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Calleville

Calleville est une commune française située dans le département de l'Eure, en région Normandie.

Calleville
Calleville
La mairie.
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Normandie
DĂ©partement Eure
Arrondissement Bernay
Intercommunalité Communauté de communes Intercom Bernay Terres de Normandie
Maire
Mandat
Frédéric Scribot
2020-2026
Code postal 27800
Code commune 27125
DĂ©mographie
Gentilé Callevillais
Population
municipale
654 hab. (2020 en diminution de 1,36 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 76 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 49° 11â€Č 33″ nord, 0° 45â€Č 30″ est
Altitude Min. 65 m
Max. 144 m
Superficie 8,57 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
DĂ©partementales Canton de Brionne
LĂ©gislatives DeuxiĂšme circonscription
Localisation
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Calleville

    GĂ©ographie

    Localisation

    Calleville est une commune du Centre-Ouest du dĂ©partement de l'Eure. Elle est situĂ©e Ă  l'extrĂ©mitĂ© ouest de la rĂ©gion naturelle de la campagne du Neubourg et jouxte celle du Lieuvin. La campagne du Neubourg se caractĂ©rise par un paysage plat et ouvert, dit en openfield, c'est-Ă -dire composĂ© de grandes Ă©tendues de cultures[1]. Ainsi, une grande partie du territoire de la commune de Calleville est occupĂ©e par des champs organisĂ©s en grandes parcelles et se distingue, de maniĂšre gĂ©nĂ©rale, par l'absence d'Ă©lĂ©ments vĂ©gĂ©taux. Toutefois, cette ouverture du paysage se trouve contrecarrĂ©e par la proximitĂ© de plusieurs vallĂ©es (Ă  l'ouest et au nord) dont les abords boisĂ©s offrent un cadre plus vĂ©gĂ©tal. De plus, un peu de vĂ©gĂ©tation couvre les abords de l'autoroute A28 et quelques haies clairsemĂ©es subsistent çà et lĂ . À vol d'oiseau, le bourg est Ă  km Ă  l'est de Brionne[2], Ă  16 km au nord-est de Bernay[3], Ă  34 km au nord-ouest d'Évreux[4] et Ă  36 km au sud-ouest de Rouen[5].

    Voies de communication

    La commune de Calleville est traversée par :

    • l'autoroute A28 qui relie notamment Rouen Ă  Alençon ;
    • la route dĂ©partementale 26 qui la relie, Ă  l'ouest, Ă  Brionne et, Ă  l'est, Ă  Saint-Paul-de-Fourques ;
    • La route dĂ©partementale 137 qui la relie Ă  Harcourt.

    Climat

    Le climat qui caractĂ©rise la commune est qualifiĂ©, en 2010, de « climat ocĂ©anique dĂ©gradĂ© des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en mĂ©tropole[8]. En 2020, la commune ressort du type « climat ocĂ©anique altĂ©rĂ© » dans la classification Ă©tablie par MĂ©tĂ©o-France, qui ne compte dĂ©sormais, en premiĂšre approche, que cinq grands types de climats en mĂ©tropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat ocĂ©anique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les Ă©carts de tempĂ©rature entre hiver et Ă©tĂ© augmentent avec l'Ă©loignement de la mer. La pluviomĂ©trie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[9].

    Les paramĂštres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les tempĂ©ratures et huit pour les prĂ©cipitations, dont les valeurs correspondent Ă  la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractĂ©risant la commune sont prĂ©sentĂ©es dans l'encadrĂ© ci-aprĂšs.

    ParamÚtres climatiques communaux sur la période 1971-2000[8]

    • Moyenne annuelle de tempĂ©rature : 10,5 °C
    • Nombre de jours avec une tempĂ©rature infĂ©rieure Ă  −5 °C : 3,3 j
    • Nombre de jours avec une tempĂ©rature supĂ©rieure Ă  30 °C : 2,4 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 14 °C
    • Cumuls annuels de prĂ©cipitation[Note 3] : 750 mm
    • Nombre de jours de prĂ©cipitation en janvier : 12,1 j
    • Nombre de jours de prĂ©cipitation en juillet : 8,7 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont Ă©voluĂ©. Une Ă©tude rĂ©alisĂ©e en 2014 par la Direction gĂ©nĂ©rale de l'Énergie et du Climat[12] complĂ©tĂ©e par des Ă©tudes rĂ©gionales[13] prĂ©voit en effet que la tempĂ©rature moyenne devrait croĂźtre et la pluviomĂ©trie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations rĂ©gionales. Ces changements peuvent ĂȘtre constatĂ©s sur la station mĂ©tĂ©orologique de MĂ©tĂ©o-France la plus proche, « Menneval », sur la commune de Menneval, mise en service en 1962[14] et qui se trouve Ă  14 km Ă  vol d'oiseau[15] - [Note 4], oĂč la tempĂ©rature moyenne annuelle est de 10,6 °C et la hauteur de prĂ©cipitations de 780,8 mm pour la pĂ©riode 1981-2010[16]. Sur la station mĂ©tĂ©orologique historique la plus proche[Note 5], « Évreux-Huest », sur la commune de Huest, mise en service en 1968 et Ă  37 km[17], la tempĂ©rature moyenne annuelle Ă©volue de 10,3 °C pour la pĂ©riode 1971-2000[18] Ă  10,8 °C pour 1981-2010[19], puis Ă  11,2 °C pour 1991-2020[20].

    Urbanisme

    Typologie

    Calleville est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou trĂšs peu denses, au sens de la grille communale de densitĂ© de l'Insee[Note 6] - [21] - [22] - [23]. Elle appartient Ă  l'unitĂ© urbaine de Brionne, une agglomĂ©ration intra-dĂ©partementale regroupant 2 communes[24] et 4 947 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[25] - [26]. La commune est en outre hors attraction des villes[27] - [28].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des territoires agricoles (66,4 % en 2018), nĂ©anmoins en diminution par rapport Ă  1990 (67,8 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : terres arables (50,8 %), forĂȘts (24,1 %), zones urbanisĂ©es (9,6 %), zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (9 %), prairies (6,6 %)[29].

    L'IGN met par ailleurs Ă  disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires Ă  des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă  aujourd'hui)[30].

    Toponymie

    Le nom de la localitĂ© est attestĂ© sous les formes Carlevilla en 1216, Sanctus Anianus de Karlevilla en 1221 (second cart. du chap. d’Évreux), Callevilla en 1266 (reg. visit.), Kalevilla en 1293 (cartulaire de PrĂ©aux), Cailleville (La Roque), Alleville en 1523 (rech. de la noblesse), Calville en 1700 (dĂ©p. de l'Ă©lection de Conches) et Calleville-les-Bois (actes nombreux)[31].

    La « ville de karli Â» (domaine rural mĂ©diĂ©val), nom d'homme scandinave, Karli, qu'on retrouve dans Calleville-les-Deux-Églises et Cailleville, communes de Seine-Maritime.

    Histoire

    Aux alentours des XIe et XIIe siÚcles, les terres de la commune de Calleville étaient partagées entre la famille d'Harcourt et la baronnie du Neubourg.

    La premiĂšre mention connue d'un seigneur de Calleville revient Ă  Robert Ier d'Harcourt, dit le Fort[32]. Ami dĂ©vouĂ© de Robert Courteheuse, Robert Ier accompagna Guillaume le ConquĂ©rant lors de la conquĂȘte de l'Angleterre aux cĂŽtĂ©s de son frĂšre Errand d'Harcourt et de son pĂšre Anquetil d'Harcourt. Robert Ier est le fondateur du chĂąteau d'Harcourt[33].

    À sa mort, son fils Guillaume d'Harcourt lui succĂ©da. À l'inverse de son pĂšre, Guillaume Ă©tait un partisan de Henri Beauclerc, le frĂšre rival de Robert Courteheuse[32]. Il combattit Ă  ses cĂŽtĂ©s en 1124 contre les partisans de Guillaume Cliton, fils du duc Robert II de Normandie[34].

    AprÚs Guillaume, la possession du territoire de Calleville revint successivement à Robert II d'Harcourt, dit le vaillant (le premier à porter les armes de la Maison d'Harcourt et le fondateur de la chapelle Saint-Thomas de Cantorbéry à Harcourt[35]), à Richard d'Harcourt, puis à André d'Harcourt[32].

    La terre de Calleville passe ensuite aux mains de Jean Ier d'Harcourt[32]. Celui-ci fit construire sur le territoire de la commune un riche et somptueux manoir, entourĂ© d'un parc arborĂ©. La famille d'Harcourt prĂ©fĂ©ra le confort de cette rĂ©sidence au sĂ©jour plutĂŽt rigoureux de la forteresse d'Harcourt. Fait notable : Jean Ier reçut, en 1266, dans le manoir de Calleville, l'archevĂȘque de Rouen, Eudes Rigaud, accompagnĂ© de Guy de Mello, Ă©vĂȘque d'Auxerre[32]. Jean d'Harcourt dĂ©cĂ©da au mois de novembre 1288 et fut enterrĂ© dans le prieurĂ© Notre-Dame-du-Parc d'Harcourt qu'il avait fondĂ© pour les augustins en 1257[33].

    Philippe d'Harcourt devait lui succĂ©der, mais il mourut prĂ©maturĂ©ment, laissant la place Ă  Jean II d'Harcourt, son frĂšre cadet[32]. Celui-ci devint marĂ©chal de France en 1283 et lieutenant-gĂ©nĂ©ral de l’armĂ©e navale en 1295. Le 11 juillet 1293, dans le manoir de Calleville, il rĂ©digea une charte en faveur de l'abbaye de PrĂ©aux[32]. Il dĂ©cĂ©da le et fut inhumĂ©, comme son pĂšre, au prieurĂ© de Notre-Dame-du-Parc d'Harcourt[33].

    Suivent ensuite Jean III d'Harcourt (dĂ©cĂ©dĂ© en 1329), Jean IV d'Harcourt (premier comte d'Harcourt, il fut tuĂ© le 26 aoĂ»t 1346 Ă  CrĂ©cy), Jean V d'Harcourt (qui mourut la tĂȘte tranchĂ©e, Ă  Rouen, le ), Jean VI d'Harcourt (qui dĂ©cĂšde en 1388), puis enfin Jean VII d'Harcourt[32].

    Le fils aĂźnĂ© de Jean VII, Jean VIII d'Harcourt, lieutenant et capitaine-gĂ©nĂ©ral de Normandie, fut tuĂ© Ă  la bataille de Verneuil en 1424[33]. Le territoire de la commune de Calleville revint donc Ă  sa sƓur, Marie d'Harcourt. Celle-ci se maria avec Antoine de Lorraine, comte de VaudĂ©mont[36], faisant, ainsi, passer Calleville dans la maison Lorraine-VaudĂ©mont. Se succĂšdent, ensuite, RenĂ© de Lorraine, Claude de Lorraine, etc. Dans un titre du XVIIIe siĂšcle, il est prĂ©cisĂ© que le parc de Calleville est la possession d'un trĂšs haut et grand seigneur, monseigneur le comte de Brionne. Il s'agit, en fait, de Louis de Lorraine, vicomte de Marsan[32].

    À la RĂ©volution, le manoir de Calleville et les bĂątiments annexes furent dĂ©truits. Quant aux bois et au parc, ils furent vendus comme biens nationaux.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    PĂ©riode IdentitĂ© Étiquette QualitĂ©
    Louis Voranger
    Jules Quatrenoix
    1969 1990 Roger Jouen
    mars 2001 en cours Frédéric Scribot DVD Fonctionnaire
    Les données manquantes sont à compléter.
    Association de préservation du patrimoine

    Une association appelée "Les Amis du Patrimoine Callevillais" a pour objet, notamment, de sauvegarder et valoriser le patrimoine callevillais, récolter des fonds pour financer des opérations de restauration, de conservation, d'entretien, de valorisation du patrimoine communal en particulier celui de l'église et de son environnement paysager, etc.

    Depuis sa crĂ©ation, l'association a procĂ©dĂ© Ă  la restauration de l'aigle-lutrin (pupitre placĂ© dans le chƓur sur lequel est posĂ© l'Évangile) et Ă  celle de la PietĂ  (tableau reprĂ©sentant la DĂ©ploration du Christ)[37]. Elle a remis en Ă©tat les murs extĂ©rieurs de l’église Sainte-Clotilde[38]. Enfin, elle est Ă©galement Ă  l'origine de la reconstruction du lavoir sur la mare communale.

    DĂ©mographie

    L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă  travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă  elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[39]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2004[40].

    En 2020, la commune comptait 654 habitants[Note 7], en diminution de 1,36 % par rapport Ă  2014 (Eure : +0,22 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    584553591588645650623640628
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    580549598588565514452414397
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    380306275270307316274325298
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
    311345427493551543552556648
    2014 2019 2020 - - - - - -
    663660654------
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[41] puis Insee Ă  partir de 2006[42].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Le manoir de Calleville
    Carreaux de pavement du manoir de Calleville

    Ce manoir fut Ă©difiĂ© au XIIIe siĂšcle par Jean Ier d’Harcourt. Riche et somptueux, il fut prĂ©fĂ©rĂ© par la famille d'Harcourt au chĂąteau d'Harcourt. Le manoir fut dĂ©truit Ă  la rĂ©volution. En 1817, dans les ruines du manoir, l'archĂ©ologue, dĂ©putĂ© et curĂ© monsieur Revert dĂ©couvrit des pavĂ©s faĂŻencĂ©s et Ă©maillĂ©s. Ces pavĂ©s, le plus souvent de couleur rouge-brun, bleu, rouge et jaune, arborent des formes et des dessins trĂšs variĂ©s crĂ©ant ainsi une mosaĂŻque[43].
    Monsieur Revert publia auprĂšs de la SociĂ©tĂ© des Antiquaires de Normandie, une Ă©tude sur ces pavĂ©s : « Quelques-uns des pavĂ©s portaient les armes de plusieurs anciennes familles normandes, tandis que celles des Harcourt Ă©taient rĂ©pĂ©tĂ©es sur presque toutes les piĂšces du parquet Â».

    • L'Ă©glise Sainte-Clotilde

    L'Ă©glise fut fondĂ©e par les seigneurs d'Harcourt au XIe siĂšcle (le blason placĂ© sur le haut de son fronton Ouest le prouve). Elle est construite en blocage de silex avec des contreforts en pierre. À l'origine, le vrai patron de cet Ă©difice Ă©tait saint Aignan ou saint Agnan (Ă©vĂȘque d'OrlĂ©ans). Au XVIIe siĂšcle, un curĂ©, probablement influencĂ© par la recrudescence du culte de sainte Clotilde en Normandie Ă  la suite du retour de ses ossements aux Andelys, dĂ©cida de prendre celle-ci comme protectrice. Ce monument renferme quelques richesses telles qu'un autel retable d'Ă©poque Louis XIV, des banniĂšres de charitĂ©, des vitraux du XIXe siĂšcle rĂ©alisĂ©s par l'atelier de verriers d'Évreux Duhamel-Marette, un aigle-lutrain du XVIIe siĂšcle[44].

    • EntrĂ©e de l'Ă©glise avec la statue de St Aignan
      Entrée de l'église avec la statue de St Aignan
    • Vue de l'une des façades de l'Ă©glise aprĂšs sa restauration
      Vue de l'une des façades de l'église aprÚs sa restauration
    • La mairie
    • L'ancienne gare
    L'ancienne gare.

    En 1889, une voie de chemin de fer reliant Évreux Ă  Honfleur fut crĂ©Ă©e. Elle a participĂ© Ă  l'essor de l'agriculture locale et Ă  l'Ă©mergence du tourisme balnĂ©aire. Calleville, qui se trouvait sur le tracĂ© de cette ligne, possĂ©dait sa propre gare. Cette voie ferrĂ©e a fermĂ© en 1969 faute de trafic suffisamment important. LaissĂ©e Ă  l'abandon pendant de nombreuses dĂ©cennies, elle fut bitumĂ©e en 2007 afin d'en faire une voie verte reliant Le Bec-Hellouin Ă  Évreux. La gare est toujours prĂ©sente pour tĂ©moigner de ce passĂ©[45].

    • Le lavoir
    Lavoir de la commune de Calleville, dans l'Eure en France

    Il a été construit sur la mare communale en 2016/2017, d'aprÚs les plans du lavoir original qui datait de 1860[46]. Il a été inauguré le [47].

    • Le viaduc du Bec[48] a Ă©tĂ© construit en 2005 pour les besoins de l'autoroute A28.
    • Le bivouac prĂ©historique du Buhot

    Sur le tracĂ© de l'autoroute A28 qui relie Rouen Ă  Alençon, la fouille rĂ©alisĂ©e Ă  l’emplacement d’une des piles du viaduc qui franchit la vallĂ©e du Bec, a rĂ©vĂ©lĂ© l’existence d’une forte concentration lithique (4 930 outils de silex). Ainsi, des assemblages lithiques inĂ©dits, montrant la transformation de supports bruts en outillages utilisĂ©s sur place, encadrent les vestiges d’un foyer. Il s'agit d'un tĂ©moignage exceptionnel de bivouac d’un groupe de chasseurs-cueilleurs entre la fin du PlĂ©istocĂšne et le tout dĂ©but de l'HolocĂšne.

    La voie verte Évreux - Le Bec-Hellouin à Calleville.

    Ce site de la fin du PalĂ©olithique supĂ©rieur est remarquable pour plusieurs raisons : la raretĂ© des sites de cette pĂ©riode en Haute-Normandie, son Ă©tat de conservation exceptionnel et la qualitĂ© et l’originalitĂ© de l’assemblage lithique dĂ©couvert[49].

    ZNIEFF de type 1

    • Les bois et les landes de la cĂŽte du Buhot[50].

    Le site de la CĂŽte du Buhot se situe Ă  l'est du viaduc de l'autoroute A28 qui franchit la vallĂ©e du Bec. Il est constituĂ© par trois grands ensembles : une pinĂšde Ă  pin sylvestre avec aussi du bouleau verruqueux et du chĂątaignier, une hĂȘtraie avec du houx et du chĂątaignier et, enfin, une clairiĂšre actuellement en cours de reboisement mixte de feuillus et de rĂ©sineux. L'intĂ©rĂȘt du site est liĂ© Ă  la prĂ©sence de aira caryophyllĂ©e, de quelques touffes de bruyĂšre cendrĂ©e et de bruyĂšre quaternĂ©e.

    ZNIEFF de type 2

    • La vallĂ©e de la Risle de Brionne Ă  Pont-Audemer, la forĂȘt de Montfort[51] ;
    • La vallĂ©e de la Risle de la FerriĂšre-sur-Risle Ă  Brionne, la forĂȘt de Beaumont, la basse vallĂ©e de la Charentonne[52].

    Patrimoine arboricole

    Des pommes Calville.

    Il est trÚs généralement attribué à la commune de Calleville la paternité du nom de la pomme Calville blanc d'hiver. En effet, aux alentours de 1600, cette variété de pomme trÚs ancienne était cultivée dans le village et elle a fini par en prendre le nom. Toutefois, si le village de Calleville a donné son nom à la pomme Calville blanc d'hiver, il n'en est pas pour autant le berceau. En effet, cette pomme était déjà répandue, au XVIe siÚcle, dans le duché de Wurtemberg et prÚs de Zurich, sous d'autres noms[53]. Il est à noter que cette pomme est à l'origine du nom générique Calville, porté aujourd'hui par de nombreuses variétés de pommes, notamment parce que leur forme est irréguliÚre et cotelée.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Les normales servent Ă  reprĂ©senter le climat. Elles sont calculĂ©es sur 30 ans et mises Ă  jour toutes les dĂ©cennies. AprĂšs les normales 1971-2000, les normales pour la pĂ©riode 1981-2010 ont Ă©tĂ© dĂ©finies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font rĂ©fĂ©rence en Europe et dans le monde[10].
    2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critÚre de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    3. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphÚre. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomÚtres[11].
    4. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    5. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    6. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    7. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

    1. « Le plateau du Neubourg », sur Atlas des paysages de la Haute-Normandie (consulté le ).
    2. « Distance à vol d'oiseau entre Calleville et Brionne », sur www.lion1906.com (consulté le ).
    3. « Distance à vol d'oiseau entre Calleville et Bernay », sur www.lion1906.com (consulté le ).
    4. « Distance Ă  vol d'oiseau entre Calleville et Évreux », sur www.lion1906.com (consultĂ© le ).
    5. « Distance à vol d'oiseau entre Calleville et Rouen », sur www.lion1906.com (consulté le ).
    6. « Géoportail (IGN), couche « Communes 2016 » activée ».
    7. « Géoportail (IGN), couche « Communes 2016 » activée ».
    8. Daniel Joly, Thierry Brossard, HervĂ© Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », CybergĂ©o, revue europĂ©enne de gĂ©ographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consultĂ© le )
    9. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    10. 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
    11. Glossaire – PrĂ©cipitation, MĂ©tĂ©o-France
    12. « Le climat de la France au XXIe siĂšcle - Volume 4 - ScĂ©narios rĂ©gionalisĂ©s : Ă©dition 2014 pour la mĂ©tropole et les rĂ©gions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consultĂ© le ).
    13. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    14. « Station Météo-France Menneval - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    15. « Orthodromie entre Calleville et Menneval », sur fr.distance.to (consulté le ).
    16. « Station Météo-France Menneval - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    17. « Orthodromie entre Calleville et Huest », sur fr.distance.to (consulté le ).
    18. « Station mĂ©tĂ©orologique d'Évreux-Huest - Normales pour la pĂ©riode 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consultĂ© le )
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