constatant qu’ils étaient surpeuplés et insalubres. Ces visites avaient pour but de réformer les conditions de travail et de vie de la classe populaire de New-York[16]. Elle va notamment promouvoir la campagne « White Label » de la Ligue des consommateurs. Elle a par ailleurs écrit de nombreuses lettres, fait plusieurs communiqués de presse et sensibilisé les médias par rapport à la situation de ces travailleurs[16].

The Women’s City Club, the League of Women Voters et Women’s Trade Union League

Eleanor rejoint des organisations politiques tel que « The Women’s City Club, the League of Women Voters » qui prolongent son combat contre tout type d’inégalités[17]. Début 1919, le Congrès ratifie par un 19e amendement le suffrage féminin. Eleanor est convaincue de la valeur de ce combat. Elle va alors prendre contact pour la première fois avec des organisations féminines, tel que le Rassemblement international des travailleuses (International Congress of Women Workers), qui accorde une grande importance aux conditions de travail des femmes[18].

À la section des femmes du comité démocrate de l'État de New-York, elle retrouve son idéal de jeunesse, qui était de travailler à l’élévation de la femme du point de vue intellectuel et moral. Elle y fera la connaissance de deux futures amies : Marion Dickerman et de Nancy Cook. À elles trois, elles forment un cercle ainsi qu’une solidarité qu’elles nommeront « sisterhood », tellement forte qu’elle s’apparente à une véritable franc-maçonnerie féminine et luttent ensemble au coude à coude. Ses amies lui apportent un amour maternel qu’elle n’a pas connu durant son enfance et lui des marques d’affection et de consolation dont elle a besoin. Seules les femmes semblent alors avoir à ses yeux de la pitié et comprendre le sort des femmes opprimées et enfermées dans leur esclavage domestique. En 1920, elle se liera d’amitié avec Esther Lape et Elizabeth Read, qui forment un couple de femmes homosexuelles et qui exercent un métier, ce qui éveillera l’admiration d'Eleanor. Esther Lape est membre fondatrice de la League of Women Voters, dont Eleanor va rejoindre les rangs et présidera la commission législative[15].

En 1921, l’intérêt d’Eleanor pour la politique augmente, en partie dû à sa décision d’aider son mari atteint de la poliomyélite[10].

Eleanor Roosevelt le soigne avec un grand dévouement et devient ses yeux, ses oreilles et ses jambes.

Son rôle d’activiste s’est alors fortement accru. Elle ne voulait pas que la carrière politique de son mari s’arrête là à la suite de sa maladie. L’activisme d’Eleanor s’est directement tourné vers des buts humanitaires. Cette tendance à faire plutôt qu'à réfléchir, associée à la conviction que tout ce qui est fait doit être fait pour le bien des autres, a contribué à faire d'Eleanor non seulement une militante sociopolitique, mais aussi à l'amener à choisir un activisme orienté vers des objectifs humanitaires. Son engagement pour les droits humains étaient déjà présent en elle lorsqu’elle était adolescente. En effet, elle avait rédigé un essai à l'Allenswood School déjà très révélateur[10].

Eleanor est devenue la représentante pour l'État de New-York lors de la conférence nationale de 1922 ; elle sera ensuite élue au conseil national. Elle concentre ses efforts sur la promotion d'un plan de paix international, sur la défense du droit des femmes à faire partie d'un jury et sur l'égalité des poursuites entre hommes et femmes dans les affaires de prostitution. Elle va mettre en place des programmes d'éducation des électrices à l'échelle nationale. Elle quittera cette ligue en 1924 pour se consacrer davantage au Parti démocrate mais restera active au sein de la League of Women Voters, en participant à ses événements et en prononçant des discours sur les affaires étrangères, la législation sociale et le pacifisme[19].

Eleanor Roosevelt en 1932.

En 1922, elle rejoint la Women’s Trade Union League (WTUL). Son travail au sein de ce groupe fait naître en elle une passion pour le droit du travail. Elle passe ainsi la majeure partie de son temps à défendre les conditions de travail et des salaires adéquats pour les femmes. Elle fait don des gains qu'elle reçoit par son travail à la radio ou lors d'apparitions publiques au profit de la Women’s Trade Union League. Eleanor se prononce en faveur d'un salaire minimum et d'un nombre d'heures maximum pour les travailleuses. Elle essaye d’impliquer son mari et des personnalités politiques de haut rang pour la cause de la ligue. Elle se fera surnommer « fairy godmother » (« bonne fée ») pour tout ce qu’elle a fait sur le sujet, ainsi que ses contributions envers les travailleuses et la WTUL.

Eleanor devient active au sein du Parti démocrate de l'État de New-York. Lorsqu’elle occupe cette fonction, elle y encourage la nomination du candidat à la présidentielle Al Smith.

La Women’s Trade Union League est dissoute en 1955, à cause d'un manque de financement et d'une baisse d’effectifs. Mais Eleanor continuera d’œuvrer pour les valeurs de cette Ligue ainsi que pour l’éducation des jeunes femmes, et ce, jusqu’à sa mort[20].

Vie publique en tant que Première dame

Eleanor Roosevelt et la jeune actrice Shirley Temple en 1938.

De 1933 à 1945, Eleanor Roosevelt est Première dame des États-Unis, à la suite de la victoire de son mari à l'élection présidentielle. Malgré son soutien envers son mari et sa carrière, celle-ci craignait que l’agenda politique du président et l’image qu’elle devait à présent arborer la contraignent à minimiser ses interventions sur les sujets qui lui tenaient à cœur[10].

À compter de 1933, elle est favorable au rétablissement des relations diplomatiques avec l'Union soviétique et nourrit l'espérance de pouvoir s'entretenir directement avec Joseph Staline[21]. Elle introduit à la Maison-Blanche un jeune militant syndicaliste, Joseph P. Lash, membre des Jeunesses communistes qui milite, sans grand succès d'ailleurs, pour une intervention américaine en faveur des républicains espagnols lors de la guerre d'Espagne. Averti par les services secrets, Franklin Roosevelt fait affecter Lash dans le Pacifique sud. Des archives de Moscou, dont le degré de véracité ou d'intégrité est difficile à estimer eu égard aux conditions dans lesquelles elles sont rendues publiques, évoquent l'amitié entre Eleanor et Lash, notant que celle-ci est « facile à influencer et à mener quand on sait la prendre »[21].

Arthurdale

Le 18 août 1933, Franklin Roosevelt rend visite à des familles de mineurs sans abri de Morgantown, en Virginie-Occidentale. Profondément affecté par la visite, il propose une communauté de réinstallation pour les mineurs d’Arthurdale, où ils pourront gagner leur vie en menant des cultures de subsistance, faisant de l’artisanat et s'investissant dans une usine de fabrication locale. La Première dame espère que ce projet deviendra un modèle pour « un nouveau type de communauté » aux États-Unis, dans lequel les travailleurs seront mieux soignés. Son mari soutient avec enthousiasme le projet. Dans le cadre du « Homestead Project » et avec l'aide financière du milliardaire Bernard Baruch, 200 familles reçoivent des indemnités et construisent eux-mêmes leurs maisons sur 2000 hectares de terrain alloués par l'État ; Eleanor y investira une bonne part de son capital, bien qu'elle ne connaisse rien à l'agriculture, à l'administration, ni-même à la construction. Malheureusement l'aventure sera un échec, le projet étant trop hâtif, sans étude de terrain (le sol se révélera trop instable) et tout ceci finira par coûter trop cher[15].

Engagements
La Première dame et l'actrice Lucille Ball lors d'un évènement pour la lutte contre la poliomyélite infantile, en 1944.

De peur de ne plus être utile, elle a proposé à son mari de travailler volontairement comme assistante administrative. Dans un premier temps, Franklin Roosevelt a refusé, ce qui n’a pas empêché sa femme de contribuer pleinement à l’administration Roosevelt[15].

En juillet 1934, elle démarre son propre programme de radio, où elle parle notamment de l’éducation des enfants, laissant apparaître ses idées engagées[22].

De 1935 à 1962, à raison de 6 jours par semaine, elle écrit My day, une chronique qui aborde des questions telles que la race, les femmes ainsi que des événements marquants de l’époque. My day lui permet de diffuser ses idées, ses pensées aux Américains et leur donner son point-de-vue sur les événements contemporains[23].

Lors de sa première année à la Maison Blanche, elle parcourt 50 000 km en avion, et 68 000 l’année suivante. Elle multiplie les déplacements afin de ne pas perdre de vue sa vocation principale, qui est d’aider les autres[15].

C’est la première fois dans l’histoire du pays qu'une Première dame s’intéresse aux conditions de vie des plus démunis, des défavorisés et des exclus. D’ailleurs, Eleanor Roosevelt destine les cachets de ses conférences au secours des familles sans travail ; elle ouvre un club pour les femmes abandonnées, ou dont le mari est alcoolique[15].

Elle a notamment une influence sur la politique intérieure de son époux (programmes sociaux du New Deal, amélioration du sort des femmes, droits civiques de la population noire, etc.), en faisant des conférences de presse, tenant des rubriques dans les journaux puis produisant des émissions de radio[13] - [24].

Dans la poursuite de sa volonté de faire travailler plus de femmes, elle a fait pression sur son mari afin de nommer des femmes à des postes fédéraux mais aussi de donner l'accès aux minorités à des postes administratifs[17].

Elle fut une proche conseillère du président, en le poussant à adopter des réformes assez ambitieuses comme une politique anti-lynchage, une assurance nationale de santé, ou encore la nomination de plus de femmes dans son équipe[22].

Eleanor Roosevelt avait la réputation d'avoir une grande influence sur les choix politiques (comme les nominations) de son mari. Cependant, la nomination de Frances Perkins par le président en tant que première femme membre du Cabinet, à titre de secrétaire au Travail, était le propre choix de Franklin Roosevelt. Eleanor ne l’a même jamais proposée. Eleanor Roosevelt était ravie que son mari ait nommé Frances Perkins, preuve qu’il considérait qu’une femme pouvait être nommée et reconnue[25].

Par sa présence, elle devient l’effigie de la lutte des femmes pour l’indépendance et l’égalité des droits des minorités. Elle devient la partisane blanche la plus visible de la lutte pour les droits civiques dans les cercles du gouvernement. Dans cette même idée, elle visite les universités destinées aux Noirs, organise des forums à la Maison-Blanche avec des porte-parole de la communauté afro-américaine, et se mobilisa pour la création au sein de l’administration d’un « Cabinet noir » formé de conseillers afro-américains[22].

Eleanor Roosevelt avec le roi et la reine d'Angleterre, en 1942.
Eleanor Roosevelt et la conseillère afro-américaine de son mari Mary McLeod Bethune, en 1943.

Elle sera Ă©galement membre du National Association for the Advancement of Colored People (NAACP)[26] et du Advisory Council for the Peace Corps[27].

Pendant la Grande Dépression, un programme du New Deal employait environ 3 millions d’hommes sans emploi, dans le Civil Conservation Corps (CCC). Comme leurs homologues masculins, les femmes cherchaient du travail, mais la stigmatisation à l’égard des femmes qui travaillaient et des femmes qui, elles, vivaient de l’aide gouvernementale rendait la recherche d’un emploi encore plus difficile. Soucieuse du sort de ces femmes, Madame Roosevelt s’est alors demandée si ces femmes pouvaient servir à la CCC ; malheureusement elle rencontra la résistance du cabinet de son mari, qui s’interrogeait sur le bien-fondé d’envoyer des femmes travailler dans ce genre de camps. Elle s’est alors tournée vers Hilda Smith - éducatrice pour les ouvriers américains, travailleuse social mais aussi directrice du collège Bryn Mawr, afin de trouver une alternative aux camps CCC, qui répondrait ainsi aux exigences du cabinet. Un programme, les « camps She-she-she », réservés aux femmes, a été conçu par la Première dame, qui voulait une solution pour les deux millions de femmes qui avaient perdu du travail après le krach boursier de 1929. Ils mettaient l’accent sur l’éducation et la vie domestique, en fournissant notamment une éducation, des conseils professionnels, de l’encouragement, etc.[28].

Les principaux nouveaux concessionnaires — Eleanor Roosevelt, Harold Ickes, Frances Perkins et Harry Hopkins — ont critiqué ouvertement la discrimination raciale et ont essayé d’inclure des personnes de couleur dans les programmes du New Deal. Leur réussite, bien que loin d’être parfaite, fut impressionnante[29].

Elle était membre du groupe Daughters of the American Revolution. Elle a résigné son adhésion en 1939, après que cette association ait refusé que Marian Anderson, une chanteuse afro-américaine, ne se produise devant leur auditoire. Elle s’est d’ailleurs débrouillée par la suite pour qu’Anderson puisse chanter devant le mémorial de Lincoln[30].

Les années 1940 peuvent être considérées comme l'ère de Eleanor Roosevelt car elle a été la personne la plus influente dans le développement du programme des droits humains des Nations-Unies et l'agent principal à travers lequel le gouvernement américain a travaillé pour atteindre ses objectifs de politique étrangère dans le domaine des droits de l'homme. On dira par ailleurs que la Eleanor de ces années n’a rien avoir avec la Eleanor de 1924, qu’un de ses fils a décrit comme « une femme qui a échoué en tant que femme et mère, qui a échoué à trouver du plaisir dans la vie et qui a échoué à « marquer les esprits » en tant qu’être indépendant ». Les propos de son fils seront considérés comme étant exagérés mais il est vrai qu’il aurait été difficile de voir « la première dame du monde » en une femme généralement décrite comme gênée et introvertie[10].

Seconde Guerre mondiale
La Première dame visite des troupes aux îles Galápagos, en 1944.

Eleanor Roosevelt est favorable à la décision d'engager les États-Unis dans la Seconde Guerre mondiale et n’hésite pas à rendre visite aux troupes sur le front[31], par exemple en août 1943 dans le Pacifique Sud[32]. Engagée auprès du NAACP[2], elle soutient la création d'une escadrille de chasse composée de pilotes noirs qui se battent en Italie et escortent les bombardiers sur l'Allemagne (escadrille Tuskegee Airmen) ; elle est également à l'origine du corps féminin de pilotes de l'armée de l'air américaine, le Women Airforce Service Pilots, qui permettra à de nombreuses femmes de devenir pilotes.

En 1941, elle prend la tête du Bureau de défense civile (Office of Civilian Defense), organe de sécurité mobilisé pour réagir en cas d'attaque. Devant l'opposition du Parti républicain et des médias, elle quitte cette fonction cinq mois après sa nomination[2].

Les Nations Unies

Eleanor Roosevelt Ă  l'ONU en 1947.

Franklin Delano Roosevelt meurt en avril 1945 ; son vice-président Harry Truman lui succède.

En décembre 1945, il lui propose de faire partie de la première délégation des États-Unis à la première Assemblée générale des Nations unies à Londres. Eleanor finit par accepter sa mission sous la « pression » de ce dernier et occupera le poste jusqu’en 1952[30].

Elle est alors assignée à la troisième commission de l’Assemblée générale, chargé des questions humanitaires, culturelles et économiques, plutôt qu’aux autres comités, qui s'occupaient des questions légales, politiques et financières[10].

Eleanor Roosevelt et John F. Kennedy en 1960.

Eleanor Roosevelt, toujours négative quant à l’image qu’elle a d’elle-même, pensait qu’elle avait été assignée au Comité trois car les hommes de la délégation présumaient qu’elle y causerait le moins de tort (« do the least harm there »). Elle commentera également : « Comment pourrais-je être déléguée et aider à organiser les Nations-Unies alors que je n’ai aucune expérience dans les relations internationales ? ». Des réserves quant à ses qualifications ont également été émises par de nombreux membres de l’établissement de politique étrangère. Des oppositions à sa nomination émanent tant du camp républicain, avec notamment John Foster Dulles, qui la considère trop libérale, que du camp démocrate, avec cette fois le sénateur J. William Fulbright qui, quant à lui, la trouve inexpérimentée. Les avis importent toutefois peu puisque le dernier mot revient au président Truman. Il était d’ailleurs la dernière personne à être dissuadée par le manque d’expérience en affaires étrangères de Madame Roosevelt. En 1946, elle devient présidente de la commission des droits de l'homme. Avec ses collaborateurs, leur mission principale était d’écrire une déclaration internationale des droits humains. Elle consacre beaucoup de temps avec les autres membres à l’écriture de la déclaration et de l’accord complémentaire. Ils sont chargés d’écrire tous ensemble la première ébauche de la déclaration. Cette mission a pris plusieurs mois, les représentants des différents pays ayant des difficultés à s’accorder sur les articles. Pendant toute cette période, ils débattent sur chaque mot du projet de déclaration, jusqu’à ce que le Comité-3 accepte la transmission du texte à l’Assemblée générale. Eleanor a été inspiratrice du projet de la Déclaration universelle des droits de l'homme, aux côtés du Français René Cassin, et a participé à toutes les réunions de travail sur ce texte pendant deux ans, jusqu'au 10 décembre 1948, date à laquelle la Déclaration a été votée à Paris. Elle insistera sur le fait que la déclaration doit être rédigée de manière à être acceptable pour toutes les religions, idéologies, cultures, etc. Mais aussi, sur le fait que le langage de la déclaration soit simple et bref afin qu’il soit compréhensible par tout le monde[33].

À sa mort en 1962, le New York Times voit en elle, dans sa nécrologie, « l'objet d'un respect quasi universel » et considère qu'elle était devenue, à la fin de sa vie, « l'une des femmes les plus estimées du monde »[34].

Vie privée

Eleanor et Franklin Roosevelt en août 1932.

Le couple a eu six enfants, dont l'un meurt en bas âge :

  • Anna Eleanor, Jr. ( - ), journaliste, responsable des relations publiques ;
  • James ( - ), homme d'affaires, membre du Congrès ;
  • Franklin Delano, Jr. ( - ) ;
  • Elliott ( - ), homme d'affaires, maire ;
  • Franklin Delano, Jr. ( - ), homme d'affaires, membre du Congrès, agriculteur ;
  • John Aspinwall ( - ), commerçant, courtier en valeurs mobilières.

Eleanor Roosevelt est considérée par certains auteurs comme bisexuelle, et ferait partie de ces personnalités célèbres dont la bisexualité aurait été volontairement ignorée ou effacée. Elle a parfois été présentée comme une lesbienne[35]. La découverte de ses relations avec des femmes causa une crise familiale similaire à celle résultant de la révélation de l'infidélité de son mari avec sa secrétaire[36].

À la suite de la victoire à la présidentielle de son mari, Eleanor fait la rencontre de Lorena A. Hickok, journaliste de l’Associated Press, qui s’intéresse davantage à la Première dame qu’à son mari. Malgré son aversion pour les journalistes, Eleanor entretiendra une relation homosexuelle avec cette dame[15].

Il a fallu attendre la mort de Lorena Hickok pour accéder à des lettres qui montrent par bien des aspects une relation passionnée : « … je me souviens le plus clairement de vos yeux et de cette sorte de sourire taquin qu'on peut y lire, et du contact contre mes lèvres de cette douce petite tache au coin nord-est de votre bouche » écrit Lorena dans une lettre à Eleanor.

Lorena inspire confiance à Eleanor, elle aime son dévouement sincère pour la cause féminine, elle en impose par son charisme et son aisance à parler. Eleanor a trouvé en cette femme une confidente à qui ouvrir son cœur, une personne sensible qui la comble d’amour et qui lui donne le sentiment d’être aimée et désirée[15].

Les auteurs divergent toutefois, et il n'est pas entièrement certain que leur relation ait eu un aspect érotique[37]. De la même façon, il n'est pas certain que l'amitié entretenue par Eleanor avec son garde du corps, Earl Miller, ait un jour pris un caractère passionné[38].

Franklin Roosevelt décédera le 12 avril 1945 aux côtés de sa maîtresse. Eleanor n'en sera informée que plus tard, alors que d’autres membres de sa famille avaient été mis au courant. En avril 1960, on diagnostique une anémie aplastique chez elle, peu après qu'elle ait été heurtée par une voiture à New York. En 1962, elle reçut des stéroïdes, qui activèrent un cas dormant de tuberculose dans sa moelle osseuse. Alors âgée de 78 ans et souffrant d’insuffisance cardiaque, Eleanor décède dans son sommeil le 7 novembre 1962. Le président John Fitzgerald Kennedy ordonne alors que tous les drapeaux des États-Unis soient mis en berne dans le monde entier, le 8 novembre, afin de lui rendre hommage. Conformément à la volonté du couple présidentiel, elle est enterrée à Hyde Park, aux côtés de son époux, dans la roseraie de « Springwood », qui est la maison de la famille Roosevelt.

Citations

  • Eleanor Roosevelt Ă  New York, en 1956.
    « Tu dois accepter tout ce qui arrive, et la seule chose importante est d'y faire face avec courage, avec tout ce que tu as de mieux à offrir. »
    • « You have to accept whatever comes, and the only important thing is that you meet it with courage and with the best that you have to give. »
  • « L'avenir appartient Ă  ceux qui croient Ă  la beautĂ© de leurs rĂŞves. »
    • « The future belongs to those who believe in the beauty of their dreams[39]. »
  • « Les grands esprits discutent des idĂ©es. Les esprits moyens discutent des Ă©vĂ©nements. Les petits esprits discutent des gens. »
    • « Great minds discuss ideas. Average minds discuss events. Small minds discuss people » Ă©galement attribuĂ© Ă  Socrate.
  • « Personne ne peut vous faire sentir infĂ©rieur sans votre consentement. »
    • « No one can make you feel inferior without your consent[40]. »
  • « Fais ce que ton cĹ“ur te dit de faire – de toutes les façons, on te critiquera. Tu seras damnĂ© si tu le fais et damnĂ© si tu ne le fais pas. »
    • « Do what you feel in your heart to be right — for you’ll be criticized anyway. You'll be damned if you do, and damned if you don’t. »
  • « La paix mondiale ne peut ĂŞtre le travail d'un seul homme, d'un seul parti, ou d'une seule nation. Cette paix doit reposer sur la volontĂ© commune du monde entier. »
    • « The structure of the world peace cannot be the work of one man, or one party or one nation. It must be a peace which rests on the cooperative effort of the whole world. »[41]
  • « Vous devez faire la chose que vous pensez ne pas pouvoir faire. »
    • « You must do the thing you think you cannot do. »[42].

Hommages

Le monument à Eleanor Roosevelt inauguré à New York en 1996.
  • Eleanor Roosevelt est inscrite au National Women's Hall of Fame.
  • Le cinquième des six collèges de l'universitĂ© de Californie Ă  San Diego porte le nom d'Eleanor Roosevelt College.
  • Elle reçoit Ă  titre posthume le prix des droits de l'homme des Nations unies en 1968.
  • En 1972, l’Institut Eleanor Roosevelt a Ă©tĂ© fondĂ© ; il fusionne avec la Franklin D. Roosevelt Four Freedoms Foundation en 1987 pour devenir le Roosevelt Institute. Le Roosevelt Institute est un groupe de rĂ©flexion amĂ©ricain libĂ©ral. L’organisation, basĂ©e Ă  New York, affirme qu’elle existe « pour faire avancer l’hĂ©ritage et les valeurs de Franklin et Eleanor Roosevelt en dĂ©veloppant des idĂ©es progressistes et un leadership audacieux au service de la restauration de la promesse d’opportunitĂ©s de l’AmĂ©rique pour tous. L'Eleanor Roosevelt High School, une Ă©cole secondaire aimant public spĂ©cialisĂ©e dans les sciences, les mathĂ©matiques, la technologie et l’ingĂ©nierie, a Ă©tĂ© fondĂ©e en 1976 Ă  son emplacement actuel Ă  Greenbelt (Maryland).
  • En 1977, la maison oĂą elle a vĂ©cu après la mort de son Ă©poux a Ă©tĂ© officiellement dĂ©signĂ©e par un acte du Congrès comme lieu historique national Eleanor Roosevelt, afin de commĂ©morer l’éducation, l’inspiration, le bĂ©nĂ©fice des gĂ©nĂ©rations prĂ©sentes et futures ainsi que la vie et l’œuvre d’une femme exceptionnelle dans l’histoire amĂ©ricaine.
  • En 1989, l'Eleanor Roosevelt Fund Award est crĂ©Ă©. Il honore une personne, un projet, une organisation ou une institution pour ses contributions exceptionnelles Ă  l’égalitĂ© et Ă  l’éducation des femmes et des filles.
  • Une statue en bronze Ă  son effigie (en) a Ă©tĂ© inaugurĂ©e en 1996 par la Première dame Hillary Clinton Ă  l’extrĂ©mitĂ© ouest de la 72e Rue et de Riverside Drive Ă  New-York. Aux pieds de la statue est inscrit quelques mots d’Adlai Stevenson : « Her glow has warmed the world », ce qui veut dire « Sa flamme a rĂ©chauffĂ© le monde ». Elle est la première Première dame des États-Unis Ă  avoir connu une telle popularitĂ© et Ă  recevoir un tel hommage[13].
  • En 1998, le prĂ©sident Bill Clinton crĂ©e le Prix Eleanor Roosevelt pour les droits de l’homme, en l’honneur des promoteurs amĂ©ricains exceptionnels des droits aux États-Unis. Le prix a d’abord Ă©tĂ© dĂ©cernĂ© Ă  l’occasion du 50e anniversaire de la DĂ©claration universelle des droits de l’homme, honorant le rĂ´le d’Eleanor Roosevelt en tant que « force motrice » dans l’élaboration de la DĂ©claration universelle des droits de l’homme de l’ONU.

Œuvres cinématographiques

Fictions

Documentaire

Livres

  • A Trip to Washington with Bobby and Betty. New York : Dodge, 1935.
  • Christmas: A Story. New York : Knopf, 1940.
  • Christmas, 1940. New York : St. Martin's. 1940.
  • Your Teens and Mine. New York : Da Capo, 1961.
  • Eleanor Roosevelt's Book of Common Sense Etiquette. New York : Macmillan, 1962 (avec la collaboration de Robert O. Ballou).
  • Eleanor Roosevelt's Christmas Book. New York : Dodd, Mead, 1963.
  • Tomorrow Is Now. New York : Harper, 1963.

Bibliographie

  • Claude-Catherine Kiejman, Eleanor Roosevelt. First lady et rebelle, Tallandier, , 256 p. (lire en ligne)
  • (en) Maurine Hoffman Beasley, The Eleanor Roosevelt encyclopedia, Westport, Conn, Greenwood Press, , 628 p. (ISBN 978-0-313-30181-0, lire en ligne)
  • Beata De Robien, Les passions d’une prĂ©sidente : Eleanor Roosevelt, Paris, Perrin, , 335 p. (ISBN 2-262-01666-6, lire en ligne)
  • (en) Eleanor Roosevelt, Donald Wigal, The wisdom of Eleanor Roosevelt, New York, NY : Citadel Press/Kensington Pub. Corp., 2003. (ISBN 9780806524788)
  • (en) Anna Eleanor Roosevelt in Past First Ladies, biographie, The White House.
  • Ralph Keysers : .
  • Anne Deysine, AurĂ©lie Godet, Jacques Portes et al., L'empire de l'exĂ©cutif amĂ©ricain : 1933-2006, Neuilly-sur-Seine, Atlande, coll. « Clefs-concours, Anglais-civilisation », , 507 p. (ISBN 978-2-35030-061-0, BNF 41205555).
  • (en) A. Glenn Mower, The United States, The United Nations, and Human Rights: The Eleanor Roosevelt and Jimmy Carter Eras, Connecticut, Greenwood Press, , 215 p. (ISBN 031321090X)

Notes et références

  1. Deysine, Godet et Portes 2008, p. 66.
  2. Clément Boutin, « Comment, au fil de l'histoire, les First Ladies se sont rendues indispensables au président américain », sur Les Inrockuptibles, (consulté le ).
  3. Deysine, Godet et Portes 2008, p. 434.
  4. « Histoire de la rédaction de la DUDH », un.org, consulté le 5 juin 2020.
  5. Assemblée générale de l'ONU, "Année internationale des droits de l'homme". Resolution 2217 (XXI), adoptée le 19.12.1966., New York, United Nations, (lire en ligne), Annexe C.
  6. « ROOSEVELT ELEANOR (1884-1962) », universalis.fr, consulté le 5 juin 2020.
  7. (en) Joseph P. Lash, Eleanor and Franklin, W.W. Norton & Company, , p. 48.
  8. (en) William Jay Jacobs, « Eleanor Roosevelt »
  9. « Education : New School for Old Students », sur The New York Times, 24 février 1967(en).
  10. Mower 1979.
  11. Claude-Catherine Kiejman, « Eleanor roosevelt, First lady of the world », Revue des deux mondes,‎ , p. 78-92 (lire en ligne).
  12. Roosevelt Eleanor (1884-1962) sur Universalis.
  13. Kiejman 2012.
  14. « Une histoire des déclarations des droits de l'homme (4/4) : Eleanor Roosevelt : l'ascension politique d'une First Lady », sur France Culture (consulté le )
  15. De Robien 2000.
  16. (en) X, « The Many Professions of First Lady Eleanor Roosevelt »,
  17. (en) X, « Eleanor Roosevelt Biography », sur FDR LIBRARY & MUSEUM,
  18. (en) Dorothy Sue Cobble, « U.S. Labor Women’s Internationalism in the World War I Era », Revue française d’études américaines,‎ , p. 46 à 50 (lire en ligne)
  19. (en) X, « Women, Politics, and Policy », sur Stevenson Library Digital Collections
  20. (en) X, « The Working Woman », sur Stevenson Library Digital Collections
  21. Beata de Robien, « Eleanor Roosevelt, une femme influente sous influence », La Nouvelle Revue d'histoire, no 69,‎ , p.21-24.
  22. Greg Robinson, « Eleanor Roosevelt à Montréal: les droits de l’homme et l’internationalisme Durant la Seconde Guerre mondiale », Bulletin d'histoire politique,‎ , p. 19 à 33 (lire en ligne)
  23. (en) Eleanor Roosevelt, « My Day », sur AMERICAN EXPERIENCE
  24. "Une histoire des déclarations des droits de l'homme (4/4) : Eleanor Roosevelt: l'ascension politique d'une First Lady", sur France Culture (consulté le 13 décembre 2018).
  25. E. Roosevelt, The Autobiography of Eleanor Roosevelt, Harper & Brothers, New York City, 1961.
  26. (en) Melissa Cooper, « Reframing Eleanor Roosevelt’s influence in the 1930s anti-lynching movement around a “new philosophy of Government », European journal of American studies,‎
  27. (en) X, « Anna Eleanor Roosevelt », sur NATIONAL PARK SERVICE,
  28. (en) Erin Blakemore, « This new deal summer camp program aimed to help unemployed women », sur history.com,
  29. (en) Richard Walker, « Was the new deal racist? », sur livingnewdeal.org,
  30. (en) X, « Eleanor Roosevelt », sur The Editors of History, .
  31. Doris Kearns Goodwin, No Ordinary Time, Simon & Schuster, 1994.
  32. Pap Ndiaye, « Les États-Unis basculent vers le Pacifique », L'Histoire n°413-414, août 2015, p. 74-77.
  33. (en) Mary Ann Glendon, A World Made New, New-York, Random House Trade, , 368 p. (ISBN 9780375760464)
  34. M« rs. Roosevelt, First Lady 12 years, often called 'world's most admired woman' », sur archives.nytimes.com (consulté le 29 mai 2019).
  35. (en-US) Maurine Hoffman Beasley, Holly Cowan Shulman, Henry R. Beasley, The Eleanor Roosevelt Encyclopedia, Greenwood Publishing Group, (2001), 628 p., p. 59.
  36. (en-US) Russell Baker, « The Charms of Eleanor », The New York Review of Books, 9 juin 2011.
  37. (en-US) Stacy Schiff et Stacy Schiff, « The woman in Eleanor Roosevelt’s life », The Washington Post,‎ (ISSN 0190-8286, lire en ligne, consulté le )
  38. (en-US) Maurine Hoffman Beasley, Holly Cowan Shulman, Henry R. Beasley, The Eleanor Roosevelt Encyclopedia, Westport, Greenwood Publishing Group, , 628 p., p. 317-323 et 340-367.
  39. Roosevelt, p. 12.
  40. Beasley, p. 28.
  41. George D Pozgar, Legal aspects of health care administration, Sudbury, Mass. : Jones and Bartlett Publishers, 2007. (ISBN 9780763739270), p. 485.
  42. FDR Library & Museum, Eleanor Roosevelt «…», op. cit.

Annexes

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