La Haye-de-Routot
La Haye-de-Routot est une commune française située dans le département de l'Eure en région Normandie.
La Haye-de-Routot | |
L'un des deux ifs funéraires. | |
Administration | |
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Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Eure |
Arrondissement | Bernay |
Intercommunalité | Communauté de communes Roumois Seine |
Maire Mandat |
Jacques Binet 2020-2026 |
Code postal | 27350 |
Code commune | 27319 |
Démographie | |
Gentilé | Hayon Routotois |
Population municipale |
300 hab. (2020 ) |
Densité | 120 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 24′ 19″ nord, 0° 43′ 42″ est |
Altitude | Min. 70 m Max. 132 m |
Superficie | 2,51 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Rouen (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Bourg-Achard |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
Géographie
Localisation
La Haye-de-Routot est une commune du Nord du département de l'Eure. Située en lisière de la forêt de Brotonne, elle appartient à la région naturelle du Roumois[1]. Jusqu'en 2015, elle faisait partie du canton de Routot.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[4]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[5].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[8] complétée par des études régionales[9] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Jumieges », sur la commune de Jumièges, mise en service en 1978[10] et qui se trouve à 7 km à vol d'oiseau[11] - [Note 4], où la température moyenne annuelle est de 11,6 °C et la hauteur de précipitations de 844,1 mm pour la période 1981-2010[12]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Rouen-Boos », sur la commune de Boos, dans le département de la Seine-Maritime, mise en service en 1968 et à 34 km[13], la température moyenne annuelle évolue de 10,1 °C pour la période 1971-2000[14] à 10,5 °C pour 1981-2010[15], puis à 11 °C pour 1991-2020[16].
Urbanisme
Typologie
La Haye-de-Routot est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6] - [17] - [18] - [19].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Rouen, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 317 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[20] - [21].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (80,4 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (97 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (38,5 %), terres arables (32,4 %), zones urbanisées (16,6 %), prairies (9,5 %), forêts (3 %)[22].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[23].
Toponymie
Le lieu est mentionné sous la forme latinisée Haia de Roetot (p. d’Eudes Rigaud) vers 1240[24], La Haie de Rouvetot en 1395 (cartulaire de Saint-Wandrille)[25].
Nom analogue à celui de la paroisse voisine Routot (Rouetot 1180 - 1201), dont il est certainement une ancienne dépendance[24].
L'appellatif haye > haie a servi à former nombre de toponymes dans la région à l'époque médiévale. On le retrouve notamment dans La Haye-Aubrée et dans La Haye-de-Calleville qui partage la même relation avec le nom de lieu contigu de Calleville[24].
Le mot haie (jadis haye), d'origine germanique[26], pouvait prendre le sens de « lisière de forêt » au Moyen Âge, ce qui correspond bien à la localisation de la Haye-de-Routot en bordure de la forêt de Brotonne[24].
Le second élément Routot est probablement le même que celui de la paroisse contigüe. Il s'explique par l'anthroponyme vieux norrois Hrólfr (> Rou(f) / Rollon), souvent transcrit par le nom de personne germanique Rodulfus (> Rodolphe) / Radolfus (variante vieux bas francique du précédent, > Raoul), dont la forme nordique complète est précisément HróðulfR. Il est fréquent dans la Normandie ducale. Ainsi Rollon est-il nommé Rou ou Raoul par de nombreux chroniqueurs.
On retrouve un nom de personne similaire dans Saint-Aubin-Routot (Rodulftot 1035), ainsi que le même appellatif -tot, d'origine norroise topt, signifiant « emplacement, ferme ».
Histoire
Malgré la présence d'ifs funéraires âgés d'environ 1 500 ans, la paroisse est sans doute d'origine relativement récente et en tout cas postérieure à celle de Routot, qui n'est pas antérieure au Xe siècle.
La plupart des paroisses du Roumois ont été créées sur des défrichements par des colons anglo-scandinaves nouvellement installés, ce qui explique l'absence de noms de domaine gallo-romains antérieurs. Il est probable que les ifs du cimetière poussaient naturellement en forêt et qu'ils aient été conservés lors de la construction du premier sanctuaire.
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[28].
En 2020, la commune comptait 300 habitants[Note 8], en augmentation de 2,39 % par rapport à 2014 (Eure : +0,22 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- l'église Notre-Dame
- Le manoir des Broches[31], Inscrit MH (1997).
- la maison du sabotier.
- le four à pain, musée.
- Église Notre-Dame.
- La maison du sabotier.
- L'autre if funéraire.
Site inscrit
- Les deux ifs du cimetière, Site inscrit (1932)[32]. Le diamètre du tronc des deux ifs millénaires a permis d'y établir de petites chapelles[33].
Personnalités liées à la commune
- Paul Pelliot[34]
Événements
- Avril : festival Orties Folies sur l'utilisation des plantes sauvages pour l'alimentation, la santé et le jardinage.
- Mai : Jeux normands oubliés et vieux moteurs
- Juillet : Feu de Saint-Clair
- Août : la nuit du boulanger.
- Octobre : fête des légumes oubliés.
Voir aussi
Notes et références
Notes
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[6].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[7].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- « Le Roumois », sur Atlas des paysages de la Haute-Normandie (consulté le ).
- « Géoportail (IGN), couche « Limites Administratives » activée ».
- « Géoportail (IGN), couche « Limites Administratives » activée ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Jumieges - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre La Haye-de-Routot et Jumièges », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Jumieges - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre La Haye-de-Routot et Boos », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Rouen-Boos - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Rouen-Boos - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Rouen-Boos - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- François de Beaurepaire (préf. Marcel Baudot), Les Noms des communes et anciennes paroisses de l'Eure, Paris, A. et J. Picard, 1981, 221 p. (ISBN 2-7084-0067-3) (OCLC 9675154), p. 125.
- Ernest Poret de Blosseville, Dictionnaire topographique du département de l’Eure, Paris, , p. 111
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- « Manoir », notice no PA27000020, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Les deux ifs du cimetière », sur Direction Régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement Normandie (consulté le ).
- « Paul Pelliot, archéologue de l'extrême-Asie », sur Conflits : Revue de Géopolitique, (consulté le ).