La Faute-sur-Mer
La Faute-sur-Mer est une ancienne commune du centre-ouest de la France, située dans le département de la Vendée en région Pays de la Loire.
La Faute-sur-Mer | |||||
La plage des BĂ©lugas vue en direction du sud-est vers la pointe d'Arcay et La Rochelle. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
RĂ©gion | Pays de la Loire | ||||
Département | Vendée | ||||
Arrondissement | Les Sables-d'Olonne | ||||
Intercommunalité | Sud-Vendée-Littoral | ||||
Statut | Commune déléguée | ||||
Maire délégué | Laurent Huger | ||||
Code postal | 85460 | ||||
Code commune | 85307 | ||||
DĂ©mographie | |||||
Gentilé | Fautais, Fautaise | ||||
Population | 664 hab. (2018 ) | ||||
Densité | 91 hab./km2 | ||||
GĂ©ographie | |||||
CoordonnĂ©es | 46° 19âČ 58âł nord, 1° 19âČ 17âł ouest | ||||
Altitude | 3 m Min. â2 m Max. 17 m |
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Superficie | 7,26 km2 | ||||
Ălections | |||||
DĂ©partementales | Canton de Mareuil-sur-Lay-Dissais | ||||
LĂ©gislatives | DeuxiĂšme circonscription | ||||
Historique | |||||
Fusion | |||||
Commune(s) d'intégration | L'Aiguillon-la-Presqu'ßle | ||||
Localisation | |||||
GĂ©olocalisation sur la carte : France
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Géolocalisation sur la carte : Vendée
GĂ©olocalisation sur la carte : Pays de la Loire
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ĂrigĂ© en commune le , c'Ă©tait auparavant un hameau de la commune de La Tranche-sur-Mer.
Depuis le , elle est une commune déléguée de la commune nouvelle de L'Aiguillon-la-Presqu'ßle[1].
GĂ©ographie
La Faute-sur-Mer est placĂ©e sur une petite bande de terre cĂŽtiĂšre de l'extrĂȘme-sud de la VendĂ©e.
à l'ouest, la commune est bordée, sur 8 kilomÚtres, par une plage de sable ininterrompue se terminant par un espace réservé au naturisme. Elle est donc naturellement devenue une petite station balnéaire en 1988 ce qui lui a permis d'ouvrir un casino. DÚs 1985, elle avait reçu le Pavillon Bleu. Depuis , elle est station de tourisme.
à l'est, elle est bordée par le fleuve du Lay qui la sépare du petit port de L'Aiguillon-sur-Mer. Deux ponts (un pour piétons, un pour voitures) relient les deux communes jumelles.
Du sud au nord, on peut diviser la commune en trois zones :
- au sud : la rĂ©serve biologique de la pointe d'Arçay (dunes et pins) qui sert de site dâhivernage et de halte pour de nombreux oiseaux migrateurs ;
- au centre : le village ;
- au nord : des terres agricoles et la lagune de la Belle-Henriette.
Le territoire municipal de La Faute-sur-Mer sâĂ©tend sur 726 hectares. Lâaltitude moyenne de la commune est de 3 mĂštres, avec des niveaux fluctuant entre 0 et 17 mĂštres[2] - [3].
Urbanisme
Typologie
La Faute-sur-Mer est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou trÚs peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [4] - [5] - [6]. Elle appartient à l'unité urbaine de L'Aiguillon-sur-Mer, une agglomération intra-départementale regroupant 2 communes[7] et 2 741 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[8] - [9]. La commune est en outre hors attraction des villes[10] - [11].
La commune, bordĂ©e par l'ocĂ©an Atlantique, est Ă©galement une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[12]. Des dispositions spĂ©cifiques dâurbanisme sây appliquent dĂšs lors afin de prĂ©server les espaces naturels, les sites, les paysages et lâĂ©quilibre Ă©cologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilitĂ©, en dehors des espaces urbanisĂ©s, sur la bande littorale des 100 mĂštres, ou plus si le plan local dâurbanisme le prĂ©voit[13] - [14].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne dâoccupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des forĂȘts et milieux semi-naturels (36,3 % en 2018), nĂ©anmoins en diminution par rapport Ă 1990 (40,5 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : zones urbanisĂ©es (32,5 %), forĂȘts (17,1 %), milieux Ă vĂ©gĂ©tation arbustive et/ou herbacĂ©e (15,2 %), zones humides cĂŽtiĂšres (13,3 %), zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (6,6 %), terres arables (5,8 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de vĂ©gĂ©tation (4 %), espaces verts artificialisĂ©s, non agricoles (3,3 %), eaux continentales[Note 2] (1,5 %), eaux maritimes (0,7 %)[15].
L'IGN met par ailleurs Ă disposition un outil en ligne permettant de comparer lâĂ©volution dans le temps de lâoccupation des sols de la commune (ou de territoires Ă des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă aujourd'hui)[16].
Histoire
- 1462. Le nom de La Faute apparait dans une sentence prise en faveur de Lieu Dieu en Jard en 1462 à propos d'un marais « assis en Talmondais avenant envers la Faulte et Tranché ».
- 1603. Nicolas Herpin en 1603 mentionne « la gueule de la Faute ».
- « Le passage de Loix et le fier d'Ars estoient tellement gelez qu'on y passoit librement sur la glace, comme l'on faisait le semblable à la gueule de la Faulte. »
- 1621. Nous retrouvons ce nom de La Faulte, Pointe de la Faulte, dans un écrit concernant des combats entre les calvinistes et le Roy. Il y est mentionné des fortifications au niveau de la pointe de la Faute destinées à protéger l'embouchure du Lay .
- 1627. Lors du blocus de l'Ile de RĂ© par les Anglais, Richelieu rĂ©ussit Ă faire ravitailler partiellement les assiĂ©gĂ©s par de petits navires partant du Plomb, de la Faulte, de lâEsguillon, de la Tranche, qui traversent de nuit chaque fois que les conditions le permettent.
- 1676. La mention de la carte de Sainte Colombe. « La Faute ou embouchure de la riviÚre Saint Benoist. »
- 1677. Mémoire de la FavoliÚre. « La riviÚre de Saint-Benoist dit-il qui se descharge entre les battures de la Faute » Service Hydrographique de la Marine Archives vol 29
- En 1702, une carte hydrographique de la marine montre la Pointe de La Faute au niveau de la sortie du pont actuel. La pointe du rocher se trouve au niveau du casino actuel. C'est l'amorce de la pointe d'Arçais.
- 1728. Port Puant. C'est la premiĂšre mention connue du Port Puant. « ⊠et que la seule pesche quâon puisse regarder comme pesche de mer est celle de moules quâon recueille de basses mers au Port Puant qui est Ă lâembouchure du Lay du cotĂ© de la TrancheâŠ. » Ref : PĂȘches et pĂȘcheurs du domaine maritime et des Ăźles adjacentes de Saintonge, d'Aunis et du Poitou, au XVIIIe siĂšcle
- 1730. René Lodre et Jacques de la Chaume acquiÚrent de l'Abbé de Talmond les marais de la Tranche le . Ils seront anoblis selon un ancien édit d'Henri IV permettant d"honnorez du titre de noblesse ceulz qui ne le sont poinct par leur naissance que nous jugeons avoir le plus de mérites dans les dessÚchements des marais". ref: La Fontenelle de Vaudoré 1844.
- 1756-1763, guerre coloniale franco-anglaise. « L'Etat du corps de garde de la Faute est en bon Ă©tat car toujours habitĂ©. » Ref : Rapport de lâEtat de la cĂŽte du bas Poitou. 1755/ SHAT Vincennes. « OccupĂ© par la ferme, en bon Ă©tat, tout y Ă©tant. Il seroit de propos d'Ă©tablir s'il est possible une batterie sur la pointe de la Roche, qui deffendroit lâembouchure de la riviĂšre du Lay ou de St Benoist, qui croiseroit avec celle de la pointe du coquillon, et du rocher. » Ref : Rapport sur les corps de garde de la cote du Poitou 1756/ SHAT Vincennes
- 1784. Le bail a été signé le . Il est mentionné comme bail à rente fonciÚre amortissable. "Consenti par messire Gabriel Simon Leger Justin de Loynes de la Marzelle, comme mari et maßtre des droits de dame Catherine Gaudin, son épouse, et faisant pour messire Jean-Baptiste Symon de Galisson et dame Marie-Anne Gaudin, son épouse, à Jean Chauveau, cabanier, et Jeanne Gaboriau sa femme, des parts et portions qu'ils ont dans les relais de la Faute situé paroisse de la Tranche, moyennant 240 livres de rente".
- Catherine Gaudin et Marie Anne sont sĆurs. Leur pĂšre est Pierre Nicolas Gaudin ,sieur de la BaconniĂšre et leur mĂšre est Marie Anne Lodre fille de RenĂ© Lodre(1672-1729) sieur des Chasteigners. Le sera rĂ©digĂ© un partage d'hĂ©ritage Lodre. Il a Ă©tĂ© rĂ©digĂ© Ă la mort de Marie Febve Ă©pouse de RenĂ© Lodre. RenĂ© Lodre Ă©tait contrĂŽleur ordinaire des guerres. (1672-1729). Nous trouvons dans le 4Ăšme lot, le marais des RouillĂšres (339 arpents et 68 perches)et des Relais (78 arpents et 21 perches). Ils vont au sieur de la BaconniĂšre Pierre Nicolas Gaudin Ă©poux de Marie Anne Lodre . Concernant les Relais, il est mentionnĂ© « dont jouit sans payer de contribution Ă©tant en dehors des RouillĂšres. »
- 1794. Assassinat et incendie au lieu-dit « les Vieilles Maisons. » « Aujourdâhui, vingt-sept Messidor de lâAn II de la RĂ©publique (), une et indivisible, sur le rapport qui nous a Ă©tĂ© fait par le citoyen Charles Rebiffe, sous-lieutenant des PrĂ©posĂ© Ă la Police du commerce extĂ©rieur, que les brigands se sont portĂ©s Ă la Faute dans cette commune, maison de la veuve Jean Chauveau oĂč ils auraient commis un assassinat considĂ©rable, Nous, officiers municipaux assistĂ©s de lâagent national et de Pierre Richard, notre greffier, nous nous sommes transportĂ©s au lieu-dit La faute oĂč nous avons reconnu Jean Rabillard, Jean Touvron et Pierre Nauleau, massacrĂ©s de plusieurs coups de sabre Ă la tĂȘte et le dit Pierre Nauleau, percĂ© sur les deux poitrines. A lâinsatnt a comparu Nicolas Chauveau qui nous a dĂ©clarĂ© que Pierre et Jacques Chauveau, les deux frĂšres, avaient Ă©tĂ© massacrĂ©s dans le mĂȘme moment aussi de plusieurs coups de sabres Ă la tĂȘte et que le dit Jacques Chauveau, le plus vieux dâeux, avait eu la gorge percĂ©e de part en part par la pointe dâun sabre et le dit Pierre Chauveau a reçu deux coups de pistolet dans les cotes qui ont traversĂ©. AprĂšs quoi nous officiers municipaux avons requis une charrette et quatre bĆufs du citoyen Louis Bergeonneau pour conduire les cadavres des citoyens Jean Touvron, Jean Rabillard et Pierre Nauleau au lieu ordinaire de la sĂ©pulture de cette commune, et fait ensevelir les deux frĂšres dans la commune de LâAiguillon⊠» Ref : Archive de VendĂ©e. Roger Eraud, Petite histoire de la baie de lâAiguillon et de lâAiguillon Sur Mer
- 1798. Deux acquisitions par la famille Chauveau en date du 24 Avril 1798 et du 24 Août 1798.
- Le cadastre napoléonien de 1811 la nomme La Faute et la décrit comme une suite de dunes incultes parsemées de vasiÚres appelées lais de mer et ne comportant que trois petits bùtiments situés en un lieu appelé le Port Puant.
- Le premier village de La Faute est créé en 1829 par les héritiers Chauveau, famille qui possÚde les terrains depuis la fin du XVIIe siÚcle (1780).
- Des villas balnéaires furent construites au début du XXe siÚcle, probablement avec l'arrivée du chemin de fer (en 1901) dans la commune voisine de L'Aiguillon-sur-Mer.
- 1901. « La saison balnĂ©aire. La saison des bains est maintenant presque terminĂ©e. Il n'est pas sans intĂ©rĂȘt de se demander combien de voyageurs ont pu visiter notre ville, tout en se rendant Ă la plage situĂ©e en face au village de la Faute. Ă partir du , date de l'ouverture du fonctionnement de la ligne de Chantonnay-Sainte-Hermine-Luçon-L'Aiguillon-Port, plus de 6,200 voyageurs sont venus prendre des bains. En une seule journĂ©e, le 1er septembre, 1028 personnes ont pris le bac pour aller de L'Aiguillon Ă La Faute. Nous espĂ©rons que l'annĂ©e prochaine le nombre des visiteurs sera encore plus grand. La construction d'un pont sur le Lay deviendra alors nĂ©cessaire. » Avenir et indicateur de la VendĂ©e.
- Un pont sera construit entre les deux communes pour traverser le Lay en 1909.C'est un pont à voie unique et travée roulante qui remplace donc le passage par bac. Il a été doublé d'un second pont à double voie en 1963.
- Le pont sur le Lay, entre L'Aiguillon-sur-Mer et La Faute, étant achevé et livré à la circulation, le bac départemental qui assurait le passage en ce point, n'est plus utilise. Archive de Vendée.
- Le hameau de La Faute sur Mer a été érigé en commune par séparation d'avec La Tranche-sur-Mer le 18 décembre 1953, devenant la 307e commune de Vendée.
- La Faute est devenue une petite station balnéaire populaire du Sud de la Vendée.
Les submersions marines
Plusieurs épisodes de submersion marine ont été répertoriés :
Le , une marée de coefficient important cause de trÚs graves dégùts aux digues des prises de La Faute-sur-Mer, et trois d'entre elles sont submergées par les eaux de la mer.
Le , Ă la suite d'une marĂ©e de coefficient 110, accompagnĂ©e de vents violents de sud-ouest, le bourg de La Faute-sur-Mer est rĂ©duit Ă une Ăźle, les secteurs de la Vieille Prise et de la Jeune Prise (Ă proximitĂ© de l'actuel barrage du Braud) Ă©tant submergĂ©s (sur 120 hectares environ). Le journal L'Ouest-Ăclair Ă©crit le , sous le titre « Une partie du littoral vendĂ©en menacĂ© par la mer »[18] :
« Plus de 120 ha ont dĂ©jĂ Ă©tĂ© gagnĂ©s par les eaux. Mais le village de La Faute-sur-Mer, au sujet duquel on avait de sĂ©rieuses craintes, paraĂźt momentanĂ©ment, grĂące aux travaux de fortune exĂ©cutĂ©s, hors de danger. (...) La mer a creusĂ© un chenal dans la dune oĂč la premiĂšre brĂšche fut ouverte. La gendarmerie, par mesure de sĂ©curitĂ©, en Ă©loigne les curieux, en raison des Ă©boulements de sable sur la rive gauche du Lay. Plus de 450 habitants des communes de L'Aiguillon, Grues et Saint-Denis ont Ă©tĂ© alertĂ©s pour la surveillance de la digue du Fenouillet qui protĂšge 7 000 hectares. L'anxiĂ©tĂ© est moins grande Ă La Faute, mais que rĂ©servent les prochaines grandes marĂ©es et Ă quand l'exĂ©cution d'un projet de dĂ©fense sĂ©rieux ? »
à la suite de cet événement, la construction d'une digue le long de l'actuelle RD 46, à la hauteur de la Belle-Henriette, est entreprise.
Le , une tempĂȘte avec vents violents conjuguĂ©e Ă une forte marĂ©e d'Ă©quinoxe provoque une brĂšche dans la digue de protection du hameau de la Faute et des digues de LâAiguillon-sur-Mer et de Triaize. La submersion menace les secteurs habitĂ©s de la Faute[19].
Le , une marĂ©e de coefficient 88 provoque la submersion de trĂšs nombreuses digues du front de mer et l'inondation des terres dans les communes de Saint-Michel-en-lâHerm, La Tranche-sur-Mer, L'Aiguillon-sur-Mer et La Faute-sur-Mer, ChampagnĂ©-les-Marais et Triaize[20].
La Faute-sur-Mer a Ă©tĂ© l'une des communes de l'Ouest de la France les plus touchĂ©es par la tempĂȘte Xynthia, le [21] - [22]. 29 victimes sont Ă dĂ©plorer uniquement sur le sol de la commune[23]. Ă la suite de ce drame, le prĂ©fet de la VendĂ©e a rendu publique une « zone noire » dans laquelle 674 maisons doivent ĂȘtre dĂ©truites, leurs propriĂ©taires devant ĂȘtre indemnisĂ©s par les assurances et les pouvoirs publics. Le magazine Zone interdite diffusĂ© le sur M6[24], relate les Ă©vĂšnements et analyse le manque de prĂ©caution prise par l'Ă©quipe municipale dans la prĂ©vention du risque d'inondation. Plus d'une centaine de personnes ont portĂ© plainte avec constitution de partie civile Ă la suite du drame, afin de comprendre ce qui s'est rĂ©ellement passĂ©.
Le procĂšs « Xynthia » se dĂ©roule aux Sables-d'Olonne Ă partir du et est considĂ©rĂ© par l'Ătat comme un procĂšs hors-norme[25]. Le Procureur de la RĂ©publique, durant son rĂ©quisitoire, a pointĂ© du doigt la « frĂ©nĂ©sie immobiliĂšre » qui s'est emparĂ©e de la commune.
Le , le jugement est rendu par le Tribunal correctionnel des Sables-d'Olonne. L'ancien maire et actuel conseiller municipal René Marratier a été condamné à quatre ans de prison ferme et 30 000 ⏠d'amende, tandis que son ancienne adjointe, Françoise Babin, est condamnée à deux années de prison ferme et 75 000 ⏠d'amende. C'est la premiÚre fois que des élus jugés pour faute non intentionnelle sont condamnés à de la prison ferme[26].
Le tribunal, suivant l'avis de l'avocate des victimes Corinne Lepage, considÚre qu'ils sont en partie responsables de la catastrophe qui s'est déroulée dans leur commune, estimant qu'ils « connaissaient parfaitement les risques d'inondation dans la station balnéaire mais les avaient intentionnellement occultés pour ne pas entraver la manne que représentait l'urbanisation. »[26]
RenĂ© Marratier, lui, s'insurge contre la dĂ©cision, prĂ©tendant ĂȘtre le « lampiste bouc Ă©missaire de la situation » et l'un de ses avocats, maĂźtre Didier Seban, dĂ©nonce une « dĂ©cision dĂ©raisonnable » dans un « procĂšs de sorcellerie »[27]. Ces derniers comptent cependant faire appel de la dĂ©cision.
DĂ©but 2015, cinq ans aprĂšs, la ville apparaĂźt durement touchĂ©e par les consĂ©quences de la tempĂȘte : elle ne compte que 730 habitants au lieu de 1 000 auparavant, a vu 600 habitations rasĂ©es (soit 20 % du territoire de la commune), les commerçants ont perdu 25 % de leur chiffre d'affaires et l'Ă©cole risque de fermer. Le plan d'urbanisme Ă©tabli aprĂšs la tempĂȘte, qui interdisait toute construction sur 80 % du territoire communal, a Ă©tĂ© annulĂ© par le tribunal administratif en janvier grĂące Ă la mobilisation d'habitants regroupĂ©s dans l'Association pour la dĂ©fense des propriĂ©taires fautais (ADPF). La construction d'habitations sur pilotis est envisagĂ©e[28].
MĂ©morial
Un mĂ©morial pour des personnes dĂ©cĂ©dĂ©es durant leur sommeil lors de la tempĂȘte Xynthia en 2010 a d'abord vu le jour peu de temps aprĂšs la tempĂȘte, prĂšs du pont traversant le Lay, lieu de dĂ©part de l'inondation, aussi nommĂ© "La cuvette de la mort"[29]. Ce mĂ©morial a Ă©tĂ© dĂ©placĂ© en 2014
il y a une stĂšle oĂč figure le nom et l'Ăąge des 29 victimes de la tempĂȘte. Il y a Ă©galement une sculpture de 114 000 euros, d'un collectif d'Artistes, reprĂ©sentant une vague verticale en rĂ©fĂ©rence Ă la forte vague qui a dĂ©passĂ© la digue et enseveli la ville. De plus, un jalon avec une indication Ă une hauteur de 2,80 mĂštres est aussi prĂ©sent pour indiquer la hauteur maximale que l'eau a atteint dans les maisons les plus exposĂ©es ce jour-lĂ [30].
Politique et administration
Liste des maires
Liste des maires délégués
Mairie (inaugurée en 1955).
DĂ©mographie
1841 | 1851 | 1861 | 1872 | 1881 | 1891 | 1901 | 1911 |
---|---|---|---|---|---|---|---|
63 | 55 | 74 | 100 | 135 | 128 | 167 | 168 |
Sources : Archives départementales de la Vendée
L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1954. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[36]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2006[37].
En 2018, la commune comptait 664 habitants[Note 3], en diminution de 7,39 % par rapport à 2012 (Vendée : +4,62 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Chapelle Sainte-ThérÚse
Patrimoine environnemental
- Réserve biologique de la pointe d'Arçay[40]
- RĂ©serve naturelle nationale de la casse de la Belle-Henriette[41]
Personnalités liées à la commune
- Jean-François Girard (1944), professeur de médecine et haut fonctionnaire, ancien président du conseil exécutif de l'Organisation mondiale de la santé (fils du docteur Girard, maire de La Faute-sur-Mer).
HĂ©raldique
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références
- PrĂ©fecture de la VendĂ©e, « ARRĂTĂ no 21 - DRCTAJ/2 - 669 portant crĂ©ation de la commune nouvelle « L'Aiguillon-la-Presqu'Ăźle » » [PDF], (consultĂ© le ), p. 66-69
- « Commune 4044 », GĂ©ofla, version 2.2, base de donnĂ©es de lâInstitut national de lâinformation gĂ©ographique et forestiĂšre (IGN) sur les communes de la France mĂ©tropolitaine, 2016 [lire en ligne].
- « La Faute-sur-Mer », RĂ©pertoire gĂ©ographique des communes, fichier de lâInstitut national de lâinformation gĂ©ographique et forestiĂšre (IGN) sur les communes de la MĂ©tropole, 2015.
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - dĂ©finition », sur le site de lâInsee (consultĂ© le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de L'Aiguillon-sur-Mer », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus dâhabitants dans les unitĂ©s urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des Ă©tudes Ă©conomiques, (consultĂ© le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier PĂ©gaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans lâaire dâattraction dâune ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des Ă©tudes Ă©conomiques, (consultĂ© le ).
- « Les communes soumises à la loi littoral. », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr, (consulté le ).
- « La loi littoral », sur www.collectivites-locales.gouv.fr (consulté le ).
- « Loi relative Ă lâamĂ©nagement, la protection et la mise en valeur du littoral. », sur www.cohesion-territoires.gouv.fr (consultĂ© le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministÚre de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Ăvolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aĂ©riennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consultĂ© le ). Pour comparer l'Ă©volution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne sĂ©parative verticale et la dĂ©placer Ă droite ou Ă gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenĂȘtres en haut Ă gauche de l'Ă©cran.
- Jean-LoĂŻc Le Quellec, Dictionnaire des noms de lieux de la VendĂ©e, La CrĂšche, Geste Ăditions, coll. « Geste Poche » (no 14), , 3e Ă©d. (1re Ă©d. 1995), 443 p. (ISBN 2-84561-263-X), p. 137.
- Journal L'Ouest-Ăclair no 9648 du 25 mars 1928, [lire en ligne].
- Historique de la commune
- Préfecture de la Vendée. Notice de présentation du projet de Plan de prévention du risque d'inondation, 2011.
- « Fernand Verger, « Ă propos des inondations rĂ©centes de la rĂ©gion de lâAiguillon-sur-Mer, en VendĂ©e », EchoGĂ©o, Sur le vif 2010, mis en ligne le 07 mai 2010. »(Archive.org âą Wikiwix âą Archive.is âą Google âą Que faire ?).
- Ătienne CHAUVEAU, CĂ©line CHADENAS et al., « Xynthia : leçons dâune catastrophe », Cybergeo : European Journal of Geography, Environnement, Nature, Paysage, article 538
- Ouest-France du mercredi 3 mars 2010
- L'enregistrement de zone interdite en ligne
- Christophe Turgis, « Les Sables-d'Olonne : le procÚs "Xynthia" aura lieu aux Atlantes », sur france3.fr, France 3 Pays de la Loire, (consulté le ).
- « ProcÚs Xynthia : quatre et deux ans de prison pour l'ancien maire et son adjointe », sur Le Parisien, (consulté le ).
- « ProcÚs Xynthia : "Je suis le bouc émissaire", estime l'ex-maire de La Faute-sur-Mer », sur France TV Info, (consulté le ).
- Angélique Négroni, « Cinq ans aprÚs Cynthia, la Faute se meurt », Le Figaro, samedi 28 / dimanche 1er mars 2015, page 9.
- « Un mĂ©morial aux victimes de la tempĂȘte Xynthia », sur LExpress.fr, (consultĂ© le ).
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- « Naissance de la 307e commune de Vendée » sur le site de la commune déléguée de la Faute-sur-Mer [lire en ligne].
- Ondine Millot, « ProcĂšs Xynthia : âUn petit maire comme moiâ », LibĂ©ration,â (lire en ligne).
- « Patrick Jouin est le nouveau maire de la commune », Ouest-France,â (lire en ligne).
- « Laurent Huger succĂšde Ă Patrick Jouin », Ouest-France,â .
- David DuprĂ©, « VendĂ©e : Laurent Huger Ă©lu maire de la commune nouvelle LâAiguillon-la-PresquâĂźle », Ouest-France,â (lire en ligne).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'Ăcole des hautes Ă©tudes en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.