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La Faute-sur-Mer

La Faute-sur-Mer est une ancienne commune du centre-ouest de la France, située dans le département de la Vendée en région Pays de la Loire.

La Faute-sur-Mer
La Faute-sur-Mer
La plage des BĂ©lugas vue en direction du sud-est vers la pointe d'Arcay et La Rochelle.
Blason de La Faute-sur-Mer
Blason
La Faute-sur-Mer
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Pays de la Loire
Département Vendée
Arrondissement Les Sables-d'Olonne
Intercommunalité Sud-Vendée-Littoral
Statut Commune déléguée
Maire délégué Laurent Huger
Code postal 85460
Code commune 85307
DĂ©mographie
Gentilé Fautais, Fautaise
Population 664 hab. (2018 en diminution de 7,39 % par rapport Ă  2012)
DensitĂ© 91 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 46° 19â€Č 58″ nord, 1° 19â€Č 17″ ouest
Altitude m
Min. −2 m
Max. 17 m
Superficie 7,26 km2
Élections
DĂ©partementales Canton de Mareuil-sur-Lay-Dissais
LĂ©gislatives DeuxiĂšme circonscription
Historique
Fusion
Commune(s) d'intégration L'Aiguillon-la-Presqu'ßle
Localisation
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La Faute-sur-Mer

    ÉrigĂ© en commune le , c'Ă©tait auparavant un hameau de la commune de La Tranche-sur-Mer.

    Depuis le , elle est une commune déléguée de la commune nouvelle de L'Aiguillon-la-Presqu'ßle[1].

    GĂ©ographie

    La Faute-sur-Mer est placĂ©e sur une petite bande de terre cĂŽtiĂšre de l'extrĂȘme-sud de la VendĂ©e.

    À l'ouest, la commune est bordĂ©e, sur 8 kilomĂštres, par une plage de sable ininterrompue se terminant par un espace rĂ©servĂ© au naturisme. Elle est donc naturellement devenue une petite station balnĂ©aire en 1988 ce qui lui a permis d'ouvrir un casino. DĂšs 1985, elle avait reçu le Pavillon Bleu. Depuis , elle est station de tourisme.

    À l'est, elle est bordĂ©e par le fleuve du Lay qui la sĂ©pare du petit port de L'Aiguillon-sur-Mer. Deux ponts (un pour piĂ©tons, un pour voitures) relient les deux communes jumelles.

    Du sud au nord, on peut diviser la commune en trois zones :

    Le territoire municipal de La Faute-sur-Mer s’étend sur 726 hectares. L’altitude moyenne de la commune est de 3 mĂštres, avec des niveaux fluctuant entre 0 et 17 mĂštres[2] - [3].

    Urbanisme

    Typologie

    La Faute-sur-Mer est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou trĂšs peu denses, au sens de la grille communale de densitĂ© de l'Insee[Note 1] - [4] - [5] - [6]. Elle appartient Ă  l'unitĂ© urbaine de L'Aiguillon-sur-Mer, une agglomĂ©ration intra-dĂ©partementale regroupant 2 communes[7] et 2 741 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[8] - [9]. La commune est en outre hors attraction des villes[10] - [11].

    La commune, bordĂ©e par l'ocĂ©an Atlantique, est Ă©galement une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[12]. Des dispositions spĂ©cifiques d’urbanisme s’y appliquent dĂšs lors afin de prĂ©server les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre Ă©cologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilitĂ©, en dehors des espaces urbanisĂ©s, sur la bande littorale des 100 mĂštres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prĂ©voit[13] - [14].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des forĂȘts et milieux semi-naturels (36,3 % en 2018), nĂ©anmoins en diminution par rapport Ă  1990 (40,5 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : zones urbanisĂ©es (32,5 %), forĂȘts (17,1 %), milieux Ă  vĂ©gĂ©tation arbustive et/ou herbacĂ©e (15,2 %), zones humides cĂŽtiĂšres (13,3 %), zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (6,6 %), terres arables (5,8 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de vĂ©gĂ©tation (4 %), espaces verts artificialisĂ©s, non agricoles (3,3 %), eaux continentales[Note 2] (1,5 %), eaux maritimes (0,7 %)[15].

    L'IGN met par ailleurs Ă  disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires Ă  des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă  aujourd'hui)[16].

    Toponymie

    En poitevin, la commune est appelĂ©e La FĂ ute (prononcĂ© [la fˈaʊt])[17].

    Histoire

    • 1462. Le nom de La Faute apparait dans une sentence prise en faveur de Lieu Dieu en Jard en 1462 Ă  propos d'un marais « assis en Talmondais avenant envers la Faulte et TranchĂ© ».
    • 1603. Nicolas Herpin en 1603 mentionne « la gueule de la Faute ».
    • « Le passage de Loix et le fier d'Ars estoient tellement gelez qu'on y passoit librement sur la glace, comme l'on faisait le semblable Ă  la gueule de la Faulte. »
    • 1621. Nous retrouvons ce nom de La Faulte, Pointe de la Faulte, dans un Ă©crit concernant des combats entre les calvinistes et le Roy. Il y est mentionnĂ© des fortifications au niveau de la pointe de la Faute destinĂ©es Ă  protĂ©ger l'embouchure du Lay .
    • 1627. Lors du blocus de l'Ile de RĂ© par les Anglais, Richelieu rĂ©ussit Ă  faire ravitailler partiellement les assiĂ©gĂ©s par de petits navires partant du Plomb, de la Faulte, de l’Esguillon, de la Tranche, qui traversent de nuit chaque fois que les conditions le permettent.
    • 1676. La mention de la carte de Sainte Colombe. « La Faute ou embouchure de la riviĂšre Saint Benoist. »
    • 1677. MĂ©moire de la FavoliĂšre. « La riviĂšre de Saint-Benoist dit-il qui se descharge entre les battures de la Faute » Service Hydrographique de la Marine Archives vol 29
    • En 1702, une carte hydrographique de la marine montre la Pointe de La Faute au niveau de la sortie du pont actuel. La pointe du rocher se trouve au niveau du casino actuel. C'est l'amorce de la pointe d'Arçais.
    • 1728. Port Puant. C'est la premiĂšre mention connue du Port Puant. « 
 et que la seule pesche qu’on puisse regarder comme pesche de mer est celle de moules qu’on recueille de basses mers au Port Puant qui est Ă  l’embouchure du Lay du cotĂ© de la Tranche
. » Ref : PĂȘches et pĂȘcheurs du domaine maritime et des Ăźles adjacentes de Saintonge, d'Aunis et du Poitou, au XVIIIe siĂšcle
    • 1730. RenĂ© Lodre et Jacques de la Chaume acquiĂšrent de l'AbbĂ© de Talmond les marais de la Tranche le . Ils seront anoblis selon un ancien Ă©dit d'Henri IV permettant d"honnorez du titre de noblesse ceulz qui ne le sont poinct par leur naissance que nous jugeons avoir le plus de mĂ©rites dans les dessĂšchements des marais". ref: La Fontenelle de VaudorĂ© 1844.
    • 1756-1763, guerre coloniale franco-anglaise. « L'Etat du corps de garde de la Faute est en bon Ă©tat car toujours habitĂ©. » Ref : Rapport de l’Etat de la cĂŽte du bas Poitou. 1755/ SHAT Vincennes. « OccupĂ© par la ferme, en bon Ă©tat, tout y Ă©tant. Il seroit de propos d'Ă©tablir s'il est possible une batterie sur la pointe de la Roche, qui deffendroit l’embouchure de la riviĂšre du Lay ou de St Benoist, qui croiseroit avec celle de la pointe du coquillon, et du rocher. » Ref : Rapport sur les corps de garde de la cote du Poitou 1756/ SHAT Vincennes
    • 1784. Le bail a Ă©tĂ© signĂ© le . Il est mentionnĂ© comme bail Ă  rente fonciĂšre amortissable. "Consenti par messire Gabriel Simon Leger Justin de Loynes de la Marzelle, comme mari et maĂźtre des droits de dame Catherine Gaudin, son Ă©pouse, et faisant pour messire Jean-Baptiste Symon de Galisson et dame Marie-Anne Gaudin, son Ă©pouse, Ă  Jean Chauveau, cabanier, et Jeanne Gaboriau sa femme, des parts et portions qu'ils ont dans les relais de la Faute situĂ© paroisse de la Tranche, moyennant 240 livres de rente".
    • Catherine Gaudin et Marie Anne sont sƓurs. Leur pĂšre est Pierre Nicolas Gaudin ,sieur de la BaconniĂšre et leur mĂšre est Marie Anne Lodre fille de RenĂ© Lodre(1672-1729) sieur des Chasteigners. Le sera rĂ©digĂ© un partage d'hĂ©ritage Lodre. Il a Ă©tĂ© rĂ©digĂ© Ă  la mort de Marie Febve Ă©pouse de RenĂ© Lodre. RenĂ© Lodre Ă©tait contrĂŽleur ordinaire des guerres. (1672-1729). Nous trouvons dans le 4Ăšme lot, le marais des RouillĂšres (339 arpents et 68 perches)et des Relais (78 arpents et 21 perches). Ils vont au sieur de la BaconniĂšre Pierre Nicolas Gaudin Ă©poux de Marie Anne Lodre . Concernant les Relais, il est mentionnĂ© « dont jouit sans payer de contribution Ă©tant en dehors des RouillĂšres. »
    • 1794. Assassinat et incendie au lieu-dit « les Vieilles Maisons. » « Aujourd’hui, vingt-sept Messidor de l’An II de la RĂ©publique (), une et indivisible, sur le rapport qui nous a Ă©tĂ© fait par le citoyen Charles Rebiffe, sous-lieutenant des PrĂ©posĂ© Ă  la Police du commerce extĂ©rieur, que les brigands se sont portĂ©s Ă  la Faute dans cette commune, maison de la veuve Jean Chauveau oĂč ils auraient commis un assassinat considĂ©rable, Nous, officiers municipaux assistĂ©s de l’agent national et de Pierre Richard, notre greffier, nous nous sommes transportĂ©s au lieu-dit La faute oĂč nous avons reconnu Jean Rabillard, Jean Touvron et Pierre Nauleau, massacrĂ©s de plusieurs coups de sabre Ă  la tĂȘte et le dit Pierre Nauleau, percĂ© sur les deux poitrines. A l’insatnt a comparu Nicolas Chauveau qui nous a dĂ©clarĂ© que Pierre et Jacques Chauveau, les deux frĂšres, avaient Ă©tĂ© massacrĂ©s dans le mĂȘme moment aussi de plusieurs coups de sabres Ă  la tĂȘte et que le dit Jacques Chauveau, le plus vieux d’eux, avait eu la gorge percĂ©e de part en part par la pointe d’un sabre et le dit Pierre Chauveau a reçu deux coups de pistolet dans les cotes qui ont traversĂ©. AprĂšs quoi nous officiers municipaux avons requis une charrette et quatre bƓufs du citoyen Louis Bergeonneau pour conduire les cadavres des citoyens Jean Touvron, Jean Rabillard et Pierre Nauleau au lieu ordinaire de la sĂ©pulture de cette commune, et fait ensevelir les deux frĂšres dans la commune de L’Aiguillon
 » Ref : Archive de VendĂ©e. Roger Eraud, Petite histoire de la baie de l’Aiguillon et de l’Aiguillon Sur Mer
    • 1798. Deux acquisitions par la famille Chauveau en date du 24 Avril 1798 et du 24 AoĂ»t 1798.
    • Le cadastre napolĂ©onien de 1811 la nomme La Faute et la dĂ©crit comme une suite de dunes incultes parsemĂ©es de vasiĂšres appelĂ©es lais de mer et ne comportant que trois petits bĂątiments situĂ©s en un lieu appelĂ© le Port Puant.
    • Le premier village de La Faute est crĂ©Ă© en 1829 par les hĂ©ritiers Chauveau, famille qui possĂšde les terrains depuis la fin du XVIIe siĂšcle (1780).
    • Des villas balnĂ©aires furent construites au dĂ©but du XXe siĂšcle, probablement avec l'arrivĂ©e du chemin de fer (en 1901) dans la commune voisine de L'Aiguillon-sur-Mer.
    • 1901. « La saison balnĂ©aire. La saison des bains est maintenant presque terminĂ©e. Il n'est pas sans intĂ©rĂȘt de se demander combien de voyageurs ont pu visiter notre ville, tout en se rendant Ă  la plage situĂ©e en face au village de la Faute. À partir du , date de l'ouverture du fonctionnement de la ligne de Chantonnay-Sainte-Hermine-Luçon-L'Aiguillon-Port, plus de 6,200 voyageurs sont venus prendre des bains. En une seule journĂ©e, le 1er septembre, 1028 personnes ont pris le bac pour aller de L'Aiguillon Ă  La Faute. Nous espĂ©rons que l'annĂ©e prochaine le nombre des visiteurs sera encore plus grand. La construction d'un pont sur le Lay deviendra alors nĂ©cessaire. » Avenir et indicateur de la VendĂ©e.
    • Un pont sera construit entre les deux communes pour traverser le Lay en 1909.C'est un pont Ă  voie unique et travĂ©e roulante qui remplace donc le passage par bac. Il a Ă©tĂ© doublĂ© d'un second pont Ă  double voie en 1963.
    • Le pont sur le Lay, entre L'Aiguillon-sur-Mer et La Faute, Ă©tant achevĂ© et livrĂ© Ă  la circulation, le bac dĂ©partemental qui assurait le passage en ce point, n'est plus utilise. Archive de VendĂ©e.
    • Le hameau de La Faute sur Mer a Ă©tĂ© Ă©rigĂ© en commune par sĂ©paration d'avec La Tranche-sur-Mer le 18 dĂ©cembre 1953, devenant la 307e commune de VendĂ©e.
    • La Faute est devenue une petite station balnĂ©aire populaire du Sud de la VendĂ©e.

    Les submersions marines

    Plusieurs épisodes de submersion marine ont été répertoriés :

    Le , une marée de coefficient important cause de trÚs graves dégùts aux digues des prises de La Faute-sur-Mer, et trois d'entre elles sont submergées par les eaux de la mer.

    Le , Ă  la suite d'une marĂ©e de coefficient 110, accompagnĂ©e de vents violents de sud-ouest, le bourg de La Faute-sur-Mer est rĂ©duit Ă  une Ăźle, les secteurs de la Vieille Prise et de la Jeune Prise (Ă  proximitĂ© de l'actuel barrage du Braud) Ă©tant submergĂ©s (sur 120 hectares environ). Le journal L'Ouest-Éclair Ă©crit le , sous le titre « Une partie du littoral vendĂ©en menacĂ© par la mer »[18] :

    « Plus de 120 ha ont dĂ©jĂ  Ă©tĂ© gagnĂ©s par les eaux. Mais le village de La Faute-sur-Mer, au sujet duquel on avait de sĂ©rieuses craintes, paraĂźt momentanĂ©ment, grĂące aux travaux de fortune exĂ©cutĂ©s, hors de danger. (...) La mer a creusĂ© un chenal dans la dune oĂč la premiĂšre brĂšche fut ouverte. La gendarmerie, par mesure de sĂ©curitĂ©, en Ă©loigne les curieux, en raison des Ă©boulements de sable sur la rive gauche du Lay. Plus de 450 habitants des communes de L'Aiguillon, Grues et Saint-Denis ont Ă©tĂ© alertĂ©s pour la surveillance de la digue du Fenouillet qui protĂšge 7 000 hectares. L'anxiĂ©tĂ© est moins grande Ă  La Faute, mais que rĂ©servent les prochaines grandes marĂ©es et Ă  quand l'exĂ©cution d'un projet de dĂ©fense sĂ©rieux ? »

    À la suite de cet Ă©vĂ©nement, la construction d'une digue le long de l'actuelle RD 46, Ă  la hauteur de la Belle-Henriette, est entreprise.

    Le , une tempĂȘte avec vents violents conjuguĂ©e Ă  une forte marĂ©e d'Ă©quinoxe provoque une brĂšche dans la digue de protection du hameau de la Faute et des digues de L’Aiguillon-sur-Mer et de Triaize. La submersion menace les secteurs habitĂ©s de la Faute[19].

    Le , une marĂ©e de coefficient 88 provoque la submersion de trĂšs nombreuses digues du front de mer et l'inondation des terres dans les communes de Saint-Michel-en-l’Herm, La Tranche-sur-Mer, L'Aiguillon-sur-Mer et La Faute-sur-Mer, ChampagnĂ©-les-Marais et Triaize[20].

    La Faute-sur-Mer a Ă©tĂ© l'une des communes de l'Ouest de la France les plus touchĂ©es par la tempĂȘte Xynthia, le [21] - [22]. 29 victimes sont Ă  dĂ©plorer uniquement sur le sol de la commune[23]. À la suite de ce drame, le prĂ©fet de la VendĂ©e a rendu publique une « zone noire » dans laquelle 674 maisons doivent ĂȘtre dĂ©truites, leurs propriĂ©taires devant ĂȘtre indemnisĂ©s par les assurances et les pouvoirs publics. Le magazine Zone interdite diffusĂ© le sur M6[24], relate les Ă©vĂšnements et analyse le manque de prĂ©caution prise par l'Ă©quipe municipale dans la prĂ©vention du risque d'inondation. Plus d'une centaine de personnes ont portĂ© plainte avec constitution de partie civile Ă  la suite du drame, afin de comprendre ce qui s'est rĂ©ellement passĂ©.

    Le procĂšs « Xynthia » se dĂ©roule aux Sables-d'Olonne Ă  partir du et est considĂ©rĂ© par l'État comme un procĂšs hors-norme[25]. Le Procureur de la RĂ©publique, durant son rĂ©quisitoire, a pointĂ© du doigt la « frĂ©nĂ©sie immobiliĂšre » qui s'est emparĂ©e de la commune.

    Le , le jugement est rendu par le Tribunal correctionnel des Sables-d'Olonne. L'ancien maire et actuel conseiller municipal RenĂ© Marratier a Ă©tĂ© condamnĂ© Ă  quatre ans de prison ferme et 30 000 € d'amende, tandis que son ancienne adjointe, Françoise Babin, est condamnĂ©e Ă  deux annĂ©es de prison ferme et 75 000 â‚Ź d'amende. C'est la premiĂšre fois que des Ă©lus jugĂ©s pour faute non intentionnelle sont condamnĂ©s Ă  de la prison ferme[26].

    Le tribunal, suivant l'avis de l'avocate des victimes Corinne Lepage, considÚre qu'ils sont en partie responsables de la catastrophe qui s'est déroulée dans leur commune, estimant qu'ils « connaissaient parfaitement les risques d'inondation dans la station balnéaire mais les avaient intentionnellement occultés pour ne pas entraver la manne que représentait l'urbanisation. »[26]

    RenĂ© Marratier, lui, s'insurge contre la dĂ©cision, prĂ©tendant ĂȘtre le « lampiste bouc Ă©missaire de la situation » et l'un de ses avocats, maĂźtre Didier Seban, dĂ©nonce une « dĂ©cision dĂ©raisonnable » dans un « procĂšs de sorcellerie »[27]. Ces derniers comptent cependant faire appel de la dĂ©cision.

    DĂ©but 2015, cinq ans aprĂšs, la ville apparaĂźt durement touchĂ©e par les consĂ©quences de la tempĂȘte : elle ne compte que 730 habitants au lieu de 1 000 auparavant, a vu 600 habitations rasĂ©es (soit 20 % du territoire de la commune), les commerçants ont perdu 25 % de leur chiffre d'affaires et l'Ă©cole risque de fermer. Le plan d'urbanisme Ă©tabli aprĂšs la tempĂȘte, qui interdisait toute construction sur 80 % du territoire communal, a Ă©tĂ© annulĂ© par le tribunal administratif en janvier grĂące Ă  la mobilisation d'habitants regroupĂ©s dans l'Association pour la dĂ©fense des propriĂ©taires fautais (ADPF). La construction d'habitations sur pilotis est envisagĂ©e[28].

    MĂ©morial

    Un mĂ©morial pour des personnes dĂ©cĂ©dĂ©es durant leur sommeil lors de la tempĂȘte Xynthia en 2010 a d'abord vu le jour peu de temps aprĂšs la tempĂȘte, prĂšs du pont traversant le Lay, lieu de dĂ©part de l'inondation, aussi nommĂ© "La cuvette de la mort"[29]. Ce mĂ©morial a Ă©tĂ© dĂ©placĂ© en 2014

    il y a une stĂšle oĂč figure le nom et l'Ăąge des 29 victimes de la tempĂȘte. Il y a Ă©galement une sculpture de 114 000 euros, d'un collectif d'Artistes, reprĂ©sentant une vague verticale en rĂ©fĂ©rence Ă  la forte vague qui a dĂ©passĂ© la digue et enseveli la ville. De plus, un jalon avec une indication Ă  une hauteur de 2,80 mĂštres est aussi prĂ©sent pour indiquer la hauteur maximale que l'eau a atteint dans les maisons les plus exposĂ©es ce jour-lĂ [30].

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs[31]
    PĂ©riode IdentitĂ© Étiquette QualitĂ©
    1959 Jules Dudit
    1959 1965 Jean Violet
    1965 1971 Pierre Veie
    1971 1977 Maurice Roiland
    1977 1977 Louis Daviet
    1977 1983 Marcelle Bernier
    1983 1989 Joseph Girard MĂ©decin
    1989[32] René Maratier UMP Transporteur
    [33] Patrick Jouin Administrateur territorial consultant
    [34] Laurent Huger Dirigeant d’entreprise

    Liste des maires délégués

    Liste des maires délégués successifs
    PĂ©riode IdentitĂ© Étiquette QualitĂ©
    [35] En cours Laurent Huger Dirigeant d’entreprise
    Maire de L’Aiguillon-la-Presqu’üle (depuis 2022)
    • Mairie (inaugurĂ©e en 1955).
      Mairie (inaugurée en 1955).

    DĂ©mographie

    Statistiques du hameau de La Faute dépendant de la commune de La Tranche
    1841 1851 1861 1872 1881 1891 1901 1911
    63 55 74 100 135 128 167 168

    Sources : Archives départementales de la Vendée

    L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă  travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1954. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă  elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[36]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2006[37].

    En 2018, la commune comptait 664 habitants[Note 3], en diminution de 7,39 % par rapport à 2012 (Vendée : +4,62 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1954 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011
    3905365876986938859051 008740
    2016 2018 - - - - - - -
    658664-------
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[38] puis Insee Ă  partir de 2006[39].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Chapelle Sainte-ThĂ©rĂšse

    Patrimoine environnemental

    Personnalités liées à la commune

    HĂ©raldique

    Blason Blasonnement :
    Parti d'or et d'azur au soleil non-figuré de gueules chargé d'un bateau d'or à deux voiles cousues d'azur, brochant sur la partition.

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. PrĂ©fecture de la VendĂ©e, « ARRÊTÉ no 21 - DRCTAJ/2 - 669 portant crĂ©ation de la commune nouvelle « L'Aiguillon-la-Presqu'Ăźle » » [PDF], (consultĂ© le ), p. 66-69
    2. « Commune 4044 », GĂ©ofla, version 2.2, base de donnĂ©es de l’Institut national de l’information gĂ©ographique et forestiĂšre (IGN) sur les communes de la France mĂ©tropolitaine, 2016 [lire en ligne].
    3. « La Faute-sur-Mer », RĂ©pertoire gĂ©ographique des communes, fichier de l’Institut national de l’information gĂ©ographique et forestiĂšre (IGN) sur les communes de la MĂ©tropole, 2015.
    4. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Commune rurale - dĂ©finition », sur le site de l’Insee (consultĂ© le ).
    6. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    7. « Unité urbaine 2020 de L'Aiguillon-sur-Mer », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    8. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    9. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unitĂ©s urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des Ă©tudes Ă©conomiques, (consultĂ© le ).
    10. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier PĂ©gaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des Ă©tudes Ă©conomiques, (consultĂ© le ).
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